Vos écrits
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

Enfin une bonne nouvelle (3)

3 participants

Aller en bas

Enfin une bonne nouvelle (3) Empty Enfin une bonne nouvelle (3)

Message  Frédéric Prunier Lun 9 Fév 2015 - 18:11



III




        Il doit être environ cinq heures du matin. Après avoir passé la serpillère autour de nos pieds collés au bar, Seb réussit enfin à nous mettre dehors.
  Nous ne sommes plus que quatre rescapés de la fête. Il y a Gaspard, Benoît et Jean-Marie, ses deux cousins, et puis moi. Heureusement que ces deux-là sont avec nous, je n’aurai jamais eu la force de raccompagner le chevalier chez lui.
  La fraîcheur de cette fin de nuit me revigore un peu.
  Nous attendons sur le trottoir que l’aubergiste prépare nos montures.

  Un désaccord sur la direction à prendre nous fait oublier nos chevaux et nous partons à pied vers la ligne de chemin de fer. Le chevalier est persuadé qu’il n’existe pas de meilleur raccourci.
  Entre deux bâtiments désaffectés de la gare de triage, nous apercevons des sdf qui ont allumé un feu dans un vieux bidon. Ils braillent à tue-tête.
  Je préconise de les éviter mais Gaspard nous force au contraire à s’approcher.
— Allons voir s’il ne leur reste rien à boire…
  Ce n’est pas sérieux, il est inutile de chercher les ennuis. Mais aucun des trois n’écoute ce que je pense et je suis bien obligé de les suivre.

  Une femme danse autour du foyer, son ombre se mélange au coloris des flammes et par moments j’aperçois son visage, je la dessine gitane d’un roman d’aventures…
  Un chant l’accompagne, c’est une voix rauque d’homme. La danseuse traduit ce récitatif lancinant en gestes dans lesquels je discerne des arabesques et puis son corps se déchaîne, ses mouvements deviennent saccadés, plein de brusques sauvageries… L’ensemble est surprenant.
  Le chevalier, lui aussi, est attiré par cette sensualité animale :
— Écoute. Écoute-moi ce chant, regarde cette danse… C'est de la pure magie. Ces gueux ne savent sans aucun doute rien des arts, rien de la poésie, ni rien de ce qui devrait, normalement, être nécessaire pour créer un si parfait accord. Pourtant, quelques claquements de mains suffisent à lier les mouvements de la femme avec le chant marmonné par cet ivrogne.
  Tout en l’écoutant, j’essaie de décrypter les tournures étranges du phrasé mais la tâche est difficile. Je ne trouve pas de points d’appuis, ne ressentant qu’une vague impression d’ensemble. Est-ce un hybride de flamenco ou plus simplement une improvisation sans queue ni tête inspiré de la musique techno ? Imparfait ou sublime, je suis incapable d’en juger. Les phrases m’apparaissent sans cadre de mesures ni possible chemin harmonique…
  De la Part-Dieu s’approche, mimant quelques pas de cette expression si particulière. Il veut démonter combien il sait d'instinct ce que les autres doivent travailler longuement. Il est le mâle amoureux, le séducteur de la belle, mais ses mouvements restent patauds, toujours en retard.
  Des ombres, en retrait, attendent l’étincelle.
  Elles nous observent et s'interrogent. Heureusement, rien ne se produit et le chant poursuit son décrescendo jusqu’au point final, l’affrontement semble évité. La danseuse s'approche de celui qui doit être assurément son homme. Enroulant ses bras autour des deux épaules massives, elle se glisse toute derrière et contre lui.

  Le chevalier est rassasié, épuisé, satisfait de ce moment imprévu. Il sort de sa bourse quelques énormes pièces et les lance en direction du couple.
— …Vous deux, vous ne ressemblez pas aux autres. Vous n’êtes pas des Français ? Parlez-vous notre langue ?
  Les inconnus restent muets et regardent l’argent à terre. Le ton de Gaspard devient plus incisif :
— Allez-y ! Qu’attendez-vous ? Ramassez ce fric puisque je vous le donne. Vous rendez-vous compte de la somme qu’il représente ? Je serais à votre place, je me jetterais dessus comme un chien affamé sur un os à ronger ! Capitche ? Comprendé ? Allô la terre ? …
  De l’autre côté du feu, Une dizaine de silhouettes se sont levées et semblent nous faire face.
  J’ai peur tout à coup.


