P'tit con.
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P'tit con.
Ecrit récemment... et je n'arrive pas à me faire une opinion sur ce texte. Merci de vos critiques...
...
- Tire ton gros cul d’ici.
Il n’a même pas tourné la tête. Debout devant le miroir, il est occupé à boutonner sa chemise avec des gestes lents, calculés, qui mettent en valeur l’étroitesse de ses hanches, la largeur de ses épaules et le galbe de ses pectoraux. Ses cheveux sont savamment décoiffés et ses jeans larges laissent entrevoir la naissance de ses fesses, moulées dans un boxer gris, de façon à lui donner un air négligé. C’est le look du mauvais garçon.
Annabelle se tient debout dans l’entrée, une main sur la poignée de la porte. Elle a mal. Physiquement. Il l’a pénétrée sans douceur, presque brutalement. Comme pour lui montrer qu’il n’y avait pas là le moindre sentiment. Aucune tendresse, encore moins d’amour, … juste du sexe, … à peine du sexe. Une façon de se soulager.
Elle se sent laide. Jamais elle n’a autant eu conscience des bourrelets qui débordent par dessus la ceinture de son pantalon trop moulant, du tee-shirt trop court qui découvre son ventre mou.
Elle sait qu’elle ne doit rien espérer de lui. Pas le moindre mot tendre, pas même un regard. Elle sait aussi que ce soir, quand il retrouvera ses copains, il ne se vantera pas de ce qui vient de se passer. Pas avec elle… Et c’est probablement le plus humiliant. Elle n’est même pas un coup. Juste un truc dont il a honte.
A la réflexion non. Le plus humiliant c’est qu’il la croie incapable de percevoir sa gêne. Comme si le fait d’être "comme ça" la privait de toute finesse, de toute perspicacité.
Il veut qu’elle parte. Vite. Vite et discrètement.
- Bon, ben… je m’en vais alors…
- C’est ça,… bouge ta graisse.
Elle fait semblant d’en rire. C’est sa seule arme. Faire croire aux autres qu’elle assume.
- On se voit au bahut ?
- Comme d’hab’…
Comme d’hab’ oui. Comme d’hab’… C'est-à-dire qu’ils vont se croiser dans les couloirs, qu’elle le verra avec d’autres filles qui seront assez jolies pour qu’il se montre en leur compagnie.
Elle a refermé la porte tout doucement et a marché jusqu’au coin de le rue avant de laisser couler ses larmes. Elle s’en fait la promesse : plus jamais. Non, plus jamais… Parce qu’elle le sait. Il reviendra.
Oh ! Pas tout de suite ! Il va d’abord essayer de résister à ses pulsions. Il va tenir une semaine. Peut-être deux. Et puis un soir, il la coincera dans un hall d’immeuble, à l’abri des regards, toujours à l’abri des regards. Il la plaquera au mur et après l’avoir tripotée, il lui donnera une heure. Juste une heure à laquelle elle devra le rejoindre.
Elle, elle lui répondra que non. Pas cette fois.
Lui, il aura un rire moqueur avant de s’en aller, sûr de lui et de son pouvoir sur elle.
Et elle ira. Malgré le dégoût, malgré la douleur et malgré les larmes…
Finalement, c’est sûrement ça le plus humiliant…
...
- Tire ton gros cul d’ici.
Il n’a même pas tourné la tête. Debout devant le miroir, il est occupé à boutonner sa chemise avec des gestes lents, calculés, qui mettent en valeur l’étroitesse de ses hanches, la largeur de ses épaules et le galbe de ses pectoraux. Ses cheveux sont savamment décoiffés et ses jeans larges laissent entrevoir la naissance de ses fesses, moulées dans un boxer gris, de façon à lui donner un air négligé. C’est le look du mauvais garçon.
Annabelle se tient debout dans l’entrée, une main sur la poignée de la porte. Elle a mal. Physiquement. Il l’a pénétrée sans douceur, presque brutalement. Comme pour lui montrer qu’il n’y avait pas là le moindre sentiment. Aucune tendresse, encore moins d’amour, … juste du sexe, … à peine du sexe. Une façon de se soulager.
