Gascognes

[loic]

Sous l’envol de tourtereaux gris
Par delà les dunes brutales
Efflanquées dans un grand ciel bis
Où les jonchères font deltas
Règnerait une splendeur d’ennui
Celle d’un jardin d’après la pluie.

Les grands orages du printemps
De Gascogne sont les enfants

Assourdies en deçà des brumes
De vagues qui seraient les monts
S’en viendraient les chansons d’écumes
D’un univers, cette maison

Les grands orages du printemps
De Gascogne sont les enfants.

[loic]

je suis en train de lire "les javanais" de Jean Malaquais, ça vaut Rabelais....

[Ole Touroque]

"Les grands orages du printemps
De Gascogne sont les enfants"

Ces deux vers répétés m'ont plu, et j'ai retrouvé dans l'ambiance de ton poème celle d'après-midi passés dans le Gers, sur les bords d'une parcelle agricole, à regarder les collines arrondies décimées par les champs. J'aime la géographie et ton poème.

[Invité]

Les images sont très belles, comme d'hab
Mais en outre l'écriture est au top
le signifiant est à la hauteur du signifié
Les sons feutrés créent l'ambiance
l'emploi du conditionnel l'accentue

C'est super

[Arielle]

Magnifiques ce grand ciel bis, ces dunes brutales et la splendeur d'ennui de ce jardin. Cette maison blottie dans son paysage de sable et d'eau me touche d'une manière intime au point que ces grands orages de printemps perturbent ma lecture en venant bousculer cet univers de chansons douces. C'est sans doute l'impression que tu as voulu donner mais j'aurais bien vu le poème se terminer sur ce mot "maison" où se concentre la chaleur et où s'animent tous les gris.

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