Il y a bien…

[Manon Lunalice]

Derrière le ciel
Est un grand vide noir
Où les étoiles s'aveuglent
S'éteignent
Et ce grand vide noir
Est une fin du monde
Et chaque étoile aveugle
Au fond du vide noir
Est une fin du monde
Et s'éteindra demain pour nous

Sous cette nuit d'étrangeté
Donne-moi ton amour léger
Donne-moi ton amour perché
Donne-moi ton amour sexué
Qui s'en ira demain matin

Et demain les étoiles se rallumeront
Et nous nous éteindrons
Et peu m'importe notre noir fini
Car je te veux pour mon souper
Et te veux dans mon cœur comme un tambourin

Peu m'importe le peu d'éternité
Peu m'importe le sombre été
Peu m'importe la vérité
Et peu m'importent les dilemmes
Je me réjouis du noir frappé
Car dans ce gouffre de bohème
Il y a bien quelqu'un que j'aime

[Janis]

Je ne viens presque plus en poésie et je suis heureuse de te lire à nouveau manonlunalice

fraîcheur et nuit profonde, légèreté et mélancolie, c'est comme une petite bourrasque dans la nuit

seule restriction : donne-moi ton amour sexué, le mot sonne mal, non ? ça fait un peu médical, gynéco, et ça tranche avec la douceur du reste, il y a sûrement une autre façon de le dire.

À bientôt !

[Arielle]

Je me réjouis du noir frappé
Car dans ce gouffre de bohème
Il y a bien quelqu'un que j'aime

Tu as raison, Manon, chaque chose à sa place et, à notre échelle, tous les mirages de l'Univers ne valent pas cette vérité-là. J'aurais bien la même restriction que Janis et j'y ajouterais qu'un trop grand nombre de et hache le texte et lui ôte de sa fluidité. Tu dois pouvoir y remédier facilement.

[Invité]

J'aime beaucoup comme tu juxtaposes (plutôt que "opposes") le cosmique et le quotidien, l'affectif pur. Ils rebondissent de l'un à l'autre, se complètent, se confèrent une vigueur mutuelle, tout à tour miroir et reflet.

[Legone]

Deux beaux parallèles. Le cœur tambourin est ma foi très joli. Le sexué est assez vilain, c'est vrai. Mais Pour le reste, c'est une belle mise enplace et une très belle sensibilité comme souvent.

[Pascal-Claude Perrault]

Délicat et cosmiquement mélancolique.

[Frédéric Prunier]

j'adore la poésie odyssée de l'espace !
d'ailleurs j'y pédale souvent aussi,

juste
Et peu m'importent les dilemmes
Je me réjouis du noir frappé


j'accroche moins aux phrases du type... peu m'importe le sentiment....
et l'adj. frappé me laisse sans image.... (tu me diras que c'est normal, puisque je suis dans le noir, mais quand même....)))

amitié et merci pour cette lecture

[Contenu sponsorisé]