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Dans la fuite éperdue

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Message  jfmoods Sam 8 Mar 2014 - 14:23

Dans la fuite éperdue dont tu traçais les rives
Mortifères, j'ai lapé le lait fade des jours,
Perdu pareillement dans cette triste amour 
Et attendant sans fin que l'aube tiède arrive.

Que cherchions-nous, dis-moi, sinon nos propres masques ?
Sur ce silencieux, ce terne appartement
Plane l'âme éperdue d'improbables amants
Aux baisers de papier. J'arbore encore le casque

Du guerrier. J'ai le cœur pris dans une tenaille.
Ton souvenir va-t-il s'assécher, peu à peu ?
Comme, à coups d'effaceur, un rire désargenté ?

Les nuits portent, en leur sein, des paysages hantés
De spectres, de froidure... et de lacs en feu
Qui font, de mes minutes, une longue ripaille.
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Message  Pussicat Sam 8 Mar 2014 - 23:45

jfmoods a écrit:Dans la fuite éperdue dont tu traçais les rives
Mortifères, j'ai lapé le lait fade des jours,
Perdu pareillement dans cette triste amour 
Et attendant sans fin que l'aube tiède arrive. / la liaison é/a bof

Que cherchions-nous, dis-moi, sinon nos propres masques ?
Sur ce silencieux, ce terne appartement
Plane l'âme éperdue d'improbables amants / aïe aïe aïe => bleubleuza
Aux baisers de papier. J'arbore encore le casque / bof

Du guerrier. J'ai le cœur pris dans une tenaille. / je trouve la formule simpliste
Ton souvenir va-t-il s'assécher, peu à peu ?
Comme, à coups d'effaceur, un rire désargenté ? / je ne saisis pas

Les nuits portent, en leur sein, des paysages hantés / la ponctuation n'est peut-être pas utile
De spectres, de froidure... et de lacs en feu
Qui font, de mes minutes, une longue ripaille./ la ponctuation n'est peut-être pas utile

je suis perplexe
le sens m'échappe...
je reviens,
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Message  jfmoods Dim 9 Mar 2014 - 7:49

Dans la fuite éperdue dont tu traçais les rives
Mortifères, j'ai lapé le lait fade des jours,
Égaré, ligoté à cette triste amour, 
Guettant le souffle amer de l'aube qui arrive.    

Que cherchions-nous, dis-moi, sinon nos propres masques ?
Sur ce silencieux et terne appartement
Plane l'âme meurtrie, anémiée, des amants
Aux baisers de papier. J'ai trop porté le casque

Du guerrier, le coeur tout hérissé de grenaille.
Ton souvenir va-t-il s'assécher, peu à peu ?
Comme, à coups d'effaceur, un rire désargenté ?

Les nuits portent en leur sein des paysages hantés
De spectres, de froidure... et de lacs en feu
Qui font, de mes minutes, une longue ripaille.
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Message  Annie Dim 9 Mar 2014 - 9:17

Tu fais de nos poèmes une analyse si poussée, jfmoods, que je me sens un peu dépassée, mais voyons.

Ici il s'agirait du sombre constat d'un malheureux délaissé, qui n'a pas toujours été tendre non plus : "le guerrier hérissé de grenaille".
Son amertume se trouve transposée en description d'un paysage imaginaire qui me fait penser à l'incendie de Troie par un peintre maniériste
http://www.photo.rmn.fr/cf/htm/CPicZ.aspx?E=2C6NU0703W83
quelque chose dans ce goût là.
Le texte évoque clairement une telle image.

Sur la forme, manifestement tu tiens pas compte de la règle singulier/pluriel à la rime, mais si tu as compté les 12 syllabes, il y a plusieurs erreurs. Ce qui ne me gêne pas sauf "Les nuits portent en leur sein " qui sonne mal.
le rire argenté c'est un topos, Pussicat, comme le rire cristallin, qui se trouve ici démenti.