Elle se sent laide. Jamais elle n’a autant eu conscience des bourrelets qui débordent par dessus la ceinture de son pantalon trop moulant, du tee-shirt trop court qui découvre son ventre mou.
Elle sait qu’elle ne doit rien espérer de lui. Pas le moindre mot tendre, pas même un regard. Elle sait aussi que ce soir, quand il retrouvera ses copains, il ne se vantera pas de ce qui vient de se passer. Pas avec elle… Et c’est probablement le plus humiliant. Elle n’est même pas un coup. Juste un truc dont il a honte.
A la réflexion non. Le plus humiliant c’est qu’il la croie incapable de percevoir sa gêne. Comme si le fait d’être "comme ça" la privait de toute finesse, de toute perspicacité.
Il veut qu’elle parte. Vite. Vite et discrètement.
- Bon, ben… je m’en vais alors…
- C’est ça,… bouge ta graisse.
Elle fait semblant d’en rire. C’est sa seule arme. Faire croire aux autres qu’elle assume.
- On se voit au bahut ?
- Comme d’hab’…
Comme d’hab’ oui. Comme d’hab’… C'est-à-dire qu’ils vont se croiser dans les couloirs, qu’elle le verra avec d’autres filles qui seront assez jolies pour qu’il se montre en leur compagnie.
Elle a refermé la porte tout doucement et a marché jusqu’au coin de le rue avant de laisser couler ses larmes. Elle s’en fait la promesse : plus jamais. Non, plus jamais… Parce qu’elle le sait. Il reviendra.
Oh ! Pas tout de suite ! Il va d’abord essayer de résister à ses pulsions. Il va tenir une semaine. Peut-être deux. Et puis un soir, il la coincera dans un hall d’immeuble, à l’abri des regards, toujours à l’abri des regards. Il la plaquera au mur et après l’avoir tripotée, il lui donnera une heure. Juste une heure à laquelle elle devra le rejoindre.
Elle, elle lui répondra que non. Pas cette fois.
Lui, il aura un rire moqueur avant de s’en aller, sûr de lui et de son pouvoir sur elle.
Et elle ira. Malgré le dégoût, malgré la douleur et malgré les larmes…
Finalement, c’est sûrement ça le plus humiliant…
Re: P'tit con.
c'est un peu "cru" pour moi ...
mais bien écrit je peux pas dire le contraire ...
mais bien écrit je peux pas dire le contraire ...
hime- Nombre de messages : 89
Age : 32
Localisation : aux pays des songes j'oublie ce monde pourri qui n'est pas le mien
Date d'inscription : 02/10/2007
Re: P'tit con.
Ca me plait Maniak et chapeau de t'être mis dans la peur de la fille et bien encore ;-)
Ceci dit au début, je me suis méprise, je pensais que c'était au type que quelqu'un disait de partir. Je ne sais pas à quoi ça tient.
Ceci dit au début, je me suis méprise, je pensais que c'était au type que quelqu'un disait de partir. Je ne sais pas à quoi ça tient.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: P'tit con.
j'ai pensé la même chose que toi zou ...Zou a écrit:Ceci dit au début, je me suis méprise, je pensais que c'était au type que quelqu'un disait de partir. Je ne sais pas à quoi ça tient.
hime- Nombre de messages : 89
Age : 32
Localisation : aux pays des songes j'oublie ce monde pourri qui n'est pas le mien
Date d'inscription : 02/10/2007
Re: P'tit con.
;-) ouf !hime a écrit:j'ai pensé la même chose que toi zou ...
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: P'tit con.
Tiens. C'est vrai. Maintenant que tu le dis, il peut y avoir confusion. Merci pour les coms.
Heu... si c'est trop cru et qu'y a un modo qui passe par là, y a qu'à virer. Paniproblème.
Heu... si c'est trop cru et qu'y a un modo qui passe par là, y a qu'à virer. Paniproblème.
Re: P'tit con.
mania'k = c'est cru pour moi parce que je suis jeune ... et que je n'ai pas l'habitude ... et puis en relisant cette impression disparait ...
hime- Nombre de messages : 89
Age : 32
Localisation : aux pays des songes j'oublie ce monde pourri qui n'est pas le mien
Date d'inscription : 02/10/2007
Re: P'tit con.
maniak' ce n'est certainement pas la première fois que je te dis que j'aime tes textes^^!
