Florence

[Anne Veillac]

CHAPITRE 1

- Le temps a bien changé en une semaine, dit-il.

Florence regarda l’homme sans rien répondre, juste un petit signe de tête. Elle trouvait qu’il ressemblait, physiquement, à la photo qu’il avait postée sur Internet. Elle retrouvait les yeux de chat qui l’avaient attirée. Mais elle ne se sentait pas bien avec lui. « Pas encore », se dit-elle.

Le serveur arriva avec son plateau et un chiffon. Il débarrassa le verre qui restait sur la table et l’essuya.
- C’est cool aujourd’hui. Il n’y a pas trop de monde. Je peux prendre mon temps.
- Vous aimez prendre votre temps ? lui demanda-t-elle.
- Oui, parfois ça fait du bien. Il y a des jours où je ne peux même pas échanger trois mots avec les clients.
Il avait un sourire charmeur et des yeux qui pétillaient. Le genre de personne qui attirait Florence. Elle aurait préféré que ce soit lui qui soit assis en face d’elle ce moment. Elle aurait été à l’aise, elle aurait eu envie de lui parler. Même s’il avait évoqué la météo du jour, elle aurait eu envie de lui répondre.
- Qu’est-ce que vous avez envie de boire ?
- Un Monaco, dit-elle.
- Un thé s’il vous plaît, commanda l’homme.
- Alors, de l’alcool pour madame et un peu d’eau chaude pour monsieur.
Le serveur sourit encore, mais cela n’avait pas l’air d’amuser l’homme.

- Alors, lui dit-il quand le serveur se fut éloigné. Parlez-moi de vous.
Florence ne savait jamais quoi répondre à ce genre de question. C’était la même chose quand on lui demandait « Quoi de neuf depuis la dernière fois ? ». Trop vague. Trop large comme sujet.
- On pourrait se tutoyer, lui dit-elle.
- On se vouvoyait sur Internet.
- Oui, mais maintenant que l’on se rencontre pour de vrai…
- Pourquoi ? Ce n’était pas pour de vrai sur le net ? Pour moi, c’était une rencontre, une véritable rencontre, une rencontre par les mots. J’ai tout de suite aimé les vôtres.
- Oui, vous avez raison…
- Vous voyez, vous m’avez naturellement vouvoyé. Moi je me sens incapable de vous dire « tu ». Et j’ai plus envie de vous appeler madame que Florence pour le moment. Cela vous va bien « madame ».
Florence se rendit alors compte qu’à aucun moment, depuis le début de leur rencontre, elle n’avait eu le prénom de l’homme en tête. Elle savait pourtant qu’il s’appelait Arnaud.

En la regardant droit dans les yeux, avec un seul doigt, il se mit à lui caresser le dos de la main. Elle n’eut pas le réflexe de la reculer, elle trouva même cela agréable. Cela lui fit des petits frissons. Elle sentit les coins de ses lèvres se soulever. Lui, avait un visage extrêmement sérieux.
- Alors, dites-moi ce que vous aimez. Quel genre de musique vous écoutez ?
Ne pouvait-il pas juste la laisser goûter au plaisir de la caresse ?
- C’est une question à laquelle je ne sais pas répondre.
- Vous ne savez pas ce que vous aimez ?
- Si, mais en fait ça dépend des jours.
- Vous avez des goûts éclectiques…
- Oui, c’est ça.
Elle n’avait pas envie de dire qu’elle écoutait souvent de la musique en boucle. Toujours la même pendant plusieurs jours, et puis après elle changeait. C’était un de ses petits travers. Elle savait que cela avait un côté adolescent et elle voulait le cacher. En ce moment, elle se passait « Le vent l’emportera » de Noir Désir. Cette chanson la faisait vibrer, elle lui faisait du bien à l’intérieur, elle la ressentait jusque dans son ventre. Quelques jours avant, sur ces notes là, elle s’était même imaginée faisant l’amour avec Antoine, son ancien amant. Elle était sous la douche, elle laissait couler l’eau chaude un peu trop longtemps. Elle se vit alors assise sur lui. Elle ferma les yeux. Dans son rêve éveillé, lui ne faisait rien. Ses hanches à elle bougeaient sur le rythme de la musique, parfois rapidement, parfois lentement, en utilisant un temps sur quatre, pour avoir le temps de sentir son sexe glisser de long du sien. Cette pensée avait été agréable jusqu’à ce qu’Antoine lui manquât terriblement. Elle avait juste envie de le voir encore. Elle devait pourtant se faire une raison. Comme lui avait dit son amie Nathalie : « Ne te désole pas de ce que tu as perdu, réjouie-toi de l’avoir connu ».

