Les galets
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Pussicat
Frédéric Prunier
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Annie
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Les galets
À cœur cousu
très lentement mûrissent
s’attendrissent
fondent
les galets dans la main du temps
creusant le sable des secondes
Les galets s’usent et vieillissent
rongés de sel
âcre chagrin
cachent
sous leur écorce lisse
fièvre frissons
millions de grains
que chaque marée leur arrache
Les galets s’en iront demain
grossir les dunes indolentes
sarcophages à ciel ouvert
du temps pilé
qui se lamente
très lentement mûrissent
s’attendrissent
fondent
les galets dans la main du temps
creusant le sable des secondes
Les galets s’usent et vieillissent
rongés de sel
âcre chagrin
cachent
sous leur écorce lisse
fièvre frissons
millions de grains
que chaque marée leur arrache
Les galets s’en iront demain
grossir les dunes indolentes
sarcophages à ciel ouvert
du temps pilé
qui se lamente
Re: Les galets
Très beau. Particulièrement la dernière strophe.
Legone- Nombre de messages : 1121
Age : 50
Date d'inscription : 02/07/2012
Re: Les galets
Très beau.
"Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres !" (Nerval)
Tu nous fait connaître cet esprit, je regrette seulement qu'il soit "chagrin", pour ma part j'admire le long, le patient travail qui fabrique ces beaux galets tout lisses. Je ne peux pas me retenir d'en ramasser, d'en rapporter, toute l'histoire inscrite dans leurs veines de couleurs, dans leur modelé me fait rêver.
"Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres !" (Nerval)
Tu nous fait connaître cet esprit, je regrette seulement qu'il soit "chagrin", pour ma part j'admire le long, le patient travail qui fabrique ces beaux galets tout lisses. Je ne peux pas me retenir d'en ramasser, d'en rapporter, toute l'histoire inscrite dans leurs veines de couleurs, dans leur modelé me fait rêver.
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: Les galets
Prendre un caillou et dire qu'il deviendra du sable un jour... On peut le dire comme ça, ou alors il y a la poésie d'Arielle et là c'est juste une bouffée d'émotion qui passe avec la lecture et le temps qui s'en va...
Merci Arielle.
Merci Arielle.
troupi2- Nombre de messages : 158
Age : 68
Localisation : quelque part sur la terre
Date d'inscription : 11/03/2013
Re: Les galets
lje subtilise et sauve d'une usure précoce certains galets
là, tu évoques un sujet qui me tient à coeur,
décousu parfois...
beau et sensible comme tu sais si bien faire.
là, tu évoques un sujet qui me tient à coeur,
décousu parfois...
beau et sensible comme tu sais si bien faire.
Re: Les galets
Même les coeurs de pierre ont du chagrin... Arielle, on dirait qu'il te suffit de soulever un caillou pour que jaillisse de la poésie ! ( je sais bien que non, mais cela paraît si évident quand tu écris !)
Invité- Invité
Re: Les galets
Bah... je ne vois pas trop quoi redire à ce poème.
Du grand Arielle.
Ces galets vivent, se transforment, se transmuent, il y a du mouvement (le rythme du poème) dans le minéral.
J'ai aimé.
Du grand Arielle.
Ces galets vivent, se transforment, se transmuent, il y a du mouvement (le rythme du poème) dans le minéral.
J'ai aimé.
Re: Les galets
Merci à vous qui avez ramassé avec moi ces galets.
Croisic, c'est un peu à toi que je pensais en écrivant ces quelques lignes, je me souviens de ta passion pour les cailloux ;-)
Annie, je ne connaissais pas ces "Vers dorés" de Nerval ou je les avais oubliés, merci de nous les rappeler.
Souvent, dans l'être obscur habite un Dieu caché ;
Et, comme un oeil naissant couvert par ses paupières
Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres.
J'ai choisi l'écorce parce que phonétiquement la peau des pierres me semblait discutable.L' écorce, par ailleurs, évoquant mieux un fruit caché ...
Troupi, Coline, Yoni, merci d'avoir senti vibrer la vie et l'émotion sous cette apparente froideur du minéral.
