Mon hiver
5 participants
Page 1 sur 1
Mon hiver
MON HIVER
Les voici revenus, tes frimas sur la bise,
Ils figent les étangs et couchent les roseaux:
Ils sculptent chaque soir tel l'artiste aux ciseaux
La berge du torrent en fine frêle frise.
Et l'horizon poli, que seul encor balise
Un froid reflet bleuté, souligne un vol d'oiseaux.
Dans l'étable fumante aux souffles des naseaux,
L'hivernale rigueur semble un instant soumise.
Cruelle illusion; La burle attise au front
Un brasier glacial, au blizzard fait l'affront
Et borde les chemins de ses hauts murs de glace.
La terre fatiguée, aux tourmentes, s'endort;
Attendant de longs jours pour reprendre sa place
Quand s'écourtent les nuits lorsque l'hiver est mort.
Les voici revenus, tes frimas sur la bise,
Ils figent les étangs et couchent les roseaux:
Ils sculptent chaque soir tel l'artiste aux ciseaux
La berge du torrent en fine frêle frise.
Et l'horizon poli, que seul encor balise
Un froid reflet bleuté, souligne un vol d'oiseaux.
Dans l'étable fumante aux souffles des naseaux,
L'hivernale rigueur semble un instant soumise.
Cruelle illusion; La burle attise au front
Un brasier glacial, au blizzard fait l'affront
Et borde les chemins de ses hauts murs de glace.
La terre fatiguée, aux tourmentes, s'endort;
Attendant de longs jours pour reprendre sa place
Quand s'écourtent les nuits lorsque l'hiver est mort.
Jeangeo- Nombre de messages : 53
Age : 74
Localisation : Isère
Date d'inscription : 21/05/2012
Re: Mon hiver
Très beau sonnet glacé.
J'aime particulièrement les allitérations, et F, en S, qui suggèrent bien le froid, la bise glaciale.
J'ai appris "la burle", vent du Nord que je ne connaissais pas.
Une réussite et un plaisir de lecture.
Merci Nosirec d'être revenu avec ce cadeau.
Invité- Invité
Re: Mon hiver
Un hiver sans concession, lisse et poli comme un beau glaçon dans sa forme parfaite. J'ai cru un instant pouvoir me réchauffer "au souffle des naseaux" mais non, la burle m'a suivie jusque dans l'étable !
Je trouve la fin un peu précipitée :
"Quand s'écourtent les nuits lorsque l'hiver est mort."
arrive un peu brusquement dans ce paysage figé. Peut-être l'utilisation d'un futur aiderait-elle à la transition ?
Je trouve la fin un peu précipitée :
"Quand s'écourtent les nuits lorsque l'hiver est mort."
arrive un peu brusquement dans ce paysage figé. Peut-être l'utilisation d'un futur aiderait-elle à la transition ?
Re: Mon hiver
Bien installé au chaud je savoure le moment de cette lecture rafraichissante dans laquelle chaque mot revêt une signification et m'évite les difficultés de l’interprétation.
Le dernier vers mériterait en effet un futur, comme le suggère Arielle
La terre fatiguée, aux tourmentes, s'endort,
Attendant patiemment pour reprendre sa place
Que s'écourtent les nuits quand l'hiver sera mort.
Le dernier vers mériterait en effet un futur, comme le suggère Arielle
La terre fatiguée, aux tourmentes, s'endort,
Attendant patiemment pour reprendre sa place
Que s'écourtent les nuits quand l'hiver sera mort.
Tollelege- Nombre de messages : 194
Age : 82
Date d'inscription : 27/08/2011
Re: Mon hiver
Terminer sur le mot "mort" pour évoquer le printemps à venir, c'est très fort, très beau. J'ai tout aimé dans ce sonnet, les allitérations, le choix des mots, la forme rigoureuse, un vrai plaisir, merci.
Invité- Invité
Re: Mon hiver
vous êtes Nosirec ? oh ! je souviens de vos poèmes mensuels, si je ne me trompe, ravie de vous croiser ici !
Invité- Invité
Re: Mon hiver
Merci chère Embellie pour ton commentaire élogieux et surtout pour tes incitations me poussant à sortir de ma coquille pour écrire quelques vers.
Bien que je sois loin d'avoir ton talent dans tous tes domaines.
Bises.
Merci à Tollélège et Arielle pour vos encouragement et pour vos critiques constructives,même si je n'y adhére pas complétement.
Le futur me semblant moins musical et le manque de transition pour accentuer la surprise du dernier vers, ce qui est demandé dans un sonnet???
La modification de Tollélège "Attendant patiemment" ajoute un pied (diérèse dans pa/ti/(a)e/mment) enfin je crois , puisqu'il y a diérèse dans pa/ti/en/ce si je fais référence à verlaine
dans "Aegri somnia" poème en octosyllabe :
"Ou bien satan, jamais en faute
Qand il faut ne pas faire bien,
Veut-il tenter invisible hôte,
Ma patience de chrétien?...."
Mais je ne suis pas contre la modification du dernier vers
et chères amis je vous remerci sincèrement et je vous prie de continuer à ouvrir l'oeil.
Merci chère Eclaircie pour ta visite sur ce site
Bises.
Bien que je sois loin d'avoir ton talent dans tous tes domaines.
Bises.
Merci à Tollélège et Arielle pour vos encouragement et pour vos critiques constructives,même si je n'y adhére pas complétement.
Le futur me semblant moins musical et le manque de transition pour accentuer la surprise du dernier vers, ce qui est demandé dans un sonnet???
La modification de Tollélège "Attendant patiemment" ajoute un pied (diérèse dans pa/ti/(a)e/mment) enfin je crois , puisqu'il y a diérèse dans pa/ti/en/ce si je fais référence à verlaine
dans "Aegri somnia" poème en octosyllabe :
"Ou bien satan, jamais en faute
Qand il faut ne pas faire bien,
Veut-il tenter invisible hôte,
Ma patience de chrétien?...."
Mais je ne suis pas contre la modification du dernier vers
et chères amis je vous remerci sincèrement et je vous prie de continuer à ouvrir l'oeil.
Merci chère Eclaircie pour ta visite sur ce site
Bises.
Jeangeo- Nombre de messages : 53
Age : 74
Localisation : Isère
Date d'inscription : 21/05/2012
Re: Mon hiver
Voilà qui donnerait envie de voir s'installer l'hiver pour une très longue durée tant les images ici dépeintes sont belles, ciselées avec élégance et douceur. On devine la fraîcheur tout en savourant la beauté de ces paysages façonnés par le froid. C'est joliment évoqué. Merci.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Mon hiver
Un hiver qui chante malgré ses rigueurs. Quelques frottements selon mon oreille qui a un peu souffert de cette "fine frêle frise". "Frêle fine frise" me semble moins rugueux. Quoi qu'il en soit, du beau travail que ce sonnet.
Soliflore- Nombre de messages : 380
Age : 71
Date d'inscription : 17/02/2009
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|