MARIAGE: Le joli mois de Mai

[Invité]

Mariage: Le joli mois de Mai

C'est aux environs de mai 68 que la famille Courjus se décida à prendre quelques vacances. Pourquoi mai et pourquoi 68 ?

Parce qu'il est joli, le mois de mai
avec ses nuages et son Muguet
Parce qu'il est Joli 68
juste avant 69
Parce qu'elle est jolie l'année 68
avec ses pavés et ses flics
Parce qu'il est joli le mai
à castagner sur le Pont Neuf.

Non, ça en vérité, les Courjus ne s'en souciaient guère. Ce dont ils se souciaient gravement, c'était de leurs saloperies de belles-mères qui exigeaient le mariage d'urgence. Scandale à l'amirauté.
Et ça se plaignait, et ça s'asticotait, et ça se balançait des menaces, des coups bas et des insultes: "Enfant pas baptisé meurt dans l'année" et tout ce genre de choses qui caractérise la folle compréhension du vieux qui s'accroche comme un viandard sur un petit-four au caviar pour ne pas s'en ramasser un à la sardine, en recommandant à qui veut l'entendre qu'elles sont bonnes pour leurs oligo-éléments. Si.
Donc les Courjus, Daniel, Jacqueline et le tit Pierrot, n'allaient pas assister aux évènement Parisiens, mais se marier, par la force des choses, loin de Lutèce, loin des casques à pointes et des canons à eau qui répliqueraient bientôt aux attaques un peu trop pacifiques de la gauche en guerre.(C'est à se demander d'ailleurs si le général en chef de cette armée de gugusses n'était pas déjà François Hollande ou Pierre Bellemarre. On ne fait pas la guerre avec des strings de Barbara.)
Passons...
Le personnel d'Air France était en grève depuis 6 mois, par anticipation et pour les 6 prochaines décennies, par solidarité. Il ne restait qu'un vol pour Séoul. Daniel n'avait jamais touché à ses économies et l'on disait que cette ville comportait pas mal de Catholiques (la seule espèce humaine validée par les Saint-Belles-Doches) et même des églises. La mer n'était pas si loin et l'on pourra en rapporter quelques photos exotiques, en même temps que le sésame de la sacro-sainte union. Ce quart de tour de monde allait quand même leur coûter 600 francs, c'est-à-dire un sacré paquet d'oseille. Mais Daniel était fier de son idée. En trois coups de Caravelle, il allait mettre minable sa famille entière et surtout mettre une danse à celle de Jacqueline, joyeux printemps.
Ils imaginaient déjà les répliques :

- Nos enfants se marient enfin, et au bout du monde de surcroît, quel panache !
- Voui ve oui ve voui
- C'est la tante Marcelle qui va en être heureuse, rendez-vous compte ?
- Voui ve voui ve voui
- Ils auraient pu nous inviter quand même ces jeunes sans cœur ni âme !
- Voui ve voui ve voui "

Passionnant hein ?

