Dix-huit ans un resto

[Manon Lunalice]

Dix-huit ans un resto
Un italien, beaucoup d'amour
Une sœur, une mère, et toi

Un serveur qui demande « vous buvez quoi ?»
Blanche et moi des sodas
Et maman dit « Joël tu prends un pichet avec moi ? »

Dix-huit ans le cœur un peu vague
La journée il a plu
Et maman qui dit « tu prends quoi ? »
Et toi papa qui dis « je ne bois plus »

Et dans ma gorge en un instant
Le jour s'est levé brusquement
Le jour s'est levé brusquement

Dix-huit ans la journée il avait plu
Et toi papa qui dis « je ne bois plus »

[Art. Ri]

je lui trouve une gravité saisissante à ce poème, c'est prenant !

[pousse de bambou]

oui je suis d'accord !

petite faute dans le derniers vers

[Pussicat]

je lis un ravissement grave dans ce texte, comme un oxymore
une joie triste :
Et dans ma gorge en un instant
Le jour s'est levé brusquement
Le jour s'est levé brusquement
je prends !

[Arielle]

Beaucoup d'amour et un grand vide. Pas évident de faire passer tout ça dans quelques mots aussi simples mais tu l'as fait !
Bon anniversaire Manon, même si c'est avec un peu de retard ... 18 ans ça compte !

[Jano]

Une poésie qui exprime beaucoup sans faire étalage de verbes. L'émotion est d'autant plus forte qu'elle s'inscrit dans un cadre ordinaire, accessible. On sent un lourd passé peser sur cette famille mais aussi l'espoir qui renaît.
Dix-huit ans, les brumes se dissipent, la vie s'offre à vous.
Très touchant.

[Invité]

Sincère et grand bravo, Manon.

[Invité]

Je suis très émue par ce poème. Je ne saurais décortiquer, n'étant pas une spécialiste. Ca me plait et c'est comme ça.

[Marine]

Oui, j'aime moi aussi

[Invité]

Superbe ! j'aime cette sobriété qui met tellement l'émotion en relief.

[Polixène]

Ah oui, je l'entends comme un certain fragment qui passa inaperçu mais où le cœur était léger...
Sobriété et simplicité trouvent là un de leurs meilleurs emplois.

[Rebecca]

Sous l'apparente banalité des choses, un fragment d'essence-ciel surgit.

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