les contradictions de la vie

[michel]

On est bien, on est mal, on est ici, on est là, on est le même, et puis on change, on revient, on revit, et puis on désir encore et on rechange. On se lâche, on se tend, on se détend, on se tient, on se retient. On vient, on donne, on tient, on donne encore, et puis on espère. On redonne, et on espère encore. Et puis on espère plus. On arrive, ici, là, on revient, puis on repart. On se tend, on se détend, et on donne. Et on espère. Et puis on arrive. On arrive, ici, ou là. Et là on reçoit. Et puis on se perd. Alors on espère. Alors on donne encore. Et puis on reçoit. Ou peut-être pas. Mais on donne encore. Et puis on perd. Et là on se perd. Alors on se referme. Et là on reçoit. Alors on redonne encore. Et là on re-perd. Et pourtant on donne encore, parce qu’on a plus le choix. Et là on reçoit. Mais on perd en même temps. On échange. Alors on donne encore. Et là on revient, on revit. Mais on désespère. Parce qu’en fait on ne revient pas. Et puis en fait on revient.

[So-Back]

On , s'est invité, pas en catimini, non,
On, s'expose au grand jour,
n'ayant aucune envie de rester anonyme.
il estime qu'il est souvent pour,
c'est pourquoi , On, passe dire bonjour.

[michel]

On s'est compris.

[Ba]

Bon, " on est venu " lire ces allers-retours entre deux vie. Humeur du jour sans arrêt.

[Pussicat]

mouais...
autre chose ?
ping-pong... jokari... bad ben ton... ça détend quoi entre deux Russe Blanc... c'est quoi le score déjà ?

[Polixène]

Bonne idée, juste le format qu'il faut pour rendre cette respiration, ce sentiment d'inéluctable et puis ce sable dans nos veines et déveines.
Pour la forme, la présentation, il y a matière à réflexion, ça fait trop compact tel quel; Et puis tu as coupé une belle tranche bien épaisse dans le milieu, mais quid du début et de la fin?

Il faut oraliser ce texte, ou mieux, le jouer.

[michel]

On dit, on fait, on se contredit, on se maudit, on se fait, on se défait, on se refait, on aime, puis on aime plus, on s’aime, puis on s’aime plus. On attend, on espère, on veut la gloire. Puis on a honte. Mais enfin on s’aime, mais on ne sait plus qui « on » est. Alors on s’en veut, puis on s’en veut plus, et on se tient, mais on se tient plus. On s’imagine, on se raconte, on se dessine, on se peint, alors on se voit, et puis on peut plus se voir. Alors on s’invente, et on revient. Et alors on se tient, mais on se retient. Alors on s’observe, et on se revoit. On s’aperçoit, on se devine. On se désire, et puis on se perd. Puis on se retrouve, mais on est encore perdu. On continue, on s’arrête. Enfin on continue d’abord, on continue surtout. On continue encore. Puis on se reperd. Et là on se perd. Puis on s’arrête. Puis on repart. Et on continue. Mais on est encore à l’arrêt quelque part. Alors on s’imagine, on se dessine, on se peint, on se voit, on s’invente. Alors on se retrouve, et puis on se devine, on s’aperçoit, on se désir, on se combat. On se libère, on s’enchante, et puis on meurt. On disparaît. Puis on revient, on réapparaît, on revit, on revient, on s’enchante, mais on s’enchaine. On revient. On espère. On arrive. On espère. On revient. Alors on arrive. Et puis on arrive. Alors on arrive. Alors on espère. On désire. On se voit, on se revoit, on revit, on revient, on se projette. On oublie. On se souvient. Alors enfin on vit. Alors on se souvient, mais on a oublié de quoi exactement.

Un texte par catégorie et pas semaine, michel. Les deux fils ont été fusionnés.

[So-Back]

on continue le fil tenu de la vie qui s'enfuit

[hi wen]

pour l'instant j'en suis au premier texte, ça va. y'a perd et espere en balance, et aussi désir. j'étais sur que désir apparaissait plusieurs fois, j'ai lu, relu, relu encore, mais non, une seule fois.
en fait c'est dans le deuxieme texte que désir est mentionné trois fois. et puis plein de nouveau mots et de nouveaux trucs, ohlala, j'arrive pas à suivre. on verra plus tard.

[Sahkti]

Frénésie bien menée, un rythme qui se veut trépidant mais n'essouffle pas le lecteur, pas de perte de repère en vue, on s'accroche et c'est plaisant. J'aime bien cette vivacité, ce tempo sur lequel dansent les mots et ce ON qui joue le maître d'orchestre.

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