Harem
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Harem
Ce texte comportant des passages qui peuvent heurter des lecteurs sensibles, il a été inséré dans un spoiler de manière à demeurer accessible et ouvert aux commentaires tout en étant "discret". Il sera toutefois verrouillé si la discussion entre lecteurs, dans ce fil ou ailleurs, devait dégénérer. Merci.
La modération
La modération
- Spoiler:
- Je n'en ai pas assez, il m'en faut davantage. Soliman le Magnifique en gardait une centaine rien que pour lui ; un modèle. Je les imagine remplissant ma cave suspendues au moindre de mes désirs. Des échantillons de toutes les races pour saisir au plus près l'infini diversité féminine. J'ai déjà des caucasiennes, des asiatiques, des négresses, il me manque des représentantes de l'Amérique du Sud. Quelque chose de bien typé, genre indiennes des hauts plateaux andins. Je déteste les simulacres de femmes que l'on voit s'afficher partout, ces créatures de magazines qui se ressemblent toutes, formatées, sans âmes. Je suis certain que leur odeur est fade et qu'elles n'ont aucun poil, pas de graisse sur les hanches ni de seins qui tombent ; ces petits défauts qui me rappellent celle qui m'a donné le jour.
Je roule au pas à la lueur des phares, dans ce bois obscur qui sent à plein nez la luxure et la dépravation. Elles sont là, comme d'habitude. Ombres mouvantes par groupes de deux ou de trois. Mon cœur s'emballe, c'est plus fort que moi. J'arrête la voiture un instant pour me calmer, agrippé au volant, les mains moites. Mes belles de nuit, je vais les prendre sous mon aile pour qu'elles ne me quittent plus. La transpiration me coule sur le front.
Allez, je respire un grand coup puis redémarre le moteur. Doucement, tout doucement je passe devant elles pour les dévisager, les évaluer. Pas le droit à l'erreur. Soliman n'avait que des femelles parfaites. En voilà une qui cogne à ma vitre :
- Hé chéri, vingt euros la pipe, trente euros l'amour, pas cher, pas cher !
Trop vulgaire, je continue ma progression. D'autres véhicules tournent aussi autour de leurs proies. Eux sont ici pour assouvir leurs pulsions, pas moi. J'ai une collection à peaufiner, une œuvre de longue haleine à terminer. Le résultat doit être à la hauteur de mes attentes.
Je me dirige vers un endroit où j'avais déjà repéré un groupe de latinas. Tiens, celle-ci n'a pas l'air trop mal. Voyons sa figure. Je l'apostrophe :
- Bonsoir.
- Bonsoi querido, qu'est tou cherches ?
- Vous êtes de quelle nationalité ?
- Qué ?
- Pays, ton pays ?
- Ah, mi país ! Soy de Ecuador. Porque ?
Une Équatorienne. Pas exactement ce que je cherchais mais ça fera l'affaire. Sa peau est mate, ses pommettes saillantes. Visiblement elle a les dents pourries mais peu importe, je ne leur demande pas de parler.
- Monte.
Elle écrase sa cigarette et ouvre la portière. Sa présence emplit l'habitacle d'une âcre odeur de tabac et de parfum bon marché. Répugnant. Je la laverai au jet dès que nous serons rentrés. Je m'éloigne alors pour me rendre à mon lieu familier, une voie sans issue à l'abri des regards. Elle ne dit rien, concentrée à taper un message sur son téléphone portable. Quand je coupe le moteur, elle le range dans son sac à main et se tourne vers moi :
- C'est trenta euros pour faire l'amor.
- D'accord.
- Donne argent.
Je lui glisse les billets dans la main et elle entreprend de se déshabiller. Juste le bas. La mini jupe puis la culotte glisse sur des cuisses plutôt charnues. Le pubis d'un noir frisotant se découvre.
- Alors, qu'est-ce t'attends pour enlever pantalon ? me dit-elle.
- Oui, oui, j'aime bien regarder d'abord.
Elle sourit, habituée aux caprices des clients. J'éprouve toujours cette vision étrange quand elles sont fin prêtes à recevoir la semence des hommes, jambes écartées, la fente de leur sexe telle une plaie béante, à moitié nues sur le siège qu'elles prennent soin d'incliner. Je revois alors ma grand-mère qui dépiautait le lapin dominical dans sa cuisine. Il y avait un moment dans la préparation où l'animal se trouvait à demi dépecé de sa peau, sur le dos et les pattes écartelées. La partie inférieure du corps était à vif, sanguinolente, l'autre conservait encore son pelage doux et soyeux. Contraste frappant entre la vie et la mort devant mes yeux d'enfants fascinés. Ma grand-mère, insensible à ce charcutage, me faisait alors terriblement peur. Je craignais dans ces moments qu'elle ne soit en réalité une sorcière.