Evidemment, elle ne pouvait pas raconter cela à Arnaud, à l’homme qui était en face d’elle dans le café.
Elle lui renvoya sa question.
- Et vous, vous aimez quoi ?
- De la musique classique, uniquement de la musique classique. Mozart est mon compositeur préféré.
Il lui répondit tout en continuant à jouer avec son doigt sur sa main. Il changeait. L’index, le majeur, l’annulaire, l’index, le majeur, l’annulaire. Comme une musique à trois temps. Il dessinait des vagues, des spirales, des petits cercles.
Elle avait envie de se concentrer sur ses gestes. Mais il fallait parler. Il fallait l’écouter. Il fallait rester dans la conversation. Cela se faisait.
- Je ne prends presque jamais les transports en commun. J’écoute de la musique dans ma voiture. J’ai des très bonnes enceintes.

[Anne Veillac]

J'ai besoin de vos avis éclairés sur ce texte que j'ai commencé d'écrire. Qu'est-ce qui fonctionne ? Qu'est-ce qui fonctionne moins bien ? Est-ce que l'on rentre facilement dans l'histoire ? Est-ce qu'il y a des détails qui vous en fait sortir ? Enfin tout ce que vous jugerez utile pour m'aider.

[Lucy]

Quelques trucs notés pele-mele (pas possible d'orthographier ça correctement, je hais ce clavier !) qui pourront t'aider.
La phrase "il débarrassa le verre sur la table et l'essuya", on dirait que c'est le verre qui est essuyé.

"-Alors" du serveur, avant celui, un peu plus loin dans le texte, du type aux yeux de chat... Non.

Et c'est "Le vent nous portera". :-)

Pour le reste, Anne, je ne saurais t'être d'une aide précieuse car je ne pense pas que je vais entrer dans l'histoire de relations homme-femme que tu écris. Y a pas moins romantique que Lucy, tendance qui semble vouloir se confirmer depuis quelques temps... ça devient même problématique.
Il me manque quelque chose comme une sympathique fêlure pour basculer, chavirer, entrer dans le texte ainsi livré.
Pour le moment, aucun personnage ne me touche.

Bon courage pour la suite de ton projet !

[Invité]

Ce début sonne réel à mes oreilles, la conversation à la fois plate mais sur le ton du flirt ; la légère pression de l'homme, les réponses évasives de la femme.
Je trouve les personnages plutôt bien analysés, déjà la relation s'installe. Florence est plus à l'aise avec le serveur qu'avec Arnaud, que personnellement j'ai déjà plus ou moins pris en grippe. Le ressenti de Florence est non seulement communicatif mais décuplé, en ce qui me concerne.
Pour le moment on observe, on est le client du café assis à la table à côté, qui regarde évoluer la scène et attend de voir ce qui va se passer ensuite.

[Invité]

