Vos écrits
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Rêve chaud dans la vie froide

3 participants

Aller en bas

Rêve chaud dans la vie froide Empty Rêve chaud dans la vie froide

Message  Raoulraoul Dim 21 Juil 2013 - 15:41

Rêve chaud dans la vie froide


La maison était prisonnière de l’ombre de l’église. Il faudra attendre au moins midi pour que le soleil la libère. Dans la cheminée craquaient de plantureuses bûches que les flammes entortillaient de leur robe chamarrée. Sur la table basse, devant, c’était un étalage de ramequins et verrines débordant d’amuses-bouches qui émoustillaient papilles et narines de leurs senteurs épicées.
Mme Bordas était assise sur le canapé en cuir blanc. Sa chevelure étagée en torsades pyramidales découvrait  avantageusement sa nuque. Ses bras dénudés, un peu replets, au duvet sombre, s’alanguissaient sur le dossier du canapé. Sa bouche était molle, humide d’un rouge trop épais.
Lorsque soudain Mme Van Bilbockek entra dans la pièce. Sa blondeur si diaphane contrastait avec la toison d’ébène de Mme Bordas.
– Bien dormi Mme Bilbockek ?
– Peu.
– Vous êtes toute chose…
– C’est vrai.
– Un mauvais rêve ?
– Pas vraiment.
– Alors quoi ?
– Si j’osais Mme Bordas…  
Onze coups retentirent au clocher de l’église. Sur le sentier, qui traversait l’Ile aux Chèvres, des enfants jouaient. Il y avait Léo, Luce et Robert. Les deux garçons avaient construit une cabane et ils brûlaient d’impatience de la faire visiter à Luce. Mais le chemin était broussailleux et c’était à grand peine que les garçons frayaient un passage à leur petite camarade. Sa fine robe s’agrippait aux buissons et aux ronces qui griffaient sauvagement les mollets de Luce. Elle devait protéger sa rieuse frimousse des branches qui la fouettaient.
– Vous prendrez bien une coupe de Veuve Clicquot.
– Avec plaisir.
– Il ne devrait pas tarder. Des clients ont dû le retenir sur la route.
– Parlez-moi encore de lui.
– Est-ce bien nécessaire ? Dans le panier à linge vous avez eu déjà un petit aperçu…
– Oh ! c’est par hasard, Mme Bordas, croyez-moi.
– Mais je vous crois Mme Bilbockek.
Léo lança un cri joyeux lorsqu’il aperçu entre les branches d’un grand frêne la fantastique cabane. Elle était construite là-haut, suspendue à plusieurs mètres du sol. Luce leva les yeux, un peu inquiète. Il lui faudra donc grimper d’abord dans l’arbre pour accéder à la maison étrange. Elle rechigna mais les garçons insistèrent si vivement qu’elle dut se résigner. Robert monta dans l’arbre le premier, tendant la main à Luce. Léo suivait derrière.
La large jupe blanche de Mme Bilbockek sur le canapé blanc la faisait ressembler à un suave lys épanoui sur un talus de neige. Le corsage de voile blanc qui enserrait son buste galbé avait cette transparence éthérée des nymphes idylliques. Mme Bordas commença à entamer les verrines, ne pouvant contenir plus longtemps sa gourmandise.
– Vous avez un fort avantage sur moi Mme Bilbockek.
– Lequel ?
– Ce qui nous attend vous fait rêver.
– Pas vous ?
– Votre émotion de ce matin me ravit.
– Un XL coupe Tanga avec du caractère…dans le panier à linge.
– Voudrez-vous goûter ce fromage aux aromates des Caraïbes Mme Bilbockek ?
– Hum… un peu trop fade pour moi.
– Bien sûr, après le XL tanga.
– J’en rougis encore, vous savez Mme Bordas.
– Mais non mais non.