  Gaspard n’a pas conscience de la provocation de ses mots mais il a reculé lui aussi, instinctivement. Gardant son aplomb de chevalier, il peaufine son analyse de la situation :
— Le chanteur doit être un arabe, mais la femme je ne sais pas… Elle a les oreilles percées. Elle est peut-être originaire d’un pays du Caucase, une manouche sans doute…
  Après un temps de réflexion, il ajoute :
—  Crois-tu qu’ils font semblant de ne pas parler notre langue ?
  Personnellement j’en doute, mais je ne veux pas le savoir.
  Tout ce que je comprends, c’est que cette friche industrielle, la nuit, est un endroit idéal pour faire de mauvaises rencontres.


  Nous reculons et je suis surpris car personne ne cherche à nous suivre.
  Benoît et Jean-Marie, toujours prompts aux commentaires racistes, s’en donnent à cœur joie.
— C’est tous des jumeaux ?
— … Ha ! Ha !... Dans le noir, c’est difficile à voir…
  Malgré ces provocations ridicules, aucun des sdf ne nous saute à la gorge. J’en viens à me demander si nous ne sommes pas réellement des seigneurs d’un autre siècle, exhibant sabres et artillerie à nos ceintures. Ceux d’aujourd’hui nous auraient massacrés depuis longtemps… Ou est-ce l’argent que le chevalier vient de jeter à leurs pieds qui a déclenché chez ces miséreux un réflexe ancestral de soumission au bon maître ? La surprise a-t-elle joué en notre faveur ?
   Pour une danse, d’habitude, on ne paye pas le prix d’un cheval.

   Gaspard ne dessaoule pas et continue son délire aristocratique :
— Allons mes amis, il nous faut oublier ces gueux à leur destin. J’éprouve, tout comme eux, le dédain des choses matérielles, celles de nos vies étriquées et sans relief. L’argent est secondaire, la liberté est un bien plus grand trésor… Vivement demain ! Qu’enfin je goûte, moi aussi, à l’aventure et au voyage… Mais je tombe de sommeil, l’alcool a gagné la partie. Je vais rejoindre mes pénates du quartier de la côte rouge en coupant à travers les entrepôts.
  Et sans demander notre avis, il s’en va droit devant.
  Nous le suivons.
  Benoît, le premier, réagit à l’idée saugrenue d’emprunter ce raccourci en pleine nuit :
— Dans ton état, tu crois pouvoir escalader le mur des fours à chaux ? Et bonjour les tas de ferraille… Tu veux finir embroché ou guillotiné par un morceau de verre qui tomberait d’une fenêtre ? J’appelle le SAMU tout de suite ? On revient chercher ton cadavre au petit jour ?
  Le chevalier s’arrête, lève les bras au ciel et sans nous regarder, répond comme s’il prenait la nuit toute entière à témoin :
— Benoit… Mon fidèle Benito… je me souviens de toi et de ce siècle où je t’avais engagé comme majordome. Tu étais autrement plus intrépide ! Ce qui se présente à nous est une aventure pour gamins de dix ans. Aurais-tu peur des fantômes par hasard ?
  Jean-Marie rigole et trouve l’idée de Gaspard amusante :
— De passer par là me rappelle, moi aussi, cette époque. J’ai lu quelque part que ceux qui bouffaient du Français venaient les finir dans le quartier.
  Gaspard guette ma réaction, tout prêt à se moquer de ma couardise habituelle. Les carcasses éventrées des anciennes usines, dressées devant nous, sont des squats à marginaux qu’il est préférable d’éviter. C’est pour moi une question de bon sens.