- Va, date prisa, j'ai encore dou travail ! meugle l'avaleuse de foutre.
Elle ne devrait pas me parler comme ça, je ne supporte pas. De toute façon c'est le moment. J'attrape le Taser dissimulé sous mon siège et avant qu'elle ne puisse réagir lui décoche les deux dards électrifiés dans la peau. Au niveau du ventre, là où c'est le plus tendre ! J'adore ces secondes où leurs corps parcourus de violentes décharges tressautent de manière ridicule. Des spasmes les secouent dans tous les sens, comme ces poissons que l'on arrache de l'eau et qui font des bonds frénétiques une fois jetés au sol. Les poissons...
Pourquoi faut-il que je sois assaillis par les souvenirs quand je complète ma collection ? C'est vraiment pénible. Ça se bouscule dans ma tête, me fait mal au crâne. Je revois alors mon papa, mon gentil papa, quand nous partions à la pêche tous les deux, main dans la main. J'appréciais ces moments plus que tout. Nous nous rendions au bord de la rivière, sous un vieux chêne au feuillage protecteur, et passions la journée à lancer le bouchon. Il faisait beau. De temps en temps j'allais me baigner et je l'observais de loin avec son chapeau de paille, assis sur un tabouret.
Et puis... et puis elle est partie. Elle a quitté la maison sans prévenir, sans dire au revoir à son petit garçon. Je n'ai pas compris, je ne comprends toujours pas. Mon univers s'est effondré comme un château de cartes, détruit par celle que j'appelais maman, qui me faisais des bisous le soir avant que je ne m'endorme.
Mon gentil papa n'a plus jamais été le même. Nous n'allions plus à la pêche, ne faisions plus de promenades dans le parc, tous ces instants délicieux disparurent d'un seul coup. Il a commencé à boire, de plus en plus, dès qu'il rentrait du travail, le week-end aussi. Il ne parvenait plus à s'occuper de moi alors des gens sont venus, m'ont retiré de la maison pour me placer chez une tante grosse et laide. Je me souviens que j'ai hurlé, cramponné aux jambes de mon papa qui ne réagissait pas, le regard ailleurs. Pourtant, quand ils m'ont trainé dehors, j'ai bien vu des larmes sur ses joues. La salope ! La salope ! Comment a-t-elle pu faire ça ? Elle n'avait pas le droit de nous faire si mal !
L'Équatorienne a cessé de s'agiter, inconsciente, un filet de bave au coin des lèvres. Magnifique arme que le Taser ! Être surveillant pénitentiaire m'a bien aidé pour constituer mon harem. J'ai pu aussi récupérer une matraque et des menottes, ce qu'il faut pour maitriser ces créatures perfides qui ne pensent qu'à s'échapper. Je l'enfourne dans le coffre et retourne à mon domicile. Je suis content, une de plus et à peu près comme je la désirais.
Me voici chez moi, une maison isolée de banlieue. Tranquille, sans fouineurs ni voisins envahissants. Je l'ai choisie parce qu'elle a une grande cave, au plafond vouté comme les hammams orientaux.
Je sors l'Équatorienne du coffre et la transporte sur l'épaule dans la maison, jusqu'à la baignoire. Je la déshabille complètement, lui attache les mains avec des menottes et entreprends de laver cette chair sale à l'eau froide. Avec du savon de Marseille et une brosse longue. Ce traitement la réveille, affolée, complètement perdue. J'ai pris soin de la bâillonner pour qu'elle ne me brise pas les oreilles avec ses cris. Je commence à les connaître, elles ont toutes le même comportement. En plus la voix des femmes m'insupporte. Elles n'ouvrent la bouche que pour proférer mensonges et tromperies. Si on les laissait faire, elles changeraient le plus valeureux des hommes en pantin qu'elles manipuleraient à leur guise. Les miennes le savent. Celles qui ont le malheur de parler gardent constamment un adhésif que je n'ôte que pour leur donner à manger.
L'Équatorienne se tortille comme un asticot dans la baignoire, la terreur inonde son visage, de trouille elle se pisse dessus.
- Calme toi, je ne vais pas te tuer. J'ai besoin de toi pour ma collection, il me faut toutes les couleurs. Una colección, entiendes ?
