Au bois dormant
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Au bois dormant
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l’orage, si violent dehors,
expulse de mon corps
des coups de foudre que déchaîne ma haine
en cris de joie, fous de l’enfer
je suis un arbre centenaire
aux morsures immenses de magnificence
mais jamais je n'atteindrai les nuages
jamais je n'arracherai mes ancrages
face au vent, je suis un moulin, face au vent
le souffle silencieux de ma bouche est miroir
du sombre de mon ciel tout cousu de fil noir
au bois dormant dansent des amants
l’orage, si violent dehors,
expulse de mon corps
des coups de foudre que déchaîne ma haine
en cris de joie, fous de l’enfer
je suis un arbre centenaire
aux morsures immenses de magnificence
mais jamais je n'atteindrai les nuages
jamais je n'arracherai mes ancrages
face au vent, je suis un moulin, face au vent
le souffle silencieux de ma bouche est miroir
du sombre de mon ciel tout cousu de fil noir
au bois dormant dansent des amants
Re: Au bois dormant
Une violence contenue, une résignation mal acceptée débordent de ce poème qui m'a touchée.
L'arbre y est comme toujours coincé entre ses racines et son désir d'espace, très humain en somme !
L'arbre y est comme toujours coincé entre ses racines et son désir d'espace, très humain en somme !
Re: Au bois dormant
tes mots me séduisent et me mettent en colère,
oui, oui,
les grandes tempêtes s'en fichent des amarres, des chênes centenaires et autres ancrages...
grrrrrrr !
oui, oui,
les grandes tempêtes s'en fichent des amarres, des chênes centenaires et autres ancrages...
grrrrrrr !
Re: Au bois dormant
Oui, je trouve pas mal fichue du tout cette expression de rage, de violences bridées.
Il passe quelque chose de très fort dans ces mots (fort comme un chêne, dit-on, ça me paraît parfaitement évident ici), une affirmation, une déclaration même.
En fait, à lire et relire, c'est un poème dont je visualise parfaitement les images, l'arbre bien sûr, mais aussi ce qui l'entoure, les conditions ambiantes, et c'est cela que je retiens : ce poème comme une scène vivante, bien plus qu'un tableau figé.
J'ai relevé ce vers, dont la combinaison sonorités-image me plaît en particulier : "aux morsures immenses de magnificence"
Il passe quelque chose de très fort dans ces mots (fort comme un chêne, dit-on, ça me paraît parfaitement évident ici), une affirmation, une déclaration même.
En fait, à lire et relire, c'est un poème dont je visualise parfaitement les images, l'arbre bien sûr, mais aussi ce qui l'entoure, les conditions ambiantes, et c'est cela que je retiens : ce poème comme une scène vivante, bien plus qu'un tableau figé.
J'ai relevé ce vers, dont la combinaison sonorités-image me plaît en particulier : "aux morsures immenses de magnificence"
Invité- Invité
Re: Au bois dormant
Je suis infichu de dire pourquoi mais j'ai bien aimé. Peut-être à cause des rimes et puis c'est retenu, condensé, musical.
Legone- Nombre de messages : 1121
Age : 50
Date d'inscription : 02/07/2012
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