J'aime vraiment ton style ni trop recherché ni trop facile ! Tu arrives à nous faire rentrer dans ton histoire immédiatement, avec une facilité impressionante !
C'est vrai que c'était osé d'écrire dans la peau d'une fille, mais réussi !
Bon l'histoire n'est pas d'une originalité renversante, j'admets, mais tout est bien décrit, sans longueur, sans lourdeur, encore un bon texte !
J'aime vraiment ton style ni trop recherché ni trop facile ! Tu arrives à nous faire rentrer dans ton histoire immédiatement, avec une facilité impressionante !
C'est vrai que c'était osé d'écrire dans la peau d'une fille, mais réussi !
Bon l'histoire n'est pas d'une originalité renversante, j'admets, mais tout est bien décrit, sans longueur, sans lourdeur, encore un bon texte !
Lifewithwords- Nombre de messages : 785
Age : 32
Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 27/08/2007
Re: P'tit con.
Comme d'habitude tu as un style qui accroche vraiment le lecteur : les mots sont en places, il y a du rythme et l'atmosphère est présente sans trop de détails.
L'histoire semble être classique et très profonde à la fois, car finalement les protagonistes qui n'ont pas du tout le même profile se ressemblent finalement : Ils s'attirent sans trop savoir pourquoi, ils souffrent de l'autre, ils sont humiliés voir pathétique.
Encore une fois j'aime beaucoup.
L'histoire semble être classique et très profonde à la fois, car finalement les protagonistes qui n'ont pas du tout le même profile se ressemblent finalement : Ils s'attirent sans trop savoir pourquoi, ils souffrent de l'autre, ils sont humiliés voir pathétique.
Encore une fois j'aime beaucoup.
Numériplume- Nombre de messages : 543
Age : 53
Localisation : Au-delà des dunes
Date d'inscription : 31/10/2007
Re: P'tit con.
Faustine, une fille, un garçon, ça fonctionne un peu pareil... On est tous humain.
Merci pour vos commentaires. C'est motivant.
Merci pour vos commentaires. C'est motivant.
Re: P'tit con.
moi aussi je suis assez fan des écrits de Maniak depuis son arrivée ici
ce texte tient bien la route et me plaît beaucoup, à nouveau
bravo !
ce texte tient bien la route et me plaît beaucoup, à nouveau
bravo !
Re: P'tit con.
Oui pour l'appartenance au genre mais bof pour la similitude de fonctionnement ;-)))))))maniak' a écrit:Faustine, une fille, un garçon, ça fonctionne un peu pareil... On est tous humain.
Notez bien que c'est un homme qui pense cela ;-))))))
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: P'tit con.
J'émets une énoooooormé réserve sur cette affirmation ;-)) !maniak' a écrit:Faustine, une fille, un garçon, ça fonctionne un peu pareil... On est tous humain.
Ce que je voulais dire c'est que trouver le ton juste, les bons mots pour toucher le lecteur quand c'est une narratrice mais un auteur homme, c'est toujours plus difficile à mon sens, surtout quand ce sont des textes de sentiments ! Enfin moi j'aurais du mal à me lancer dans un roman d'amour vu par un gars :-)) Peut être que ça viendra, quand j'aurais enfin réussi à comprendre les créatures si bizarres que sont les hommes^^
Lifewithwords- Nombre de messages : 785
Age : 32
Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 27/08/2007
Re: P'tit con.
;-) Faustine
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: P'tit con.
Alors disons que j'aime les femmes. J'ai appris à les connaitre. Et ce que je ne sais pas j'essaie de l'imaginer. Mais je persiste à dire que la différence n'est pas si grande...
A une époque, j'ai aussi été un p'tit con, inconsciemment peut-être, mais p'tit con quand même. Pas aussi pourri que le personnage du texte quand même...
A une époque, j'ai aussi été un p'tit con, inconsciemment peut-être, mais p'tit con quand même. Pas aussi pourri que le personnage du texte quand même...