Évidemment elle est tellement terrorisée qu'elle ne capte rien. Je coupe le robinet et lui montre une serviette. Elle reste prostrée à me regarder d'un œil imbécile.
- La serviette, essuie-toi !
Tremblante comme une feuille, elle se redresse enfin et commence à s'essuyer.À travers son bâillon elle tente de s'adresser à moi, infâme borborygme.
- Ta gueule, essuie-toi !
Le ton de ma voix la pétrifie, elle me fixe à nouveau de ses grands yeux affolés. J'abrège et l'aide à enjamber la baignoire pour la placer devant le miroir du lavabo. J'attrape un flacon d'huile de beauté et, consciencieusement, je lui en enduis le corps. Il faut qu'elle brille, qu'elle sente bon.
Je l'amène ensuite à une penderie où sont rangées une dizaine de djellabas. Mon harem ne supporterait pas de voir habiller mes femmes à l'occidentale, je veux une esthétique irréprochable, au plus près de la glorieuse époque de Soliman.
J'enlève ses menottes, son bâillon, et désigne les robes à l'Équatorienne :
- Choisis et habille toi.
Elle fait glisser d'un geste mécanique les cintres sur leur support, m'observe à la dérobée, toujours craintive. Elle ne saisit pas mes intentions et a peur. Peur que je ne la tue, l'idiote, incapable de concevoir que mes désirs ne sont pas destructeurs mais créatifs, qu'elle est un élément essentiel au même titre que les autres dans l'élaboration de mon œuvre : un éventail de la féminité. Cette féminité sournoise qui a abandonné mon gentil papa ; en vérité j'attraperai toutes ses formes, une par une, pour les garder enfermées chez moi. Pour qu'elles ne puissent plus s'enfuir, non, plus jamais s'enfuir ! Méchantes femmes ! Méchantes !
- Qu'est-ce que tu fous ? Dépêche-toi de mettre une robe !
Ma voix la cingle comme un coup de fouet et elle enfile rapidement une djellaba rouge. Ça ne lui va pas trop mal, je suis satisfait. Les menottes de nouveau aux poignets je l'entraîne au sous-sol.
- No, por favor, laisse-moi ! Pas mourir ! Pas mourir ! Por piedad...
La gifle que je lui envoie la propulse contre le mur, sa lèvre éclate. C'est malin, elle est abîmée maintenant mais je n'ai pas pu me retenir. Furieux je me penche sur elle :
- Ta gueule j'te dis ! Càllate ! On ne parle pas ici, tu piges, on ne parle pas !
Recroquevillée sur les marches de l'escalier elle se protège la tête de ses bras. Ça y est, c'est parti pour un torrent de larmes ! Quand elles font leur crise on ne peut plus les calmer, inutile d'attendre. Je l'empoigne par les cheveux et la tire jusqu'à la porte blindée. J'ouvre les serrures et pénètre dans mon paradis, ma raison de vivre, mon harem.* * *D'un rapide coup d'œil je vois qu'elles sont toutes là mais je les recompte comme j'en ai pris l'habitude : un... deux... trois... quatre... cinq... six... sept... huit... neuf... dix... onze... douze... treize avec la nouvelle recrue. Treize, tiens, il paraît que c'est un chiffre spécial qui peut apporter chance ou malheur. J'espère qu'il protègera ma collection. Normalement je devrais en avoir quatorze si cette petite sotte de Roumaine ne s'était laissée crever de faim. J'ai eu beau la gaver avec un entonnoir elle vomissait aussitôt par derrière. Je n'ai rien arrangé en la frappant. Quel gâchis, elle avait de beaux yeux verts.
Il flotte une douce odeur d'encens car je laisse toujours se consumer quelques bâtonnets. La lumière est tamisée et des tapis marocains recouvrent le sol. J'ai mis aussi plein de coussins bariolés et plusieurs tables basses où je dépose eau et nourriture. Tout ceci m'a coûté cher mais je peux affirmer sans me tromper que Soliman me féliciterait tant j'ai mis d'application à l'imiter.
Par intervalles de deux mètres, j'ai scellé des anneaux en fer tout autour de la cave auxquels j'attache mes protégées. Elles gardent les menottes aux poignets et une chainette aux chevilles raccordée à l'anneau, ce qui leur autorise une certaine amplitude de mouvement. Je tiens à ce qu'elles puissent bouger pour entretenir leurs muscles. Il est important pour le plaisir des yeux de conserver un groupe sans spécimen rachitique.
