deserted village (dogort achill island, Ireland)

[loic]

Deserted Village


C’est un chemin de quartz tranché dans la tourbière
Où ces moutons obscurs nous regardent passer

Adossés sous le grès les nuages effilochent l’immense Slievemore
Et nous allons marchant, fondus dans le décor

Nos mots sont comme les pleurs de ces petits agneaux gambadant sur l’écume
Cheminant au retour, ils s’effacent sous le vent

Et nos noires pensées en deviennent légères
Disparaissant enfin sur le miracle d’être

Montées introspectives de failles minérales en devenant alors des machines nature
Les pans anéantis d’estives désertées nous parlent de leurs morts sous férules Anglaises

Abyssinie d’Ouessant indifférentes aux hommes, là-bas n’est plus rien d’autre.

[Sahkti]

Ho, comme ton texte me touche de près, Loic ! Je vois les paysages défiler devant moi et je trouve que tu es parvenu à retranscrire toute leur austérité, sans pour autant masquer la chaleur qui peut s'en dégager. Merci.

[Frédéric Prunier]

j'aime bien cette ambiance rustique, lyrique
elle sonne envie de balade en vacances
au nord ouest

[seyne]

Il y a une puissante atmosphère dans ce beau paysage, on voit les marcheurs infimes avançant, on sent le vent.
Et tout naturellement quelque chose de philosophique plane dans ce grand courant venteux, naturel : la vie permanente, le malheur passé presque entièrement détruit et oublié, et les pensées qui se dissolvent.

C'est très irlandais, dans la mélancolie celte, mais ça fait penser aussi à une estampe japonaise, par certains côtés.

[seyne]

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