J'aime beaucoup ces vers
"Que cherchions-nous, dis-moi, sinon nos propres masques ?"
"des amants
Aux baisers de papier"

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Message  Pussicat Dim 9 Mar 2014 - 10:02

j'aime le premier quatrain, c'est lui je pense qui donne le ton de cette finitude.
j'aime particulièrement l'enjambement du premier vers, et la construction de l'ensemble : une phrase, une seule.
(ce rapprochement du son é/a : ligoté à me gêne encore, mais c'est tout personnel, une histoire de musique ))))

j'ai lapé le lait fade des jours, le "guerrier" se couche et va jusqu'à perdre son humanité, il "lape" comme le ferait un animal.

ainsi que l'enjambement remarqué, encore une fois j'aime le passage du quatrain au tercet :
J'ai trop porté le casque / Du guerrier, le coeur tout hérissé de grenaille. cœur ))

j'aurais aimé connaître ce que cachait ces "masques", quel était la vraie nature des sentiments.
or rien n'est dit sur le sujet et le lecteur semble laissé de côté.
seraient-ce ces : baisers de papier ?
ou n'était-ce tout simplement pas le sujet choisi

l'amant blessé saigne encore, la séparation est récente.

j'avais bloqué sur ce rire désargenté que je lis autrement aujourd'hui.
serait-ce un rire qui aurait perdu tout pouvoir, comme celui de la séduction par exemple.
si c'est cela, je trouve l'image inspirée et elle me plaît.

je suis moins convainque par le choix de la rime : grenaille/ripaille
alors que le dernier tercet dessine le présent de l'amant dévasté de belle manière.

il y a une atmosphère bien rendue, c'est certain,
mais fort heureusement, il me suffit de tourner la tête pour voir un grand beau ciel ;))
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Message  jfmoods Dim 9 Mar 2014 - 20:22

Dans la fuite éperdue dont tu traçais les rives
Mortifères, j'ai lapé le lait fade des jours,
Égaré, ligoté à cette triste amour,
Guettant le souffle amer de l'aube qui arrive.    

Que cherchions-nous, dis-moi, sinon nos propres masques ?
Sur ce silencieux et terne appartement
Plane l'âme meurtrie, anémiée, des amants
Aux baisers de papier. J'ai trop porté le casque

Du guerrier, le coeur tout hérissé de grenaille.
Ton souvenir va-t-il s'assécher, peu à peu ?
Comme, à coups d'effaceur, un rire désargenté ?

Les nuits mettent en pâture des paysages hantés
De spectres, de froidure... et de lacs en feu
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Message  Annie Lun 10 Mar 2014 - 7:49

"mettent en pâture" ne me convainc pas davantage que "portent en leur sein"
cachent en leur sein? couvent en leur sein?

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Message  Annie Lun 10 Mar 2014 - 7:51

L'incendie de Troie et le viol de Cassandre au seuil de notre civilisation.

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Message  Louis Lun 10 Mar 2014 - 18:02

Le thème de la perte ( « perdu » ; « éperdu » ) domine cette poésie qui, douloureusement, cherche à la dire, à la gagner, par les mots ; à la contenir, à la conjurer, au bout des mots.

Elle s'exprime d'abord dans une « fuite », semblable à l'écoulement de l'eau d'un torrent ou d'une rivière, figure d'un échappement, image de ce qui s'en va. Fuite d'eau par où se vide un amour.  « tu traçais les rives » : l'allocutaire  trace les bords d'une fuite, d'un passage ; elle  en dessine les contours, - et peut-être fait-elle plus : traçant des rives, elles crée le mouvement de fuite, ouvre le passage de ce qui s'en va à vau-l'eau.
En rejet du premier vers, « mortifères » qualifie les rives. Le mot ainsi placé crée un déséquilibre dans le rythme, et accentue la force du qualificatif. Un déséquilibre de la forme en accord avec le chaos mortel du fond.
Les rives sont mortifères : le cours même du fleuve, conduit par ce dessin des rives, le mène à une mer, qui est une mort. Mer morte de l'amour défunt.  
C'est un fleuve de « lait » : «  j'ai lapé le lait fade des jours ». On y boit comme un animal, comme un chien, de façon avilie donc, non humaine ; une vie indigne puisée dans ce « fleuve », quand ainsi on s'abreuve dans les eaux fuyantes, tout à l'opposé d'une source revivifiante. On y boit, non pas l'alcool, non l'ivresse des jours d'une passion, d'une exaltation, - rien de vif, de relevé, de vivant ; mais du « lait », liquide sans saveur, « fade », insipide. Ce lait qui nourrit et fait grandir l'enfance d'une douleur.