Elles me regardent toutes comme des chiennes apeurées pendant que j'accroche l'Équatorienne pleurnicharde à son emplacement. Vraiment je ne comprends pas leur ingratitude, cette angoisse qu'elles éprouvent devant moi. Je fais pourtant mon possible pour les garder dans les meilleures conditions, ne leur fait aucun mal si elles ne me contrarient pas. En réalité elles sont le parfait exemple de la génitrice qui a abandonné mon papa, jamais contentes, jamais satisfaites, toujours prêtes à trahir. Je vois bien dans leurs regards qu'elles ne m'aiment pas. Surtout celle-ci, une Serbe je crois, qui me fixe à chaque fois d'un air mauvais. Il y a tant de haine dans ses yeux que s'ils étaient des armes je serais mort depuis longtemps. Elle fait partie des quelques unes qui gardent constamment un ruban adhésif sur la bouche. Elle me traitait de tous les noms, la garce. Pourtant je l'apprécie, un bel exemple de slave au caractère bien trempé. Aujourd'hui j'ai d'ailleurs un cadeau pour elle.
Je sais maintenant que les femmes sont de diaboliques créatures vouées au plaisir. Elles abandonnent les époux qui ne sont plus capables de les combler afin de rejoindre d'autres mâles qui exciteront à nouveau leurs sens. Ce sont de véritables émanations lubriques en quête perpétuelle de jouissance. Peu importe ceux qui les aiment ! Ma tante me disait souvent avec du mépris dans la bouche que ma mère était partie se faire baiser ailleurs.
Celles qui composent mon harem je ne les touche pas, je ne peux me fondre dans ces organismes perfides qui ont détruit mon enfance. Si je le faisais, c'est sûr qu'elles me feraient encore du mal, d'une manière ou d'une autre, c'est sûr. Elles nous embrassent d'un côté et nous poignardent de l'autre. Alors pour nourrir leurs instincts sexuels et qu'elles demeurent ce qu'elles sont, je me suis procuré tout un tas d'accessoires. Je dois les obliger à s'en servir régulièrement car j'imagine que la captivité les inhibe quelque peu. Cependant je ne suis pas dupe, elles font la fine bouche mais il est évident qu'elles se régalent.
Pour la Serbe, j'ai ramené un godemichet, le plus gros que j'ai pu trouvé dans un sex-shop sous l'œil goguenard du vendeur. Crétin, il ne peut savoir que mes desseins n'ont rien à voir avec un vice quelconque. La taille de ce pénis en silicone est à la hauteur de la voracité que je devine chez cette slave, son appétit sexuel doit être immense et mérite d'être rassasié.
Je m'approche d'elle et sort l'engin du sac :
- Regarde ce que je t'ai apporté, rien que pour toi. Tu vas pouvoir t'amuser !
Elle se met à reculer, visiblement effrayée. J'avoue que ce membre factice est impressionnant, plus proche des organes d'un cheval que d'un humain mais s'il existe à la vente c'est bien qu'il trouve son utilité ! La Serbe fait juste la mijaurée, il faut l'aider un peu, c'est tout. Je désigne sa voisine, une blonde fluette, toxicomane si j'en crois les marques de piqures qui parsèment ses avants-bras :
- Toi, enfonce lui ça où il faut !
- Mais...
- Tais-toi, obéis !
De ses mains tremblantes, elle saisit le monstrueux phallus qu'elle dirige vers la Serbe tétanisée. D'un brusque coup de pied, celle-ci réagit soudain et repousse la blonde qui roule sur le sol. La colère me prend :
- Putain !
Je lui balance une forte gifle qui l'étourdit. J'en profite pour lui attacher bras et jambes à l'anneau, de façon à l'immobiliser en position adéquate. Les quatre pattes en l'air, sur le dos, telle une tortue. Voilà, maintenant elle est prête à recevoir mon cadeau.
- Allez, recommence.
La blonde ne bouge pas.
- Allez !
Pourquoi faut-il toujours insister pour les convaincre de se donner du plaisir ? Je me demande en fait si elles ne cherchent pas à dissimuler leurs penchants pour mieux nous tromper, pour mieux abuser de notre crédulité. En jouant les prudes elles veulent nous berner. Très bien. Puisqu'il le faut j'attrape une matraque, fine et souple, et me place à côté de la blonde. À sa vue son teint blêmit, elle se décide enfin. Elle applique le godemichet et tente de l'introduire maladroitement. La Serbe s'agite, gémit sous son bâillon. La blonde me jette alors un regard suppliant :
- Je... je ne peux pas, c'est trop gros.
