Au présent
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'toM
So-Back
Annie
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Au présent
quand la peur du quai
a pour longtemps pris la place
de la paix du cœur
il faut être dans ce temps
comme est le chien dans le sien
a pour longtemps pris la place
de la paix du cœur
il faut être dans ce temps
comme est le chien dans le sien
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: Au présent
si un jour la peur
prend toute la place, alors
dis-toi simplement
à quoi cela sert de vivre
si vivre devient l'horreur
prend toute la place, alors
dis-toi simplement
à quoi cela sert de vivre
si vivre devient l'horreur
So-Back- Nombre de messages : 3651
Age : 100
Date d'inscription : 04/04/2014
Re: Au présent
si un jour la peur
prend toute la place, alors
dis-toi simplement
que vivre sert avant tout
à continuer d'aimer
prend toute la place, alors
dis-toi simplement
que vivre sert avant tout
à continuer d'aimer
So-Back- Nombre de messages : 3651
Age : 100
Date d'inscription : 04/04/2014
Re: Au présent
Savoir si le pace-maker du chef de train suffira à calmer les extrasystoles ?
- Tûûût Tûûût Tûûût
(rien à voir, je sais, je sais....)
- Tûûût Tûûût Tûûût
(rien à voir, je sais, je sais....)
'toM- Nombre de messages : 278
Age : 68
Date d'inscription : 10/07/2014
Re: Au présent
Que dire de plus...
Que les trois premiers vers me font encore penser à la forme kaïku que tu sembles travailler... (?)
Que les deux vers de fin sonnent comme un appel à la vie ; non pas dans l'ignorance, non pas dans l'inconscience d'être : un animal comme "le chien" de ton texte a t-il conscience d'être un chien ?
Mais exister dans le temps présent...
Carpe Diem, voilà ce à quoi me fait penser ce texte d'une grande puissance...
J'aurais tant de choses à te dire qu'il m'est impossible à dire... bouche cousue.
J'aime ce que tu écris, cela me donne des forces pour aller plus loin...
Que les trois premiers vers me font encore penser à la forme kaïku que tu sembles travailler... (?)
Que les deux vers de fin sonnent comme un appel à la vie ; non pas dans l'ignorance, non pas dans l'inconscience d'être : un animal comme "le chien" de ton texte a t-il conscience d'être un chien ?
Mais exister dans le temps présent...
Carpe Diem, voilà ce à quoi me fait penser ce texte d'une grande puissance...
J'aurais tant de choses à te dire qu'il m'est impossible à dire... bouche cousue.
J'aime ce que tu écris, cela me donne des forces pour aller plus loin...
Pussicat- Nombre de messages : 4838
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Au présent
J'aime ton humour toM !'toM a écrit:Savoir si le pace-maker du chef de train suffira à calmer les extrasystoles ?
Pussicat- Nombre de messages : 4838
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Au présent
Pour moi la simple contrepèterie peine à supporter l'ensemble, même si tout est très travaillé, comme d'habitude. Elle prend trop de place et écrase le sens.
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Au présent
Elle pose ( la contrepèterie ) le poème sur ses bases : le constat d'un présent auquel il faut faire face... et comme une évidence arrivent les deux derniers vers qui ouvrent la voie.Polixène a écrit:Pour moi la simple contrepèterie peine à supporter l'ensemble, même si tout est très travaillé, comme d'habitude. Elle prend trop de place et écrase le sens.
moije dis : Quelle trouvaille ! Et quel travail !
Trouver et placer une contrepèterie aussi délicate qui ouvre et referme ce tercet-haiku est un tour de force !
... j'en suis presque jalouse...
Aussi je peine à te comprendre lorsque tu écris : Elle prend trop de place et écrase le sens
Affaire de lecture-s... je le sais... mais d'échanges aussi.
C'est cela qui importe,
Pussicat- Nombre de messages : 4838
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Au présent
j'essaie de dire que la forme ici écrase le sens: le propos, tiré par les cheveux, s'étiole. Et si je fais cette remarque, c'est qu'habituellement Annie sculpte des bijoux plus brillants que celui-là...
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Au présent
Je te suis sur cet extrait "... Annie sculpte des bijoux..." ; après tant de constance dans ce qu'elle propose, qui pourrait affirmer le contraire... des ratés ? Tout le monde en a fait... en fait.Polixène a écrit:j'essaie de dire que la forme ici écrase le sens: le propos, tiré par les cheveux, s'étiole. Et si je fais cette remarque, c'est qu'habituellement Annie sculpte des bijoux plus brillants que celui-là...
Ce que je retiens de tes commentaires c'est que jamais tu ne sembles entrer dans le texte d'Annie, argumenter tes interventions.
Tu te focalises sur cette "contrepèterie" qui semble te gêner ( c'est ce que crois lire, mais je peux me tromper ), sans jamais tenter de comprendre le choix de cette figure de style, son utilisation et ce que l'auteur arrive à en tirer dans ce tercet haïku.
