Samson et Dalila

[Nathanaël Zenou]

Couchée nonchalamment sur une peau de bête
Dalila reposait, fleur au nectar sauvage.
Ses cheveux longs défaits invitaient au voyage
Les onagres brayant que le désir entête.

Le rimmel à ses cils et le coquelicot
Peignaient sur son visage un masque de félin,
Océan agité, sa tunique de lin
Accueillait deux soleils, l’un blond, l’autre indigo ;

Le flot bleu en roulant de sa gorge à sa jambe,
Taillait golfes et baies dans un sable que  flambe
La ferveur de l’été au milieu du mois d’Août,

Samson la regardait, superbe dans sa force,
S’avançant lentement consommer le divorce,
Comme il goûtait naguère un des miels les plus doux.

[Polixène]

Le flot bleu en roulant de sa gorge à sa jambe,
Taillait golfes et baies dans un sable que  flambe
La ferveur de l’été

C'est mon passage préféré, même s'il n'est pas des plus faciles à prononcer!
Ce que je n'ai pas apprécié c'est le mot "Rimmel", qui est une marque, et d'autre part une marque disparue: seul le vocable est resté...mais sonne "grand-mère" à mes oreilles! Et bien sûr, dans l'ambiance de ton poème, ça casse tout!
Ce genre de tableau ne m'intéresse guère honnêtement, mais ... le mal que tu te donnes!
Et si, pour une fois, tu nous parlais perso?...

[Frédéric Prunier]

la légende interpelle
à mon goût, une des plus tordues du grand livre, digne des pokemons et des comics américains ...
( pourquoi ? parce que Samson sans ses boucles frisées à l'anglaise, c'est superman sans sa combinaison moule-moule)

sinon
l'écriture est fluide et très douce à lire

sur le travail poétique
mon petit bémol va à l'image des deux soleils... je ne capte pas le pourquoi du deuxième : l'indigo...
surtout qu’après vient le bleu de la baie... ça me sonne en plus un peu ton sur ton

j'imagine que c'est un extrait de quelque chose de plus grand ? sinon, l'équilibre du tout ne va pas, on se demande le pourquoi du comment, il manque la queue et la tête, le début et la fin... ))



amitié à thée...)))

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