J'ignore encore la résonance

[jfmoods]

J'ignore encore la résonance
De ce que j'ai dynamité ;
Si, de cette noire abstinence
De mots, naîtra calamité

Ou bien lumière. J'arpente encore
Des couloirs nus et sans fenêtres.
Dans les masques de ce décor,
Je peine à me reconnaître.

Cependant, quand je considère
De l'héritier la silhouette
Fine, le rire adamantin,

Se dresse, en une pirouette,
- En mille clartés qui sidèrent -
La foudre du premier matin.

[Invité]

La sensation l'emporte sur le sens
on savoure les sonorités
désinvoltes mais néanmoins musicales
j'aime bien

petit pb d'élision des (e) aux vers 1 et 5
vers 8 à revoir

[jfmoods]

J'ignore toujours la résonance
De ce que j'ai dynamité ;
Si, de cette noire abstinence
De mots, naîtra calamité

Ou lumière. Qu'arpente mon corps
Des couloirs nus et sans fenêtres !
Qu'il s'obstine à fouiller encore !
Je ne puis plus me reconnaître...

Cependant, quand je considère
De l'héritier la silhouette
Fine, le rire adamantin,

Se dresse, en une pirouette,
- En mille clartés qui sidèrent -
La foudre du premier matin.

[Polixène]

Je garde une nette préférence pour les tercets, plus vifs, moins laborieux. Le terme "héritier", employé au sens familier ici, détone, surtout associé au précieux et rare "adamantin"!
Globalement, à mon sens, la forme choisie dessert votre message.

[jfmoods]

Mon obstination sur le sonnet (en tout cas sur le sonnet de facture classique) est, sans nul doute, un défaut qu'il me faut corriger. C'est une forme dont j'abuse depuis trop longtemps. La malaxer, la pétrir, l'écraser, la disséminer... Peut-être.

Le mot héritier n'a pas pour moi de sens familier. Il est à prendre au pied de la lettre. C'est celui à qui est transmise toute forme d'héritage. Le propos est ici, évidemment, moins patrimonial que psychologique et affectif.

Quant à la fluidité de chacune des parties, elle est liée aussi, je crois, au-delà des lourdeurs dont je suis bien conscient, au fond du message, à l'évocation qui est faite ici. Le labeur, le labour, stérile, improductif du passé - vers 1 à 8 - contre l'espérance, la promesse fertile de l'avenir - vers 9 à 14-.

[Legone]

J'ai globalement aimé, ça coule bien, c'est musical. Comme dit si bien Tizef : la sensation l'emporte sur le sens.

[Frédéric Prunier]

pareil que mes petits camarades
le sens échappe quoique
je suis d'accord avec vousje...mieux vaut un bon coup de foudre du matin que des mots calamités....)))

amitié )

[Pussicat]

ah moi j'aime bien, et comme mes petits camarades :-)) ça coule... le vers se déplie avec aisance ce qui a pour effet d'écarter la rime du regard du lecteur, très fort !
les enjambements sont audacieux, notamment le passage de la première à la deuxième strophe :

...
Si, de cette noire abstinence
De mots, naîtra calamité

Ou bien lumière. J'arpente encore
...

superbe tercet, pour l'ensemble, et l'irruption de ce "rire adamandin":
Cependant, quand je considère
De l'héritier la silhouette
Fine, le rire adamantin,

d'accord avec Tizef sur le vers 8 qui boite : Je peine à me reconnaître.

en revanche je préfère la première version du texte.

et puis mention spéciale pour cette :
foudre du premier matin
elle me plaît bien, moi.
j'adopte.

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