Re: P'tit con.
et maintenant t'es un grand con, on en est tous là !
oui oui, j'étais revenu, je re-sors
oui oui, j'étais revenu, je re-sors
Re: P'tit con.
J'ai trouvé que c'était écrit simplement, je n'ai pas été séduit pas le style (peut-être, à mon goût, trop de phrases très courtes et de points de suspension), mais j'ai trouvé que ça avait une grande efficacité.
Sur le fond, c'est bien vu. Sur le traitement, j'ai trouvé que honte, humiliation, dégoût, et peut-être la pitié que nous inspire cette fille, donnent au texte un caractère judéo-chrétien assez prononcé (ce qui est une remarque, mais pas forcément un défaut !).
J'ai trouvé que tu avais sur l'histoire un regard implacable (de moraliste dans un sens ?). C'est peut-être un peu abrupt à mon goût, et je garde l'impression que tu pourrais apporter davantage d'originalité au thème abordé (?).
Sans que je ne sois convaincu de rien, voici quelques questions très ouvertes que je me pose (tu trouveras peut-être un truc qui te plait, ou rien !):
Est-ce que tu gagnerais à avoir un contre-chant en replaçant l'histoire dans un contexte sociologique ?
Est-ce qu'il ne faut pas esquisser un regard plus tendre / plus rêveur pour la fille ? Pour mieux saisir l'émotion du lecteur ?
Est-ce qu'il ne faut pas entrer un peu plus dans le personnage du garçon, "expliquer" son comportement ? Dans un sens rediriger le message de "il y a vraiment des salauds sur terre" plus vers "quelle tristesse que la condition humaine" ?
Je trouve que ton texte est globalement d'une très bonne qualité, qu'il est intéressant. Il m'a manqué un petit quelque chose pour être totalement emballé.
Sur le fond, c'est bien vu. Sur le traitement, j'ai trouvé que honte, humiliation, dégoût, et peut-être la pitié que nous inspire cette fille, donnent au texte un caractère judéo-chrétien assez prononcé (ce qui est une remarque, mais pas forcément un défaut !).
J'ai trouvé que tu avais sur l'histoire un regard implacable (de moraliste dans un sens ?). C'est peut-être un peu abrupt à mon goût, et je garde l'impression que tu pourrais apporter davantage d'originalité au thème abordé (?).
Sans que je ne sois convaincu de rien, voici quelques questions très ouvertes que je me pose (tu trouveras peut-être un truc qui te plait, ou rien !):
Est-ce que tu gagnerais à avoir un contre-chant en replaçant l'histoire dans un contexte sociologique ?
Est-ce qu'il ne faut pas esquisser un regard plus tendre / plus rêveur pour la fille ? Pour mieux saisir l'émotion du lecteur ?
Est-ce qu'il ne faut pas entrer un peu plus dans le personnage du garçon, "expliquer" son comportement ? Dans un sens rediriger le message de "il y a vraiment des salauds sur terre" plus vers "quelle tristesse que la condition humaine" ?
Je trouve que ton texte est globalement d'une très bonne qualité, qu'il est intéressant. Il m'a manqué un petit quelque chose pour être totalement emballé.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: P'tit con.
Très honnêtement Loupbleu, ce n'est pas comme ça que je fonctionne. J'écris avec pour seule contrainte de me faire plaisir en faisant du plausible.
Je n'essaie pas d'expliquer le pourquoi du comment de la chose. Le personnage de l'histoire est comme ça. Pourquoi ? Son problème. Des mecs comme ça existent. J'en connais. C'est suffisant pour que je le colle dans un texte.
Et non, je ne cherche pas à faire passer un quelconque message.disons que c'est une espèce d'intantanée de la vie et que chacun y voit ce qu'il a envie d'y voir.
Après que j'y arrive ou pas c'est une autre question. Certaines fois et avec certains lecteurs ça fonctionne, d'autre fois pas.
Mais bon, moraliste ? Non. Je serais mal placé pour donner des leçons.
Merci pour ton analyse. J'aime bien ta façon de commenter et de décortiquer, ça me permet de comprendre ce que le lecteur voit dans mon texte. Même si c'est parfois loin de ce que je voulais exprimer.
