Avec ou sans toi

[VikThor]

Avec ou sans toi toujours
les nuits sombrent de douleurs
le ciel gris des mauvais jours
ne rend pas la vie meilleure.

Que tu sois ici ou non
l'hiver tue de ses blessures
je dors toujours sous le pont
entre deux dépôts d'ordures.

Mais lorsque tu n'es pas là
la lune devient absente
la rue me fait cancrelat
j'avance dans la tourmente.

Le trottoir est bien plus laid
à serpenter sous les porches
de la honte et du rejet
quand la solitude écorche.

Je ne suis plus que moitié
d'un bout de chemin à deux
qu'on se rêvait d'emprunter
on a le droit d'être heureux.

Mais quand tu me reviendras
la douleur sera partie
l'espérance sera là
l'envie d'exister aussi.

A genoux j'irai mendier
des étoiles et de l 'or
pour, ma reine, te parer
de richesse et de bonheur.

Avec ou sans toi toujours
la rue restera la rue
mais avec toi c'est l'amour
qui en fait notre avenue.

[Frédéric Prunier]

en lisant ce texte, j'y trouve deux défauts :
les effets de rime pour la rime qui me sonnent forcés, sans coulant musical
et
l'appui du sentiment, qui n'est pas enrobé dans la métaphore, mais trop appuyé a mon goût.

mais ça
c'est ma lecture à moije aujourd'hui ce matin
ce n'est pas vérité d'évangile

[Invité]

J'ai bien aimé jusqu'ici :
Avec ou sans toi toujours
les nuits sombrent de douleurs
le ciel gris des mauvais jours
ne rend pas la vie meilleure.

Que tu sois ici ou non
l'hiver tue de ses blessures
je dors toujours sous le pont
entre deux dépôts d'ordures.

Mais lorsque tu n'es pas là
la lune devient absente
la rue me fait cancrelat
j'avance dans la tourmente.

Le trottoir est bien plus laid
à serpenter sous les porches
de la honte et du rejet
quand la solitude écorche.

Je ne suis plus que moitié
d'un bout de chemin à deux
qu'on se rêvait d'emprunter
Avec mention spéciale pour ce que j'ai noté en bleu en particulier "la rue me fait cancrelat" tellement expressif dans sa simplicité.
Mais je rejoins Fred sur la suite : cela devient trop appuyé, alors qu'une légère envolée aurait terminé en beauté.

[David]

Bonjour VikThor,

Le poème sur la photo est un peu différent, il y a "les nuits s'ombrent de malheurs" par exemple au second vers, ou "l'hiver poursuit ses blessures" au 6ème, "à arpenter sous les porches" au 14ème. Le 21ème "Alors quand tu reviendras".

Je préfère la version sous la photo, les modifications améliorent soit le sens soit la fluidité. Il y a deux vers sans rime, dans l'avant dernière strophe, celle où est révélée la "muse" à laquelle le poème s'adresse. Avant, je pensais un peu que ce qui pouvait être en question n'était pas une compagne réelle mais une image, sans trop savoir ce que je m'attendais à lire. La personne n'a pas de prénom ou de description, elle n'apparait que comme "ma reine". Il y a le rythme choisi aussi que j'ai remarqué, les vers font 7 syllabes "pleines", avec une diction précise, ils sont assez élaborées même si l'ensemble a quelque chose de spontané, de naïf même avec la rime d'ouverture en toujours/jours et de fin en toujours/amour, ce sont des associations plutôt convenues pour des thèmes sentimentaux.

C'est le narrateur qui ressort des vers au final, pas tant celle à qui il s'adresse. Il me semble qu'une "pudeur", comme effet de style, pas comme vertu, devrait révéler la "muse" plutôt que le "prétendant". Quand on écrit un poème d'amour à une personne par exemple, il n'y a pas besoin d 'écrire "tu es blonde, tu as 20 ans", pas besoin de créer un personnage, mais pour un poème au sens plus large, les protagonistes sont forcement des "personnages" à faire vivre dans les vers. C'est un peu caricatural ce que j'écris car le but pourrait être de décrire le sentiment bien entendu, c'est ce qui me vient en fin de lecture.

[Arielle]

Des heptasyllabes bien balancés, c'est un rythme particulièrement chantant que j'apprécie. Je me passerais volontiers, moi aussi, des strophes 6 et 7 mais j'aime bien l'amour qui habille la rue en avenue.
La version imagée me semble meilleure, ne serait ce que pour les verbes s'ombrer et griser du premier quatrain.

Bienvenue ici VikThor !

[Jean Lê]

Ce poème a des beautés, on imagine un chant qui pourrait se greffer sur la musique des heptasyllabes.

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