Le poème aux poireaux

[Lary456]

Le poème aux Poireaux

La hache des licteurs et les faisceaux romains
Formaient les armoiries de notre République
Inspirées comme on sait de la coutume antique
Du temps où l’on clamait l’Etat seul souverain.

A présent tout cela n’est plus qu’ornements vains
Quand même la prison va fermer sa boutique,
Laissant le Criminel plein d’égards juridiques
Libre de tuer, voler sans risque ses voisins.

Lors ayant dépouillé ces symboles vieillots
Que reste-t-il encore qu’on puisse proposer
Qui soit de notre France une image ajustée ?

-« Que n’allez-vous, très cher, opter pour les poireaux ? »
Me dit un moine un jour que j’avais consulté.
Et de fait de poireaux qui pourrait s’indigner ?

[Invité]

Merci d'avoir adopté pour ce sonnet la mise en page habituelle.
Du coup, "il vaut cent sous de plus"

le propos est guilleret
au second tercet on débouche carrément dans le burlesque
j'aime

au vers 8, tu ne comptes qu'une syllabe pour "tuer"
normalement il y en a deux

[Frédéric Prunier]

pour que ce texte enchante
il lui manque, d'après moije, une "croustillâde"
aux poireaux un relief, voir une grivoiserie de formule
comme un tranchant de justice, pal figure, sorte de "rimenulle" (rime-en-ulle) ...

amitié

[Invité]

J'aime bien l'humour,
j'aurais bien vu une virgule après "voler sans risque" dans le vers 8 ou un autre agencement de la ponctuation. Et même remarque que Tizef, d'autant qui'il n'est pas facile de lire "libr'" pour réduire à 12 les syllabes.

Le dernier tercet est savoureux.

[Sahkti]

Hé hé surprenante progression qui donne le sourire tout en permettant d'admirer la maîtrise des mots et de la technique. On part du classique pour aboutir à une envolée pleine de bon sens, c'est savoureux !
(et surtout, aussi, bien vu !)

[Sahkti]

Et de fait de poireaux qui pourrait s’indigner ?
Je ne m'en lasse pas !

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