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Enfin une bonne nouvelle (11)

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Message  Frédéric Prunier Lun 6 Avr 2015 - 20:04

XI





        Pénétrant la cour pavée de Château-Rouge, je me retrouve face à  un inquiétant régiment de crânes rasés, affublés de treillis et rangers. Ce groupuscule bodybuildé peaufine sous les ordres de Benito un enchaînement physique musclé, impressionnant de virilité.
— Patrizio, rappelle-toi, le chevalier m’a expressément demandé de renforcer les défenses de son château. Tu as devant toi un contingent tout frais moulu d’agents de sécurité, leur formation se termine à l’instant et tu vas assister au plus émouvant de cette fin de stage : la parade et le salut au drapeau.
  La petite cohorte de paramilitaires se met effectivement en ordre derrière un fanion aux couleurs de croix noire antique sur rond blanc cerné de rouge. L’armée miniature est constituée d’hommes du parti national, je les reconnais. Benoît profite de l’absence de Gaspard pour squatter son château avec ses petits camarades et je suis étonné de ne pas voir Jean-Marie au premier rang de ces visages de propagandes. Il doit nécessairement faire partie de ces gros bras.  

  Benito m’entraîne au milieu de la cour, sur une petite estrade, pour mieux profiter du spectacle. Ses légionnaires chantent en chœur un hymne à la gloire de leur chef et de ses idéaux, ce qui les galvanise.
  Le majordome jubile à mes côtés, bombant le torse comme un général d’opérette et se grandissant du mieux qu’il peut.
— Le chevalier serait surpris et fier de voir ainsi les gens de sa maison. Ce ne sont que des apprentis militaires mais ils deviendront à coup sûr les meilleurs mercenaires de la région. Défendre physiquement Château-rouge, la ville ou le royaume ne s’improvise pas, la condition physique de nos troupes d’élite est primordiale. À cette fin, la pièce où vous répétiez vos spectacles avec Gaspard est devenue salle de musculation. Nous aurions dû nous organiser de la sorte il y a bien longtemps, les partisans de la cause ne demandent qu’à agir et la mésaventure de la gare de triage aurait pu être évitée.
  D’apprendre la transformation de notre salle de musique en gymnase m’attriste, j’ai tellement de bons souvenirs dans cet endroit. Gaspard aurait-il décidé de mettre un terme à nos petits spectacles ? Est-ce sa nouvelle richesse la cause de ce désintérêt ou bien est-il lassé de mes piètres qualités professionnelles ? Il décide toujours tout seul, il aurait pu m’en parler.

  Je n’ai guère le temps de m’attarder sur le pourquoi du comment. Je suis sidéré par ce qui se met en branle devant mes yeux. C’est une imitation de défilé teutonique un jour de fête nationale, me rappelant étrangement des images d’archives du troisième Reich. Les hommes marchent en cadence, martelant chacun de leurs pas. Ils tournent plusieurs fois autour de la cour en braillant des refrains militaires et puis s’arrêtent en face de notre tribune, dans une parfaite ordonnance et un soudain silence.
  Benito les salue à la façon des Césars et d’une seule voix la petite légion au garde à vous s’exclame tonitruante :
— À Dieu, au Roi, au Chevalier !
  Je ne peux m’empêcher d’exprimer une inquiétude.
— Ils font un peu peur pour des agents de sécurité, non ?
— Respecterais-tu un service d’ordre efféminé ? Un vigile n’est pas un piquet de présence. Sa mission est d’éviter les débordements, pas de discuter philosophie. Nous devons en imposer pour combattre les nuisibles. Le bras de la justice doit être prompt, sévère et inflexible. La terreur est une émanation de la vertu disait je ne sais plus qui mais tranquillise-toi, ces hommes sont doux et obéissants comme des agneaux. Je peux t’assurer qu’ils se feraient tuer pour moi si je leur demandais.
  Cette explication ne me rassure qu’à moitié.

  Pendant que les miliciens plient leurs fanions comme s’il s’agissait de la plus précieuse des reliques, nous descendons de l’estrade et quittons la place. Benoît est fier de m’expliquer les raisons d’un tel déploiement de force.
— Ma petite entreprise devrait bientôt emporter quelques contrats de gardiennage dans la nouvelle zone d’activité. Les supermarchés m’ont déjà contacté. Tous les soirs, la grand’messe télévisée révèle un attentat ou un hold-up, la sécurité n’a pas de prix. Je saurai rendre mes hommes indispensables. Tu verras que bientôt, les plus réticents apprécieront le modèle de société que le parti national veut leur offrir. Il n’existera pas d’endroit plus sécuritaire au monde que notre cité.
  Benoît est exalté, je peine à suivre cet enthousiasme.  
— Il ne faut pas d’autorisation spécifique pour posséder une telle milice?
— La demande est en cours, le tribunal doit donner son avis et Jean-Marie m’a assuré de l’appui direct de son parent Lebenne. J’attends avec impatience les procurations de Gaspard, nous sommes associés dans cette aventure. L’officialisation de notre petite armée n’est plus une hypothétique chimère, nous sommes à l’aube d’une ère nouvelle. Le nom du chevalier, sa célébrité et sa personnalité sont les garanties de notabilité qui manquaient. L’Histoire est en marche mais en attendant, le nettoyage des environs de Château-Rouge a déjà commencé : je peux t’affirmer que nous regagnons du terrain, il n’existe plus, à six lieues à la ronde, de territoires de non-droit.  