Les enfants escaladaient la charpente majestueuse de l’arbre. Léo poussait les fesses de Luce. Sa petite culotte était toute verte de mousse à se frotter si rudement aux branches épaisses qui la conduisaient à la cabane. Quelle cabane ! De vieilles bâches et des morceaux de toiles cirées en composaient les murs et le toit. Ce qui faisait la fierté de Léo puisque la maison perchée s’avérait résistante à la pluie. Quand Luce enfin arriva dans l’abri, elle se laissa choir sur le plancher, une palette de supermarché que Robert avait récupérée dans l’entrepôt où travaillait son père. Luce, essoufflée, avait ses joues toutes roses et ses yeux comme des agates étincelaient dans la pénombre. Les garçons regardaient la fillette avec une gaité innocente. Les souffles se mêlaient dans l’endroit exigu, que l’odeur violente des feuillages rendait encore plus envoûtant. Ce fût alors que Léo sortit de sa poche un mouchoir pour tamponner les cuisses ensanglantées de Luce.    
– Avec quoi vous épilez-vous ?
– A la cire de miel. Mais c’est inefficace. J’ai les aisselles aussi fournies qu’une fourrure de furet.
– C’est charmant.
– Vous les blondes au moins…
– Moi je suis une vraie blonde.
– Evidemment je ne montre mes bras qu’à certaines personnes.
– A moi ?
– A vous, Mme Bilbockek.  
Luce se laissait soigner en produisant par instant des petits cris de bête blessée. Le mouchoir de Léo la chatouillait. Méticuleusement il absorbait les gouttes de sang qui perlaient sur le corps griffé de la fillette. Mais quand le mouchoir voulu éponger une tâche sur la gorge de l’enfant, elle se retourna soudain, se couchant sur le ventre, avec une raideur brusquement défensive.
– C’est vous qui ferez les présentations Mme Bordas ?
– Buvez donc encore une coupe. Ca aidera.
– Il ne me connaît pas encore.
– Vous lui plairez, Mme Bilbockek, vous lui plairez.
– Moi en quelque sorte je le connais déjà un peu.
– Son intimité.
– Son intimité… très intime. J’en tremble encore.
– Je vais rallumer le feu. Le soleil aujourd’hui ne nous réchauffera pas.
– Cette église nous plonge dans le noir.
Ce fut Robert qui rabattit le pan de la robe sur le derrière de Luce. Mais Léo le releva aussitôt et continua avec son mouchoir à parcourir les fesses joliment pommelées de Luce. Elle ne disait plus rien, la tête dissimulée dans ses bras, le corps parfois agité de spasmes, entre les pleurs et le rire. Les yeux de Léo étaient exorbités. Ce moment aurait pu s’éterniser, lorsque des bruits sur le sentier suspendirent les soins intentionnés des deux garçons. Ils crurent d’abord à l’arrivée de chèvres, très répandues ici sur l’île.
Sur le canapé Mme Bilbockek venait de sursauter :
– J’ai entendu une porte claquer !
– C’est lui.
– Il faut que j’aille d’abord au p’tit coin.
– Il gare sa voiture. Il doit être fatigué.
– Mon dieu mon dieu, je reviens.
– Les toasts aux gratinés de lardon, ce sont ses préférés. Il ne prendra même pas le temps de se changer.
– Ah !
– Oui, c’est comme ça.
Mme Bordas rajusta sa coiffure à étages, une choucroute d’ébène exemplaire. Mme Bilbockek s’aspergea d’une pluie de Lancôme, après avoir remonté ses dessous.
Sur le sentier des chèvres, c’étaient des promeneurs qui marchaient en direction de l’arbre. Le trio d’enfants était blotti sous leur cabane, dans la crainte d’être découvert. Luce, coincées entre les deux garçons, frémissait de peur. Elle voulait appeler son père pour qu’il vienne la sauver. Elle disait que son père était très méchant et fort et qu’il donnerait une correction aux garçons qui l’avaient entraînée dans leur piège.
Il arrivait. Avec sa marche lourde. Cravate dénouée. Col ouvert. Il tenait en main son attaché-case. Assurément c’était un gaillard de corpulence massive. Du XL bien justifié, songea Mme Bilbockek , le regard brillant, observant par la fenêtre.
Luce allait crier mais Léo lui cloua le bec avec le mouchoir qu’il enfourna dans la bouche de la fille. Le pas des promeneurs se rapprochait, bruissant dans les feuilles sur le sentier.
Le gaillard entra dans la pièce. Mme Bordas se précipita et l’embrassa fougueusement. Les paluches de l’homme lui flanquèrent une tape sur les fesses, puis repoussant la femme, il s’affala dans le canapé. Il grommela :