Les poèmes de Guillevic que je suis en train de relire sont sans doute à l'origine de ces quelques lignes.
Croisic, c'est un peu à toi que je pensais en écrivant ces quelques lignes, je me souviens de ta passion pour les cailloux ;-)
Annie, je ne connaissais pas ces "Vers dorés" de Nerval ou je les avais oubliés, merci de nous les rappeler.
Souvent, dans l'être obscur habite un Dieu caché ;
Et, comme un oeil naissant couvert par ses paupières
Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres.
J'ai choisi l'écorce parce que phonétiquement la peau des pierres me semblait discutable.L' écorce, par ailleurs, évoquant mieux un fruit caché ...
Troupi, Coline, Yoni, merci d'avoir senti vibrer la vie et l'émotion sous cette apparente froideur du minéral.
Les poèmes de Guillevic que je suis en train de relire sont sans doute à l'origine de ces quelques lignes.
Re: Les galets
le corps du poème je l'ai lu peut-être un peu trop géo logiquement
et sans musique
j'ai préféré le début et la fin
et rien que pour le coeur cousu et l'egyptosarcophageodésertique, le lecteur te dit sincèrement merci !!!
amitié
et sans musique
j'ai préféré le début et la fin
et rien que pour le coeur cousu et l'egyptosarcophageodésertique, le lecteur te dit sincèrement merci !!!
amitié
Re: Les galets
Un beau texte, Arielle ! J'ai, sur mon bureau, plusieurs pierres coupées en deux. Leur cœur recèle des merveilles !
J'aime beaucoup :
"sous leur écorce lisse
fièvre frissons
millions de grains
que chaque marée leur arrache"
J'aime moins "le cœur cousu" qui est le titre d'un livre, que j'ai beaucoup aimé, de Carole Martinez...
J'aime beaucoup :
"sous leur écorce lisse
fièvre frissons
millions de grains
que chaque marée leur arrache"
J'aime moins "le cœur cousu" qui est le titre d'un livre, que j'ai beaucoup aimé, de Carole Martinez...
Invité- Invité
Re: Les galets
j'aime cette déconstruction, l'absence de ponctuation, le choix des mots et des verbes qui impriment un rythme, des ruptures, et font sens à la fois... c'est flagrant dès le deuxième vers après :
« très lentement »
la pause est suggérée, arrive la musique des trois verbes, et coulent les vers :
« les galets dans la main du temps
creusant le sable des secondes »
La première strophe m'a emportée, déjà conquise.
La deuxième est ma préférée avec encore une fois l'alternance dans le rythme, les ruptures, le choix des mots, les liaisons, les images... un bémol pour :
"... marée leur arrache"
La fin manque de... je ne sais pas quoi mais la fin manque de...
j'aime ce poème.
« très lentement »
la pause est suggérée, arrive la musique des trois verbes, et coulent les vers :
« les galets dans la main du temps
creusant le sable des secondes »
La première strophe m'a emportée, déjà conquise.
La deuxième est ma préférée avec encore une fois l'alternance dans le rythme, les ruptures, le choix des mots, les liaisons, les images... un bémol pour :
"... marée leur arrache"
La fin manque de... je ne sais pas quoi mais la fin manque de...
j'aime ce poème.
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Les galets
Comme tu dis bien l'inexorable "main du temps", Arielle !
C'est un sujet récurrent dans ton travail depuis quelque temps, il me semble.
C'est un sujet récurrent dans ton travail depuis quelque temps, il me semble.
Invité- Invité
Re: Les galets
de même
vous fendez vous
de ce poème
vous fendez vous
de ce poème
Nathanaël Zenou- Nombre de messages : 206
Age : 43
Date d'inscription : 02/05/2010
Re: Les galets
J'aime ce son "isse" que tu fais revenir quatre fois, comme le son du ressac.
Il y a une distance, une sorte de respect, dans ton écriture.
Quelque chose de géologique.
Quand Rilke parle de la poésie comme "l'espace intérieur du monde", c'est toujours à celui d'un galet que je pense.
Tu as du aussi y faire un tour ?
