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Dialogue des sourds

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Dialogue des sourds Empty Dialogue des sourds

Message  Frédéric Prunier Mar 17 Sep 2013 - 14:55

Poème anacréontique, puisant dans la 48e Ode (d'Anacréon), quelques-unes de ses racines



est-ce que je dois me tromper
pour comprendre ce qui te blesse ?

est-ce que je dois t’implorer
pour que tu pardonnes ma faiblesse ?

mon fils, ma certitude
pour défier l’inquiétude
mon fils, je concède ce que tu veux
pour un siècle à nous deux

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Message  Invité Mer 18 Sep 2013 - 18:08


Pas tout compris
L'ode originale est à Bacchus
Fils de la vigne, fils du père, fils comme alter ego ?
Sais pas

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Message  Frédéric Prunier Mer 18 Sep 2013 - 19:09

condremon,

ci-dessous une des traductions de cette ode 48, celle de Falconnet.


Le dieu qui rend le jeune homme actif aux travaux, intrépide aux amours et gracieux à la danse, ce dieu revient et apporte aux mortels un philtre enchanteur, un breuvage qui chasse les inquiétudes. Le raisin fils de la treille, mûr déjà, mais pendant encore au sarment, a Bacchus pour sentinelle : dès qu'il sera coupé, il dissipera toutes les maladies, rendra le corps robuste et donnera l'enjouement à l'esprit jusqu'à ce que brille le nouvel automne.

et en suivant
une autre interprétation de cette ode
celle de Rémi Belleau :


ODE

Donnez-moy la lyre d’Homère
Dont la corde n’est point meurtriere,
Ny reteinte au sang des Grégeois,
Et puis ce pot pour rendre esteinte
Et pour modérer la contrainte
Et la grand’ rigueur de nos lois, (1)
A fin qu’yvre de ce breuvage
Espoinçonné de douce rage,
Dessous les accords babillards
Et sous les fredons de ma lyre.
Je dance, & je vous puisse dire
En beuvant cent contes gaillards.

(Rémi Belleau.)


j'avoue avoir complètement abandonné le figuratif de l'histoire.
et n'ai gardé ici qu'un lointain lien avec mon original
pourtant, pourtant,
je ne lis dans cette ode d'Anacréon
qu'une question
qui est un peu la même que ma préoccupation :
l'assurance de la jeunesse impétueuse face à l'impuissante défaite (paternelle) ( vieillissante) (etc..)
... ou encore...
le vin gai qui se prend pour un surhomme et le vin triste qui rend malade...

c'est certainement tiré par les cheveux
et celui-là est très très éloigné de l'original

mais je ne veux surtout pas copier-coller tous les originaux ... certains oui, certains plus ou moins, certains ne sont que des racines de mon propre travail... c'est ce que j'appelle un travail de suiveur de vers... on se met sur des rails, on lit quelque chose, une formule, une réflexion, un dessin apparaît...

j'espère que vous comprendrez au moins mon intention, à défaut de comprendre le résultat... ))

amitié
et merci à tous mes lecteurs
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Message  Frédéric Prunier Jeu 19 Sep 2013 - 9:16

ci-dessous la traduction par Girodet, le peintre, en support de son dessin :

Ce dieu puissant qui sait inspirer à la jeunesse un courage indomptable dans les durs travaux, qui sait aussi la rendre intrépide la coupe à la main, et qui, dans les danses animées des festins, imprime à ses bonds légers et la force et la grâce, Bacchus revient enfin visiter nos coteaux. Il apporte aux mortels un breuvage salutaire, un philtre dont la vertu dissipe les chagrins rongeurs. Fille de la vigne, cette liqueur enchanteresse reste long-temps emprisonnée dans les grappes vermeilles ; mais aussitôt que la main du joyeux vendangeur vient les ravir aux pampres embaumés, alors la déesse de la santé, la brillante Hygie, compagne inséparable du dieu de la treille, chasse l'essaim des tristes maladies, répare les forces épuisées de l'homme, et verse dans son coeur le bonheur et la joie, jusqu'au moment où l'Automne, de retour, ramène avec lui ces divinités bien-faisantes.


le grossier du thème,
Bacchus, se retrouve juste après dans l'ode 50... et dans une bonne partie des odes...

ce que j'en ai fait est hors sujet, en ce qui concerne une traduction
disons que c'est vaguement inspiré... je vais demander à la modération de rectifié la référence à l'original...

ici, ce que j'ai retenu en racine, en prétexte, ce que j'ai voulu en lire, c'est ...
... la jeunesse indomptable ))))

... cette liqueur emprisonnée tout le temps de l'enfance, et que déjà l'automne arrive, il faut céder sa place...
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Message  Frédéric Prunier Jeu 19 Sep 2013 - 19:11

voici la version de cette ode par Leconte de Lisle :

ODE XLVIII
Sur lui-même.

Donnez-moi la lyre d’Homéros, mais sans la corde guerrière.
Donnez-moi la coupe des lois sacrées, afin que, dans l’ivresse, je frappe la terre d’un pied léger, et que, jouant de la kithare, dans un emporte­ment modéré, j’abonde en joyeuses paroles !
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Message  Frédéric Prunier Jeu 19 Sep 2013 - 19:16

... et je veux bien ici, chers amis du véheuzbourg
avoir vos commentaires ... non forcément sur mes vers ...

mais avec vos mots et votre style

votre réflexion sur le sujet de cette ode,
ce qu'elle vous inspire,
comment résumeriez vous les différentes versions,
ce qu'il vous semble important... la substantifique moelle de ces vers légers...

... ))
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Message  Invité Ven 20 Sep 2013 - 5:17

L'anacréontisme se présente comme un style poétique correspondant à une certaine philosophie de la vie: le parti-pris de ne considérer que les choses les plus agréables, les plus faciles, les voluptés légères, en assumant positivement leur caractère éphémère. Les poètes anacréontiques cultivent notamment, dans des formes brèves, un érotisme maniéré et une mythologie gracieuse; leur lyrisme amoureux est plus artiste que profondément vécu.

C'est peu de dire, Frédo, que les vers que t'inspirent les odes d'Anacréon ne suivent pas ce cahier des charges. Tu vires souvent dans le grave, genre "où est ma jeunesse enfuie".

J'imagine que le père Anacréon devait nourrir dans la vraie vie de semblables sentiments. Mais ils ne débordaient pas sur son taf de poète soucieux d'enchanter ses contemporains.

La mode a changé. Depuis le romantisme, il est très bien porté de poétiser sur ses problèmes et ses douleurs.

Fred, à mon avis, tu es une réincarnation d'Anacréon soucieuse de se lâcher en suivant l'air du temps. Je ne vois guère d'hypothèse plus crédible.

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