  Son discours me rappelle la raison de ma venue et je lui tends le courrier de Gaspard. Il me l’arrache presque des mains, incapable de retenir son réel enthousiasme.
— C’est de la part de Gaspard ? Pourquoi ne le disais-tu pas plus tôt !
  Il décachète la missive fébrilement et la lit. Ses yeux s’illuminent.  
— Parfait, les choses se mettent en place.
  Je le sais déjà, je suis au courant de ses affaires.



   Cela fait si longtemps qu’il attend cet instant. Il n’y a pas un seul jour de l’année où il ne proclame devant un client de passage, chez Seb, que l’on devrait lâcher les chiens pour donner de l’élan aux faignants. Sa meute est comme lui, affamée, trépignante à l’idée du plaisir futur de la chasse, et ses hommes de main se racontent entre eux la façon dont ils dévoreront leurs proies. Ils débusqueront le gibier, celui-ci sera obligatoirement délogé, où  qu’il se cache et quel qu’il soit ! Rien ne résistera à la force des partisans, ils le hurlent dans les meetings, le chantent en travaillant la puissance de leurs muscles. Ils sont la force du torrent, la race des vainqueurs, celle qui balayera la racaille et asservira les sous-hommes. Leur victoire sera sans partage…
  Tout en continuant la description de la société qu’il ambitionne, Benoît m’invite à le suivre dans les communs du château, devenus quartier général de sa milice.
  Il tient à m’impressionner. Aux murs sont encadrées des cartes de la région marquées de drapeaux et de croix noires, les croix représentant les foyers d’immigrés répertoriés et localisés, les drapeaux indiquant les terrains reconquis.
— Nous avons des agents dans tous les villages alentour, il ne reste plus qu’à provoquer l’étincelle.

  Songeur, il caresse une carte d’état-major où se dessinent ses ambitions de puissance. Un groupe d’hommes se présente à nous, c’est une patrouille qui s’apprête à partir. Benoît donne quelques ordres.
— Ouvrez l’œil, et surtout, ne prenez aucune initiative. Venez immédiatement m’informer de ce qui vous semble louche, nous agirons en conséquence, sans précipitation, avec méthode.
  Benoît me connaît. Je fais partie du premier cercle, il sait que mon état et ma complexion sont ceux d’un taiseux, ce qui l’incite à parler devant moi sans crainte :
— Je rêve de passer à des choses plus sérieuses, à des actions plus spectaculaires que la suppression d’un traînard isolé. C’est au pied des remparts que nous irons déloger ces cafards. J’attends avec impatience le jour où il nous sera permis de nettoyer définitivement la banlieue tout entière de cette chienlit qui prolifère. Patrizio, tu devrais te joindre à notre mouvement. Jean-Marie et Seb sont des convaincus du premier jour, quant à Gaspard, sa toute nouvelle fortune lui nécessite d’avoir de fidèles et loyaux serviteurs qui protègent ses intérêts… Il ne me reste plus que toi à convaincre…

  Il me raccompagne tout en continuant son discours jusqu’à l’entrée du château. Ce que je viens d’entrevoir est surréaliste, quoique me rappelant les discussions que nous avons à chaque nouvelle période de campagne électorale. Il y a longtemps que les jumeaux sont encartés, et au bar, impossible d’éviter complètement les sujets qui fâchent. Il n’y avait que moi et Janine pour tenter de modérer un peu leurs jugements à l’emporte-pièce.

  J’écoute toujours Benoît, sans avoir le temps d’analyser tout ce qu’il m’affirme. Je n’ai pas besoin de lui répondre, il ne se préoccupe aucunement de mon avis, il se croit investi d’une mission.
Frédéric Prunier
Frédéric Prunier

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Message  jeanloup Ven 10 Avr 2015 - 12:33

J’ai plaisir à lire. Le dialogue entre Maria et Titou me plaît bien mais je n’arrive pas vraiment à situer les choses. Dans les premiers épisodes, j’avais un type qui louait une chambre au dessus du bar, qui vivait de petits spectacles et qui se saoulait allègement. Et là je vois un homme puissant et riche qui vit dans un château ( semble t’il depuis longtemps ) Je veux bien qu’on soit dans deux siècles différents mais j’ai du mal à saisir.
Le royaume également, je ne le situe pas, ni dans le temps ni dans l’espace. Qu’il soit imaginaire, je veux bien. Mais même l’imaginaire peut m’être cohérent, la belle au bois dormant ne me pose pas problème. Tandis que là… Je ne sais pas.
.
Chapitre 11
Pas grand-chose à dire sur ce chapitre et sa parade militaire. Je l’ai lu sans grand interet. J’attends la suite.