Il y a une distance, une sorte de respect, dans ton écriture.
Quelque chose de géologique.
Quand Rilke parle de la poésie comme "l'espace intérieur du monde", c'est toujours à celui d'un galet que je pense.
Tu as du aussi y faire un tour ?
Ariel- Nombre de messages : 160
Age : 68
Localisation : Finistère, ascendant CévennE
Date d'inscription : 03/10/2011
Re: Les galets
Merci à mes nouveaux lecteurs et commentateurs.
Dusha "Le coeur cousu" de Carole Martinez est une de mes dernières lectures à laquelle j'ai trouvé beaucoup de charme. Même si son sujet n'a rien à voir avec mes galets, j'ai trouvé l'expression suffisamment intéressante pour être retenue et glissée sous l'écorce des pierres.
Easter, il y a des lustres que "la main du temps" me triture les méninges et ça ne va pas en s'arrangeant, c'est une évidence en ce qui me concerne ;-)
Nathanaël, merci de t'être fendu d'un commentaire sans me tenir rigueur de la dernière remarque que je t'ai adressée et qui semble avoir porté ses fruits ...
Ariel, en delors de sa lettre à un jeune poète j'avoue humblement ne pas vraiment connaître Rilke. Je suis toujours très réticente quand il s'agit de traduction en poésie. Quelle lecture me conseillerais-tu pour aborder ce poète dont j'ai écouté hier une très belle interprétation par Laurent Terzief ?
Pussy, ton enthousiasme et l'attention que tu sembles avoir porté à ta lecture ravissent mes galets qui en fondent de plaisir ! Tu peux sans problème éjecter la dernière strophe si elle te gêne
Dusha "Le coeur cousu" de Carole Martinez est une de mes dernières lectures à laquelle j'ai trouvé beaucoup de charme. Même si son sujet n'a rien à voir avec mes galets, j'ai trouvé l'expression suffisamment intéressante pour être retenue et glissée sous l'écorce des pierres.
Easter, il y a des lustres que "la main du temps" me triture les méninges et ça ne va pas en s'arrangeant, c'est une évidence en ce qui me concerne ;-)
Nathanaël, merci de t'être fendu d'un commentaire sans me tenir rigueur de la dernière remarque que je t'ai adressée et qui semble avoir porté ses fruits ...
Ariel, en delors de sa lettre à un jeune poète j'avoue humblement ne pas vraiment connaître Rilke. Je suis toujours très réticente quand il s'agit de traduction en poésie. Quelle lecture me conseillerais-tu pour aborder ce poète dont j'ai écouté hier une très belle interprétation par Laurent Terzief ?
Pussy, ton enthousiasme et l'attention que tu sembles avoir porté à ta lecture ravissent mes galets qui en fondent de plaisir ! Tu peux sans problème éjecter la dernière strophe si elle te gêne
Re: Les galets
J'écouterais Laurent Terzieff des heures, même lire des recettes de cuisine.
Pour entrer dans Rilke, je ne peux que raconter mon propre chemin,
en l'occurence un de ses derniers recueils, "Le Livre de la Pauvreté et de la Mort". C'était à Nice par un hiver très froid, et il me semble que ça a de l'importance, à cause de la qualité de la lumière. Il y a plusieurs traductions, celle éditée par Arfuyen est réputée la plus rigoureuse, et le texte est en version bilingue. Mais encore une fois, ce n'est pas un conseil, c'est l'histoire d'une expérience, d'un heureux hasard.
Rilke représente une sorte de poésie vivante, à travers tous ceux à qui il est familier, qui vont vers lui, ses écrits, sa façon d'être. Il imprègne. Alors je ne sais pas quels écrits sont plus importants que les autres, j'y vais toujours avec une sorte de confiance, que ce soit de la poésie, de la correspondance, de la biographie. Au hasard des librairies, ou des bouquinistes, laisser faire la connivence...
