En lévitation…

[Ladies man]

Spoiler:

En lévitation, des hommes, costumés,
Sont debout, dans le ciel, en allures rigides ;
D’autres s’éloignent, flous, dans les clartés timides,  
On peut apercevoir leurs chapeaux bien formés.
 
Ces hommes élégants rêvent inanimés,
On ne peut voir leurs yeux, qui doivent être humides,
Sans les émotions ils ont des cœurs livides,
Ce décor fait partie des tableaux déprimés.  
 
La tristesse est flottante et profonds les symboles,
Qu’amplifient les couleurs des grandes mégapoles  :
Du noir jusqu’au bleu clair, porté dans l’horizon.
 
Les vautours sont pressés sur leurs cœurs squelettiques.
Dans le ciel aux couleurs d’une triste saison,  

Rien ne semble bouger : ils sont tous identiques. 

[Arielle]

Un tableau étonnant que je ne connaissais pas.
 Si le premier quatrain me paraît un peu trop descriptif et surtout un peu trop pourvu en virgules, le deuxième me touche nettement plus, particulièrement : Sans les émotions ils ont des cœurs livides, qui me semble résumer parfaitement l'ambiance et l'impression que laisse cette scène. 
Après, je n'ai pas vu les vautours mais c'est votre interprétation, pas la mienne.


Un sonnet de forme classique et élégante comme son sujet  dans lequel je regrette un peu cependant les chapeaux bien formés et les tableaux déprimés qui me semblent  trop tirés par la rime.


Bienvenue par ici !

[Annie]

le vers
Du noir jusqu’au bleu clair, porté dans l’horizon.
appelle immédiatement l'hypothèse : Magritte
les chapeaux melonnés aussi!

Le poème - impeccable - rend bien l'atmosphère de froideur et de distance qui caractérise les tableaux de Magritte, sans émotion.

[Pussicat]

le premier quatrain ne me semble pas bien écrit,
il manque de rythme, de liant, d'huile, de musique alors que le second est magnifique, tout comme le tercet qui le suit.

La tristesse est flottante et profonds les symboles,
Qu’amplifient les couleurs des grandes mégapoles :
Du noir jusqu’au bleu clair, porté dans l’horizon.

à bientôt de vous lire...

[Pussicat]

le dernier tercet ne me parle pas... je ne vois pas ces vautours que vous devinez, et c'est bien dommage.
sinon, l'ambiance du tableau est bien rendue, dans son ensemble.

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