Baby boom blues

[bruxlee]

Je ne pensais qu’à baiser. Ce n’était même pas une philosophie, c’était purement instinctif. Et notre Dieu sait à quel point j’en ai profité, pour preuves le nombre de mes conquêtes… Je parle d’une époque que les moins de vingt ans ne peuvent supposer. Nous avions alors une vraie liberté d’action qui paradoxalement n’a que peu développé notre responsabilité, le profit de la technologie et de l’évolution ménagère sans aucune préoccupation pour l’environnement. Pas de limitation, pas de ceintures obligatoires, pas de radars sur les routes et des voitures qui ressemblaient toujours plus à des engins défiant la mort. Pas de caméras urbaines préparant la future identification personnelle, pas de maladies sexuellement transmissibles qui ne pouvaient à coups d’antibiotiques n’être qu’un souvenir et pas de téléréalités censées donner la tendance à suivre pour être « IN ». Je suis septuagénaire aujourd’hui et reconnaît que la mal actuel peut être la conséquence de notre légèreté, à nous issus des trente glorieuses.

Pardon aux jeunes générations… Nous ne pouvions imaginer l’évolution et sa rapidité, nous ne pouvions considérer les conséquences de nos actes, nous n’étions pas préparés ni même informés, nous considérions seulement les bien faits de ce qui nous paraissait comme l’évolution bienfaitrice de la société moderne… Une telle envolée mondialiste, destructrice des identités nationales et assimilant à ce point l’inconsistance de nos réalisations préalables n’était pas dans nos rêves! Occidentaux nous étions, nous jouissions du matériel comme faire valoir mais juste parce que c’était ainsi et que notre époque nous a avantagé…

Aujourd’hui, nous critiquons, protestons et surtout constatons à quel point nous ne faisons que perdre chaque jour de notre liberté, chaque jour de notre pouvoir économique, chaque jour de notre citoyenneté. Nous sommes avalés avec l’époque… Et comment pourrions-nous réagir ? Nous sommes à présent le troisième âge, inactifs pour les autres et fatigués, dépassés pour nous-mêmes… Nous nous imaginions, français de surcroît, intouchables par la précarité et destinés à l’abondance… Nous avons été formatés en ce sens, nous étions au top de la réalisation humaine mais à présent nous ne pouvons que mesurer la force de ce qui nous a dupés.

A mon niveau, ex-patron d’une petite entreprise, je ne veux même pas y penser, çà fait trop mal ! Cela remettrait en cause tout ce en quoi j’ai rêvé, tout ce pour quoi j’ai vécu, tous ceux en qui j’ai cru ! Mais voilà, notre actualité… Soudainement, je me sens comme un enfant qui devrait réapprendre à vivre en société, je n’ai plus la force d’aller de l’avant, je sais n’avoir plus le temps d’espérer en l’avenir, je n’en ai pas…

Et je vois ces jeunes qui se battent comme ils peuvent mais ils ne savent pas… Ils sont déjà l’identité d’une génération qui ne se retrouvera pas dans cinquante ans juste parce que comme nous, ils ne seront pas préparés à ce qu’il les attend… Ils ont la force de leur âge et se sentent le futur d’une société qui ne sera malheureusement pour leurs rêves qu’une conséquence de leurs actes inappropriés… Bien loin de leurs attentes, ils n’imaginent pas ce qui se trame en réalité, ils sont déjà perdus, ils ne peuvent pas l’entendre… Evidemment… Que la vie leur donne raison… !

« Indignez-vous », recommandait Hessel et bien plus âgé que moi, il savait que déjà ma génération n’avait rien compris ! Que les jeunes comprennent, je n’ai pas d’autre souhait… Amen !

[Invité]

Ah, je suis déçue autant que surprise. Le début du texte laissait présager une fiction, or j'ai l'impression qu'on est plus ici dans la tentative d'un essai, d'un témoignage même ( ce qui, soit dit en passant et à toutes fins utiles, est hors ligne éditoriale du site)

En fait, je ne comprends pas l'objectif du texte, l'intention du narrateur (auteur), j'aurais aimé lire autre chose  que ce qui ressemble à une collection de lieux communs, trouver un regard autre, un angle novateur peut-être sur un sujet quand même bien éculé.

[bruxlee]

Oui je suis d'accord...

[Lucy]

Un peu le même constat qu'Easter. J'aime beaucoup l'amorce et ça part comme un ballon gonflé à bloc et qui dégonfle, qui dégonfle,...

Néanmoins, l'idée me retient et mériterait d'être fouillée et remise en forme.

[Invité]

Un peu plus cuite, la tranche de vie, svp, et un peu d'assaisonnement, sinon, c'est indigeste ! ;-))
( j'ai la même à la maison !!!)

[Kash Prex]

Oui, on est surpris de lire un texte comme celui-là ici, n'empêche qu'il m'a frappé. Je pense qu'il tape dans le vrai, il dit quelque chose d'un peu tabou qui sera probablement admis plus tard...
Il y a sûrement quelque chose à développer autour de ce personnage, ne pas se contenter de son discours mais lui faire aussi une personnalité, peut-être parler de son histoire.

Sur la forme, quelques fautes notables :
c’était ainsi et que notre époque nous a avantagés…
ça fait trop mal (pas d'accent)
pas préparés à ce qui les attend (pas "qu'il")
(et d'autres peut-être...)

[midnightrambler]

Bonsoir,

Chaque époque a sa "problématique" et finit par relever les défis auxquels elle doit faire face. Il n'y a pas lieu de s'indigner outre mesure.
Votre texte est une introspection et les réflexions personnelles qui en ressortent ne doivent pas être généralisées à la société toute entière.

[Invité]

Je lis ce texte en écoutant Vivaldi. C'est tonique Vivaldi, au moins autant que ce nous pouvions être dans nos jeunes années (snif). Bon, il est sûr que vivre dans une société aussi corsetée que la notre (l'actuelle… Pardon aux dames, le corset (encore appelé "trompe couillon") revient à la mode). :-)

Pas vraiment accroché. Je rejoins Easter dans son analyse.

Qques coquilles :

- les bien faits de ce qui nous paraissait comme l’évolution bienfaitrice de la société moderne… : bienfaits (et plus loin bienfaitrice).
- Une telle envolée mondialiste, destructrice des identités nationales et assimilant à ce point l’inconsistance de nos réalisations préalables : ça fait un peu galimatias.
- n’était pas dans nos rêves! : hé ho ! les doubles ponctuations, espace avant et après. :-))
- Nous avons été formatés en ce sens : pas top. La tête et l'esprit critique, ça sert à quoi ?

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