  Quand il quittait l’auberge des trois routes, au 19e, le chevalier rejoignait déjà son domaine de Château-Rouge en traversant cet endroit. C’était alors un mauvais bois marécageux. Et comme aujourd’hui, le fait d’être accompagné par les fidèles d’entre les fidèles n’était pas toujours suffisant pour se protéger d’un mauvais piège.
  Prudent, je préfère suivre les bords du canal. Le trajet est plus long mais à cette heure, les premiers ouvriers commencent à rejoindre les docks, c’est une garantie de survie.
  Gaspard m’assure qu’il sera couché et endormi depuis longtemps quand j’aurai fini ma balade nocturne. Il saute sans plus attendre par-dessus le barbelé qui délimite la zone interdite au public, s’avance de quelques mètres et marque un temps d’arrêt.
  Se retournant, il interroge Benoit et Jean-Marie :
— Bon, les duettistes, vous faites quoi ? Vous venez ou pas ?

Frédéric Prunier
Frédéric Prunier

Nombre de messages : 3568
Age : 62
Localisation : MONTLUCON
Date d'inscription : 08/09/2011

http://www.quai-favieres-antiquites.com

Revenir en haut Aller en bas

Enfin une bonne nouvelle (3) Empty Re: Enfin une bonne nouvelle (3)

Message  Frédéric Prunier Mer 25 Fév 2015 - 17:43

III




        Il doit être environ cinq heures du matin. Après avoir passé la serpillère autour de nos pieds collés au bar, Seb réussit enfin à nous mettre dehors.
  Nous ne sommes plus que quatre rescapés de la fête. Il y a Gaspard, Benoît et Jean-Marie, ses deux cousins, et puis moi. Heureusement que ces deux-là sont avec nous, je n’aurai jamais eu la force de raccompagner le chevalier chez lui.
  La fraîcheur de cette fin de nuit me revigore un peu.
  Nous attendons sur le trottoir que l’aubergiste prépare nos montures.

  Un désaccord sur la direction à prendre nous fait oublier nos chevaux et nous partons à pied vers la ligne de chemin de fer. Le chevalier est persuadé qu’il n’existe pas de meilleur raccourci.
  Entre deux bâtiments désaffectés de la gare de triage, nous apercevons des sdf qui ont allumé un feu dans un vieux bidon. Ils braillent à tue-tête.
  Je préconise de les éviter, Gaspard nous force au contraire à s’en approcher.
— Allons voir s’il ne leur reste rien à boire…
  Ce n’est pas sérieux, il est inutile de chercher les ennuis. Mais aucun des trois n’écoute ce que je pense et je suis bien obligé de les suivre.

  Une femme danse autour du foyer. Son ombre se mélange au coloris des flammes, par moments j’aperçois son visage. Je voudrais qu’elle ressemble à Janine, que toutes les femmes ressemblent à Janine. Et je dessine une gitane de roman d’aventures, mélangeant la vérité de ce regard inconnu avec le corps qui torture tous mes rêves.
  La voix rauque d’un homme assis près du feu accompagne cette danse. C'est un récitatif lancinant que traduit la gitane en gestes d'arabesques. Puis son corps se déchaîne, ses mouvements deviennent saccadés, plein de brusques sauvageries… L’ensemble est surprenant.
  Le chevalier, lui aussi, est attiré par cette sensualité. La scène est insolite, carrément baroque. Nous sommes au beau milieu d'un terrain vague :
— Écoute. Écoute-moi ce chant, regarde cette danse… C'est de la pure magie. Ces gueux ne savent sans aucun doute rien des arts, rien de la poésie, ni rien de ce qui devrait, normalement, être nécessaire pour créer un si parfait accord. Cependant, quelques claquements de mains suffisent à lier les mouvements de la femme avec le chant marmonné par cet ivrogne.
  Tout en l’écoutant, j’essaie de décrypter les tournures étranges du phrasé mais la tâche est difficile. Je ne trouve pas de points d’appuis, ne ressentant qu’une vague impression d’ensemble. Est-ce un hybride de flamenco ou plus simplement une improvisation sans queue ni tête inspirée de la musique techno ? Imparfait ou sublime, je suis incapable d’en juger. Les phrases m’apparaissent sans cadre de mesure ni possible chemin harmonique…
  De la Part-Dieu s’approche, mimant quelques pas de cette expression si particulière. Il veut démonter combien il sait d'instinct ce que les autres doivent travailler longuement. Il est le mâle amoureux, le séducteur de la belle. Ses mouvements restent patauds, toujours en retard.
  Des ombres en retrait attendent l’étincelle. Elles nous observent et s'interrogent. Heureusement, Gaspard évite de déclamer à voix haute combien il trouve ce déhanchement animal à son goût. Le chant poursuit son décrescendo jusqu’au point final, l’affrontement semble évité. La danseuse s'approche de celui qui doit être assurément son homme. Enroulant ses bras autour des deux épaules massives, elle se glisse toute derrière et contre lui.

