Les vieux mariés

[Jeangeo]

Les vieux mariés


Combien d’eau s’écoula, depuis ce don ! Très fière
Et moi bien plus que toi, mon regard s’éguisait
Sur cette grâce qui déja me séduisait;
Ta robe l’habillant, d’une blanche lumière.

Bréve image d’un jour, tu serais la dernière
S’éffaçant de mes yeux, même si l'on visait
Des dieux l'éternité et immortalisait
Ce bien heureux destin sous la mème bannière.

Si de nos corps à corps, subits et généreux
Ils ne restaient que des souvenirs douloureux,
On s’en consolerait avec plus de tendresse;

Puissent les forcenés souffles d’un solennel
Et platonique amour, inspirer la caresse
De ce désir discret, l’espérant éternel.

[Frédéric Prunier]

il est intéressant ce petit texte des vieux amants
les coupures et le rythme de lecture déroutent en première lecture
mais
après s'être obligé à relire à la bonne vitesse
ces découpes ont du sens

merci

[Invité]

Tendresse, fidélité, amour... la dame peut s'enorgueillir d'avoir fait le bon choix !

[Invité]

Tout à l'expression de vos nobles sentiments, vous avez laissé échapper quelques coquilles :
aiguisait
brève
s'effaçant
même
il ne restait

[sentimentic]

Quand, l'âge venant, l'amour physique laisse la place à la tendresse...
Joli sonnet écrit dans les règles de l'art !
Amicalement.

[Jeangeo]

Tout à l'expression de vos nobles sentiments, vous avez laissé échapper quelques coquilles :
aiguisait
brève
s'effaçant
même
il ne restait

Merci pour la correction de ces fautes grossières que j’ai laissé passer en faisant trop confiance à mon correcteur automatique.
Juste une remarque au sujet de « Si de nos corps à corps, subits et généreux
Ils ne restaient que des souvenirs douloureux»
Ils pour (nos corps à corps ne restaient en nos mémoires que comme des souvenirs)
La construction est lourde, donc pour éviter toutes interprétations litigieuses, je modifie ces deux vers.
Merci encore chère poétesse.

Les vieux mariés

Combien d’eau s’écoula, depuis ce don ! Très fière
Et moi bien plus que toi, mon regard s’aiguisait
Sur cette grâce qui déja me séduisait;
Ta robe l’habillant, d’une blanche lumière.

Brève image d’un jour, tu serais la dernière
S’effaçant de mes yeux, même si l'on visait
Des dieux l'éternité et immortalisait
Ce bien heureux destin sous la même bannière.

Et si nos corps à corps, subits et généreux
Devenaient, souvenirs très beaux mais douloureux,
On s’en consolerait avec plus de tendresse;

Puissent les forcenés souffles d’un solennel
Et platonique amour, inspirer la caresse
De ce désir discret, l’espérant éternel.

[Invité]

Jeangeo, le premier tercet ainsi modifié est harmonieux. C'est bien trouvé. Bravo !

[Invité]

Je suis loin d'être une poétesse. En revanche, je rends hommage, en général, à vos qualités de poète.

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