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La cavale

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Message  commeellevient Jeu 6 Juin 2013 - 20:19

La nouvelle que je vous propose date de quelques années. C'est la première que j'ai réussi à amener à son terme. Je l'ai particulièrement en affection mais je pense qu'elle souffre de ma jeunesse d'écriture. C'est pourquoi toutes aides, critiques ou compliments peuvent m'aider.
Allez fin de blabla, je vous livre le Préambule
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Message  commeellevient Jeu 6 Juin 2013 - 20:20

La Cavale

Préambule

Hôtel de police, un mardi de Septembre, début d’après-midi...

Le cliquetis de la serrure me sort de mes songes. Le brigadier ouvre la porte de ma cellule et me fait signe de le suivre... Je jette un dernier coup d’œil par la fenêtre : la Bonne-Mère surplombant Marseille est magnifique... Je récupère mon walkman et mon sweat, et je lui emboîte le pas.

« Dire qu’un flic me tourne le dos et que je reste comme ça, sans rien faire… Saloperie de poulailler... »

Après être passés devant deux “demoiselles d’un soir” et un mec complètement plein qui bavait sur le bureau de commissaire Poulain, on est entré dans une pièce où se trouvaient deux chaises de chaque côté d’un vieux bureau en acier. Seuls une machine à écrire et un dictaphone trônaient sur celui-ci. Le commissaire Lanvin semblait s’exciter le cul sur le coin de la table, en portant à ses lèvres un gobelet plein de café. Le sous trou-duc’ désigna la chaise en bois et me dit de me poser. Il prit place en face de moi et me dit : « C’est bon, on va maintenant enregistrer votre déposition... Allez-y. »
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Message  commeellevient Jeu 6 Juin 2013 - 21:36

Chapitre 1

La veille, 15 Bd Myères, 14e arr...

Ma nuit s’achevait : je n’avais pas eu besoin d’attendre que le réveil sonne pour sortir du lit. Ce putain de radiateur fuyait encore, dans un bruit de lourdes gouttes d’eau s’écrasant dans une flaque. Enfin, j’avais plutôt somnolé que dormi, trop stressé par mon rencard pour du boulot.

Le café bien chaud et les tartines grillées dégoulinantes de confiture finirent de me réveiller en douceur. La radio annonçait une journée ensoleillée mais fraîche, avec des précipitations possibles en soirée. Bonne blague: on est à Marseille ici!!
Le premier mégot de la journée écrasé, je finissais d’une traite ma tasse avant de foncer à la douche. Ma peau de café encore frissonnante, je décidais de mettre mes fringues de tous les jours : je comptais bien que ma candidature ne soit pas jugée uniquement sur mon apparence ! De toute façon, “l’habit ne fait pas le man”... Les Nike, le baggy, le sweat XXL. Je suis prêt, je vais l’avoir ce job !

Dehors, le soleil commence à pointer son nez. Il est 6h30 quand j’arrive à l’arrêt de bus. C’est la première fois que je vois s’éveiller la cité ; elle est déserte pour le moment. Dans le bloc B, Madame Ambabouna a ouvert ses volets, et on peut voir la couette de Kali pendre au balcon, à côté de la parabole. Le 29, plein à craquer des minots de mon ancienne école, débouche du coin de la rue et m’arrache à mon observation des HLM alentours. Le chauffeur qui a vite fait de voir ma tête de nègre, s’arrête à 15 mètres de moi. Heureusement pour lui, je n’ai pas envie de m’énerver maintenant. Je monte à bord, et je me calme en pensant que dans quelques heures, je signerai un contrat me garantissant un salaire sûrement supérieur au sien...

Le bus devint soudainement plus calme après l’arrêt du collège Massenet. Le trajet est identique à celui de mon enfance ; mon collège, le M.I.N., le pont au-dessus de l’A7, le parc Billoux et son ruisseau... La circulation se densifie en se rapprochant du centre. Déjà, de nombreuses voitures s’entassent aux feux rouges. Arrêté à l’un d’eux, je vois Moha avec sa drôle de calèche : un vélo à trois roues ficelé à une remorque. Il transporte là-dedans toute la marchandise achetée à Belsunce. Des fruits, des légumes au milieu des petits pains à Kebab qu’il revent dans sa petite épicerie de nuit. Il m’aperçoit et me fait un geste de la main. Je lui rend son sourire. Ça fait du bien de voir un visage connu avant d’aller à un entretien.


... L’entretien, voilà qu’il me revient à l’esprit celui-là. Ma main glisse dans ma poche, et je récupère l’annonce: “Rech. H. de préférence, sportif, lgs déplacements à effectuer, pas de pers. timide XL O57”.
Pas trop explicite, mais on ne crache pas sur un entretien après un an de galère...

