La nuit, noir et or
5 participants
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La nuit, noir et or
Humeur noire, quand le feu brillera
Y verrons nous plus clair ? Le feu attire
Plus magicien que le preneur de rats.
Nuit noire et fraîche où l'ombre se retire
Où le ciel cloue à son grand chapiteau
Tant d'or en paillettes. Vrai, on respire
Ici, le feu joue la vie de château
Sans la mer, soit, mais immense est l'espace
En creux, on n'en finit pas de sitôt.
Une étoile évoque un vol de rapace
Radieuse, trompeuse, or mort d'apparat.
Y verrons nous plus clair ? Le feu attire
Plus magicien que le preneur de rats.
Nuit noire et fraîche où l'ombre se retire
Où le ciel cloue à son grand chapiteau
Tant d'or en paillettes. Vrai, on respire
Ici, le feu joue la vie de château
Sans la mer, soit, mais immense est l'espace
En creux, on n'en finit pas de sitôt.
Une étoile évoque un vol de rapace
Radieuse, trompeuse, or mort d'apparat.
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: La nuit, noir et or
Bel acrostiche, Annie !
Il semble y avoir du grain à moudre...
Il semble y avoir du grain à moudre...
jfmoods- Nombre de messages : 692
Age : 58
Localisation : jfmoods@yahoo.fr
Date d'inscription : 16/07/2013
Re: La nuit, noir et or
Où le ciel cloue à son grand chapiteau
Tant d'or en paillettes.
Acrostiche poétique. J'aime beaucoup cette image.
Tant d'or en paillettes.
Acrostiche poétique. J'aime beaucoup cette image.
Invité- Invité
Re: La nuit, noir et or
Il y a une grande délicatesse, une grande subtilité dans la manière dont ce poème est tissé. À la première lecture, on ne saisit pas encore bien le sens profond qu'il recouvre. On se laisse juste porter par les images, souvent étincelantes, qui s'y déploient. Cependant, l'essentiel se passe ailleurs... C'est un premier écho qui donne le la ("Humeur noire" / "Nuit noire"). À travers la perspective d'une voûte céleste sans limites ("immense", "tant", "on n'en finit pas de sitôt"), c'est bien l'espace intime qui est ici visé, questionné ("Y verrons nous plus clair ?"). Le passage du "nous" au "on" laisse entrevoir que l'interrogation tend à se généraliser à l'être humain dans son ensemble. L'obscurité de l'âme, cette fermeture désespérante qui occulte en nous parfois toute lumière, en appelle aux signes stellaires de la clarté ("ciel", "étoile"). Le ciel se trouve ainsi institué ("l'ombre se retire") maître de cérémonie ("cloue") d'un spectacle, d'une représentation ("magicien", "grand chapiteau") qu'il va s'agir d'interpréter afin d'éclairer une route pour l'instant bâchée. La perspective qui s'offre est d'abord éblouissante, enthousiasmante ("attire", "feu" x 3,"Vrai", "soit, mais", "or en paillettes", "joue la vie de château" qui renvoie, en filigrane, à l'image du feu d'artifice). Le "château / Sans la mer" augure un basculement bouleversant, un effet de miroir du haut vers le bas, "Sans la mer" faisant naître l'image du château de sable et du rayonnement solaire sur les vagues. Cependant, sous l'égide de l'acrostiche, se dessine une perspective beaucoup moins giboyeuse, beaucoup plus déroutante. La forme comparative du début ("Plus magicien que le preneur de rats") est tout à coup retournée par l'apport de deux images à connotation inquiétante ("vol de rapace", "or mort d'apparat"). Du coup, le spectateur se retrouve emprisonné dans un jeu contradictoire ("radieuse, trompeuse", le "noir et or" du titre), insoluble, de décryptage de signes, à une sibylle auréolée d'un mystère impénétrable.
jfmoods- Nombre de messages : 692
Age : 58
Localisation : jfmoods@yahoo.fr
Date d'inscription : 16/07/2013
Re: La nuit, noir et or
j'aime bien quand vous déboutonnez
un peu, le corsetage de vos phrases
votre poésie se libère d'autant... )))
amitié
j'imagine un espace entre ces vers, une respiration
et tant pire si le mode d'emploi du départ n'est pas respecté
.... je me souviens d'un premier cours d'harmonie musicale... dans une autre vie )))
.... la suite de quinte est à proscrire !!!!... mais p'tain, qu'est-ce que ça sonne !!!
