C'est tristou
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C'est tristou
- je n'ai jamais arrêté de penser à toi, mais
mais que veux-tu que je te dise ? ce qui se produit m'enlève à moi-même et le ciel ne fait rien d'autre que changer; pardon; j'ai très peu de mémoire de ce qui m'est arrivé. c'est comme si je reconnaissais toujours des inconnus. c'est l'un de mes principaux sujet de rêverie. je ne dors pas pour ne pas me demander ce que je dois faire me levant le matin : la nuit me pousse jusqu'à l'extrémité de la connaissance ou de l'habitude de moi-même, dont la conclusion est le sommeil, qu'est-ce que cela veut dire ? ah mais je ne me plains pas ! je suis un garçon très gai, optimiste. j'oublie
- mais je n'ai jamais a
rrêté de pen
ser à
toi
la vie laissée sur les épaules
comme si elle n'était pas à soi
le vent qui porte les noms des gens
m'endort m'éveille à tour de rôle
j'entends la pluie d'été
dans les cheveux mouillés des saules
le soleil doit être un cerceau
entre les mains des peupliers
semblablement la nuit feuillage
constellations durent écarter
MAIS je n'ai jamais
fait que pen-
cent pensées se donnèrent la main
il ne se produisit jamais rien
-ser à toi
que des soleils en soi
tes oreilles cerise
ta peau mûre - tes cheveux réglisse
je prête mes yeux à tous pour que tout refleurisse
mais que veux-tu que je te dise ? ce qui se produit m'enlève à moi-même et le ciel ne fait rien d'autre que changer; pardon; j'ai très peu de mémoire de ce qui m'est arrivé. c'est comme si je reconnaissais toujours des inconnus. c'est l'un de mes principaux sujet de rêverie. je ne dors pas pour ne pas me demander ce que je dois faire me levant le matin : la nuit me pousse jusqu'à l'extrémité de la connaissance ou de l'habitude de moi-même, dont la conclusion est le sommeil, qu'est-ce que cela veut dire ? ah mais je ne me plains pas ! je suis un garçon très gai, optimiste. j'oublie
- mais je n'ai jamais a
rrêté de pen
ser à
toi
la vie laissée sur les épaules
comme si elle n'était pas à soi
le vent qui porte les noms des gens
m'endort m'éveille à tour de rôle
j'entends la pluie d'été
dans les cheveux mouillés des saules
le soleil doit être un cerceau
entre les mains des peupliers
semblablement la nuit feuillage
constellations durent écarter
MAIS je n'ai jamais
fait que pen-
cent pensées se donnèrent la main
il ne se produisit jamais rien
-ser à toi
que des soleils en soi
tes oreilles cerise
ta peau mûre - tes cheveux réglisse
je prête mes yeux à tous pour que tout refleurisse
Cerval- Nombre de messages : 286
Age : 32
Date d'inscription : 09/09/2012
Re: C'est tristou
Salut Cerval,
C'est déchirant et suspendu. Avec le "je suis un garçon", le "toi" recouvre plutôt un témoin de l'enfance, je pensais à une mère mais rien n'indique son féminin, c'est la posture qui lui est donné qui en fait quasiment une Gaïa, comme si toute la planète était partie avec. La forme aussi joue un rôle comme avec la phrase "déchirée" :
"MAIS je n'ai jamais
fait que pen-
cent pensées se donnèrent la main
il ne se produisit jamais rien
-ser à toi"
Il y a mouvement ascendant aussi dans le poème, le début plus long, plus terre à terre aussi dans le sens où il n'y a pas d'images contrairement à la suite où arrivent des vers élaborés comme :
"le soleil doit être un cerceau
entre les mains des peupliers"
Le poème finit en "joie" après avoir débuté dans son abime, un coup du phénix, mais il reste sans début ni fin quelque part, le texte lui-mêmes est structuré, le titre trompe et ment à mon avis, c'est pas si "tristou" mais c'était peut-être le sentiment qui lança l'écriture.
C'est déchirant et suspendu. Avec le "je suis un garçon", le "toi" recouvre plutôt un témoin de l'enfance, je pensais à une mère mais rien n'indique son féminin, c'est la posture qui lui est donné qui en fait quasiment une Gaïa, comme si toute la planète était partie avec. La forme aussi joue un rôle comme avec la phrase "déchirée" :
"MAIS je n'ai jamais
fait que pen-
cent pensées se donnèrent la main
il ne se produisit jamais rien
-ser à toi"
Il y a mouvement ascendant aussi dans le poème, le début plus long, plus terre à terre aussi dans le sens où il n'y a pas d'images contrairement à la suite où arrivent des vers élaborés comme :
"le soleil doit être un cerceau
entre les mains des peupliers"
Le poème finit en "joie" après avoir débuté dans son abime, un coup du phénix, mais il reste sans début ni fin quelque part, le texte lui-mêmes est structuré, le titre trompe et ment à mon avis, c'est pas si "tristou" mais c'était peut-être le sentiment qui lança l'écriture.
Re: C'est tristou
Poésie réaliste...Cerval a écrit:je n'ai jamais arrêté (...) je suis un garçon très gai, optimiste. j'oublie
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: C'est tristou
t'es vraiment trop drôle
Cerval- Nombre de messages : 286
Age : 32
Date d'inscription : 09/09/2012
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