Un an, presque un an que j’étais rentré aux Baumettes. J’avais pris quatre mois pour un braquage. Un braquage qui en plus avait foiré. Quatre mois entre trois murs et des barreaux. Quatre mois à gratter des pages et des pages de textes... Mais j’ai jamais assuré une cacahuète devant un micro. Quatre mois à n’être entouré que de mecs aux bras lacérés, qui déprimaient, pétaient les plombs... Mais quatre mois qui m’ont forgé. Quand on a vu un mec de 2 mètres et 120 kg, sodomisant un petit maigrichon en manque de sa dose d’héro, tout ça pour se créer un paradis artificiel... Plus rien ne peut me choquer maintenant. Quatre mois avant de revoir la lumière.

Et trop vite à mon goût, ce fut celle des hôpitaux...

Une connerie : bourré, je traverse la route sans regarder, et boom !! Résultat, quatre mois à la réa. de l’Hôpital Nord. Hum !, tu me diras, il y avait les infirmières... Surtout la petite brunette Sophie, très compréhensive et très à l’écoute de mes poussées d’hormones!
Enfin, j’ai oublié cette maudite période, mais pas Sophie et ses coups de reins. Voilà pourquoi je me rends à cette annonce étrange. En plus, un rencard au bord du Prado, c’est louche...

Arrêt Sacré Coeur”, 7h12 à la grande horloge sur la place. Le bus s’éloigne déjà quand je repère de l’autre côté l’endroit exact que la voix au téléphone m’a indiqué : un banc en pierre grise, non, du granit plutôt, entre une cabine téléphonique esquintée et un vieux chêne qui commence à dépérir dans son coin. Une meuf est assise sur la pierre froide. Un top ! Derrière ses lunettes noires, je sais qu’elle m’a tout de suite repéré et qu’elle me suit des yeux. Sauf que moi, c’est pas dans les yeux que je la regarde ; ses jambes fines et musclées, lisses et bronzées à point me tentent plus que ses verres noires ! Tout en haut de ces jambes, une minijupe en skaï noir qui doit bien la mouler. Je continue l’inspection de cette bombe en traversant avec difficulté entre les voitures aux conducteurs excités. Son petit top blanc moulant ne fait que m’attirer vers le décolleté...

J’arrive enfin à traverser entièrement cette avenue et plus je m’approche de la fille plus je me dis que j’en ferais bien mon second petit déjeuner de la journée. Comme prévu par le coup de fil, je m’assoie sur le banc, à côté de la fille, et je dois attendre que la personne vienne me chercher. Tout ce que j’espère c’est qu’on arrivera à me reconnaître car j’ai juste donné mon nom, ou plutôt mon surnom. Je vais quand même pas leur donner mon vrai prénom. Je sais pas encore ce que c’est que ce job. J’attends donc qu’une voix m’appelle et en attendant je peux m’amuser à loucher vers ma voisine car cette vision est vraiment un bon passe temps. J’ai l’impression d’être revenue au temps du collège où avec les potes du quartier on matait les filles qui se changeaient dans les vestiaires.

7h27 ! Toujours personne et la fille qui bouge pas. Je tourne la tête du côté de l’avenue sur le passage d’une Mercedes décapotable quand j’entends :
« Vous aimez les Mercedes, monsieur Fafa ? »
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Message  Invité Ven 7 Juin 2013 - 5:59

Ok, côté narration ça démarre bien à mon avis, on a envie de continuer, c'est bon signe ; quelques incursions dans le cliché ici et là mais je suppose que c'est presque inévitable, et ne gêne pas - ou alors juste les empêcheuses de clichéter en rond de mon espèce.

Côté forme, il y a quelques coquilles ortho et une ou deux virgules mal placées ; en revanche, il m'a semblé repérer des inconsistances sur les temps : l'imparfait au lieu du passé simple, le passage soudain du p.s. au présent...

Je repasserai voir de plus près quand j'aurai plus de temps, à moins que notre correcteur maison (alex) ne s'en charge avant ... :-)

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Message  Lizzie Ven 7 Juin 2013 - 6:22

Tout comme Easter. J'ai trouvé le début un peu épais, des clichés dans les situations. Comment connait-il le nom des flics, va t-on l'apprendre en lisant la suite ? Les temps changent bizarrement, puis s'installent dans la dernière scène. Allez, je parie que la fille est son contact ? C'est étrange, j'aurais pensé qu'un homme regardait d'abord le décolleté, puis les jambes, mais je me fais des idées, faut croire... :-) Une lecture plaisante, on se demande ce qui va lui tomber dessus...

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Message  abstract Ven 7 Juin 2013 - 16:04

Je ne suis pas encore emballée mais pas non plus dégoutée de lire la suite. Pour le moment, je trouve le texte
un peu plat, j’ai du mal à y trouver une ambiance. Il y a peut-être un peu trop de clichés pour vraiment y
croire.
Il y a aussi pas mal de répétitions (soit de mots, soit d’idées ou d’images) qui alourdissent le texte. Il y aurait moyen de rendre le rythme plus vif. Maintenant ce n’est qu’une première impression et il se peut que les choses s’accélèrent par la suite.
Dans tous les cas, je la lirai volontiers.
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Message  commeellevient Jeu 20 Juin 2013 - 21:55

Merci pour ces premiers retours. Le texte est brut de presque 10 années. Faudra pas hésiter à me corriger pour l'améliore.
La suite.