Je n'essaie pas d'expliquer le pourquoi du comment de la chose. Le personnage de l'histoire est comme ça. Pourquoi ? Son problème. Des mecs comme ça existent. J'en connais. C'est suffisant pour que je le colle dans un texte.
Et non, je ne cherche pas à faire passer un quelconque message.disons que c'est une espèce d'intantanée de la vie et que chacun y voit ce qu'il a envie d'y voir.
Après que j'y arrive ou pas c'est une autre question. Certaines fois et avec certains lecteurs ça fonctionne, d'autre fois pas.
Mais bon, moraliste ? Non. Je serais mal placé pour donner des leçons.
Merci pour ton analyse. J'aime bien ta façon de commenter et de décortiquer, ça me permet de comprendre ce que le lecteur voit dans mon texte. Même si c'est parfois loin de ce que je voulais exprimer.
Re: P'tit con.
Ecrire à partir de la vie et en se faisant plaisir, c'est une belle approche ! Pour le plausible, c'est ça. Merci pour les explications (je me demandais justement quelle était ton approche).
Moraliste, je disais pas ça dans le sens moralisateur, mais qui parle de morale (Brett Easton Ellis se dit bien "moraliste" :-) Mais je comprends que ce n'est pas ton approche !
Si ça te dit, je te propose de continuer un peu la discussion ici :
http://www.vosecrits.com/forum-vos-ecrits-f1/vos-idees-sur-l-ecriture-t1094-80.htm
Moraliste, je disais pas ça dans le sens moralisateur, mais qui parle de morale (Brett Easton Ellis se dit bien "moraliste" :-) Mais je comprends que ce n'est pas ton approche !
Si ça te dit, je te propose de continuer un peu la discussion ici :
http://www.vosecrits.com/forum-vos-ecrits-f1/vos-idees-sur-l-ecriture-t1094-80.htm
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: P'tit con.
Hier soir j'ai mis un commentaire sur ce texte, pourrais-je savoir où il est passé ?? GGRRrrrrrrrrr
verspomme- Nombre de messages : 132
Age : 56
Localisation : à droite toute !!
Date d'inscription : 08/11/2007
Re: P'tit con.
verspomme a écrit:Hier soir j'ai mis un commentaire sur ce texte, pourrais-je savoir où il est passé ?? GGRRrrrrrrrrr
MDR Laissez tomber je viens de le retrouver...sur un autre forum!
verspomme- Nombre de messages : 132
Age : 56
Localisation : à droite toute !!
Date d'inscription : 08/11/2007
Re: P'tit con.
L'écriture sur les évidence psychologiques ne m'intéressent pas.
La solitude de l'orphelin tout ça...
La solitude de l'orphelin tout ça...
Invité- Invité
Re: P'tit con.
Maniak, c'est bien écrit. C'est même très bien. Bien vu, plus que ça, ce serait trop court comme commentaire. Une écriture-je-suis-femme (ou j.f.) et une écriture-je-suis-homme (ou j.h.) qui alternent sans rien pour les annoncer; ce qui aurait été inutile ou aurait rompu la fluidité de ce qui s'enchaîne, sans un accroc. Je n'acchoppe pas sur la lecture; c'est intelligent, c'est pensé, c'est senti justement.
Différents moments. Une "vie" qui se déroule avec le moment présent, l'allusion au déjà-eu-lieu et la certitude de ce qui aura lieu. La répétition, non du désir, mais de la pulsion, du sexe indépendamment des canons de la représentation (sex appeal) et surtout indépendamment de cela. Une fille qui n'est pas une fille pour lui, appartient aux fantasmes du sexe, de l'envie immédiate, elle est disponible pour cela et elle, elle accepte, elle accepte de ne pas être dans le choix. Une fille qui sait.
Juste la dernière phrase sonne bancal pour moi: une espèce d'intrusion maladroite du narrateur ou ce qui pourait être le narrateur même si ce sont (aussi, p.ê.) les pensées de la j.fille.
J'aime beaucoup ce texte.