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Message  Frédéric Prunier Jeu 16 Avr 2015 - 21:06

modifs toujours... pour ceux que cela intéressent qui ont déjà lu le premier envoi.... à voir le début et la fin... le reste est inchangé à part quelques broutilles ...



XI





        Pénétrant la cour pavée de Château-Rouge, je me retrouve face à  un inquiétant régiment de crânes rasés, affublés de treillis et rangers. Ce groupuscule bodybuildé peaufine sous les ordres de Benito un enchaînement physique musclé, impressionnant de virilité.
— Patrizio, rappelle-toi, le chevalier m’a expressément demandé de renforcer les défenses de son château. Tu as donc devant toi un contingent tout frais moulu d’agents de sécurité, leur formation se termine à l’instant et tu vas assister au plus émouvant de cette fin de stage : la parade et le salut au drapeau.
  La petite cohorte se met effectivement en ordre derrière un fanion aux couleurs de croix noire antique sur rond blanc cerné de rouge. L’armée miniature est constituée d’hommes du parti national, je les reconnais. Benoît profite de l’absence de Gaspard pour squatter son château avec ses petits camarades et je suis étonné de ne pas voir Jean-Marie au premier rang de ces visages de propagandes. Il doit nécessairement faire partie de ces gros bras.  

  Benito m’entraîne au milieu de la cour, sur une petite estrade, pour mieux profiter du spectacle. Ses légionnaires chantent en chœur un hymne à la gloire de leur chef et de ses idéaux, ce qui les galvanise.
  Le majordome jubile à mes côtés, bombant le torse comme un général d’opérette et se grandissant du mieux qu’il peut.
— Le chevalier serait surpris et fier de voir ainsi les gens de sa maison. Ce ne sont que des apprentis militaires mais ils deviendront à coup sûr les meilleurs mercenaires de la région. Défendre physiquement Château-rouge, la ville ou le royaume ne s’improvise pas, la condition physique de nos troupes d’élite est primordiale. À cette fin, la pièce où vous répétiez vos spectacles avec Gaspard est devenue salle de musculation. Nous aurions dû nous organiser de la sorte il y a bien longtemps, les partisans de la cause ne demandent qu’à agir et la mésaventure de la gare de triage aurait pu être évitée.
  D’apprendre la transformation de notre salle de musique en gymnase m’attriste, j’ai tellement de bons souvenirs dans cet endroit. Gaspard aurait-il décidé de mettre un terme à nos petits spectacles ? Est-ce sa nouvelle richesse la cause de ce désintérêt ou bien est-il lassé de mes piètres qualités professionnelles ? Il décide toujours tout seul, il aurait pu m’en parler.

  Je n’ai guère le temps de m’attarder sur le pourquoi du comment. Je suis sidéré par ce qui se met en branle devant mes yeux. C’est une reconstitution historique de défilé teutonique un jour de fête nationale, un docufiction rappelant expressément les images d’archives du troisième Reich. Les hommes marchent en cadence, martelant chacun de leurs pas. Ils tournent plusieurs fois autour de la cour en braillant des refrains militaires et puis s’arrêtent en face de notre tribune, dans une parfaite ordonnance et un soudain silence.
  Benito les salue à la façon des Césars et d’une seule voix la petite légion au garde à vous s’exclame tonitruante :
— À Dieu, au Roi, au Chevalier !
  Je ne peux m’empêcher d’exprimer une inquiétude.
— Ils font un peu peur pour des agents de sécurité, non ?
— Respecterais-tu un service d’ordre efféminé ? Un vigile n’est pas un piquet de présence. Sa mission est d’éviter les débordements, pas de discuter philosophie. Nous devons en imposer. Le bras de la justice doit être prompt, sévère et inflexible. La terreur est une émanation de la vertu disait je ne sais plus qui mais tranquillise-toi, ces hommes sont doux et obéissants comme des agneaux. Je peux t’assurer qu’ils se feraient tuer pour moi si je leur demandais.
  Cette explication ne me rassure qu’à moitié.

