A une enfant du bout du monde

[Frédéric Prunier]

petite poétique de syntaxe ordinaire... enfin je crois.... )))

Aumône
Prends ce sac, Mendiant ! tu ne le cajolas
Sénile nourrisson d'une tétine avare
Afin de pièce à pièce en égoutter ton glas.
...
Et surtout ne va pas, frère, acheter du pain.
Stéphane MALLARME  (Œuvres poétiques)

À une enfant du bout du monde,

s'il n’était tant misère
qu’en fin, ta faim tenaille
et que mort désespère
je dirais
oublions les saisons
et ce cri des entrailles
oublions la raison
pour te rire princesse
au désarroi du monde
et te rire richesse
je dirais
toi l’enfant du désert
et toi petite blonde
toi l’ enfant de la guerre
où allez-vous grandir
et vous mettre à rêver
que déjà vous vieillir
je dirais
avant d’être une tombe
et d’apprendre à pleurer
avant d’être une bombe
vous laissera-t-on aimer

[Frédéric Prunier]

j'ai oublié l'espace après le premier vers qui sert de titre... si un une modé passe par là..... mercije ... !!

(comme ça ?)

[Invité]

"petite poétique de syntaxe ordinaire... enfin je crois.... )))," mode humour : v'là qu'l'auteur commence par le commentaire, nous reste plus rien à faire ! (perso tous les mots comme poétique, syntaxe, etc me rebutent un peu, je n'aime pas tant l'étude que le plaisir animal au cours de mes lectures)

dommage, les 7 sept syllabes du dernier vers, j'aurais aimé en lire 6.
le passage :"que déjà vous vieillir" m'intrigue, si je vais la pause après "vous", ça donne un peu "moi, poète-vous, lire" sinon, je ne sais pas comment l'aborder

Globalement, j'aime bien le côté candide qui fait fi des formes conventionnelles de construction. Le thème est éternel, et l'enfant-sujet attendrissant à priori, mais ton style le rend intéressant.

[Marine]

"dommage, les 7 sept syllabes du dernier vers, j'aurais aimé en lire 6."
Pareil ! La preuve, à ma première lecture, j'ai fais comme si y'en avait 6 ! (vous laiss'ra t-on)
J'aime assez ; le sujet est assez connu mais bon
C'est léger c'est bien dans la forme

[Janis]

moi qui ne suis pas pro, je me lis "vous laiss'ra-t-on aimer"

simple, efficace, tendre et cruel à la fois

[Sahkti]

Il y a quelques sonorités difficiles dans ce texte, or tu t'en joues habilement, n'évitant pas les répétitions de sons à l'oreille mais au contraire, rebondissant dessus. Cela donne un air musical au texte qui permet d'en apprécier d'autant plus la gravité du thème.

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