... sans rien changer des mots, j'ai l'impression qu'elle voudrait danser...
un peu, le corsetage de vos phrases
votre poésie se libère d'autant... )))
amitié
j'imagine un espace entre ces vers, une respiration
et tant pire si le mode d'emploi du départ n'est pas respecté
.... je me souviens d'un premier cours d'harmonie musicale... dans une autre vie )))
.... la suite de quinte est à proscrire !!!!... mais p'tain, qu'est-ce que ça sonne !!!
... sans rien changer des mots, j'ai l'impression qu'elle voudrait danser...
Humeur noire, quand le feu brillera
Y verrons nous plus clair ? Le feu attire
Plus magicien que le preneur de rats.
Nuit noire et fraîche où l'ombre se retire
Où le ciel cloue à son grand chapiteau
Tant d'or en paillettes. Vrai, on respire
Ici, le feu joue la vie de château
Sans la mer, soit, mais immense est l'espace
En creux, on n'en finit pas de sitôt.
Une étoile évoque
un vol de rapace
Radieuse, trompeuse, or mort d'apparat.
Y verrons nous plus clair ? Le feu attire
Plus magicien que le preneur de rats.
Nuit noire et fraîche où l'ombre se retire
Où le ciel cloue à son grand chapiteau
Tant d'or en paillettes. Vrai, on respire
Ici, le feu joue la vie de château
Sans la mer, soit, mais immense est l'espace
En creux, on n'en finit pas de sitôt.
Une étoile évoque
un vol de rapace
Radieuse, trompeuse, or mort d'apparat.
Re: La nuit, noir et or
j'ai prévisualisé votre texte que j'ai centré écrit en italiques
c'est encore plus expressif
à mon avis )))
amitié
c'est encore plus expressif
à mon avis )))
amitié
Re: La nuit, noir et or
Merci à vous, Embellie et vous les hommes !
Bien sûr, noir ≠ or, compléments et opposés.
jfmoods : d'accord pour tout, mais je n'avais pas pensé au château de sable, la mer est venue comme une image familière de l'immensité jamais parcourue en entier.
Frédéric, j'aime beaucoup cette présentation du poème, je l'inclus dans mes œuvres complètes.
Je fais le travail et néglige petit coup de pouce qui rend le résultat plus avenant. Incorrigible puritaine!
Bien sûr, noir ≠ or, compléments et opposés.
jfmoods : d'accord pour tout, mais je n'avais pas pensé au château de sable, la mer est venue comme une image familière de l'immensité jamais parcourue en entier.
Frédéric, j'aime beaucoup cette présentation du poème, je l'inclus dans mes œuvres complètes.
Je fais le travail et néglige petit coup de pouce qui rend le résultat plus avenant. Incorrigible puritaine!
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: La nuit, noir et or
C'est vraiment très bon
Le charme joue et l'on oublie instantanément qu'il s'agit d'un poème à contrainte,
Nous as-tu hypnotisés ?
Le charme joue et l'on oublie instantanément qu'il s'agit d'un poème à contrainte,
Nous as-tu hypnotisés ?
Invité- Invité
Re: La nuit, noir et or
j'aime quand je me perds...
j'aime...
"clap" !
j'aime...
"clap" !
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: La nuit, noir et or
Ah oui dis donc, il y avait contrainte! Le texte vous happe suffisamment pour qu'on l'oublie. La magie fonctionne!
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 33
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
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