Fuite ainsi « éperdue ». Eperdue : une passion funeste ; un transport, mais vers une mort, une perte.  « Perdu pareillement », ou « égaré », dans la deuxième version du texte, ces termes renforcent l'idée déjà présente que « l'éperdu », c'est avant tout le perdu, la perte, le ai perdu . Un « triste amour », en pure perte, où chacun se perd. Une aliénation.
Cet amour n'étanche pas la soif, il altère et ne désaltère pas.
Ce triste amour est « Cette triste amour » : l' amour est mis au féminin, alors qu'il n'est féminin qu'au pluriel. Licence poétique ? Un amour féminin singulier ?

Cet amour est vécu comme une nuit, un obscurcissement, une perte de repères, une nuit en attente de l'aube, d'une aube « tiède ». L'espérance d'une clarté, où s'y retrouver, où se retrouver, est aussi attente d'un réchauffement : la nuit éperdue est froide, on y frissonne, elle manque de chaleur dans la relation de couple. L'espérance est modeste, on n'attend pas un grand soleil levant, un net réchauffement, juste une tiédeur, un adoucissement.
Dans la première version, l'attente est vaine (« sans fin »), dans la deuxième version, l'espérance se transforme en crainte : l'aube ne sera pas une issue à la nuit, ne sera pas « tiède », ni douce, mais encore chargée d'amertume : s' exhalera encore, dans le jour qui vient, un « souffle amer ».

« Que cherchions-nous, dis-moi, sinon nos propres masques ? »
La perte se fait dans une recherche, une quête ; il y a eu perte, un « éperdu », parce qu'il y a avait une quête, une recherche. C'est dans le temps même de la recherche que se produit une perte.
L'objet recherché : « le masque ».
Ambiguïté de l'expression : le masque est  recherché parce que chacun est « à nu » dans cette relation d'amour ; à nu, fragilisé, sans protection derrière une apparence, un paraître ; ou bien inversement, chacun est resté dissimulé derrière un personnage, une apparence trompeuse, si bien que les masques sont à rechercher pour les ôter, pouvoir se dévoiler enfin, et engager un rapport de transparence et de confiance.

L'appartement où  a été vécu cet amour malheureux est demeuré, solitaire, « silencieux » et « terne ». Les amants se sont séparés. Il ne reste plus que « des baisers de papier », des baisers écrits sur papier, ou en photo. Des baisers, souvenirs d'un passé ; mais surtout, le « papier » indique la fragilité – un papier se froisse, un papier se déchire ; c'est si peu, si mince, une réalité de papier ; ce n'est pas vivant : un papier n'est pas de chair ; et précisément dans cet appartement « Plane l'âme meurtrie, anémiée, des amants ».

« J'ai trop porté le casque / du guerrier ». Casque rime avec « masque » : les deux mots sont en correspondance. Le masque porté est, entre autre, un casque, une protection. Casque contre les coups que portent les mots, armes de la relation conflictuelle.
Le rejet de « guerrier » introduit une nouvelle rupture d'équilibre, le « guerrier » flingue la rime. Rupture d'équilibre qui est rupture d'harmonie, dans laquelle fond et forme au moins s'accordent.
Le cœur, dans cette bataille, demeure douloureux  « tout hérissé de grenaille » Un cœur truffé de petites blessures de plomb. Les mots aussi sont des balles, de la chevrotine. Et si la tête peut porter un « casque », un heaume pour le cœur, il n'y en a pas, pas plus que de cuirasse.

