Malprintemps...

[Michelie]

Du ciel à verse tombe
De Flore le bras blanc
Et les vignes ont ce lent
Frémissement des tombes...

Le ciel est coiffé par
Plus haut que lui un rêve
Mon hiver est sans trêve
Sous les sèves et le fard...

Le printemps est faraud
Qui claironne et rutile
La liesse inutile
Et la vaine Erato...

Ma bouche a d'un baiser
La brûlure et l'empreinte
Et ta prunelle est peinte
Au giron des rosiers...

Et les roses ont pâlies
Je me parle à moi-même
Pauvre enfant que point n'aime
Flore aux beaux seins de lys...

Michelie.

[Annie]

Comme c'est gentil, on se croirait chez Musset ou Saint-Cyr de Rayssac !

J'admire (aucune d'ironie) les rappels de l'antiquité et le soin mis à fignoler ces vers, mais la rime vous entraîne à trop tordre la syntaxe et multiplier les "et", par ex :

Mon hiver est sans trêve
Sous les sèves et le fard...

l'idée est agréable, mais les sèves au pluriel, ça ne me dit rien, de plus dessous les sèves je ne vois rien.

Et les roses ont pâlies

rosezont: au pluriel la liaison s'impose, donc 7 syllabes, de plus "avec l'auxilliaire avoir blablabla.." j'aurais écrit "ont pâli" (mais il est vrai que la réforme de l'orthographe est passée par là, on ne sait plus!)

Bref, si je reste insensible à la déploration, je suis sensible au choix du classicisme plutôt qu'à l'expression brute, sauvage, rudimentaire.

[josy]

Toujours sensible à la beauté!

[Pussicat]

Bonjour Michelie,
je retiens le titre, j'aime bien sa forme...
la présence répétée et excessive des "et" sonne comme une faiblesse dans l'écriture...
un peu trop de préciosité pour moi, agréable pour d'autres, j'en suis sûre...

ce vers me gêne : Et les roses ont pâlies ... j'écris et je lis "pâli" et non pâlies, et ça boîte un chouïa dans la boîte à musique à cause de cette liaison relevée par Annie.
à bientôt de vous lire,

[Michelie]

Comme c'est gentil, on se croirait chez Musset ou Saint-Cyr de Rayssac !

J'admire (aucune d'ironie) les rappels de l'antiquité et le soin mis à fignoler ces vers, mais la rime vous entraîne à trop tordre la syntaxe et multiplier les "et", par ex :

Mon hiver est sans trêve
Sous les sèves et le fard...

l'idée est agréable, mais les sèves au pluriel, ça ne me dit rien, de plus dessous les sèves je ne vois rien.

Et les roses ont pâlies

rosezont: au pluriel la liaison s'impose, donc 7 syllabes, de plus "avec l'auxilliaire avoir blablabla.." j'aurais écrit "ont pâli" (mais il est vrai que la réforme de l'orthographe est passée par là, on ne sait plus!)

Bref, si je reste insensible à la déploration, je suis sensible au choix du classicisme plutôt qu'à l'expression brute, sauvage, rudimentaire.

Votre ironie, remisez-là au chaud ( je peux vous indiquer un endroit ad hoc). Les sèves du printemps : si ça ne vous dit rien, je m'en surbranle à deux mains (n'y voyez nulle ironie). Je ne tords pas la syntaxe et ne répète pas les "et" ( copule et verbe être, ce n'est pas "les et"). Je n'ai rien "fignolé" du tout, ce poème a été écrit en 5 minutes...J'étais d'humeur dolente. Mille excuse pour "pâlies". Je fais des fautes, comme tout le monde, comme Balzac en faisait des brouettées ...Mais pas vous, miss vinaigre, savante femme dénuée d'ironie ?...

[Michelie]

Bonjour Michelie,
je retiens le titre, j'aime bien sa forme...
la présence répétée et excessive des "et" sonne comme une faiblesse dans l'écriture...
un peu trop de préciosité pour moi, agréable pour d'autres, j'en suis sûre...

ce vers me gêne : Et les roses ont pâlies ... j'écris et je lis "pâli" et non pâlies, et ça boîte un chouïa dans la boîte à musique à cause de cette liaison relevée par Annie.
à bientôt de vous lire,

Écrit en 5 mn, d'où les imperfections. je note, ici ( je ne parle pas de vous) la pléthore de "poètes" précieux et abscons, de petits maîtres en jaquette brodée, de va-de-la-gueule sans talent. Le talent vient des entrailles, d'une certaine qualité des nerfs, d'une spéciale complexion...Je ne vois ici que de minces et mignards buveurs de thé qui prennent leur pets foireux pour l'expression la plus aboutie des sept Sœurs.

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