Plus loin...

[josy]

Plus loin
Que les yeux
Qui mordaient
Plus loin
Que la mer
Rugissante
Chargé d'outrages
Comme un vin amer
Effrené d'une nuit pourpre rouillée
Ö filet de jasmin
Cette grotte de caresses
De chevelures mélées
Je vais et je viens
Libre dans les êtres
Je vois de grands territoires
Des soleils brûlants
A coup d Amour
Et de combat
Je revis chaque soir
Par le tracé frais encor
J'entre dans ta vie
Comme brillent les giroflés dans la forêt
Et ton sourire instaure
pour toutes les terres et les eaux
Pour ma paix
Cette clarté des éléments
Dans les ravins du sommeil

[Pussicat]

Le lecteur n'a pas les qualités de voyant et pourtant tout paraît clair, jusque dans le centrage du texte, sexe... (?)
« Plus loin... » points de suspension suspendus à ce qui n'est pas encore, qu'il y a t-il derrière cet horizon, ce « Plus loin », même dans « Cette clarté des éléments », et puis après « Dans les ravins du sommeil », qu'il y a t-il ?  
Le texte commence par une suite d'affirmation conduit par une volonté qui semble s'inverser (Plus loin / Que les yeux/ Qui mordaient / Plus loin /Que la mer / Rugissante) par l'arrivée de l'outrage et de l'amertume (Chargé d'outrages/Comme un vin amer).
« Effrené d'une nuit pourpre rouillée » qui est-il, quel est cet homme « Effréné » d'une/par ? « une nuit pourpre rouillée ». Je ne saisis pas l'image de la rouille, « pourpre rouillée » est agréable à l'oreille mais...
« Ö filet de jasmin » ce vers également m'interroge, il arrive après le « pourpre rouillée » comme en opposition et l'emploi du tréma sur le o majuscule m'intrigue ; effet décoratif ?
La suite est plus banale (deuxième coquille après « Effréné » : mêlées, la troisième est « giroflées » c'est juste rien, les coquilles j'en sème partout;)
« Je vais et je viens » me fait penser à quelqu'un... puis viens cette partie du texte ambiguë impersonnelle : » Libre dans les êtres/Je vois de grands territoires...Par le tracé frais encor » alors que la suite s'adresse à un tu :  « Et ton sourire instaure/pour toutes les terres et les eaux »...
Quant à la fin, je la lis égocentrique :  « Pour ma paix... », plaisir personnel, le tu s'évanouit.
Comment passez-vous de l'imparfait : « Plus loin/Que les yeux/Qui mordaient » au présent : « Je vais et je viens... »... est-ce un souvenir ?
La disparition du « e » n'est peut-être pas nécessaire, il clôt le vers : « Par le tracé frais encor ».
Présence de la nature, des éléments :  « la mer Rugissante/ vin amer/ filet de jasmin/ soleils brûlants/ giroflées/forêt/ les terres et les eaux » condensée dans l'avant dernier vers :  « Cette clarté des éléments »
Toute cette nature, cet acte d'amour, ces plaisirs ne sont, semble t-il, que pour assouvir vos plaisirs et recouvrer votre « Paix ».
A bientôt de vous lire,

[Polixène]

Je laisse tout le début pour me délecter de la dernière partie, et surtout des deux derniers vers!
"...les ravins du sommeil" , ça fait danser l'imaginaire!
Merci.

[Contenu sponsorisé]