– Sers-moi un Chivas bien tassé.
– Je t’ai préparé des toasts aux lardons, mon chéri.
– T’es pas toute seule on dirait.
– Non, nous avons une invitée.
– Quelle genre ?
– Comme tu les aimes.
Il ricana d’un air un peu carnassier. Mme Bilbockek patientait derrière la porte du salon. Elle était très nerveuse. Elle attendait que Mme Bordas vienne la chercher.
Si les promeneurs avaient eu l’idée de lever la tête, ils auraient découvert la cabane perchée dans les arbres. Une vision, mal foutue, bricolée de bric et de broc. Luce disait que son père était probablement à sa recherche et que même se trouvait-il parmi les promeneurs. Les garçons entravaient la fille. Ils sentaient sous leurs mains durcirent les tétons de leur prisonnière.
Les flammes dansèrent dans la cheminée. Mme Bordas s’était mise à l’aise. Chemisier défait. Ses noires aisselles en folie. Lui, torse nu, piochait ses doigts boudinés dans les ramequins pour engloutir crevettes, petits fours, tapas, ses doigts huileux et gras de mayonnaise qu’il suçait bruyamment. Mme Bilbockek, de blancheur toujours vêtue, semblait distraite. Elle avalait à brèves gorgées son Veuve Clicquot. Ce fut alors que l’homme se leva et ôta naturellement son pantalon. Il se rassit et dit :
– Fait chaud ici.
– C’est un XL tanga… Mme Bilbockek.
– J’ai reconnu.
– Alors ?
– … … …
Elle ne répondit rien. En face d’elle, l’homme fitchtrement poilu, cuisses ouvertes, décortiquait ses crustacés. Il rota plusieurs fois avant d’annoncer :
– Excusez-moi je vais pisser.
Il sortit, son postérieur et le sexe comprimés dans son XL tanga ravageur.
– Alors ?... Comestible ?
– Vous ne me l’aviez pas décrit ainsi.
– Pardon ?
– C’est un porc !
– Un porc peut-être, mais comestible !
– Un sale porc dégoûtant !
– Vous rêvez trop Mme Bilbockek. Revenez sur terre, il vous plaira.
La dame en blanc se mit debout et assena une gifle cinglante à Mme Bordas. Celle-ci s’apprêta à lui répondre, lorsque l’homme revint dans la pièce. Mme Bordas saisit la blonde dame blanche par les cheveux et la jeta à genoux devant l’homme en ordonnant :
– Allez, bouffe-le lui son XL tanga ! Tu en crèves d’envie. Le porc, il s’est même pas nettoyé, ce gros dégueulasse ! Allez, bouffe, bouffe !
Mme Bilbockek vaincue, dut subir l’abominable sévice. Le porc se prêta au jeu avec paresse. Mme Bordas continua à hurler sur la femme :
– On fantasme sur le mari de sa meilleure amie ? C’est du propre !!
Le nez plongé dans le XL tanga spumescent, Mme Bilblockek explosa en sanglots. Puis un coup de sonnette retentit.
– Tiens ! Qui est-ce ? On devait être tranquille tout l’après-midi.
– Va donc ouvrir !
– C’est pas la p’tiote déjà ?
Mme Bordas couru dans le hall. L’homme remit rapidement ses affaires en place. Mais aussitôt :
– Papa, papa ! Les garçons, ils m’ont fait du mal. Viens vite les punir !
C’était Luce. Elle s’était précipitée dans les bras de son père.
– Où sont-ils ces méchants garçons, ma chérie ?
– Dans la forêt. Sur l’Ile aux Chèvres. Ils ont construit une cabane affreuse.
– Allez, calme-toi ! Tu veux manger les bons gâteaux que maman a préparés pour toi ?
Le soleil à présent éblouissait le salon, il avait dominé l’ombre gigantesque de l’église. Mme Bordas ranima le feu dans la cheminée. Autour de la table basse, la fillette et ses parents dégustèrent les croustillantes merveilles, que personne jusque là n’avait encore osé croquer.            
Dans ce bonheur primesautier, on entendit à peine, dehors, le démarrage en trombe d’une Smart blanche cabriolet, au volant de laquelle se tenait une femme élégante dont la coiffure platine était pathétiquement désordonnée.
Elle remontait vivement vers le pays de Flandre qu’elle n’aurait jamais dû quitter.


