Brûlot pour les enfants brailleurs

[Lary456]

Qui dira le supplice d'entendre des enfants qui crient et leurs parents qui laissent faire dans l'assourdissante bénédiction du chacun fait ce qui lui plait.

Dans la brousse le lion marque son territoire
D’excréments qu’il dépose en lieux bien définis
Afin qu’à leur odeur on se sache chez lui
Et que tout tremble alors qui viendrait s’y pourvoir.
Tout ainsi les enfants braillant sur les trottoirs
Sous prétexte de jeux dont on entend les cris
-Glapissements sacrés devant quoi tout se plie
S’il ne veut des parents prendre un coup de rasoir-.
Les abois des bambins leur servent d’excréments
Et non pas seulement pour marquer leur terrain
Mais pour chasser chacun des lieux environnants.
Perceuse, enfant, marteau sont pour nous les humains
Moyens pour qui les a de pousser sans détour
D’ici dans l’au-delà ceux qui sont alentour.

[Jano]

Je ne vois pas beaucoup d'intérêt à cet écrit qui ressemble plus à un pamphlet qu'à une véritable poésie. J'imagine qu'un marmot braillard vous a cassé les oreilles alors que vous attendiez aux caisses d'un supermarché, insuffisant pour atteindre des sommets d'émotion.

[Lary456]

Des enfants qui m'auraient énervé à la caisse ? Non hélas, mais sous mes fenêtres et apparemment j'en ai pris pour 20 ans. Ou alors faudrait gagner au loto. Bon allez je me sauve.

[joe-joe]

Pas désagréable du tout
J'ai un souci (grammatical et sémantique) avec: Et que tout tremble alors qui viendrait s’y pourvoir.

[David]

Bonjour Lary,

C'est marrant et intéressant, le poème sort un peu d'une prétention poétique à ne s'exprimer que dans l'universalité, il quitte l'habit de prière et d'abnégation que porte souvent la poésie rimée, métrée, qui survit peut-être dans ses "bonnes intentions".  

Je le dis avec humour et non comme un jugement mais la lecture fait un peu comme de ressentir : "Enfin un poème égoïste !" même si en l'occurence, d'autres pourraient partager la mésaventure.

Une poésie de "l'innomable" aurait du sens, ce qui coule par les mots, ou déborde, peut parfois épargner les actes, et le "mauvais sang" est une muse comme une autre. Sans concession à l'humour ou au second degrés, c'est bien un "poème méchant" et ça se tient à mon goût.

[isa]

Je trouve que les deux premières lignes n'apportent pas grand chose à l'ensemble du poème, avec cette forme interrogative qui n'en est pas vraiment une...
Par contre, j'aime le reste: un regard léger et assez réaliste, qui peut faire écho à une expérience vécue par le lecteur!

[Invité]

Bonjour Lary456,

Bon j'avoue être très agacée des cris de enfants dans le train et le laxisme des parents. Mais un train est un lieu clôt. Un poème dont le sujet de révolte est franchement disproportionné. Du coup je n'arrive pas à saisir le pourquoi de ces mots: "Les abois des bambins leur servent d’excréments", houla! Dur! je trouve cette image gênante voir limite haineuse tellement la comparaison est étrange.

Ce passage:

"Tout ainsi les enfants braillant sur les trottoirs
Sous prétexte de jeux dont on entend les cris
-Glapissements sacrés devant quoi tout se plie"

J'ai envie de dire les enfants sont comme ça, l'extérieur n'est pas un endroit clôt, donc ils sont libres d'être heureux, d'exprimer leur joie, de courir, de sauter, de hausser le ton, et si vous n'êtes pas contents restez dans votre jardin.

Une chose est sûr je ressens bien la colère du narrateur à chaque ligne.

[Gyver]

Un coup de gueule très perso transcrit dans un poème, il fallait oser, et pas si facile, alors moi je dis, pas si mal tourné, voir amusant, au risque de se faire passer pour un intransigeant face aux éléments qui semble désuet vue de loin...

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