  Le chevalier est rassasié, épuisé, satisfait de ce moment imprévu. Il sort de sa bourse quelques énormes pièces et les lance en direction du couple.
— …Vous deux, vous ne ressemblez pas aux autres. Vous n’êtes pas des Français ? Parlez-vous notre langue ?
  Les inconnus restent muets et regardent l’argent à terre. Le ton de Gaspard devient plus incisif :
— Allez-y ! Qu’attendez-vous ? Ramassez ce fric puisque je vous le donne. Vous rendez-vous compte de la somme qu’il représente ? Je serais à votre place, je me jetterais dessus comme un chien affamé sur un os à ronger ! Capitche ? Comprendé ? Allô la terre ? …
  De l’autre côté du brasero, une dizaine de silhouettes se sont levées. J’ai peur tout à coup.

  Gaspard n’a pas conscience de la provocation de ses mots mais il a reculé lui aussi, instinctivement. Gardant son aplomb de chevalier, il peaufine son analyse de la situation :
— Le chanteur doit être un arabe, la femme je ne sais pas… Elle a les oreilles percées. Elle est peut-être originaire d’un pays du Caucase, une manouche sans doute…
  Après un temps de réflexion, il ajoute :
—  Crois-tu qu’ils font semblant de ne pas parler notre langue ?
  Je doute qu’ils ne comprennent rien mais je ne veux surtout pas chercher à le vérifier. Les yeux de cette femme ont une profondeur qui me déstabilise. A-t-elle des dons de liseuse de bonne aventure ? Comprend-t-elle qui je suis ?  Je n’ose pas soutenir son regard, la situation m’effraie.
  Cette friche industrielle est un endroit idéal pour faire de mauvaises rencontres. Nous reculons. Je suis surpris que personne ne cherche à nous suivre. Benoît et Jean-Marie, toujours prompts aux commentaires racistes, s’en donnent à cœur joie.
— C’était tous des jumeaux ?
— … Ha ! Ha !... Dans le noir, difficile à voir…
  Malgré ces provocations ridicules, aucun sdf ne nous saute à la gorge. J’en viens à me demander si nous ne sommes pas réellement des seigneurs d’un autre siècle, si ces pauvres gueux ne sont pas pétrifiés à la vue de nos sabres et de l’artillerie exhibés à nos ceintures. Ceux d’aujourd’hui nous auraient massacrés depuis longtemps… Ou est-ce l’argent que le chevalier vient de jeter à leurs pieds qui leur a déclenché un réflexe ancestral de soumission au bon maître ? La surprise joue-t-elle en notre faveur ?
   Pour une danse, d’habitude, on ne paye pas le prix d’un cheval.
   Gaspard ne dessaoule pas et continue à jouer de sa frime aristocratique :
— Allons mes amis, il nous faut oublier ces clochards à leur destin. J’éprouve, tout comme eux, le dédain des choses matérielles, celles de nos vies étriquées et sans relief. L’argent est secondaire, la liberté est un bien plus grand trésor… Vivement demain ! Qu’enfin je goûte, moi aussi, à l’aventure et au voyage !… Je tombe de sommeil, l’alcool a gagné la partie. Je vais rejoindre mes pénates du quartier de la côte rouge en coupant à travers les entrepôts.
  Sans nous demander notre avis, il s’en va droit devant, entamant avec l’astre lunaire une réflexion philosophique avinée qu’il accompagne de grands gestes plein d’emphase.
  Nous le suivons.