Par exemple : "le propos, tiré par les cheveux, s'étiole."
De quel "propos" s'agit-il ?
Pareil pour : "...tiré par les cheveux,...".
Que veux-tu dire par là ? Sachant, par ailleurs, que la lectrice que je suis ne sait rien du "propos" dont il est question puisqu'il n'est jamais explicité... nommé...
Comprends que cela reste une énigme pour moi.
Comme il n'y pas d'argumentations, de tentative de décryptage du texte d'Annie, des mots, verbes, figure de style, rythme... utilisés, idem pour sa composition ; rien ! comment puis-je comprendre :
"le propos, tiré par les cheveux, s'étiole."
Encore une fois, tout ceci est subjectif, mais je considère qu'un commentaire s'accompagne d'un ensemble d'argumentations, aussi minime soit-il...
Pussicat- Nombre de messages : 4838
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Au présent
Depuis que je fréquente le monde de la poésie, je remarque deux attitudes par rapport aux jeux de mots, contre-pèteries, calembours etc... : la première adore ce type de jeu, comme un moyen de faire ressortir des correspondances, des chocs de sens, des rencontres inattendues, tout en s'amusant souvent...l'autre (dont je suis) - traumatisée par l'almanach Vermot et les gaudrioles de messieurs un peu séniles et ricaneurs - est d'une extrême sévérité à leur encontre et ne les accepte que lorsque l'éblouissement de la révélation en vaut la chandelle.
Dans le cas du poème d'Annie, il est vrai que moi non plus je n'ai pas tellement aimé ce "quai" qu'on voit débarquer surtout pour le jeu de mot, même si, bien entendu, on finit par trouver du sens (le quai dont s'éloigne le bateau, ou le train, le quai où on touche après le voyage). C'est ça le problème avec les jeux de mots : on finit toujours par trouver du sens, si on cherche, mais l'art poétique, ça doit être plus immédiat, ça doit frapper.
La fin du poème est très belle, par contre, et baigne dans cette évidence.
Dans le cas du poème d'Annie, il est vrai que moi non plus je n'ai pas tellement aimé ce "quai" qu'on voit débarquer surtout pour le jeu de mot, même si, bien entendu, on finit par trouver du sens (le quai dont s'éloigne le bateau, ou le train, le quai où on touche après le voyage). C'est ça le problème avec les jeux de mots : on finit toujours par trouver du sens, si on cherche, mais l'art poétique, ça doit être plus immédiat, ça doit frapper.
La fin du poème est très belle, par contre, et baigne dans cette évidence.
Re: Au présent
D'accord avec toi, à mil %, et dans l'incompréhension la plus totale et frappante !seyne a écrit:(...) mais l'art poétique, ça doit être plus immédiat, ça doit frapper.
Pussicat- Nombre de messages : 4838
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Au présent
Le jeu des mots est parfois très sérieux, surtout quand il n'obéit à aucune règle. Le jeu de mots ici est-il si visible qu'il n'y ait plus de place pour le sens ? Est-ce qu'il est hasard, j'aurais l'impudeur de ne pas le cacher. Est-ce qu'il est dérision ? Mais la dérision est-ce qu'elle n'est pas une fuite, l'apaisement d'une tension interne. La petite touche de vraie vie, ironique, qui rend le mélodrame plus dramatique encore que le tragique. Je ne défends pas le texte d'Annie, qui est assez grande, je défends tous les jeux de mots qui se sont plus ou moins inconsciemment glissés dans tout ce que j'ai écrit parce que parfois la pensée va vite, ne filtre rien. Et que quelque part la lenteur du travail saura respecter la vérité de ces moments, leur sincérité, en les laissant transparaître, plus ou moins visibles, parfois à soi seul.
Mais je suis plutôt égoïste.... Non ?
Mais je suis plutôt égoïste.... Non ?
'toM- Nombre de messages : 278
Age : 68
Date d'inscription : 10/07/2014
Re: Au présent
Non, 'toM,
Salut Annie,
Tiens, je découvre celui-là et j'apprécie les trouvailles, la "paix du coeur" n'a dû être inventé que dans l'attente de cette révélation de la "peur du quai", embarcadère, débarcadère, le trac d'arriver ou de repartir, et celui d'y rester. Le "temps de chien" aussi est bien amené, je pense à "quai des brumes"... Bravo !
Le jeu (de mots) ou la discipline pour la langue, c'est un peu comme apprivoiser ou dompter.
Salut Annie,
Tiens, je découvre celui-là et j'apprécie les trouvailles, la "paix du coeur" n'a dû être inventé que dans l'attente de cette révélation de la "peur du quai", embarcadère, débarcadère, le trac d'arriver ou de repartir, et celui d'y rester. Le "temps de chien" aussi est bien amené, je pense à "quai des brumes"... Bravo !
Le jeu (de mots) ou la discipline pour la langue, c'est un peu comme apprivoiser ou dompter.
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