Un seul

[Manon Lunalice]

De tous les secrets qu'on m'a dit
Il n'y en a qu'un que j'ai gardé

Il n'y a qu'un secret
Pour lequel on ne peut que faire silence
Il n'y a qu'un secret
Que l'on ne peut pas dire

Il n'y a qu'un secret
Un seul

Ce qu'il t'a fait

[Invité]

Ce "il" qui survient à la fin du poème apporte à celui-ci une autre dimension, de l'inquiétude. Qu'a-t-il fait, qui ne puisse se dire ?

Si tu tiens à cette répétition du pronom relatif, ce qui peut se concevoir, car c'est du langage parlé sous le coup d'une émotion, donc, si tu tiens à le garder, tu pourrais peut-être modifier :
Pour lequel on ne peut que faire silence
par
Pour lequel on ne peut faire que silence
C'est un détail, mais cela rend plus fluide la phrase.

J'ai bien aimé que rien ne soit dévoilé.

[Invité]

J'ai bien aimé que rien ne soit dévoilé.

Mais que je suis bête ! Normal, puisqu'on évoque un secret ! :-)

[Manon Lunalice]

Tu as raison ! C'est plus juste avec "pour lequel on ne peux faire que silence"

[Polixène]

Déjà, tel quel, je le trouve fort, ramassé, intense.
Peut-être qu'en enlevant des "que" "qu", il prendrait une dimension autre!
Tel quel, cru, en langue "parlée", on arrive à une émotion : l'idée se fait jour et on frissonne de mesurer le drame tapi, sournois, toxique.
Mais en un peu plus concentré, on prendrait une vraie claque, sans la voir arriver.

[Anachrona]

Intéressant. Par contre, j'aurais préféré avoir plus de temps pour m’imprégner du contexte.

[Invité]

Je passais juste dire combien j'ai aimé ces quelques vers, leur brièveté révélatrice.
J'ai lu plusieurs fois depuis que posté, je viens seulement de me rendre compte de la présence répétée du "que", quasiment à chaque vers, alors je ne sais pas :
-si c'est délibéré
-si ça pose problème (ça vient juste de me sauter à l'oreille, tout prise que j'étais par le contenu du poème)

En tout cas, ça ne change rien à mon appréciation.

[Manon Lunalice]

Merci beaucoup pour vos conseils pertinents. Il y avait donc a-priori deux possibilités: donner plus de temps pour s'imprégner du poème ou l'épurer au maximum. J'ai choisi la deuxième option, ca n'est pas selon moi le genre de poème qu'il faut broder.

Dites-moi ce que vous pensez de cette autre version, j'en appelle particulièrement à Prolixène et Easter...


De tous les secrets qu'on m'a dit
Il y en a un que je tais

Il n'y a qu'un secret
Pour lequel on ne peut faire que silence
Un secret qu'on ne peut pas dire

Un seul

Ce qu'il t'a fait


____
J'hésite à mettre "indicible" au lieu de "qu'on ne peut pas dire"

[Invité]

Manon, "indicible", un peu comme "improbable" est un des ces mots qu'on utilise à toutes les sauces et qui, à force perd sa charge, sinon son sens.

Ici, "Pour lequel on ne peut faire que silence", je dirais "Pour lequel on ne peut que faire silence"

Et j'ai oublié l'autre fois de t'indiquer l'accord : " De tous les secrets qu'on m'a dits"

Sinon, complètement ok avec toi pour les changements dans les vers 2 et 5.

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