  Benoît, le premier, réagit à l’idée saugrenue d’emprunter ce raccourci en pleine nuit :
— Dans ton état, tu crois pouvoir escalader le mur des fours à chaux ? Et bonjour les tas de ferraille… Tu veux finir embroché ou guillotiné par un morceau de verre qui tomberait d’une fenêtre ? J’appelle le SAMU tout de suite ? On revient chercher ton cadavre au petit jour ?
  Le chevalier s’arrête, lève les bras au ciel et sans nous regarder, répond comme s’il prenait la nuit entière à témoin :
— Benoit… Mon fidèle Benito… je me souviens de toi et de ce siècle où je t’avais engagé comme majordome. Tu étais autrement plus intrépide ! Ce qui se présente à nous est une aventure pour gamins de dix ans. Aurais-tu peur des fantômes par hasard ?
  Jean-Marie rigole et trouve l’idée de Gaspard amusante :
— De passer par là me rappelle, moi aussi, cette époque. J’ai lu quelque part que ceux qui bouffaient du Français venaient les finir dans le quartier.
  Gaspard guette ma réaction, tout prêt à se moquer de ma couardise habituelle. Les carcasses éventrées des anciennes usines, dressées devant nous, sont des squats à marginaux qu’il est préférable d’éviter. C’est d’après moi une question de bon sens.


  Quand il quittait l’auberge des trois routes, au 19e, le chevalier rejoignait déjà son domaine de Château-Rouge en traversant cet endroit. C’était alors un mauvais bois marécageux. Et comme aujourd’hui, le fait d’être accompagné par les fidèles d’entre les fidèles n’était pas toujours suffisant pour se protéger d’un mauvais piège.
  Prudent, je préfère suivre les bords du canal. Le trajet est plus long mais à cette heure, les premiers ouvriers commencent à rejoindre les docks, c’est une garantie de survie.
  Gaspard m’assure qu’il sera couché et endormi depuis longtemps quand j’aurai fini ma balade nocturne. Il saute sans plus attendre par-dessus le barbelé qui délimite la zone interdite au public et s’avance de quelques mètres avant de marquer un temps d’arrêt.
  Se retournant, il interroge Benoit et Jean-Marie :
— Bon, les duettistes, vous faites quoi ? Vous venez ou pas ?
Frédéric Prunier
Frédéric Prunier

Nombre de messages : 3568
Age : 62
Localisation : MONTLUCON
Date d'inscription : 08/09/2011

http://www.quai-favieres-antiquites.com

Revenir en haut Aller en bas

Enfin une bonne nouvelle (3) Empty Re: Enfin une bonne nouvelle (3)

Message  midnightrambler Mar 24 Mar 2015 - 23:44

Bonsoir

Le rendu de cette scène surréaliste et décalée est saisissant !
La nuit, la femme, le feu, la danse, j'adore ! ... et cette peur d'une empoignade convenue que l'on attend et qui ne se produit pas ! super !
Bien sûr, j'ai lu : "Je voudrais qu'elle ressemble à Janis ..." Salut Janis !
Certaines images sont magnifiques, notamment : "... le corps qui torture tous mes rêves !"

Amicalement,
midnightrambler
midnightrambler
midnightrambler

Nombre de messages : 2606
Age : 70
Localisation : Alpes de Haute-Provence laclefdeschamps66@hotmail.fr
Date d'inscription : 10/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Enfin une bonne nouvelle (3) Empty Re: Enfin une bonne nouvelle (3)

Message  Sahkti Mer 1 Avr 2015 - 9:45

Le décalage ressenti ici apporte, cette fois, baucoup au récit, parce que tu arrives à retranscrire la peur qui s'empare des bonhommes tout en conservant un ton posé, élégant dans la manière de décrire, teinté de ce recul nécessaire pour dépeindre le décor avec une certaine objectivité, histoire que le lecteur s'en empare à sa sauce; j'aime bien cela. La scène de la danse est bien ficelée, on ressent le mouvement, la musicalité du geste, sa sensualité aussi. Une histoire qui va bien, me semble-til !
Sahkti
Sahkti

Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005

Revenir en haut Aller en bas

Enfin une bonne nouvelle (3) Empty Re: Enfin une bonne nouvelle (3)

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum