Sans en rien dire

[Cerval]

l'amour
merde à tout

[Art. Ri]

Vos vers me touchent Cerval ! Deux lignes se tressent, harmonieuses, autour de deux thématiques, l'une, majeure, l'amour, l'autre mineure, merde à tout. Vous résumez avec votre habituelle inventivité, et non ans quelque accents artaudiens qui ne sont pas pour me déplaire, des jours entiers de bonheur, des siècles de malheur. Vous poussez l'audace de vos vers jusqu'aux tranchées de la prose. Le no man's land de la poésie ne peut que vous en remercier. Si elle ne le fait pas, je gage de m'en charger. Merci, Cerval, d'être là pour nous.

[Legone]

Votre meyeur.

[Cerval]

commençons par le menu" dit-elle, et elle allume une cigarette. mais ne remet pas le guillemet manquant : tout cela a commencé comme un geste dérobé, comme on trébuche dans sa pensée.
elle lisse les plis de sa robe, les doigts tapent sur la table nerveusement. elle regarde autour d'elle, le regard posé sur chaque visage comme à l'interroger, puis celui fixé s'apercevant dit : je n'ai pas la réponse à votre question, même si il ne le sait pas, ainsi son regard à elle se détourne cependant que celui de l'observé se perd dans une sorte de brise, le vent cette partition de questions perdues. c'est qu'elle veut dire des choses mais ne sait pas vraiment ce qu'elle veut dire, comme le sont, lorsqu'ils sont embarrassés, la plupart des gens. mais contrairement à eux elle sait qu'elle n'essaye pas d'atteindre un informulé; mais simplement que cette idée n'existe pas encore, que c'est à peine l'aube de cette idée, que c'est seulement le reflet de l'aube sur un miroir, pour que la lumière atteigne un peu les ongles pour commencer à l'enfoncer dans les objets.
la chair des objets, lorsqu'on les déshabille de leur concept... et c'est presque impossible. personne n'aime vraiment toucher la chair. ça ne dit rien, même pas soi-même; cela dit : ceci est. ça n'a aucune utilité.
je dis "elle" mais je peux dire "il" ou "on". je dis "elle" par habitude. j'ai l'habitude de la douceur.


MAINTENANT, LE ROMAN COMMENCE


chaque roman devrait commencer comme un soupir. c'est loquace suffisamment.
j'ai l'habitude de mes mains, qui ont l'habitude des romans, qui ont l'habitude des soupirs. je n'écris jamais que pour soupirer cela que j'aurais pu écrire, par exemple.

UN PERSONNAGE DIT :

copier/coller


"Ô"
voilà c'est la poésie, il en faut pour tous les goûts


" le guillemet perdu



ce livre est l'histoire d'un homme qui cherchait ses guillemets.
il avait beau regarder. ses poches, les tiroirs, dans les livres. chacune de ses phrases avait une sorte de brutalité, une sorte d'indécence aussi, puisque nue et,,,,,,,,,,, si on la citait alors c'était pareil tu vois le genre ouais lol

- grave

c'était dans un café

c'est l'histoire d'un schisme dans le roman
l'un part avec le premier guillemet l'autre le second.
je raconte l'histoire du blanc au milieu :

































FIN

[Polixène]

Disons que ce texte, comme celui d'en haut, ne révolutionnera sans doute pas la littérature, mais s'amuser, c'est toujours utile.

[Polixène]

Je précise que mon commentaire précédant ne se veut ni acide ni amer, il signifie simplement que je te préfère dans d'autres registres, plus "dérangeants", questionnants, enrichissants, élargissants, bref, "sans rien en dire" ne dit pas grand chose, contrairement à ce que ta finesse coutumière nous permettait d'attendre.

[Polixène]

"Sans en rien dire".
Le lieu du roman est-il antimatière?

[Cerval]

Cerval est décédé

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< Vive Cerval ?
Pas de remontée intempestive, s'il vous plaît.
LM. >

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