**
Raoulraoul
Raoulraoul

Nombre de messages : 607
Age : 63
Date d'inscription : 24/06/2011

Revenir en haut Aller en bas

Rêve chaud dans la vie froide Empty Re: Rêve chaud dans la vie froide

Message  Invité Lun 22 Juil 2013 - 9:49

Raoulraoul, ce texte me dérange, je dirais même qu'il me déplaît, à plus d'un titre, et c'est très certainement son but "littéraire".
Je ne pourrais pas en dire plus, pas le commenter plus, ce(tte absence de) commentaire ne remet absolument pas en cause ton travail (même si j'ai eu l'impression d'une certaine facilité dans l'architecture sinon de complaisance dans un certain morbide), il (elle) est le fruit d'une réaction exacerbée toute personnelle qui se joue de la fiction, de l'écriture.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Rêve chaud dans la vie froide Empty Re: Rêve chaud dans la vie froide

Message  Invité Lun 22 Juil 2013 - 10:02

Même réaction que Easter. Le sujet même m'a dérangée. Et j'ai poursuivi ma lecture jusqu'à son terme, intéressée par la construction du texte.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Rêve chaud dans la vie froide Empty Re: Rêve chaud dans la vie froide

Message  Invité Lun 22 Juil 2013 - 10:34

Bon, c'est passionnant et je comprends tout à fait l'intention, mais je crois qu'il y a quelques facilités dans l'ambiance qui nuisent à la profondeur. D'un point de vue narratif, l'entrecroisement des deux histoires est mécanique mais intéressant, rien ne me dérange de ce point de vue si ce n'est que j'avais deviné à la première mention du "père" que c'était aussi la personne attendue par les deux femmes, le porteur du fameux XL tanga. Ce qui me gêne plutôt, c'est un côté racoleur, dont tu as conscience je pense. Pas besoin, à mon avis, d'une maison bourgeoise et de verrines, d'une Cabriolet et de doigts huilés par la mayonnaise, etc. A mon sens la description des aliments, l'atmosphère d'opulence concourent à enfermer la saleté du texte dans un périmètre de reconnaissance trop connoté : j'ai eu le sentiment de me retrouver propulsé dans un film porno kitsch. Pas sûr non plus que les éléments discrets de décor (l'église, les douze coups de midi) soient vraiment signifiants au-delà d'un vague spectre symbolique autour du péché et du soleil. Je pense que tu as conscience de ces lignes un peu grossières et je comprends qu'on veuille les utiliser, parce qu'après tout les symboles c'est ça : des raccourcis, des facilités, des fantasmes identifiables. Je crois que les thématiques autour de la sexualité seraient moins tronquées (et le texte plus dérangeant selon moi) s'il n'y avait pas cette frange racoleuse donc, sensationnelle. Les facilités m'ont moins gêné du côté de Luce, pourtant il y en a toujours dans l'atmosphère (la nature/l'enfance surannées, les soins paradoxaux), mais il y a quelque chose de moins vulgaire, de moins artificiel, de moins apprêté, de plus signifiant dans cette scène entre une jeune fille et deux jeunes garçons.

Dans l'intention j'aurais pu écrire ce texte (cela veut dire que j'ai été atteint quelque part, évidemment). Je ne vais pas me livrer à une explication, mais ces mouvements d'attraction comme de répulsion autour de la sexualité me fascinent. Les enfants vont dans le monde hétérotopique de la cabane, monde caché construit par eux pour eux, pour échapper au monde des adultes et au regard des adultes. Le monde des adultes est violent, on ne s'y amuse pas, il faut trouver un sanctuaire d'innocence. Mais malgré eux les enfants veulent pénétrer le monde des adultes, car certains côtés du monde des adultes leur sont interdits. Dans la cabane ils vont braver l'interdit. Luce s'est faite mal. Léo semble s'occuper d'elle, la soigner, la protéger. Mais il trouve un plaisir sexuel et un plaisir d'inconnu à la soigner. Luce, elle, pousse des petits cris. Elle est à la fois entre les pleurs et le rire, entre le sentiment d'agression et celui de soin. Les cuisses ensanglantées, bien sûr, font penser au sang menstruel. Finalement Luce veut être sauvée, alors que des adultes marchent en contre-bas de cette cachette, monde d'enfant qui se désamorce lui-même. Luce veut être sauvée par son père, car c'est le père protecteur, bienveillant, sécurisant, c'est l'homme chevaleresque et familial, asexué et sain. Pourtant, au même moment, et Luce ne peut s'en douter, le père est un amant et un porc, forme réalisée adulte des deux petits garçons. Le père, lui aussi, contre toute attente, cède à une bestialité et à une saleté. Mais Luce ne le saura jamais. Les femmes adultes, dans l'enceinte de la maison, sont elles aussi sales et lascives, elles ne sont plus petite fille qui pleure. Pourtant si : Mme Bilbockek semble d'une nature impressionnable et fragile, elle est intimidée par le XL taga, elle se sent toute chose et elle paraît dominée dans le dialogue par son hôte et amie (onomastique bilboquet = jeu d'enfant ?). Une amie qui se révèlera pernicieuse, méchante, comme son mari pas du tout attirant mais finalement sale, porcin. Sexualité sale, saleté de l'adultère aussi, Mme Bordas insulte et oblige et semble trouver son plaisir dans la tromperie, dans la dénégation de la jalousie originelle perdue. Pourtant Mme Bordas, comme son mari dominant et dégoûtant, est aussi une mère de famille, la mère de la petite Luce innocente, effrayée.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Rêve chaud dans la vie froide Empty Re: Rêve chaud dans la vie froide