En réponse elle reçoit un coup de matraque sur la cuisse. Ça commence à bien faire ! Il va falloir qu'elles m'obéissent comme les concubines obéissaient au glorieux Soliman ! Au doigt et à l'œil ! Je ressens une vague de fureur qui m'inonde le cerveau, qui m'emporte :
- Dépêche-toi ! Pute ! Traînée ! T'avais qu'à pas faire du mal à mon père ! T'en avais rien à foutre hein, quand t'es partie ? Tu nous a laissé tout seul, tout seul et... et moi ton fils... ton petit bonhomme... jamais... jamais t'as pris de mes nouvelles t'entends, jamais t'as cherché à me revoir ! Salope, salope !
Ma matraque s'abat à nouveau, encore et encore. Elle hurle, me scie les tympans mais au moins l'effet est radical. Le visage couvert de larmes elle pousse de toutes ses forces pour faire rentrer l'engin. Les chairs se déchirent, le sang coule, la Serbe remue dans tous les sens les yeux révulsés.
Je ne comprends pas, mon sexe se met à durcir. Je le sens qui gonfle au rythme de mes palpitations cardiaques. Un besoin que je ne n'avais plus ressenti depuis longtemps demande à sortir de mon corps, une envie insoutenable. Je l'empoigne fort pour qu'il se taise, me laisse tranquille. La blonde en sanglots continue de fouiller la Serbe qui s'est évanouie. Je frotte de plus en plus vite mon zizi tellement dur qu'il me fait mal. Je frotte le...quoi... la chambre du petit lit voiture blanche rue laquelle c'est je sais plus. Vilaine tante moche. Copain Nicolas sur le stade à quatre heure promis papa on y va ? Maman elle est où maman elle est où ? Vide la salle de bain le matin le matin du parfum maman t'es où, Henri te cherche ! Cartable bleu avec des petites roues on va être en retard à l'école... vite ! Vite le liquide, le lait monte à l'intérieur, ça brûle, ça brûle :
- AH MAMAN, PAPA !
Je tombe à genoux, la main poisseuse, dégoulinante.* * *Un... deux... trois... quatre... cinq... six... sept... huit... neuf... dix... onze... douze... pourquoi est-ce qu'elles me regardent toutes comme ça ? Je vois de l'horreur dans leurs yeux. Qu'ai-je fait... mon dieu qu'ai-je fait ?! La treizième, ma jolie Serbe, elle est pleine de sang entre les jambes ! Merde, merde, mais qu'es-ce qui m'a pris ? Et la blonde qui n'arrête pas de chialer, on n'entend qu'elle dans la cave. Ça résonne, me donne mal à la tête, mal, mal à la tête. Je me relève et sors de la pièce, faut que je me ressaisisse, que je me nettoie de tout ce truc. Je dois m'occuper de la Serbe, je ne peux pas la laisser dans cet état. C'est pas vrai, quel con ! Je prends une trousse de soins dans ma pharmacie, reviens à la cave. Je la tends à la blonde :
- Tiens, soigne-la.
Puis je libère la Serbe de sa position obscène et les laisse entre elles, c'est mieux comme ça. Je referme derrière moi la lourde porte blindée. Je me sens déboussolé, confus, mes mains tremblent. J'ai envie de vomir. Il faut que j'aille prendre une douche.
L'eau me fait du bien, doucement je reprends mes esprits. J'enfile un peignoir, me sers un rhum et m'installe devant la télé. Je ne parviens pas à me concentrer sur les programmes, j'ai encore comme un gouffre dans le cerveau, de la difficulté à ordonner mes pensées. Des images défilent à toute allure, dans tous les sens.* * *
Six heures du matin, j'entends le réveil qui claironne dans ma chambre. Bon sang, je me suis endormi dans le fauteuil ! Je me lève rapidement. Un café, deux croissants avant d'enfiler ma tenue de surveillant. J'aime bien cet habit, il me donne de l'assurance.
Je ferme soigneusement la maison à double tour, puis le portail et me rends à la centrale. Un univers d'hommes, sans femmes. Rien qui puisse troubler ma sérénité. Je passe ma journée à ouvrir et à refermer des portes, à donner des ordres et à vérifier que personne ne s'échappe. Les barreaux, les grilles et les hauts murs me rassurent. Je suis à l'abri dans un espace protecteur. Mais l'incident d'hier soir me poursuit, ça m'agace, je ne cesse de voir les cuisses de la fille maculées de sang. Je crois que je suis allé trop loin, j'ai sans doute dérapé. Il faut forcer ces menteuses mais pas à ce point, c'est aussi ma collection que je détériore, mon bel harem auquel je prends tant de soin. Dès que je rentre je me débarrasse de cet engin, une erreur. Soliman dirigeait ses femmes d'une main de fer dans un gant de velours. Je dois être dur mais pas trop non plus. Ah oui, des fleurs ! Mon gentil papa offrait des fleurs le dimanche. C'est une bonne idée ça, je vais offrir des fleurs à la Serbe pour me faire pardonner.
