Entre les doigts du vent
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Entre les doigts du vent
J’ai beau fermer les yeux
la fuite des nuages
balayant la prairie de leurs ombres sauvages
sème sous mes paupières
des cristaux de porphyre
Tout ronfle
geint
ronronne
et vrombit
et fredonne
entre les doigts du vent tout vibre et tout frissonne
Le soleil émietté jette du verre pilé
sous le pas des averses
et brille
à cloche-pied
la fuite des nuages
balayant la prairie de leurs ombres sauvages
sème sous mes paupières
des cristaux de porphyre
Tout ronfle
geint
ronronne
et vrombit
et fredonne
entre les doigts du vent tout vibre et tout frissonne
Le soleil émietté jette du verre pilé
sous le pas des averses
et brille
à cloche-pied
Re: Entre les doigts du vent
Délicat.
joe-joe- Nombre de messages : 441
Age : 42
Date d'inscription : 01/05/2013
Re: Entre les doigts du vent
la dernière strophe, elle est belle comme le début des choses.
une métaphore, et la réalité brille.... une autre métaphore et l'enfance ressurgit.
une métaphore, et la réalité brille.... une autre métaphore et l'enfance ressurgit.
Re: Entre les doigts du vent
Ce poème me touche parce que je le reçois en écho à un autre, que tu as déposé ici récemment (Le silence). Ce vent qui, là-bas, n'avait "plus de chair", qui se montrait impuissant à prolonger, dans le présent, la musique d'un passé, qui se perdait dans le mutisme du désert, se fait ici caisse de résonance absolue ("tout") au coeur d'un paysage beaucoup plus hospitalier ("prairie"). Sculpteur de génie ("les doigts du vent"), il se montre à présent grand ordonnateur de la vie. De la douleur ("geint") au plaisir ("ronronne"), de l'agitation ("ronfle", "vrombit") à la lenteur ("fredonne"), il nous fait traverser une palette d'émotions, de sentiments humains ("vibre", "frissonne"). Le statut du temps s'en trouve profondément modifié puisqu'il n'existe plus de ligne de démarcation infranchissable entre passé, présent et futur. Ainsi, le passage du temps (que dessinent la "fuite des nuages" et les "ombres sauvages") n'hypothèque-il pas l'idée d'un ancrage ("sème sous mes paupières") heureux et durable du souvenir ("cristaux de porphyre"). Parallèlement, le feu croisé des personnifications, dans la dernière strophe, illustre le surgissement ("jette"), derrière l'apparence bâchée du présent ("le pas des averses"), d'un avenir éclatant de clarté ("émietté", "verre pilé", "brille"), auréolé de l'émerveillement de l'enfance ("à cloche-pied"). La seconde strophe sert en quelque sorte de point d'appui au poème, les strophes 1 et 3 faisant office de balancier.
Merci pour le voyage !
Merci pour le voyage !
jfmoods- Nombre de messages : 692
Age : 58
Localisation : jfmoods@yahoo.fr
Date d'inscription : 16/07/2013
Re: Entre les doigts du vent
J'aime beaucoup la dernière strophe, qui invite à se réjouir sous la pluie.
Mais j'ai mal aux "cristaux de porphyre" sous les paupières, quelle image veux-tu suggérer ?
Le "verre pilé" je l'admets "sous le pas des averses" (enfant j'ai recherché des morceaux de verre brisé, de préférence colorés, au bord de la mer, ou autour des églises dont les vitraux étaient tombés) mais l'ensemble du poème dégage pour moi une étrange impression de cruauté.
Mais j'ai mal aux "cristaux de porphyre" sous les paupières, quelle image veux-tu suggérer ?
Le "verre pilé" je l'admets "sous le pas des averses" (enfant j'ai recherché des morceaux de verre brisé, de préférence colorés, au bord de la mer, ou autour des églises dont les vitraux étaient tombés) mais l'ensemble du poème dégage pour moi une étrange impression de cruauté.
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
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