Dominus pascit me

[Nathanaël Zenou]

Dominus pascit me*

Alexandre le Grand, Attila ou César,
Ont rêvé que leurs noms rempliraient l’avenir ;
Qui les craint aujourd’hui que nous voyons ternir
Leurs bustes façonnés selon un ancien art ?

Les rois ne sont plus rien dans les sombres vallons,
Nul ne publie leur gloire : aussitôt trépassés,
Leurs trônes retournés garnissent les fossés
Dans le séjour des morts où nous nous en allons.

Ni le phare des mers et ni le Colisée,
Ni l’empire idéal recouvrant l’Aquilée
Ni aucun pouvoir : rien ne les enivre plus.

Dans le séjour des morts demeurent attendus
Tous les songes trompeurs qui eurent leur suffrage.
— Espère en Dieu, mon âme, Il sauve du naufrage ! —

[Frédéric Prunier]

bonjour nathanaël,

...

sur la forme,
votre texte coule roudoudou

sur le sens
tout le poème renforce ma conviction du contraire de votre conclusion


je reste persuadé qu'au fond de vous
flotte la pensée suivante :

toutes les civilisations antiques
avaient des croyances puériles...
n'est-ce pas ?

amitié,

[Nathanaël Zenou]

Bonjour, il coule roudoudou, mais je ne vais finalement pas en faire un sonnet, je trouve ce poème boiteux,
et non je ne pense pas que toutes les "civilisations antiques avaient des croyances puériles" non,
mon propos est tout autre,
ma conclusion vous déplait ? elle déplut à d'autres avant vous, et oui : "Par l'esprit on vient à Dieu, Déchirante infortune " comme a pu dire avant vous un autre poète.
N'est-ce pas Cocteau qui disait que tout vrai poème amène forcément à une réflexion sur Dieu ?
Non, universellement, et moi le premier, ait cette fâcheuse tendance au matérialisme,... mais on sonne à la porte et je reviendrai vers vous, moi de qui on dit que je suis un taiseux

[Frédéric Prunier]

cher Nathanaël

je vais vous avouer qu'en lisant le dernier vers de votre poème
je n'ai pu m'empêcher de le transformer en :

— Espère en Dieu, mon âme, Il ne sauve pas du naufrage ! —

je n'avais pas oser vous l'écrire du premier coup.

Amitié

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