Cette idée me ravit. J'attends impatiemment la fin de mon service pour courir chez le fleuriste. Je lui demande de choisir à ma place et il me prépare un bouquet de roses aux pétales parfumés. On va faire la paix, elle va me sauter au cou comme le faisait ma pute de mère dans ces occasions.
Revenu à la maison je ne prends même pas le temps de me changer. Je me précipite à la cave, les fleurs à la main. En tournant la clé dans la serrure je leur annonce déjà ma surprise :
- Mes chéries, devinez ce que je ramène ?
J'entre dans la pièce, un violent choc sur la tête m'assomme à moitié. Je chute, mon bouquet de roses avec moi. La... la Serbe, j'ai oublié de la rattacher ! À travers un brouillard je la vois maintenant qui s'empresse de m'entourer le cou avec une chaine. Il...il y en a une autre avec elle... la négresse. Elles ont pris chacune une extrémité et tirent de toutes leurs forces. La chaine me rentre dans la chair, j'étouffe... aaaahhhhaaa... j'étouffe ! Diablesse de slave, je savais... je savais qu'elle valait plus que les autres.
La vie me quitte, je ne peux plus respirer... ne peux plus... papa... papa... mon gentil pa...
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 54
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Harem
"Des échantillons de toutes les races"
Pas pu continuer, désolée, c'est physiologique. J'assume.
Pas pu continuer, désolée, c'est physiologique. J'assume.
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Harem
Je ne pense pas que ce texte a sa place sur un site de lecture publique ouvert aux mineurs.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Harem
c'est trash , gore , mais çà correspond a une réalité, la vie n'est pas un long fleuve tranquille
et les psychopathes courent les rues
par ailleurs ce texte traduit bien ce que peut être l'âme humaine
et les psychopathes courent les rues
par ailleurs ce texte traduit bien ce que peut être l'âme humaine
So-Back- Nombre de messages : 3652
Age : 100
Date d'inscription : 04/04/2014
Re: Harem
C'est "trash", "gore" et ce de manière parfaitement gratuite. Il n'y a rien ou presque à se mettre sous la dent dans ce texte.
Comme il n'y a rien, véritablement, à se mettre sous la dent dans "Seven" ou dans "Le silence des agneaux", selon moi. Tout passe par la qualité de la mise en scène et l'effet d'attente suscité.
La seule chose qui vaille vraiment qu'on s'arrête sur les déviances de toutes sortes, c'est le processus même de leur développement. The collector ("L'obsédé", en français, comme le signale Lucy sur l'autre fil) a l'extrême mérite de se pencher sur les différentes phases de la psychopathie.
Comme il n'y a rien, véritablement, à se mettre sous la dent dans "Seven" ou dans "Le silence des agneaux", selon moi. Tout passe par la qualité de la mise en scène et l'effet d'attente suscité.
La seule chose qui vaille vraiment qu'on s'arrête sur les déviances de toutes sortes, c'est le processus même de leur développement. The collector ("L'obsédé", en français, comme le signale Lucy sur l'autre fil) a l'extrême mérite de se pencher sur les différentes phases de la psychopathie.
jfmoods- Nombre de messages : 692
Age : 58
Localisation : jfmoods@yahoo.fr
Date d'inscription : 16/07/2013
Re: Harem
je ne te suis plus là... stop.
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Harem
Et... c'est quoi le point ? Je suis navrée, mais je n'ai pas vu l'intérêt du texte qui me fait penser à tous ces mauvais films de serial killer plutôt inaboutis qui fleurissent (ou champignonnent, c'est selon) sur les grands et les petits écrans. Suis-je passée à côté ou bien est-ce l'auteur qui est passé totalement à côté de son sujet ? J'ai été ravie de suivre la conversation ayant découlé de la publication de ce texte sur VE et me suis régalée des commentaires des uns et des autres, des réflexions pertinentes qui ont été faites.
Par contre, je ne vois pas l'intérêt de ce texte. Et il ne m'agace même pas. Un effet de trop plein, probablement. Un trop plein de vide, par exemple. Pas d'empathie pour les personnages, une psychologie bof de chez bof : on ne ressent rien. Tout au juste le lecteur peut-il être agacé par les références aux races et au gros gode.