Pour entrer dans Rilke, je ne peux que raconter mon propre chemin,
en l'occurence un de ses derniers recueils, "Le Livre de la Pauvreté et de la Mort". C'était à Nice par un hiver très froid, et il me semble que ça a de l'importance, à cause de la qualité de la lumière. Il y a plusieurs traductions, celle éditée par Arfuyen est réputée la plus rigoureuse, et le texte est en version bilingue. Mais encore une fois, ce n'est pas un conseil, c'est l'histoire d'une expérience, d'un heureux hasard.
Rilke représente une sorte de poésie vivante, à travers tous ceux à qui il est familier, qui vont vers lui, ses écrits, sa façon d'être. Il imprègne. Alors je ne sais pas quels écrits sont plus importants que les autres, j'y vais toujours avec une sorte de confiance, que ce soit de la poésie, de la correspondance, de la biographie. Au hasard des librairies, ou des bouquinistes, laisser faire la connivence...
Ariel- Nombre de messages : 160
Age : 68
Localisation : Finistère, ascendant CévennE
Date d'inscription : 03/10/2011
Re: Les galets
Arielle, Rilke m'accompagne depuis l'adolescence. Je lui dois quelques nuits blanches et fiévreuses. Je partage l'avis d'Ariel, "Le livre de la pauvreté et de la mort" est une oeuvre majeure (ah, que je l'aime !) :
Peut-être vais-je errant par de lourdes montagnes
en veines dures, seul comme un minerai...
mais je relis souvent "Les élégies de Duino et, en prose, "Les carnets de Malte..."
Tout est à lire, je le crois aussi.
Peut-être vais-je errant par de lourdes montagnes
en veines dures, seul comme un minerai...
mais je relis souvent "Les élégies de Duino et, en prose, "Les carnets de Malte..."
Tout est à lire, je le crois aussi.
Invité- Invité
Re: Les galets
Moi aussi j'ai pensé au bouquin avec le premier vers. Je me suis délectée de tout le reste.
Rien à ajouter à ce qui a été dit.
La poésie d'Arielle : un plaisir absolu, toujours renouvelé. Merci Arielle.
Rien à ajouter à ce qui a été dit.
La poésie d'Arielle : un plaisir absolu, toujours renouvelé. Merci Arielle.
Invité- Invité
Re: Les galets
oui, on pense tout de suite au livre et moi, ça m'a un peu gâché le poème, comme un cheveu sur la soupe...... < : -/
(il faut dire que je n'ai pas lu le livre, peut-être le lien est évident ?)
(il faut dire que je n'ai pas lu le livre, peut-être le lien est évident ?)
Re: Les galets
seyne, Arielle a écrit ceci plus haut :"Le coeur cousu" de Carole Martinez est une de mes dernières lectures à laquelle j'ai trouvé beaucoup de charme. Même si son sujet n'a rien à voir avec mes galets, j'ai trouvé l'expression suffisamment intéressante pour être retenue et glissée sous l'écorce des pierres.
Invité- Invité
Re: Les galets
oui, j'avais lu, mais je ne comprends pas bien pourquoi une expression intéressante est insérée dans un poème qui n'a pas de rapport avec elle. C'est le sens de ma question. Il faut bien qu'il y ait un lien, même souterrain.
Re: Les galets
Les galets sont ronds, fermés, on ne voit jamais leur coeur. On peut penser qu'ils paraissent "à coeur cousu".
Ou, aussi, secs et arides, cachant bien leur coeur, peut-être tendre ? Ce sont les explications que je donne à l'emploi de cette expression dans ce conteste. Posons la question à Arielle : elle seule sait !
Ou, aussi, secs et arides, cachant bien leur coeur, peut-être tendre ? Ce sont les explications que je donne à l'emploi de cette expression dans ce conteste. Posons la question à Arielle : elle seule sait !
Invité- Invité
Re: Les galets
Merci Ariel et Dusha, je vais me procurer sans attendre un des ces recueils.
Pour ce qui est du cœur cousu, je ne dirais pas mieux qu'Embellie mais la remarque de seyne "Il faut bien qu'il y ait un lien, même souterrain." me semble très pertinente même si je n'y avais pas pensé au moment de l'écriture .