ce que j’ai relevé :
— Florence regarda l’homme sans rien répondre : rien inutile.
— Elle trouvait qu’il ressemblait, physiquement, à la photo qu’il avait postée sur Internet. Lourd (qu’il… qu’il).
— Le serveur arriva avec son plateau et un chiffon. Il débarrassa le verre qui restait sur la table et l’essuya.
J’aurais plutôt écrit : Le serveur arriva avec son plateau et un chiffon, débarrassa le verre qui restait et l’essuya la table.
— Elle aurait préféré que ce soit lui qui soit assis en face d’elle ce moment.
Idem : Elle aurait préféré l’avoir assis en face d’elle ce moment.
— Elle aurait été à l’aise, elle aurait eu envie de lui parler. Elle en trop.
— Elle n’eut pas le réflexe de la reculer, elle trouva même cela agréable. Idem.
— Elle sentit les coins de ses lèvres se soulever. Pourquoi pas : elle ébaucha un sourire ?
Elle savait que cela avait un côté adolescent et elle voulait le cacher. Récurrent. Idem pour la suite.
— Cette pensée avait été agréable jusqu’à ce qu’Antoine lui manquât terriblement. « Manquât » me parait curieux (mais peut-être correct).
— Mais il fallait parler. Il fallait l’écouter. Il fallait rester dans la conversation. N’est-ce pas un peu excessif ?
— Je ne prends presque jamais les transports en commun. J’écoute de la musique dans ma voiture. J’ai des très bonnes enceintes. Qui parle ?
— réjouie-toi de l’avoir connu. réjouis-toi…
— J’ai des très bonnes enceintes. des ou de ?

Pas mal d'erreurs typographiques : 45 (ex. — (dialogue))
Espace après « . »
Espace devant « ? »
Espace devant « : »
Espace après ‘«’ et devant ‘»’

Voilà, en espérant vous avoir été utile.

[Invité]

Fonctionne pas mal, déduction faite des ratures de style soulignée par lulu. On se dirige vers un 50 shades of quoi ? :-))))

[Janis]

J'aime toujours beaucoup cette écriture "sans effet" qui pourtant en produit

il me faut un peu plus de matière pour savoir, comme tu dis, ce qui va ce qui va pas

mais pour l'heure, ça va
sensuel, lent à souhait, introspectif

et j'adore la fin ! "j'ai de très bonnes enceintes." Drôle !

[midnightrambler]

Bonsoir Anne,

J'aime beaucoup ce temps de la rencontre.
Internet en a changé les paramètres, mais il reste toujours ces instants où rien n'est sûr ou tout peut basculer d'un côté ou de l'autre.
Ils sont à mon avis très bien décrits ici et je suis curieux de connaître la suite sur laquelle, d'ailleurs, le lecteur peut se demandent s'il va pouvoir plaquer la sienne ou son expérience personnelle qui n'a plus rien de virtuel !

Achtung :
J'ai dû relire deux ou trois fois le début avant de comprendre que c'était le serveur qui engageait la conversation après les premiers mots d'Arnaud. Peut-être a-t-il voulu meubler un blanc pour aider ces deux-là à entamer leur relation, il faudrait l'indiquer de manière un tout petit peu plus précise ... un peu comme cette impression que c'est le verre qui va être essuyé relevée par Lucy ...

Quelques points d'orthographe déjà signalés.

Amicalement,
midnightrambler

[Invité]

Pour moi, ça fonctionne très bien, ça sonne juste, y compris dans les petites redondances ( Elle aurait préféré que ce soit lui qui soit assis en face d’elle ce moment seule remarque de Luluberlu avec laquelle je ne suis pas d'accord)
Je suis frappée par la contradiction qui existe chez Arnaud : à la fois il lui enjoint de garder une distance (pas le prénom, pas le tutoiement), mais en même temps, il la touche
je trouve ça très fort ! Il me semble que tu amorces subtilement ici une relation un peu sado/maso ( elle ne se sent pas bien avec lui mais trouve la caresse agréable...) La contradiction qui existe chez Arnaud trouve son pendant chez Florence.

Un très très bon début, je trouve.

[Invité]

J'ai suivi avec amusement ce début de relation qui ne peut s'installer que dans la gêne et l'embarras, avec échanges de banalités. C'est bien rendu.
Le fait que l'homme commence souvent ses phrases par : Alors... C'est bête, mais j'imagine Marielle : " Alors, heureuse ?"

[polgara]

oh j'aime, tout sonne juste. Les premiers moments d'une relation, le moment où tout peut basculer. Tu as un style vraiment plaisant : ce qui chez certains pourraient être lourds du fait de la banalité de l'instant est très agréablement écrit ; c'est limpide et tout s'enchaine bien.
bref, j'ai bcp aimé !