Différents moments. Une "vie" qui se déroule avec le moment présent, l'allusion au déjà-eu-lieu et la certitude de ce qui aura lieu. La répétition, non du désir, mais de la pulsion, du sexe indépendamment des canons de la représentation (sex appeal) et surtout indépendamment de cela. Une fille qui n'est pas une fille pour lui, appartient aux fantasmes du sexe, de l'envie immédiate, elle est disponible pour cela et elle, elle accepte, elle accepte de ne pas être dans le choix. Une fille qui sait.
Juste la dernière phrase sonne bancal pour moi: une espèce d'intrusion maladroite du narrateur ou ce qui pourait être le narrateur même si ce sont (aussi, p.ê.) les pensées de la j.fille.
J'aime beaucoup ce texte.
claire- Nombre de messages : 590
Age : 56
Date d'inscription : 07/05/2007
Re: P'tit con.
Un texte fluide, qui se lit sans heurt mais qui laisse peut-être un peu trop le lecteur en marge. Je m'explique: tu nous esquisses deux personnages qui peinent à exister vraiment. Ils ne sont évoqués qu'à travers la situation que tu exposes, situation extrême; ils sont du coup presque caricaturés et n'ont pas de réelle dimension au yeux du lecteur. Comme si cette histoire, leur histoire, pouvait suffire à les caractériser. On a d'un côté le "p'tit con", de l'autre cette fille honteuse et si le lien que tu tisses entre les deux n'est pas dénué d'intérêt, je regrette que tu n'aies pas pris davantage la peine d'insuffluer un peu d'âme à tes deux personnages.
Re: P'tit con.
Effectivement j'aurais pu... Mais j'ai eu un peu de mal avec ce texte ne serait-ce qu'à l'analyser, à savoir si j'en étais content ou pas. On va dire que j'ai mis du temps à l'aimer. Maintenant que je m'y suis fait, il me plait tel quel et j'ai peur d'y retoucher.
Merci d'avoir lu.
Merci d'avoir lu.
Re: P'tit con.
Hé bé... c'est cruellement réaliste tout cela, tu as mis le doigt sur le paradoxe des sentiments humains et sur ce rapport conflictuel amour-haine. Je trouve que tu restitues avec justesse tout cela, le mécanisme de la pensée, ses sensations à elle, son comportement à lui. Tout cela sonne tristement très vrai, j'aime ton texte Maniak. Beaucoup.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: P'tit con.
Oh, c'est... tout simplement terrible. je n'ai pas lu les autres commentaires, alors peut-être vais-je faire des redites.
Pour ma part, j'ai vraiment fait le reste. Imaginé ce que toi, tu as voulu que j'imagine. Chapeau... Une petite nouvelle vraiment agréable à lire... Et même si on voudrait en lire davantage, je crois que l'essentiel est dit.
Bravo !
Pour ma part, j'ai vraiment fait le reste. Imaginé ce que toi, tu as voulu que j'imagine. Chapeau... Une petite nouvelle vraiment agréable à lire... Et même si on voudrait en lire davantage, je crois que l'essentiel est dit.
Bravo !
ninananere- Nombre de messages : 1010
Age : 48
Localisation : A droite en haut des marches
Date d'inscription : 14/03/2007
Re: P'tit con.
Honntement j'ai adoré le texte, j'y suis rentré directement. Ce que j'aime le plus c'est que c'est vraiment cru, et y'a un peu de reconnaissance là dedans. Je parle pas de moi specialement mais dans mon lycée je pense que c'est habituel. C'est vraiment dommage que cela existe mais en tout cas chapeau bas pour toi maniak.
Lunatiic- Nombre de messages : 422
Age : 33
Localisation : Champigny (94), Banlieue Sud de Paris
Date d'inscription : 06/07/2007
Re: P'tit con.
Salut maniak...
Un peu standard le coup de la grosse quand même, ça me rappelle un certain "Isabella..." en d'autres lieux.
Le style est acceptable mais pas assez étoffé, ça manque de détails et de profondeur au niveau des personnages. Sans compter que le descriptif vestimentaire n'apporte que peu de choses au final, la mise en place reste physique au premier degré.
