Je t'entends encore me dire...

[Phylisse]

C'est un souffle qui vient, un autre qui s'en va
Une larme qui fuit, une autre qu'on retient
C'est une île quittée, ou celle qu'on rejoint

Un désir qui s'annonce, un autre qui se tait
La raison qui vacille et les corps qui s'élèvent
Dans un soupir
Je t'entends encore me dire...

C'est un endroit secret d'où jaillit la lumière
Un éclair dans la nuit, une gerbe à l'aurore
Un main qui caresse, une autre qui apaise

C'est la sève qui coule et propulse à la source
Deux âmes s'éveillant sous l'aile du désir
Une étoile s'étire, un nuage se couche
Dans la lumière
Je t'entends encore me dire...

C'est l'écrin dans lequel je dépose un joyau
Ce long fil qui se tend de ton âme à la mienne
Une lueur qui brille et le ciel qui se drape
Sous les étoiles
Je t'entends encore me dire...

C'est un chant qui s'élève, une valse à l'amour
Mes yeux qui se ferment, tes lèvres qui s'entrouvrent
Ton corps qui m'emmène, intensément fiévreux
Dans un frisson
Je t'entends encore me dire...

J'oublie qui je suis d'où je viens sur ton coeur
Qui m'embrasse m'enlace et me parle de toi
Qu'importe le silence quand l'amour nous dévoile
Sur ma peau
Je t'entends encore me dire...

Emporte moi dans ton souffle
Laisse moi t'aimer dans la lumière
Sous les feux de la nuit
Je t'entends encore me dire...

[Invité]

Des mots que je lis comme autant de moments d'hésitation, un tâtonnement, flux et reflux des gestes, des émotions qui s'affirment au fil des vers, jusqu'à l'apaisement, le contentement final.

[Jeangeo]

J'espère pour toi chère Phylisse que celui qui t'a dit tout cela, continue de te parler avec le même don poétique; Et que tu le retranscriras avec la même plume.

[Invité]

La répétition de ce vers :
Je t'entends encore me dire...
donne au poème un joli ton intimiste.
Et le souffle qui va et qui vient se perçoit, tout au long du poème. Joli !

[Invité]

Joli poème à la fois musical et silencieux.

"Emporte moi dans ton souffle
Laisse moi t'aimer dans la lumière
Sous les feux de la nuit
Je t'entends encore me dire..."

Ces quatre derniers vers dénaturent un peu l'ensemble à mon sens.
Ils cassent un peu le lyrisme du reste par leur banalité.
Ils sont peut-être de trop ?

[Ariel]

Vous vous entendez bien ....

[Phylisse]

Quelques mots anciens qui résonnent encore dans un souffle, emporté.

Ta remarque est intéressante Aseptans, car en effet cette strophe pourrait être supprimée, elle est comme une conclusion qui finalement n'est pas très utile.

Merci à chacun d'entre vous d'en avoir saisi la musique, les silences, le rythme. Easter, j'aime beaucoup ton commentaire, si juste.

[sentimentic]

Un texte intéressant sur le fond, mais, étant très "classique", je lui reprocherai son manque d'unité, à savoir : la répétition de la même cadence tout au long du texte : 3 alexandrins, ok. Puis 4 vers dont 2 alexandrins, ok. Puis 3 alexandrins rappelant la 1ère strophe, ok. Puis les autres strophes à 5 vers, sauf la dernière qui, comme cela a déjà été dit, n'apporte rien. J'aurais préféré que tu intercales des strophes à 3 alexandrins rappelant la 1ère, entre chaque.
Amicalement.

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