Avril

[sernard]

S’il est des fleurs que le printemps,
Fait pousser sur n’importe quoi,
Je n’aurais cru un seul instant,
Qu’il aurait pu le faire sur toi,

Ces fleurs qui poussent dedans ton cœur,
Arome de pierre pour croix de pin,
Dans le jardin de l’après pleurs,
Ont le visage de mon chagrin,

Je sais, je dois tout oublier,
Refaire ma vie, changer de train,
Tu me l’as assez supplié,
Lorsque je te tenais la main,

J’ai essayé, je te le jure,
J’ai rêvé de tourner la page,
Mais ce livre est une torture,
Toutes les pages ont ton visage,

Quand l’amour à mes yeux défile,
Pour me prendre un de mes sourires,
Je ne peux m’empêcher qu’avril,
Te ramène a mon souvenir.

[Invité]

Ok, j'adore le mois d'avril, le meilleur de l'année, mais pas que ça...j'aime bien ce texte, son romantisme.
il est, à le relire, sans doute pas très original, mais son rythme et les deux premiers paragraphes sonnent bien.
ensuite c'est moins évident
"Lorsque je te tenais la main," est assez grinçant, bien sûr si on écrit "lorsque je tenais ta main" qui passe mieux, on n'a que 7 pieds...

et le dernier paragraphe retrouve la musique agréable du début.

[Arielle]

Une complainte nostalgique qui comme "Noyade" me fait penser aux paroles d'une chanson. La simplicité du thème, le choix du vocabulaire et la métrique irrégulière, tout y concourt. N'avez-vous jamais essayé une mise en musique de vos poèmes ?
Je trouve la deuxième strophe un peu plus faible, moins musicale que le reste qui fonctionne tout aussi bien sans elle. Son absence évitant d'autre part la répétition de fleurs et de visage

[Invité]

Beaucoup d'émotion se dégage de ce poème un peu irrégulier.
Mais contrairement à Arielle, j'aime beaucoup la 2e strophe, où " le jardin de l'après pleurs" me parle droit au coeur !
En revanche, je suis d'accord pour trouver qu'accroche désagréablement ce "Lorsque je te tenais la main"
La dernière renoue avec la fluidité du début.

[Sahkti]

C'est joli un jardin de l'après-pleurs, à l'image de cette complainte, sincère et touchante, qui évoque la douleur d'une fin que l'on se refuse d'admettre. Une forme conventionnelle qui me paraît plutôt bien maîtrisée (mais question technique, je n'y entends rien, je l'avoue volontiers) et un résultat final assez agréable.

[Annie]

Très joli, le ton reste pastel, et la ligne légère.

Je déplore quelques emplois un peu bizarres des pronoms
"Tu me l’as assez supplié"
"Je ne peux m’empêcher qu’avril,"

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