Sur lui-même

[Frédéric Prunier]

interprétation persoje de la quatrième ode d'Anachréon ....

 ...................   IV (sur lui-même)

au goulot des fontaines, abreuvé d'allégresse

et d'alcool et d'ivresse, invincible jeunesse
ma vie se demandait puisqu'il faudra glisser
pourquoi se retenir pourquoi se redresser

d'inutile équilibre, au bord de mon vide
le vertige m'envole et me dérobe
aux marches trop abruptes
du courage sans but 

l'attente est ennuyeuse
la main tendue et pleure
Oh ! Ma bonne humeur
ne me laisse pas tomber

[Invité]

il est bien gras aujourd'hui, Anachréon...

grave aussi.

mon vers préféré, c'est celui des marches abruptes, elles sont visuelles, voire sensorielles.

j'aime cette réécriture des odes, son traitement moderne - modernité qui n'enlève rien à la qualité intemporelle du sujet, des questions soulevées.    

[Annie]

Vous m'avez fait lire les Odes d'Anacréon, merci.
La réécriture d'un classique est un exercice profitable, d'abord parce qu'il fait approcher au plus près le texte source, comme une traduction d'ailleurs.
On risque d'y brûler sa plume, ou ses plumes, mais tant pis, on se sent du moins accompagné.

Enfin... c'est comme ça que je le vois.

ma vie se demandait puisqu'il faudra glisser
pourquoi se retenir pourquoi se redresser

quoique assez éloigné de l'original d'Anacréon, le poème est délicat.

[CROISIC]

relu plusieurs fois pour goûter au plus près
retrouvé Anacréon... enfoui dans ma mémoire
le lien est subtil et prenant
triste et élégant
j'ai  beaucoup aimé

[Arielle]

au goulot des fontaines, abreuvé d'allégresse

invincible jeunesse
ma vie se demandait puisqu'il faudra glisser
pourquoi se retenir pourquoi se redresser

Superbe !

L'alcool et l'ivresse me paraissent un peu redondants

J'aime aussi beaucoup les marches trop abruptes de courage sans but mais le dernier vers me semble d'un autre niveau lexical 

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