Tu essayes de mettre en avant l'émotionnel cependant cette facette se cantonne à quelques considérations de base, je ne peux que te conseiller d'explorer des chemins de traverse afin d'obtenir quelque chose de plus dense.
Let's windsurfing... ;-)
Un peu standard le coup de la grosse quand même, ça me rappelle un certain "Isabella..." en d'autres lieux.
Le style est acceptable mais pas assez étoffé, ça manque de détails et de profondeur au niveau des personnages. Sans compter que le descriptif vestimentaire n'apporte que peu de choses au final, la mise en place reste physique au premier degré.
Tu essayes de mettre en avant l'émotionnel cependant cette facette se cantonne à quelques considérations de base, je ne peux que te conseiller d'explorer des chemins de traverse afin d'obtenir quelque chose de plus dense.
Let's windsurfing... ;-)
Siphon- Nombre de messages : 142
Age : 39
Localisation : Mons
Date d'inscription : 11/12/2007
Re: P'tit con.
Ben,... ça fait un moment qu'on se connait maintenant. Et c'est ton premier com sur un de mes textes... ça s'arrose !
Merci d'avoir lu.
Merci d'avoir lu.
Re: P'tit con.
Disons que la série des Joe Mendez n'était pas à mon goût...
Santé !
Santé !
Siphon- Nombre de messages : 142
Age : 39
Localisation : Mons
Date d'inscription : 11/12/2007
Re: P'tit con.
Une petite suite, peut-être. Je ne sais pas si j'aime.
...
La fille remuait à peine et pourtant... Al Green semblait ne chanter que pour elle.
Elle devait peser pas loin de cent kilos et son pull, bien que flottant, laissait transparaître des courbes qui, à un autre moment lui auraient fait détourner le regard à lui, le playboy, le beau gosse. Lui qui était là dans un objectif bien précis, comme tous les vendredis soirs.
Cette fille, il la connaissait de vue. Il l’avait déjà croisée. Une habituée. Fan de motown comme lui, elle était souvent là bien avant qu’il arrive. Seule, ou avec un autre boudin. Elle restait assise la plupart du temps à siroter son gin fizz en secouant légèrement la tête au rythme des standards de Marvin Gaye, ou Otis Reading.
Une fois ou deux, il s’était dit qu’elle avait de jolis yeux. Et c’était vrai aussi pour ses cheveux bruns, mi-longs, qu’elle laissait flotter librement sur ses épaules trop épaisses. Plutôt jolie finalement. Mais bien au-dessus de ses standards à lui du point de vue gabarit.
Contrairement aux autres filles qui s’agitaient autour d’elle, pour la plupart nettement plus conformes aux canons de la beauté en vigueur en ce début de vingt et unième siècle, elle dansait sans se regarder, les yeux perdus dans le vague. Ses lèvres parfaitement dessinées murmuraient en silence les paroles de « Love and happyness » et ce bon vieil Al semblait en rajouter dans le velours.
Avalant une gorgée de scotch, il se dit qu’elle était probablement totalement incapable d’effectuer la moindre figure acrobatique. Pas de grand écart pour elle non. Et pourtant, pour bouger comme ça elle aurait mérité d’être noire.
Merde ! Elle rayonnait !
Et puis Al Green retourna à ses classiques et, un instant, il craignit de la voir retourner s’asseoir. Mais les Temptations entamèrent « Ain’t too proud to beg » et, inconsciente de l’intérêt qu’elle suscitait, elle continua à… danser ? Non. Les autres dansaient, elle, elle… Putain, il ne trouvait pas de mot ! Le seul qui lui venait à l’esprit c’était classe. Voila, c’était ça. Elle avait de la classe.
Elle en était presque belle.
Et ça, ça voulait dire qu’il débloquait. Parce que, alors que résonnaient les premières mesures de « When a man loves a woman », il réalisa qu’il était descendu de son tabouret et avait fait un pas vers elle, comme pour l’inviter à danser.
Il recula précipitamment et s’envoya une large rasade de pur malt. Merde ! Ce n’était tout simplement pas possible. D’ailleurs, maintenant qu’elle ne dansait plus et que, à petits pas, elle retournait à sa table, elle avait perdu une bonne partie de cette grâce qui l’avait habitée.