  Pendant que les miliciens plient leurs fanions comme s’il s’agissait de la plus précieuse des reliques, nous descendons de l’estrade et quittons la place. Benoît explique les raisons d’un tel déploiement de force.
— Ma petite entreprise emportera bientôt quelques contrats de gardiennage dans la nouvelle zone d’activité. Les supermarchés m’ont déjà contacté. Tous les soirs, la grand’messe télévisée révèle un attentat ou un hold-up, la sécurité n’a pas de prix, je saurai rendre mes hommes indispensables. Tu verras, les plus réticents apprécieront le modèle de société que le parti national veut leur offrir. Il n’existera pas d’endroit plus sécuritaire au monde que notre cité.
  Benoît est exalté, je peine à suivre son enthousiasme.  
— Il ne faut pas d’autorisation spécifique pour une telle milice?
— La demande est en cours, le tribunal doit donner son avis et Jean-Marie m’a assuré de l’appui direct de son parent Lebenne. J’attends avec impatience les procurations de Gaspard, nous sommes associés dans l’aventure. L’officialisation de notre armée n’est plus une hypothétique chimère, nous sommes à l’aube d’une ère nouvelle. Le nom du chevalier, sa célébrité et sa personnalité sont les garanties de notabilité qui manquaient. L’Histoire est en marche, le lessivage des environs de Château-Rouge a déjà commencé, nous regagnons du terrain. Il n’existe plus, à six lieues à la ronde, de territoires de non-droit.  

  Son discours me rappelle la raison de ma venue et je lui tends le courrier de Gaspard. Il me l’arrache presque des mains.
— C’est de la part de Gaspard ? Pourquoi ne le disais-tu pas plus tôt !
  Il décachète la missive fébrilement, ses yeux s’illuminent.  
— Parfait, les choses se mettent en place.

  Cela fait si longtemps qu’il attend cet instant. Il n’y a pas un seul jour de l’année où il ne proclame, tout comme Jean-Marie, que l’on devrait lâcher les chiens pour donner de l’élan aux faignants.
  Sa meute est comme lui, affamée, trépignante à l’idée du plaisir futur de la chasse, se délectant déjà la façon dont ils dévoreront leurs proies car ils débusqueront le gibier, celui-ci sera obligatoirement délogé, où  qu’il se cache et quel qu’il soit. Il est à leur merci, rien ne résistera à la force des partisans, ils le hurlent dans les meetings, le chantent en travaillant la puissance de leurs muscles. Ils sont la force du torrent, la race des vainqueurs, celle qui balayera la racaille et asservira les sous-hommes. Leur victoire sera sans partage…
  Tout en continuant la description de la société qu’il ambitionne, Benoît m’invite à le suivre dans les communs du château, devenus quartier général de sa milice. Il tient à m’impressionner. Aux murs sont encadrées des cartes de la région marquées de drapeaux et de croix noires, les croix représentant les foyers d’immigrés répertoriés et localisés, les drapeaux indiquant les terrains reconquis.
— Nous avons des agents dans tous les villages alentour, il ne reste plus qu’à provoquer l’étincelle.

  Songeur, il caresse une carte d’état-major où se dessinent ses ambitions de puissance. Un groupe d’hommes se présente à nous, une patrouille qui s’apprête à partir. Benoît donne quelques ordres.
— Ouvrez l’œil et surtout ne prenez aucune initiative. Venez immédiatement m’informer de ce qui vous semble louche, nous agirons en conséquence, sans précipitation, avec méthode.
  Je fais partie du premier cercle, ce qui l’incite à parler devant moi sans retenue :
— Je rêve de passer à des choses plus sérieuses, à des actions plus spectaculaires que la suppression d’un traînard isolé. C’est au pied des remparts que nous irons déloger ces cafards. J’attends avec impatience le jour où je débarrasserai définitivement la banlieue tout entière de cette chienlit qui prolifère. Patrizio, tu devrais te joindre à notre mouvement. Jean-Marie et Seb sont des convaincus du premier jour, quant à Gaspard, sa toute nouvelle fortune lui nécessite d’avoir de fidèles et loyaux serviteurs qui protègent ses intérêts… Il ne me reste plus que toi à convaincre…

  Il me raccompagne en continuant ce discours jusqu’à l’entrée du château. Ce que je viens de vivre est surréaliste mais reflète exactement les discussions que nous avons à chaque nouvelle période de campagne électorale. Les jumeaux sont encartés, et au bar, impossible d’éviter les sujets qui fâchent. Il n’y a que moi et Janine pour tenter de modérer un peu leurs jugements à l’emporte-pièce.
  J’écoute Benoît, la mise en scène du château me fait peur. Ce monde existait il n’y a pas si longtemps, je suis né à peine une vingtaine d’années après la défaite du nazisme. Quand j’étais môme, j’avais l’impression que c’était dans l’ancien temps, presque au moyen âge. Aujourd’hui je suis déjà vieux d’un demi-siècle, alors vingt petites années, ce n’est rien, c’est tout juste avant-hier.
Frédéric Prunier
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