Chapitre 2


Je rêve pas, c’est bien la fille qui m’a adressé la parole ?!? Je le crois pas. C’est elle mon contact et moi qui croyais que je la matais tranquille depuis 20 minutes, si ça se trouve c’est elle qui me détaillait et me faisait passez un premier test visuel. En tout cas, je suis surpris mais bon je suis pas venu là pour me dégonfler.


« Ouais j’aime assez. Mais les décapotables c’est chiant quand on veut écouter du bon son en conduisant. »


La fille se lève et me dit : « Suivez-moi on va vérifiez cela dans ma Mercedes. C’est un coupé sport et elle est capotée. » La fille s’éloigne déjà sur le trottoir quand je me décide de lui emboîter le pas. On peut pas dire qu’elle m’ait surprise par sa réponse mais je l’ai laissé prendre un peu d’avance pour mater son déhanché. Et on peut dire qu’avec la cambrure de reins qu’elle a, ce qu'il y a sous la jupe doit être vertigineux.


On marche pas longtemps pour voir une SLK noire garée au bord d’un trottoir de la rue Saint Adrien. La fille sort les clés de son sac et déverrouille l’alarme. Quand je pense au nombre de fois que ces putains d’alarme ce sont déclenchées alors qu’on voulait faire des virées avec les potes par le passé. Et là je vais rentré dans une SLK en y étant invité. Je monte dans la caisse et malgré l’odeur du patchouli de la fille, on peut pas dire que je suis mal assis. J’en ai presque oublié que je sais toujours pas en quoi consiste le boulot.


« Vous voulez peut-être en savoir plus sur moi, non ? » en me tournant vers la fille. Elle se penche vers moi, retire ses lunettes et me laisse apparaître deux yeux couleurs émeraude magnifiques.


Un sourire s’affiche sur son visage et me dit en ouvrant très légèrement les lèvres : « Non c’est bon tu es embauché. La seule condition est qu’il faut que tu commences à l’instant ! »


Pour une fois que j’ai de la chance je vais lui dire à cette petite. En plus je sens que j’ai un ticket avec elle. Alors moi pour l’impressionner, je prends les devants et lui demande : « Et c’est où qu’il faut se rendre ? »


« Attends, c’est loin d’ici », qu’elle me dit « faut allez voir le boss si tu conviens quand même. Mais y devrait pas y avoir de problème. Et après on pourra faire la fête… » en mettant le contact avec un léger clin d’œil.


Là je me dis que c’est chaud, mon Fafa. T’as touché le jackpot ; le boulot et la go, c’est bon pour toi mon gars. La côte que je vais avoir en rentrant aux quartiers. Tout le trajet je peux te dire que j’ai juste pensé à la fille et tout ce que je voulais lui faire et ce que je raconterai aux potes après. Surtout à Karim qui rêve de se taper une bourgeoise depuis qu’il a atteint la majorité sexuelle. Le son des Roots dans les oreilles je me suis laissé aller à mes pensées diverses et aux histoires que j’allais raconter le soir venu…


Quand le CD se termine, je sors un peu de ma torpeur et regarde l’heure. Il est 9h06 à l’affichage digital de la Benz. Un rapide regard par la vitre m’indique que ça doit faire un bon moment qu’on a quitté Marseille et ses alentours car je suis jamais venu sur ces routes bien perdues au milieu des bois. J’ai l’impression d’être dans Twin Peaks. Même le soleil se cache rendant les ombres des arbres lugubres et sinistres. « T’inquiète pas, on n’est pas encore arrivé. », c’est la fille qui me parle alors que ça fais plus d’une heure qu’elle m’a rien dit. « Je vais te dire où on va. On se rend à un séminaire de personnes importantes de notre société. C’est une réunion essentielle pour notre organisation car… ». La voie de la fille je l’entends plus. En plus je m’en fous du moment qu’ils me paient, je veux bien faire presque n’importe quoi. La fille parle dans le vide, moi j’écoute maintenant « Like water chocolate » de Common. C’est bien plus agréable que les futilités qu’elle doit essayer de me faire avaler.
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Message  Invité Sam 22 Juin 2013 - 9:54

ok, le commentaire qui me vient à l'esprit en terminant ma lecture, c'est qu'on avance sans avancer, ou alors à pas de fourmi.

ce qui n'est pas n'est pas un jugement de valeur, mais un simple constat.

et pose peut-être la question de la nécessité de ce chapitre, je veux dire du passage au chapitre deux à cet endroit du récit...

en tout cas, on est bien dans le ton de ce qui précède, c'est cohérent.
et la petite pointe de suspense en fin de passage suscite la curiosité de la suite.

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