Le poème cesse d'évoquer le passé, il en vient au présent et au futur du  « triste amour » défunt par une interrogation :
« Ton souvenir va-t-il s'assécher, peu à peu ?
Comme, à coups d'effaceur, un rire désargenté ? »
Une métaphore originale :  « un rire désargenté ». Le souvenir va -t-il se perdre, peu à peu, comme un rire perd son éclat, devient pâle sourire, se meurt peu à peu sur les lèvres ?

Ce « rire » qui s'évanouit est en consonance, et en contraste, avec le mot qui termine le poème : « ripaille ». « ri paille » entend-on : un rire jaune ( " désargenté" indiquait aussi une perte de blancheur, en plus de la perte de l'éclat )  ; un rire sec, un rire fauché..., sorte d'oxymore avec le terme « ripaille » en un seul mot.

Le présent, ce sont encore ces nuits qui nourrissent chaque instant, en abondance, de « spectres, de froidure...et de lacs de feu »
On remarque, dans ce qui hante ces nuits, l'union d'éléments opposés, contraires et discordants : le froid et la chaleur ( celle du feu), l'eau et les flammes.
Les nuits sont des tiraillements, des déchirements, entre des états ( affectifs) opposés.
Alternent le froid et le chaud, les frissons et les sueurs, l'enfer et le paradis.
L'enfer pourtant y domine, nuits infernales.

Parmi les spectres qui hantent la nuit aux couleurs de l'enfer, pourrait se trouver la figure monstrueuse, ou son équivalent onirique, de Hammout, personnage de la mythologie égyptienne. Hammout, la dévoreuse d'âmes, présente à la fameuse cérémonie de la pesée du cœur, et parfois représentée près d'un lac en flammes. « ripaille » donnerait alors un sens nouveau à la note finale du poème :  instants dévorés, déchirés, par un monstre infernal, le cœur trop lourd, trop pesant pour contrebalancer une plume.

Trois versions de ce texte : une recherche du mot juste à encourager et à féliciter.
Merci Jfmoods

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Message  isa Sam 15 Mar 2014 - 7:37

Bien aimé.
L'aspect fini du texte qui ne laisse au hasard, à la virgule près, m'a paru ici particulièrement remarquable (même si je ne suis pas allée jusqu'à recompter toutes les syllabes...) et les rimes, bien choisies et originales, sont vraiment fondues dans le texte sans qu'on est l'impression qu'elles soient ici justement juste pour la rime... Bref, une forme poétique parfaitement maîtrisée et un texte abouti qui  me plaît bien.
Seul bémol sur "cette triste amour" sur lequel j'ai buté à la lecture: il me semblait que amour était masculin sauf dans le cas du pluriel où il devenait féminin? Il faudra que je me renseigne un peu plus mais ça m'a quand même fait bizarre à la lecture...
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Message  jfmoods Dim 16 Mar 2014 - 12:33

Merci à tous pour votre passage sur ce fil.

@isa : merci pour ce commentaire bienveillant. Comme le suggère Louis, "cette triste amour" est une licence poétique.

@annie : merci pour ton oeil vigilant. J'adopte cette version...

Dans la fuite éperdue dont tu traçais les rives
Mortifères, j'ai lapé le lait fade des jours,
Égaré, ligoté à cette triste amour,
Guettant le souffle amer de l'aube qui arrive.    

Que cherchions-nous, dis-moi, sinon nos propres masques ?
Sur ce silencieux et terne appartement
Plane l'âme meurtrie, anémiée, des amants
Aux baisers de papier. J'ai trop porté le casque

Du guerrier, le coeur tout hérissé de grenaille.
Ton souvenir va-t-il s'assécher, peu à peu ?
Comme, à coups d'effaceur, un rire désargenté ?