Message  Invité Lun 22 Juil 2013 - 17:21

Reiser (avec « gros dégueulasse ») ? Mais sans l’humour (Reiser : tout dans le coup de crayon). À trop vouloir forcer le trait, on en arrive à produire un texte plutôt déplaisant.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Rêve chaud dans la vie froide Empty Re: Rêve chaud dans la vie froide

Message  Jano Lun 22 Juil 2013 - 17:26

J'imagine qu'un tas d'explications va suivre ce texte où vous essaierez, Raoulraoul, de nous démontrer quelle direction vous vouliez prendre. Je vois déjà la longue dissertation, vos efforts pour développer les moindres détails et nous affirmer que non, il ne faut surtout pas lire au premier degré ! Symbolique, tout est symbolique !
Comment vous dire ... je suis fatigué de ces textes à tiroirs, de ces phrases qui en cachent d'autres, de l'imbroglio des idées. Je reste persuadé que la clarté est un exercice difficile qu'un auteur doit savoir maitriser avant de se perdre dans des circonvolutions fumeuses.
Ainsi, dans votre texte je ne vois qu'une forme de racolage qui attire le lecteur en exploitant un thème sensible : la sexualité des enfants. D'autant plus racoleur que cette sexualité juvénile se confond curieusement avec celle des adultes. Pourquoi ? Là, vous allez intervenir pour qu'on ne vous prenne pas pour un pervers et patati et patata ....
Jano
Jano

Nombre de messages : 1000
Age : 54
Date d'inscription : 06/01/2009

Revenir en haut Aller en bas

Rêve chaud dans la vie froide Empty Re: Rêve chaud dans la vie froide

Message  seyne Mar 23 Juil 2013 - 17:15

D'abord je dois dire mon admiration pour le titre, vraiment très beau.
Après, les impressions sur le texte : je suivrais à peu près en tout ce qu'en dit lu-k.
Il me semble que vous êtes encore entortillé vous-même dans le mélange de dégoût et de fascination qui fait l'intérêt du thème, et qu'il y aurait un bout de chemin à faire pour s'en dégager, et pouvoir donner toute son intensité à cette dérangeante évocation.
J'ai trouvé que l'alternance des images enfantines et adultes était un peu trop rapide, que le dialogue des deux femmes manquait de vraisemblance (en particulier cette façon qu'elles ont d'utiliser leurs noms de famille) et qu'effectivement un excès de détails répulsifs affaiblit paradoxalement les émotions du lecteur.
Il y a des notations tellement "énormes" (la toison sous les bras de la brune, le tanga XL du panier de linge) que le texte prend des allures surréalistes. Est-ce volontaire ?
Et bien sûr, rassembler tout ceci en un texte si court tient de la gageure.

Mais il y a quelque chose de frappant dans le questionnement sous-jacent sur la sexualité : instinct "inné", perversion, animalité, compassion, terreur, domination, de quelle façon ces courants sous-jacents viennent-ils se tresser au désir humain, dès l'enfance.......et même dans des situations bien plus tendres ?
seyne
seyne

Nombre de messages : 1377
Age : 71
Date d'inscription : 19/03/2013

http://www.angle-vivant.net/claireceira/

Revenir en haut Aller en bas

Rêve chaud dans la vie froide Empty re : Rêve chaud..

Message  Raoulraoul Jeu 25 Juil 2013 - 13:39

Merci à tous pour vos commentaires. Croyez que je n'ai pas eu l'intention de vous choquer. J'ai conscience que c'est un texte limite. Si j'évoque l'enfance, c'est pour sa candeur envers la découverte des corps, le contrepoint du monde des adultes me sert au contraire à montrer ses jeux malicieux et ses dévoiements. J'ai apprécié l'analyse de lu-k, très pointue. Je suis d'accord avec Jano ; le symbolisme peut être pesant, mais dans ce texte justement, aucun symbolisme, tout est à lire au "1er degré" ! Le terme de "racoleur" que tu utilises est symptomatique pour ce texte. Un texte sur la sexualité fait du "racolage" sur les sites publics... Bien dit.  
Après ce marécage j'espère vous servir des eaux plus claires.
Raoulraoul
Raoulraoul

Nombre de messages : 607
Age : 63
Date d'inscription : 24/06/2011

Revenir en haut Aller en bas

Rêve chaud dans la vie froide Empty Re: Rêve chaud dans la vie froide

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum