Crépuscule du Soir

[Nathanaël Zenou]

Un soleil rouge pleure au loin dans son linceul.
Crépuscule du soir, toutes orgues râlantes,
L’onde est ainsi qu’un ventre aux mille plaies où chantent
Des cirrus écharpés qu’un pur éclat esseule !

Les conques aux échos, les oreilles de mer
Polychromes jetées par ce terrain de jeu,
Au gré de la tempête et du soir orageux,
Créent un feu coruscant dans mon regard amer !

La mer pianote sur les rochers sa musique,
Zébrée par les reflets de l’astre couleur sang.
Son souffle régulier semble agonisant.

Visiteurs d’une plage à la beauté unique,
Dans les profondes digues, si l’astre s’éteint,
Vous hasarderez-vous, de ce pas incertain ?

[Nathanaël Zenou]

Au Crépuscule du Soir, toutes orgues râlantes,

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La Modération

[Pussicat]

désolée, je n'arrive pas à lire et apprécier la poésie de ce texte
j'y trouve des lourdeurs dans le choix des mots (z)et des liaisons (z)hasardeuses (z)et des coupes dans les vers, vers brisés
je trouve l'entame lourde, les deux premiers vers et ses liaisons zobligées

Les conques aux échos, les oreilles de mer c'est juste pas possible

Créent un feu coruscant dans mon regard amer !

La mer pianote sur les rochers sa musique, répétition, la suite est convenue

problèmes de rythmes et d'élision
l'alexandrin n'est pas maitrisé
ou je suis fatiguée

[jfmoods]

Sonnet particulièrement heurté, en effet.

Il faudrait déboiser un peu les deux quatrains, ménager des glissements plus harmonieux. Au vers 1, une inversion des éléments grammaticaux serait sans doute la bienvenue. Le vers 2 doit conserver sa découpe, mais la seconde partie doit être en partie revue. Je mettrais bien des points d'exclamations à l'hémistiche et en fin de vers. J'apprécie l'esprit un brin rimbaldien / mallarméen des vers 3 et 4, mais "est ainsi que", au vers 3, me semble maladroit.  Au vers 5, au-delà de la liaison désagréable, "Les conques aux échos" ne fait pas sens pour moi. Je ne saisis pas où tu veux en venir.  Le vers 6 ne me pose pas de problème ("par" est peut-être plus parlant que "sur", finalement). La répétition du mot "soir", au vers 7, pourrait être évitée.  Au vers 8, "Créent" ne fait pas image. Trop vague (sans vouloir faire de jeu de mots). Il faudrait, en outre, retravailler la clarté du lien entre "coruscants" et le regard.

Le premier tercet me semble plus maniable. Au vers 9, le mot "mer" peut être avantageusement remplacé et une simple inversion des éléments redonnerait l'élan nécessaire.  Le vers 10 me paraît pouvoir rester en l'état. Au vers 11, "semble agonisant" pèche par son caractère approximatif et sa rime boiteuse. Il est tout à fait possible de décrire de manière plus précise, plus intime, cette sorte de respiration.

Reste le dernier tercet. J'aime particulièrement les chutes questionneuses. Bien amenées, elles offrent souvent l'avantage conséquent de densifier le texte. Je reste d'autant plus circonspect devant celle-là. Le vers 12 gagnerait en efficacité avec un point d'exclamation à la fin. Dans le contexte, "beauté" m'apparaît ici un peu fade. Le vers 13 constitue le point d'achoppement principal. L'hypothèse que tu y soulèves est pourtant fascinante à traiter. Mais comment la façonner pour rendre nécessaire l'irruption du dernier vers ? Sans doute en reformulant, en donnant plus de cadence par l'entremise de la ponctuation et en positionnant "digue" à la rime. Personnellement, j'utiliserais plutôt le conditionnel présent que le futur ici, tout en approfondissant le questionnement.

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