Banlieues
2 participants
Page 1 sur 1
Banlieues
Banlieues
Dans le parc l’été sous le kiosque à flonflons, Il y avait la fanfare qui jouait du Massenet
Je sais bien qu’ils m’observent, assis sur les fontaines
J’y trottine vers l’oubli, en craintes effarées
Et leurs grandes silhouettes s’ennuient pliées de haines
Et mon regard hirsute n’ose pas les croiser
Ils sont venus de loin, dans le cœur de leur mère
Elles sont vieilles maintenant, effrayées comme moi
Tremblantes elles aussi en charpentes de verre
Rabougries par les ans, assignées sous leur toit
Et pourtant nous dansions en petites guinguettes
Où des hommes un peu rudes et parfumés d’usines
Virevoltaient nos cœurs en d’infinies bluettes
De ces heures immortelles, où la vie nous fascine
Je sais bien qu’ils m’observent, assis sur les fontaines
J’y trottine vers l’oubli, en craintes effarées
Et leurs grandes silhouettes s’ennuient pliées de haines
Et mon regard hirsute n’ose pas les croiser
Dans le parc l’été sous le kiosque à flonflons, Il y avait la fanfare qui jouait du Massenet
Je sais bien qu’ils m’observent, assis sur les fontaines
J’y trottine vers l’oubli, en craintes effarées
Et leurs grandes silhouettes s’ennuient pliées de haines
Et mon regard hirsute n’ose pas les croiser
Ils sont venus de loin, dans le cœur de leur mère
Elles sont vieilles maintenant, effrayées comme moi
Tremblantes elles aussi en charpentes de verre
Rabougries par les ans, assignées sous leur toit
Et pourtant nous dansions en petites guinguettes
Où des hommes un peu rudes et parfumés d’usines
Virevoltaient nos cœurs en d’infinies bluettes
De ces heures immortelles, où la vie nous fascine
Je sais bien qu’ils m’observent, assis sur les fontaines
J’y trottine vers l’oubli, en craintes effarées
Et leurs grandes silhouettes s’ennuient pliées de haines
Et mon regard hirsute n’ose pas les croiser
Re: Banlieues
Ces "alexandrins parlés" ont beaucoup de charme.
Très imagés, fluides, musicaux
avec une petite part de mystère, soulignée par la reprise en chute du premier quatrain
bravo
Très imagés, fluides, musicaux
avec une petite part de mystère, soulignée par la reprise en chute du premier quatrain
bravo
Invité- Invité
Re: Banlieues
les deux premières strophes sont particulièrement touchantes, surtout la seconde et ceci plus précisément:
"Tremblantes elles aussi en charpentes de verre
Rabougries par les ans, assignées sous leur toit"
et puis il y a aussi cela:
"Et leurs grandes silhouettes s’ennuient pliées de haines
Et mon regard hirsute n’ose pas les croiser"
le tout me plaît, même si je trouve dans l'ensemble de ces lignes de petites inégalités quant à l'intensité de l'émotion dégagée.
"Tremblantes elles aussi en charpentes de verre
Rabougries par les ans, assignées sous leur toit"
et puis il y a aussi cela:
"Et leurs grandes silhouettes s’ennuient pliées de haines
Et mon regard hirsute n’ose pas les croiser"
le tout me plaît, même si je trouve dans l'ensemble de ces lignes de petites inégalités quant à l'intensité de l'émotion dégagée.
Invité- Invité
Re: Banlieues
J'ai ressenti ce profond malaise de ce que nous serons quand nous verrons les dents déchaussées de ceux et celles qui nous ont amusés dans notre jeunesse, et ce refus d'être jamais des leurs « en craintes effarées »
Cela m'a par ailleurs un brin amusée ces faux alexandrins déclamés sur le mode de diction moderne qui élude toutes liaisons.
Et puis, je tenais à te dire combien j'ai été sensible à cet écrit de grande qualité.
Cela m'a par ailleurs un brin amusée ces faux alexandrins déclamés sur le mode de diction moderne qui élude toutes liaisons.
Et puis, je tenais à te dire combien j'ai été sensible à cet écrit de grande qualité.
Soliflore- Nombre de messages : 380
Age : 71
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Banlieues
Autour d'une fontaine , où de l'eau coulait en haut ou en circuit fermé l'un ou l'autre , et vous dansiez , ils les autres , quoi ? on dirait un bal des années 50.
Invité- Invité
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|