A-t-on à faire à un scénar d'hentai ? À un fantasme lourdingue ? Peut-être à un mauvais rêve ?
J'ai, pour habitude, de ne pas descendre de texte et mes commentaires restent très en surface. Celui-ci ne dérogera pas à cette règle de seulement effleurer le texte, mais je n'adhère en aucune façon à cause du manque d'empathie. Pour qu'un psycho soit intéressant, ça prend plus que des monologues creux et des situations qui manquent d'originalité.
Par contre, je ne vois pas l'intérêt de ce texte. Et il ne m'agace même pas. Un effet de trop plein, probablement. Un trop plein de vide, par exemple. Pas d'empathie pour les personnages, une psychologie bof de chez bof : on ne ressent rien. Tout au juste le lecteur peut-il être agacé par les références aux races et au gros gode.
A-t-on à faire à un scénar d'hentai ? À un fantasme lourdingue ? Peut-être à un mauvais rêve ?
J'ai, pour habitude, de ne pas descendre de texte et mes commentaires restent très en surface. Celui-ci ne dérogera pas à cette règle de seulement effleurer le texte, mais je n'adhère en aucune façon à cause du manque d'empathie. Pour qu'un psycho soit intéressant, ça prend plus que des monologues creux et des situations qui manquent d'originalité.
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Harem
le plus dérangeant, ce n'est pas la scène décrite
qui pourrait être la mise en mot d'une série télé façon Esprits criminels
le plus dérangeant, c'est l'utilisation de Je
comme angle d'écriture
qui pourrait être la mise en mot d'une série télé façon Esprits criminels
le plus dérangeant, c'est l'utilisation de Je
comme angle d'écriture
Re: Harem
Frédéric a écrit (à propos de "Harem") :
"qui pourrait être la mise en mot d'une série télé façon Esprits criminels"
En un peu plus trash quand même, mais c'est la référence qui me vient aussi.
Frédéric a écrit (à propos de "Harem") :
"le plus dérangeant, c'est l'utilisation de Je
comme angle d'écriture"
Comme dans "Dexter", en fait. Mais "Dexter" est autrement plus intéressant.
"qui pourrait être la mise en mot d'une série télé façon Esprits criminels"
En un peu plus trash quand même, mais c'est la référence qui me vient aussi.
Frédéric a écrit (à propos de "Harem") :
"le plus dérangeant, c'est l'utilisation de Je
comme angle d'écriture"
Comme dans "Dexter", en fait. Mais "Dexter" est autrement plus intéressant.
jfmoods- Nombre de messages : 692
Age : 58
Localisation : jfmoods@yahoo.fr
Date d'inscription : 16/07/2013
Re: Harem
Jano, j'ai trouvé ton texte vraiment dérangeant, à la limite du malsain. Ce n'est que de la violence gratuite, écœurante, et la morale (s'il est censé y en avoir une) est invisible. Je suis véritablement choquée, qu'à 15 ans, je puisse tomber sur un texte du genre, dans un forum destiné à tous ! Imagines que des plus jeunes encore le lisent...
Tamashie- Nombre de messages : 1
Age : 25
Date d'inscription : 03/05/2014
Re: Harem
Et bien moi Tamashie, je suis encore plus surpris de voir qu'une nouvelle inscrite, qui ne se présente pas, va tout de suite se précipiter sur un texte avec avertissement. Il était pourtant loin dans la liste, il y en avait d'autres avant mais vous n'avez choisi que celui-ci. Il est un peu facile de rechercher le malsain et après de le critiquer haut et fort.
Si vous voulez des explications sur ce texte vous les trouverez ici : http://www.vosecrits.com/t14138p160-discussions-autour-de-nos-textes
Je ne reviendrai pas dessus car tout a été dit.
Si vous voulez des explications sur ce texte vous les trouverez ici : http://www.vosecrits.com/t14138p160-discussions-autour-de-nos-textes
Je ne reviendrai pas dessus car tout a été dit.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 54
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Harem
Jano a écrit:Et bien moi Tamashie, je suis encore plus surpris de voir qu'une nouvelle inscrite, qui ne se présente pas, va tout de suite se précipiter sur un texte avec avertissement. Il était pourtant loin dans la liste, il y en avait d'autres avant mais vous n'avez choisi que celui-ci.
