Promesse Prométhée

[post scriptum]

On peuple un pays semblable à un camp
Forcé.
Ô toi, le rêveur prisonnier
Errant,
Cherchant l’issue,
Toi, le pionnier
Haletant,
Cours, va, fuis à rebours !

Va-t-en frôler la frontière folie
Aux pieds des Miradors, tes meurtriers !
Va-t-en toucher l’autre côté, ce sombre
Envers à retourner, loin du courant
Où va plonger sœurs,  frères, mes idées
Toutes noyées, toutes fermées.

Fosses destinées.

Tournant le dos contre courant, l’élu
Fragile rêve, pose un pied agile
Sur sol ami.

Elan divin, vent éternel.

Les chiens aboient, saignent les barbelés,
Ventre croqué mais les  yeux révélés.

Corps enserré repris par le flot gris.

Loin du sol,
Sur tringle posée, humain
Défilé aux blessures gouttant.

Vert et libre sang à l’envers s’en va

Loin

Des noires, longues coquilles dévidées
Qui le temps d’un vent Prométhée
Se sont animées.

Cadavres coulant sur fil flottant

[alizarine]

Prométhée, vraiment ? Je ne le reconnais pas !

Ceci serait peut-être à revoir : loin du courant
Où va plonger sœurs, frères, mes idées
Toutes noyées, toutes fermées.

Sinon, je vais relire car ce texte attire.

[post scriptum]

Merci alizarine ! je n'avais pas remarqué la grossière faute d'accord.

"Va-t-en frôler la frontière folie
Aux pieds des Miradors, tes meurtriers !
Va-t-en toucher l’autre côté, ce sombre
Envers à retourner, loin du courant
Où coulent résignés,
Mes sœurs, mes  frères, mes idées
Toutes noyées, toutes fermées."

Prométhée pour la thématique du vol du feu divin livré aux hommes ...

[alizarine]

Prométhée pour la thématique du vol du feu divin livré aux hommes ...

Je sais (je suis une passionnée de mythologie), mais justement, je ne le reconnais pas, à part ici :
"Les chiens aboient, saignent les barbelés,
Aux yeux révélés, le ventre croqué.

Corps enserré repris par le flot gris.

Loin du sol,
Sur tringle posée, humain
Défilé aux blessures gouttant.

Vert et libre sang à l’envers s’en va

Loin"

[post scriptum]

C'est donc bien une référence et une analogie centrales.

[post scriptum]

Voici la dernière version :

On peuple un pays semblable à un camp
Forcé.
Ô toi, le rêveur prisonnier
Errant,
Cherchant l’issue,
Toi, le pionnier
Haletant,
Cours, va, fuis à rebours !

Va-t-en frôler la frontière folie
Aux pieds des Miradors, tes meurtriers !
Va-t-en toucher l’autre côté, ce sombre
Envers à retourner, loin du courant
Qui coule courbant
Mes sœurs, mes  frères, mes idées,
D’un pli
Noyés,
Repli
Tombés.

 S’impose pose la tombe destinée.

Au bout du firmament vient la fosse couchant.

Tournant le dos contre courant, l’élu
Fragile rêve, pose un pied agile
Sur l’entresol ami.

Elan divin, vent éternel.

Les chiens aboient, saignent les barbelés,
Aux  yeux révélés, le ventre croqué.

Corps enserré repris par le flot gris.

Loin du sol lointain,
Sur tringle posée, humain
Défilé aux blessures gouttant.

Vert et libre sang à l’envers s’en va

Loin

Des noires, longues coquilles dévidées
Qui le temps d’un vent Prométhée
Se sont animées.

Cadavres coulant sur fil flottant

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