[Zou]

Ca fonctionne chez moi - parce que ça me fait réagir - donc je demande la suite :-)
Et comme Easter je déteste déjà ce type ... mais peut-être vas tu nous le faire aimer ...:-)

[Anne Veillac]

Je ne poste pas la suite mais la même chose. J'ai changé des petites choses après vos commentaires constructifs. Merci à vous, c'est très aidant vos remarques pour la réécriture.

[Anne Veillac]

CHAPITRE 1

¬¬¬— Le temps a bien changé en une semaine, dit-il.

Florence regarda l’homme sans répondre, juste un petit signe de tête. Elle trouvait qu’il ressemblait, physiquement, à sa photo sur Internet. Elle retrouvait les yeux de chat qui l’avaient attirée. Mais elle ne se sentait pas bien avec lui. Dès qu’elle l’avait vu, en entrant dans le café, elle avait compris que ce n’était pas le bon. Quelque chose qu’elle n’arrivait à définir. Elle s’était assise, avec l’idée de bavarder un peu, pour ne pas être impolie, et puis de repartir.

Le serveur arriva avec son plateau et un chiffon. Il débarrassa le verre qui restait et essuya la table. Puis il les regarda et engagea la discussion :
— C’est cool aujourd’hui. Il n’y a pas trop de monde. Je peux prendre mon temps.
— Vous aimez prendre votre temps ? lui demanda-t-elle.
— Oui, parfois ça fait du bien. Il y a des jours où je ne peux même pas échanger trois mots avec les clients.
Il avait un sourire charmeur et des yeux qui pétillaient. Elle aurait préféré que ce soit lui, assis en face d’elle ce moment. Elle aurait été à l’aise, aurait eu envie de lui parler. Même s’il avait évoqué la météo du jour, elle aurait eu envie de lui répondre.
— Qu’est-ce que je vous apporte ?
— Un Monaco, dit-elle.
— Un thé s’il vous plaît, commanda l’homme.
— De l’alcool pour madame et un peu d’eau chaude pour monsieur.
Le serveur sourit encore, mais cela n’avait pas l’air d’amuser l’homme.

— Alors, lui dit-il quand le serveur se fut éloigné. Parlez-moi de vous.
Florence ne savait jamais quoi répondre à ce genre de question. C’était la même chose quand on lui demandait « Quoi de neuf depuis la dernière fois ? ». Trop vague. Trop large comme sujet.
— On pourrait se tutoyer, lui dit-elle.
— On se vouvoyait sur Internet.
— Oui, mais maintenant que l’on se rencontre pour de vrai…
— Pourquoi ? Ce n’était pas pour de vrai sur le net ? Pour moi, c’était une rencontre, une véritable rencontre, une rencontre par les mots. J’ai tout de suite aimé les vôtres.
— Oui, vous avez sans doute raison.
De toute façon, elle n’avait pas l’intention de le revoir. Alors pourquoi passer au tutoiement ?
— Vous voyez, vous m’avez naturellement vouvoyé. Moi je me sens incapable de vous dire « tu ». Et j’ai plus envie de vous appeler madame que Florence pour le moment. Cela vous va bien « madame ».
Florence se rendit alors compte qu’à aucun moment, depuis le début de leur rencontre, elle n’avait eu le prénom de l’homme en tête. Elle savait pourtant qu’il s’appelait Arnaud.