Le putain de carrosse était redevenu citrouille. Et lui… Lui, il se voyait dans la peau de n’importe qui sauf dans celle du prince charmant…
(À suivre… peut-être, … si je relis demain et que j’aime…)
...
La fille remuait à peine et pourtant... Al Green semblait ne chanter que pour elle.
Elle devait peser pas loin de cent kilos et son pull, bien que flottant, laissait transparaître des courbes qui, à un autre moment lui auraient fait détourner le regard à lui, le playboy, le beau gosse. Lui qui était là dans un objectif bien précis, comme tous les vendredis soirs.
Cette fille, il la connaissait de vue. Il l’avait déjà croisée. Une habituée. Fan de motown comme lui, elle était souvent là bien avant qu’il arrive. Seule, ou avec un autre boudin. Elle restait assise la plupart du temps à siroter son gin fizz en secouant légèrement la tête au rythme des standards de Marvin Gaye, ou Otis Reading.
Une fois ou deux, il s’était dit qu’elle avait de jolis yeux. Et c’était vrai aussi pour ses cheveux bruns, mi-longs, qu’elle laissait flotter librement sur ses épaules trop épaisses. Plutôt jolie finalement. Mais bien au-dessus de ses standards à lui du point de vue gabarit.
Contrairement aux autres filles qui s’agitaient autour d’elle, pour la plupart nettement plus conformes aux canons de la beauté en vigueur en ce début de vingt et unième siècle, elle dansait sans se regarder, les yeux perdus dans le vague. Ses lèvres parfaitement dessinées murmuraient en silence les paroles de « Love and happyness » et ce bon vieil Al semblait en rajouter dans le velours.
Avalant une gorgée de scotch, il se dit qu’elle était probablement totalement incapable d’effectuer la moindre figure acrobatique. Pas de grand écart pour elle non. Et pourtant, pour bouger comme ça elle aurait mérité d’être noire.
Merde ! Elle rayonnait !
Et puis Al Green retourna à ses classiques et, un instant, il craignit de la voir retourner s’asseoir. Mais les Temptations entamèrent « Ain’t too proud to beg » et, inconsciente de l’intérêt qu’elle suscitait, elle continua à… danser ? Non. Les autres dansaient, elle, elle… Putain, il ne trouvait pas de mot ! Le seul qui lui venait à l’esprit c’était classe. Voila, c’était ça. Elle avait de la classe.
Elle en était presque belle.
Et ça, ça voulait dire qu’il débloquait. Parce que, alors que résonnaient les premières mesures de « When a man loves a woman », il réalisa qu’il était descendu de son tabouret et avait fait un pas vers elle, comme pour l’inviter à danser.
Il recula précipitamment et s’envoya une large rasade de pur malt. Merde ! Ce n’était tout simplement pas possible. D’ailleurs, maintenant qu’elle ne dansait plus et que, à petits pas, elle retournait à sa table, elle avait perdu une bonne partie de cette grâce qui l’avait habitée.
Le putain de carrosse était redevenu citrouille. Et lui… Lui, il se voyait dans la peau de n’importe qui sauf dans celle du prince charmant…
(À suivre… peut-être, … si je relis demain et que j’aime…)
Re: P'tit con.
J'aime beaucoup ce que tu écris... j'accroche et j'aime bien le regard que tu as, clinique et réaliste... comme si tu le vivais de l'intérieur...
Dans les deux textes, l'approche est bien faite...
Mél
Dans les deux textes, l'approche est bien faite...
Mél
Re: P'tit con.
Panipwoblèm', tu veux dire ?-)maniak' a écrit:Paniproblème.
Marrant que ce texte remonte à la surface à l'heure où le débat fait rage.
Je le trouve sacrément bien mené.
Et pour ce qui ailleurs déclenche la tempête dans un Verre-d'Eau, ici c'est comme l'amertume d'une certaine bière : juste ce qu'il faut...
Je crois que je préfère la deuxième livraison, moins noire, mais la première a une justesse de ton confondante.
Une seule réserve, les alcools me semblent un peu convenus, mais je ne vois pas trop comment éviter ça.
à tchaoum- Nombre de messages : 612
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