Les Poésies du Quotidien,

[Nathanaël Zenou]

Les Poésies du Quotidien,
Chez le coiffeur.

Hier, chez le coiffeur, une fois shampooiné,
Et une fois assis devant son grand miroir,
Moi, dont j’ai l’habitude et que je méconnais,
Voyait sur mon reflet toute lumière choir.

J’étudiais, bienheureux, sur le comptoir en verre,
L’attirail du coiffeur dans sa normalité.
Un blaireau en poil noir comme en avait mon père
Trônait sur un journal commençant à dater.

Ses ciseaux sifflant et taillant à leur passage
Des mèches de cheveux devenues inutiles,
Nous nous entretenions de ces choses futiles

Comme pluie et beau temps, sans autre profondeur.
Soudain un cheveu blanc, — le premier, à mon âge ! —
Se laissant démasquer me fît rester songeur.

[Annie]

Amusant la surprise est plaisante, je ne voyais pas où vous vouliez en venir, après coup, bien sûr..

J'aurais bien quelques remarques à faire sur la rédaction :

"Et une fois assis devant son grand miroir," et une passant mal, écriverions nous pas une fois installé...?

"Moi, dont j’ai l’habitude et que je méconnais," je ne comprends pas la construction,

"Ses ciseaux sifflant et taillant à leur passage" SSSS / TTTT, avec les liaisons, svp, des serpents et des têtes?

"Se laissant démasquer me fît rester songeur." démasquer un cheveu ? écriverions nous pas découvrir ?

[Manon Lunalice]

Oh.
Vous devriez faire un ensemble de poèmes sur le thème "poésies du quotidien"
(c'est peut-être votre idée dans ce cas je m'excuse et puis j'attends avec impatience)

Très belle idée de finir par "un cheveu blanc [...] me fit laisser songeur", car ces derniers mots laissent le lecteur lui-même songeur
Très belle idée aussi l'homme qui s'observant dans un miroir se rend compte qu'il se méconnait.

Encore !

[Invité]

Ah ! J'aime beaucoup cette poésie du quotidien
il y a là matière à de nombreux sonnets, forme qui se prête remarquablement au sujet
j'aime particulièrement le second tercet et sa chute malicieuse

hiatus au vers 7

[Annie]

"Moi, dont j’ai l’habitude et que je méconnais," je ne comprends pas la construction,

d'accord, j'ai capté

[Anne Veillac]

C'est amusant et la lecture très agréable.

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