Dans le roman la jeune héroïne glisse un cœur brodé par ses soins à l'intérieur d'un mannequin qu'on revêt du costume de la Vierge lors des processions de son village. Ce "cœur cousu" est sensé animer, témoigner de l'amour que porte la jeune fille à la sainte en douant de vie sa figurine. C'est sans doute ce que j'ai voulu faire en glissant ce cœur cousu à l'intérieur de mes galets ... Les lecteurs sont souvent bien plus clairvoyants que l'auteur au sujet de l'intention d'un texte ;-)
Pour ce qui est du cœur cousu, je ne dirais pas mieux qu'Embellie mais la remarque de seyne "Il faut bien qu'il y ait un lien, même souterrain." me semble très pertinente même si je n'y avais pas pensé au moment de l'écriture .
Dans le roman la jeune héroïne glisse un cœur brodé par ses soins à l'intérieur d'un mannequin qu'on revêt du costume de la Vierge lors des processions de son village. Ce "cœur cousu" est sensé animer, témoigner de l'amour que porte la jeune fille à la sainte en douant de vie sa figurine. C'est sans doute ce que j'ai voulu faire en glissant ce cœur cousu à l'intérieur de mes galets ... Les lecteurs sont souvent bien plus clairvoyants que l'auteur au sujet de l'intention d'un texte ;-)
Re: Les galets
merci Arielle pour ces précisions, qui m'ont fait percevoir le lien. Quelque chose autour de la densité, je crois.
Re: Les galets
voici un autre lien qui m'est venu en lisant le poème : les galets me font toujours penser à la céramique japonaise, le plein ovoïde répondant au creux.
J'ai trouvé un petit texte qui en parle, comme un écho à ce poeme :
On ne peut appréhender la céramique “Raku”(Rakou) sans connaître l’origine de cette cuisson, et l’importance qu'elle va prendre dans la philosophie de la voie du thé. Cette céramique reflète plus que tout autre, l’esprit du Cha-Dô, (voie du thé), fondé sur la conception esthétique du Wabi et du Sabi.
Le Wabi ( Wa: Harmonie – Bi: Beauté “Beauté de l’harmonie”) est un concept esthétique qui implique des idées de simplicité, de solitude,de désolation, de calme et de dépouillement. Atmosphère d’une cérémonie du thé, beauté d’un lieu. (....) Le sentiment du Wabi est souvent associé à celui du Sabi, qui évoque lui aussi des idées de simplicité, mais implique aussi l’idée de rusticité et d’usure du temps, qui provient d’un objet utilisé et réutilisé depuis des temps anciens et qui porte la marque non seulement du passage du temps mais également des hommes qui l’ont créé et possédé.
J'ai trouvé un petit texte qui en parle, comme un écho à ce poeme :
On ne peut appréhender la céramique “Raku”(Rakou) sans connaître l’origine de cette cuisson, et l’importance qu'elle va prendre dans la philosophie de la voie du thé. Cette céramique reflète plus que tout autre, l’esprit du Cha-Dô, (voie du thé), fondé sur la conception esthétique du Wabi et du Sabi.
Le Wabi ( Wa: Harmonie – Bi: Beauté “Beauté de l’harmonie”) est un concept esthétique qui implique des idées de simplicité, de solitude,de désolation, de calme et de dépouillement. Atmosphère d’une cérémonie du thé, beauté d’un lieu. (....) Le sentiment du Wabi est souvent associé à celui du Sabi, qui évoque lui aussi des idées de simplicité, mais implique aussi l’idée de rusticité et d’usure du temps, qui provient d’un objet utilisé et réutilisé depuis des temps anciens et qui porte la marque non seulement du passage du temps mais également des hommes qui l’ont créé et possédé.
Re: Les galets
Finalement une Nième lecture me confirme que c'est la dernière strophe qui fait mon extase: pas la première à cause du cœur cousu, ni la seconde à cause des sonorités rugueuses de "marées leur arrachent" .
Mais le bravo habituel s'impose, ce poème est un plaisir même s'il pétille moins que les autres : les galets plombent, c'est certain!
Mais le bravo habituel s'impose, ce poème est un plaisir même s'il pétille moins que les autres : les galets plombent, c'est certain!
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
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