Les nuits couvent en leur sein des paysages hantés
De spectres, de froidure... et de lacs en feu
Qui font, de mes minutes, une longue ripaille.


@Pussicat : merci pour tes doutes et tes questionnements.

@Louis : merci de t'être penché sur ce sonnet. Ton analyse, toujours fine et éclairante sur les textes, est ici lumineuse.
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Message  Legone Mer 19 Mar 2014 - 22:19

J'ai très envie d'écrire un commentaire lumineux mais je n'ai pas tes capacités d'analyse. Quoi dire qui puisse t'apporter quelque chose ?
Bon, je reviendrai. ça m'énerve. Désolé.
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Message  Polixène Lun 24 Mar 2014 - 20:04

N'est pas lumineux qui veut, en effet, j'en ai pris mon parti!
Mais JFmoods, ce premier quatrain est vraiment splendide.
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Message  Legone Ven 28 Mar 2014 - 8:57

Qu'un tel commentateur puisse écrire des sonnets aussi nazes, franchement c'est à n'y rien comprendre. A moins qu'il ne s'agisse, là encore, d'un poème signé par l'un des nombreux avatars du vieil homme...
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Message  Invité Lun 2 Juin 2014 - 9:40

Bonjour jfmoods,

La fin d'un amour est exprimé sur un ton nonchalant. En revanche j'ai beaucoup de mal avec certain passage. Ainsi ces vers:

"j'ai lapé le lait fade des jours,"

m'a fait sourire, et il est là le problème, l'amertume est le sentiment qui émane de votre poème et cette image fait tomber à plat l'émotion première que vous souhaitez évoquer. Sur un autre genre j'aurais trouvé cette image très belle, mais là je l'a trouve incohérente.

je ne comprends pas ce retour à la ligne:

"J'ai trop porté le casque

Du guerrier,
"

au fait ce n'est pas le retour à la ligne le problème, c'est ce saut à la ligne, cette distance qui brise la fluidité d'une phrase sensée être en continue.
Je trouve qu'il y a trop d'adjectifs inutiles, en voulant coûte que coûte exprimer la blessure vous perdez la force émotionnelle:

"Sur ce silencieux et terne appartement"

je trouve ce passage redondant, il n'apporte rien de plus ce que le reste donne déjà.

"Égaré, ligoté à ce triste amour,"

le mot "triste" est inutile car votre poème nous fait déjà bien ressentir le poids de ce triste amour.

et encore ce passage là:

"Les nuits mettent en pâture des paysages hantés
De spectres, de froidure... et de lacs en feu"


les paysages hantés ou maison hantée le sont généralement par des spectres, le lecteur le sait. donc spectres, froidure sont inutiles.

je trouve cette image très belle:

"des amants aux baisers de papier"

je pense que vous devriez synthétiser, trop d'adjectifs ramollissent la force émotionnelle de votre poème.

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Message  hi wen Mar 3 Juin 2014 - 21:16

j'ai l'horrible sensation d'une accumulation de tautologies ou de lieux communs.
la fuite n'est-elle pas tjrs éperdue?
quoi d'autre tracer que les rives?
le lait des jours n'est il pas fade?
perdu dans cet amour, comment pourrait-il etre autrement que triste?
l'aube tiède, l'aube peut-elle autre chose que tiède?
etc

c'est le néant. les adjectifs n'adjectivisent rien, ils consolident l'expression consacrée.
c'est du repérage, en fait. une tentative de s'ancrer dans le langage.

hi wen

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Message  joe-joe Mer 4 Juin 2014 - 6:16

Redondances plus que tautologie.
Ceci dit, on parle aussi d'épithète poétique pour des expressions de type "l'herbe verte".
Mais je rejoins néanmoins mon prédécesseur sur le fond de son message.

joe-joe

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