En la regardant droit dans les yeux, avec un seul doigt, il se mit à lui caresser le dos de la main. Elle n’eut pas le réflexe de la reculer. Une fois la surprise passée, elle se demanda se qu’elle devait faire. Elle ne voulait pas revoir cet homme et, en même temps, la caresse était agréable. Cela lui fit des petits frissons. Elle décida qu’elle pouvait bien le laisser faire. Après tout, pourquoi avoir des scrupules ? A quoi pouvait-il s’attendre ? Il était marié, elle ne lui devait rien. Elle pourrait, sans problème, lui dire après qu’elle ne voulait pas le revoir. Elle trouverait bien une excuse, une explication à son comportement.
— Alors, dites-moi ce que vous aimez. Quel genre de musique vous écoutez ?
Ne pouvait-il pas juste la laisser goûter au plaisir de la caresse ?
— C’est une question à laquelle je ne sais pas répondre.
— Vous ne savez pas ce que vous aimez ?
— Si, mais en fait ça dépend des jours.
— Vous avez des goûts éclectiques.
— Oui, c’est ça.
Elle n’avait pas envie de dire qu’elle écoutait souvent de la musique en boucle. Toujours la même pendant plusieurs jours, et puis après elle changeait. C’était un de ses petits travers. Elle savait que cela avait un côté adolescent et voulait le cacher. En ce moment, elle se passait « Le vent nous portera » de Noir Désir. Cette chanson la faisait vibrer, lui faisait du bien à l’intérieur, elle la ressentait jusque dans son ventre. Quelques jours avant, sur ces notes là, elle s’était même imaginée faisant l’amour avec Antoine, son ancien amant. Elle était sous la douche, avait laissé couler l’eau chaude un peu trop longtemps. Elle se vit alors assise sur lui. Elle ferma les yeux. Dans son rêve éveillé, lui ne faisait rien. Ses hanches à elle bougeaient sur le rythme de la musique, parfois rapidement, parfois lentement, en utilisant un temps sur quatre, pour avoir le temps de sentir son sexe glisser de long du sien. Cette pensée avait été agréable jusqu’à ce qu’Antoine lui manquât terriblement. Elle avait juste eu envie de le voir encore.

Evidemment, elle ne pouvait pas raconter cela à Arnaud, à l’homme qui était en face d’elle dans le café.
Elle lui renvoya sa question.
— Et vous, vous aimez quoi ?
— De la musique classique, uniquement de la musique classique. Mozart est mon compositeur préféré.
Il lui répondit tout en continuant à jouer avec son doigt sur sa main. Il changeait. L’index, le majeur, l’annulaire, l’index, le majeur, l’annulaire. Comme une musique à trois temps. Il dessinait des vagues, des spirales, des petits cercles.
Elle avait envie de se concentrer sur ses gestes. Mais il fallait rester dans la conversation. Cela se faisait.
— Je ne prends presque jamais les transports en commun. J’écoute de la musique dans ma voiture. J’ai de très bonnes enceintes, dit-il.

[Anne Veillac]

J'ai été plus explicites sur les sentiments du personnage féminin.
Ce n'est pas trop appuyé ?

[Lucy]

Anne Veillac a écrit:
Merci pour ton commentaire qui a été très aidant.
D'abord, il y a les petits détails que tu as relevés et que l'on finit par ne plus voir lorsque l'on a le nez dans un texte.
Et puis merci pour ce que tu as dit sur la fêlure. Pour moi, il y en avait une, ou il va y en avoir une, mais je voulais que le lecteur commence à la percevoir.
Du coup, j'ai réécrit le chapitre sans ce sens.

Pas mal en retard pour la lecture de ton message, désolée...

C'est correct si ça a été utile. T'en fais pas pour la fêlure, c'est juste de l'ordre du ressenti. On le vit et l'écrit tous différemment et c'est heureux : sinon, tout le monde produirait les mêmes histoires et ça le ferait moyen... Voire pas du tout.

Allez, maintenant, faut s'y remettre, Anne !

[Lucy]

Relu, ça fonctionne mieux avec ces modifications.
Remarque :
Ce qu'elle devait faire, et non "se".

[laconis]

Hello,

je préfère la première version; je trouve que tes ajouts ne rajoute pas tellement au texte. Par contre, sur cette partie je trouve ça assez plat: pas tellement intriguant et assez banal. Ca ne me donne pas envie de lire le reste. Bien sûr, j'ai bien conscience que ce n'est qu'un tout petit bout et que cela n'augure en rien la suite du roman

[hi wen]

alors on entre très très bien, la voix est accueillante, on sent une positivité bienveillante qui vous enrobe. j'aime beaucoup les silences entre les mots, cela sonne comme une 'acceptation' de l'à-venir, de ce qui est en train de se dérouler, de l'autre, du non-soi. La lenteur est efficiente de par ce qu'elle arrive à saisir, du fait meme de sa lenteur, de ce qu'elle ose prendre le risque de la lenteur.

ensuite ça devient factuel et ça me barbe.

[Contenu sponsorisé]