Clapotis clapotas
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Clapotis clapotas
Lorsque les arbres se sont fendus je n'y ai pas vu grand-chose. J'ai posé mes mains contre les surfaces lisses. Les surfaces du sommeil. Je ne dors plus trop, et plutôt mal, les tissus me sont difficiles, et jamais la nuit avec ça...
...on aurait dit qu'on poussait la porte...
c'est l'ombre qui a franchi le seuil la première
...l'a dévalée comme un talus
ma main a fait le salut
on a levé les chapeaux de politesse
même aux corolles des fleurs
on a oublié ce qu'on voulait dire
pourtant, on le savait par coeur
comme au revers de la poitrine.
on aurait dit
que tout le ciel s'était versé
puisque le bleu s'oppose au vert
dans tes pupilles. et le reste s'est condensé
dans une manche du pull
que tu portais
est-ce que c'était nécessaire
de dire quoi que ce soit ou de le penser
et c'est l'ombre la première
qui a montré que les choses passaient.
et puis c'est resté.
n'importe quel lieu faisait l'affaire
Mon poids ne m'a jamais été aussi léger
le soleil a fait un pas de côté
héliotropisme sentimental
la nuit... les vitres des magasins colorent tes joues
d'une façon semblable aux moissons
et j'ai doré sur ma peau l'aliment du sommeil
j'étais si calme à ton réveil.
absent. immobile comme une boisson.
mon poupon qui complète les constellations
poupon est quelque part comme un secret
poupon est une corde mais pour quel archet
ou bien l'on y étend le linge d'une fin d'après-midi
dehors les enfants jouent dans la piscine...
la glace fondue sur le tshirt...
les aubes passées comme à un collier
les herbes fraîches sous les pas craquent comme l'appétit du vent : les couleurs sont des robes que tout le monde veut porter ; le jour de son sang s'est entièrement vidé, et respire paisiblement
et moi et moi et moi et moi et moi
il serait temps que je dorme, il serait temps que je dorme il serait temps maintenant que le soleil met des heures à venir... j'ai rangé mes habitudes dans le cahier des habitudes
et plie ma peau comme un bateau
sur le papier du sommeil
...on aurait dit qu'on poussait la porte...
c'est l'ombre qui a franchi le seuil la première
...l'a dévalée comme un talus
ma main a fait le salut
on a levé les chapeaux de politesse
même aux corolles des fleurs
on a oublié ce qu'on voulait dire
pourtant, on le savait par coeur
comme au revers de la poitrine.
on aurait dit
que tout le ciel s'était versé
puisque le bleu s'oppose au vert
dans tes pupilles. et le reste s'est condensé
dans une manche du pull
que tu portais
est-ce que c'était nécessaire
de dire quoi que ce soit ou de le penser
et c'est l'ombre la première
qui a montré que les choses passaient.
et puis c'est resté.
n'importe quel lieu faisait l'affaire
Mon poids ne m'a jamais été aussi léger
le soleil a fait un pas de côté
héliotropisme sentimental
la nuit... les vitres des magasins colorent tes joues
d'une façon semblable aux moissons
et j'ai doré sur ma peau l'aliment du sommeil
j'étais si calme à ton réveil.
absent. immobile comme une boisson.
mon poupon qui complète les constellations
poupon est quelque part comme un secret
poupon est une corde mais pour quel archet
ou bien l'on y étend le linge d'une fin d'après-midi
dehors les enfants jouent dans la piscine...
la glace fondue sur le tshirt...
les aubes passées comme à un collier
les herbes fraîches sous les pas craquent comme l'appétit du vent : les couleurs sont des robes que tout le monde veut porter ; le jour de son sang s'est entièrement vidé, et respire paisiblement
et moi et moi et moi et moi et moi
il serait temps que je dorme, il serait temps que je dorme il serait temps maintenant que le soleil met des heures à venir... j'ai rangé mes habitudes dans le cahier des habitudes
et plie ma peau comme un bateau
sur le papier du sommeil
Cerval- Nombre de messages : 286
Age : 32
Date d'inscription : 09/09/2012
Re: Clapotis clapotas
"j'ai rangé mes habitudes dans le cahier des habitudes
et plie ma peau comme un bateau
sur le papier du sommeil"
Une image qui me parle sans déformer ce qu'elle retient de secret.
Texte à suivre...
et plie ma peau comme un bateau
sur le papier du sommeil"
Une image qui me parle sans déformer ce qu'elle retient de secret.
Texte à suivre...
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: Clapotis clapotas
Un trés joli texte, assez étrange et mystérieux
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Clapotis clapotas
... il semble impossible que j'ai compris
et pourtant, tout cela me semble clair, limpide,
terriblement proche.
merci.
et pourtant, tout cela me semble clair, limpide,
terriblement proche.
merci.
Re: Clapotis clapotas
Même impression d'étrangeté parfaitement limpide.
Héliotropisme sentimental ça, j'aurais voulu le trouver !
J'aurais mis ce texte en poésie... Mais peu importe où il est rangé : je l'emporte avec moi.
Héliotropisme sentimental ça, j'aurais voulu le trouver !
J'aurais mis ce texte en poésie... Mais peu importe où il est rangé : je l'emporte avec moi.
Invité- Invité
Re: Clapotis clapotas
est-ce que c'était nécessaire
de dire quoi que ce soit ou de le penser
et c'est l'ombre la première
qui a montré que les choses passaient.
cet extrait est magnifique!
Le reste pas mal du tout, original, on entend un son nouveau.
de dire quoi que ce soit ou de le penser
et c'est l'ombre la première
qui a montré que les choses passaient.
cet extrait est magnifique!
Le reste pas mal du tout, original, on entend un son nouveau.
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
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