Géant de pierre

[M.]

Tous les jours, papa me ramène un cadeau,
Je ne le vois pourtant pas longtemps,
Mamie dit souvent que c'est pour faire le << beau >>,
Et ne pas être détesté de son enfant...
Quand je me pose des questions,
Il faut que je demande à maman,
Qui me tapote le front...
<< Tu comprendras quand tu seras grand >>

Plus grand ?
Pour moi ils sont seulement...

Des géants au cœur de pierre,
Qui règnent d'une main de fer,
Et dispersent à tout va,
Leurs guerres, leurs combats.
Je suis un pantin de sable blanc,
Que l'on sème dans le vent,
A qui personne ne veut dire,
Ce que ça fait de vieillir...
Je préfère encore écouter l'agonie de mon espérance,
Plutôt que le doux chant de mon ignorance.

Papa était toujours rentré tard,
Jusqu'au jour où il ne rentra plus,
On aurait voulu me faire croire,
Que tout n'était pas perdu.
Mais quand maman pleurais,
Et quand elle avait mal,
Peu à peu je comprenais,
Que cette situation n'était pas normale...
Et cette femme aux cheveux blanc,
Dont l'image est toujours dans l'entrée,
Celle que maman appelais maman...
Que lui était-il arrivé ?

Je voudrais seulement,
Que tout retourne comme avant...

Les adultes en géant de fer,
Qui mèneraient d'une main de fer,
Et sèmeraient sans trop savoir pourquoi,
Leurs guerres, leurs combats...
Je serai là, en pantin de sable blanc,
Semé à tous les vents,
A qui personne ne voudrait expliquer,
Ce dont la vie peut nous priver...
Je regrette ma douce et tendre innocence,
Sacrifiée par mon aigre souffrance.

Serait-je pour mes enfants,
Un piètre géant ?
Qui sèmerait à chaque fois,
Ses convictions et ses tracas ?
Ils seront mes petits pantins de sable fin,
Qui voudront savoir pourquoi,
A qui je ne pourrait dire,
Ce que ça fait de mourir.
Préserverait-je leurs puretés et leurs espérances ?
En les laissant dans l'ignorance.

[Pussicat]

alors,
déjà je trouve intéressante la forme que tu as donné à ton texte : gauche-centré-droit, une forme qui fait sens avec le contenu de chaque strophe.
je comprends que la métrique et les rimes ne font pas partie de ton projet : tu racontes une histoire.

les petits défauts que je lis :
une langue trop parlée,
des erreurs de temps : Mais quand maman pleurais, pleurait,

je trouve cette expression maladroite :

Je voudrais seulement,
Que tout retourne comme avant...

et puis, un enfant peut-il se dire à lui-même :

Je préfère encore écouter l'agonie de mon espérance,
Plutôt que le doux chant de mon ignorance... je ne sais pas,

à mon avis, les thèmes ne sont pas assez travaillés, et pourtant il y a de quoi faire... il y a de la matière,
à bientôt de te lire M.

[Invité]

Il arrive un moment où sortir de cette enfance, si chargée en espoirs de perfection, devient un véritable soulagement : ouf, c'est fini, on va pouvoir faire autre chose. Parfois la conspiration de la société tente de maintenir le mythe de cette enfance merveilleuse, mais c'est toujours au détriment de l'enfant... et encore plus de l'adulte qu'il doit devenir !

J'aime bien la simplicité de ton texte, il dégage une poésie modeste, naïve juste ce qu'il faut :
Je suis un pantin de sable blanc,
Que l'on sème dans le vent
Très joli !

Je partage l'avis de Pussicat sur
Je voudrais seulement,
Que tout retourne comme avant...

et puis, un enfant peut-il se dire à lui-même :

Je préfère encore écouter l'agonie de mon espérance,
Plutôt que le doux chant de mon ignorance... je ne sais pas,

Il y a longtemps que tu écris ?

[M.]

Merci beaucoup pour vos avis.
C'est vrai qu'en écrivant je me suis aussi demandé si le fait qu'un enfant se dise " Je préfère l avaisagonie........ " était plausible et puis finalement je me suis dis que oui Après tout l enfance dure quand même assez longtemps

Coline : J écrit depuis 4/5 ans il me semble mais je raconte souvent plus des histoires à l'oral qu'à l écrit.

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