Je partage la remarque de Jano. C'est douteux... Comment croire que seul le hasard ait permis de tomber justement sur ce texte ? Une inscription bidon de plus ?
alizarine- Nombre de messages : 104
Age : 80
Date d'inscription : 07/04/2014
Re: Harem
Tamashie a écrit:Jano, j'ai trouvé ton texte vraiment dérangeant, à la limite du malsain. Ce n'est que de la violence gratuite, écœurante, et la morale (s'il est censé y en avoir une) est invisible. Je suis véritablement choquée, qu'à 15 ans, je puisse tomber sur un texte du genre, dans un forum destiné à tous ! Imagines que des plus jeunes encore le lisent...
Tamashie, merci de vous présenter en quelques mots dans le fil adhoc, en nous expliquant par exemple, comment vous avez débarqué ici...
Et en effet, on ne tombe pas par hasard sur le texte de Jano...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Harem
Ha ha Seyne :-))
A part ça, je me rends compte que dans tout ça, je n'ai pas donné mon point de vue sur ce texte, désolée Jano.
Comme d'autres, je trouve le propos dérangeant mais ce qui me choque, ce n'est pas vraiment le contenu, plutôt la forme. Et encore, choquée n'est pas vraiment le terme qui convient. Disons que je trouve que par moments, cette violence me paraît surjouée, comme si il y avait une volonté d'interpeller, voire de heurter. Je me suis d'abord demandée si c'était une volonté de l'auteur ou bien si ce n'était pas plutôt le narrateur qui tentait ainsi de nous décrire son monde. Dans l'un ou l'autre cas, le résultat demeure identique, ça ne sonne pas tout le temps très naturel, or pour décrire un tel univers dur, rude au possible, un peu plus de "liant" me paraît nécessaire, quelque chose qui rendrait l'écriture plus fluide, qui donnerait à l'histoire un rythme plus particulier. Une image pour décrire ce manque que je ressens serait non pas celle d'un long fleuve tranquille mais d'une rivière tumultueuse. Il y aurait du mouvement, de la vitesse, de l'intensité et en même temps, la rivière continue de couler, quoi qu'il se passe. C'est ce mouvement qui me paraît faire un peu défaut, simple avis perso bien sûr.
A part ça, je me rends compte que dans tout ça, je n'ai pas donné mon point de vue sur ce texte, désolée Jano.
Comme d'autres, je trouve le propos dérangeant mais ce qui me choque, ce n'est pas vraiment le contenu, plutôt la forme. Et encore, choquée n'est pas vraiment le terme qui convient. Disons que je trouve que par moments, cette violence me paraît surjouée, comme si il y avait une volonté d'interpeller, voire de heurter. Je me suis d'abord demandée si c'était une volonté de l'auteur ou bien si ce n'était pas plutôt le narrateur qui tentait ainsi de nous décrire son monde. Dans l'un ou l'autre cas, le résultat demeure identique, ça ne sonne pas tout le temps très naturel, or pour décrire un tel univers dur, rude au possible, un peu plus de "liant" me paraît nécessaire, quelque chose qui rendrait l'écriture plus fluide, qui donnerait à l'histoire un rythme plus particulier. Une image pour décrire ce manque que je ressens serait non pas celle d'un long fleuve tranquille mais d'une rivière tumultueuse. Il y aurait du mouvement, de la vitesse, de l'intensité et en même temps, la rivière continue de couler, quoi qu'il se passe. C'est ce mouvement qui me paraît faire un peu défaut, simple avis perso bien sûr.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Harem
Vous avez vu la gueule de Soliman ? Il doit avoir des dreadlocks pour arborer un tel galurin !
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 63
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Harem
Les amis, vous n'avez pas compris : Jano lapin est un poète... Maudit peut-être, soit...
C'est ici un écrit psychopathique, de toute évidence.
Mais que ce passe-t-il dans ta tête Jano ? On est très loin de l'intensité du Silence des agneaux, c'est graveleux, quoique bien écrit, je reconnais.
Au fond, c'est quoi ton problème ? Je me souviens de cette histoire de silure.
Tu vas bien ? (hum, quand j'écoute ta musique, je pense que non).
Mais on t'aime quand même hein, soit rassuré.
C'est ici un écrit psychopathique, de toute évidence.
Mais que ce passe-t-il dans ta tête Jano ? On est très loin de l'intensité du Silence des agneaux, c'est graveleux, quoique bien écrit, je reconnais.
Au fond, c'est quoi ton problème ? Je me souviens de cette histoire de silure.
Tu vas bien ? (hum, quand j'écoute ta musique, je pense que non).
Mais on t'aime quand même hein, soit rassuré.
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 63
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Harem
Correction : sois rassuré.
Et avec mes congratulations.
Et avec mes congratulations.
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 63
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
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