Pendant que Paris était à feu et sang (ndle à feu et à boudin noir en vérité), les Courjus convolaient en juste noce avec Koréan air, un peu comme les doux-dingues qui allaient se marier à Végas, mais simplement dans l'autre direction. Rendez-vous avait été pris avec le Père Mathieu, chef d'une bande de missionnaires, qui c'était installé l'histoire ne sait fichtre-quand (probablement dans le désordre de l'après-guerre de Corée, oui celle-là même dont les habitants du pays n'ont jamais compris au juste qui la faisait) dans le Cartier d'Itaewoon. Avec ses maisons basses et closes, ses tenancières de bordels au pas des portes, ses armées de Gi en vadrouilles nocturnes qui battaient le pavé puis choquaient les chopes, le quartier ne manquait pas de charme, possédait dans son périmètre divers lieux de culte. (Le pardon s'exerce très bien sur la connerie, la violence et le vice. Les croix poussent remarquablement bien dans les terres arrosées d'ignorance par le haut et de misère par le bas). Daniel savait bien tout cela. Mais Itaewoon n'était pas qu'un bordel géant pour écervelés en permission, c'était aussi un dédale de commerces et d'échoppes, des Coréens enfin légèrement ouverts à la communication internationale, des rues entretenues, pavées, polies, des marchés aux fleurs et aux algues qui valaient le détour. Jacqueline qui étudiait les usages orientaux, sera ravie de la visite des quelques temples qui saluent le bord des avenues. En définitive une bonne idée, ce que ne confirmait pas vraiment Pierrot, qui dégueulait son pot materne poire-abricot avec une application remarquable sur le siège du milieu. Jacqueline avait également vomi, pour que Pierrot ne se sente pas seul dans le Péché. Elle avait lu le truc dans un Dolto.
Passons...
Ils avaient cru en leur destin, une union libre faite d'un fil ténu: désir et volonté. Cela se tenait jusqu'aux menaces de reniements avec suppression des héritages. La créativité s'incline souvent devant la rémunération, et c'était bien le cas en ce Mai 68 où un taxi gris les déposa peu après l'atterrissage à l'hôtel du Chien d'Or, dans cette Séoul excitée par le soir et l'alcool de riz. Le petit s'était endormi, les entrailles vidées pendant le voyage, Jacqueline avait mis du miel sur sa tétine et aussi un quart de Valium gratté de l'ongle. Elle ne faisait pas médecine pour rien. Débarrassé des inquiétudes gastriques du petit, ils se mirent à l'aise dans leur suite, allongèrent bébé sur la natte de riz qui tapissait le berceau. C'était leur tit bout d'homme chéri, celui qu'ils avaient conçus en écoutant "les chaussettes noires", Jacqueline avait mis des basses résilles et Daniel bandait comme un taureau.
Passons...
Le décalage horaire les avait mis un peu sans dessus-dessous, mais ils tenaient à découvrir les environs, notamment pour localiser l'église du père Mathieu, utile pour, dès le lendemain, aller se faire bénir les auriculaires. Sur l'écran de la télévision noir et blanc, le présentateur du vingt-heure disait en parfait Coréen que les Armées Marxistes du Monde attaquaient le Boulevard Saint-Michel au pavé de destruction massive, il était exagéré de le croire et encore plus de s'imaginer Daniel et Jacqueline comprenant quoi que ce soit. Par courtoisie ils avaient appelé leurs mères :

- Nous sommes bien arrivés, l'ordre des choses est en marche !
- Amen ! avaient répondu les voix qu'on aurait décrites comme les premiers symptômes de la tremblante du mouton

Bras-dessus-bras-dessous, ils vadrouillèrent dans le soir tombant du printemps Coréen, un été indien, si vous voulez, mais plus tôt dans l'année. La fraîcheur les enveloppait de cette complicité qu'ont les amoureux qui marchent serrés. Ils goûtèrent des mets nouveaux, d'étranges boissons. Ils s'attardèrent au jeu de Go et à l'admiration pour des photos anciennes. Un sale type essaya de leur vendre un sale truc en toc pour un sale prix authentique, jusqu'au bout du soir ils furent heureux. En rentrant à leur chambre numéro douze, ils sourirent à l'odeur fécale qui imprégnait déjà l'atmosphère." Tiens, le petit a fait dans sa couche" déclama Jacqueline." Pov'bout-de-chou" répliqua Daniel.
Passons...
En fait, le Tit Pierrot nageait dans un mélange d'une matière composée de choses abjectes, bave, sang mêlé d'urine, bile verdâtre, déjections, le tout tranchant avec mauvais goût sur les bouts de peaux qui avaient miraculeusement échappé à la marrée. "Il ne respire plus, Daniel !" avait lancé Jacqueline. "Moi non plus d'ailleurs" avait répliqué super Papa. C'est que le saké encourage la répartie et attise l'humour. Jacqueline s'était effondrée en pleurs et Daniel pensait que la raison de leur mariage venait de s'effondrer aussi, dans un scénario qu'il nomma "la more lente du nourrisson". Pierrot avait 16 mois, mais bon.
Passons...
Ils le lavèrent soigneusement. Le voyage, le pot materne, leur absence, le Valium, tout ça quoi, il n'avait pas supporté. Ils allaient avoir des ennuis pour expliquer leur cas et encore plus à faire passer la pilule aux ancêtres. Daniel décida de se débarrasser du corps dans le brasier à prières d'un temple voisin. À tout seigneur tout honneur. Les moines de surveillance étaient déjà au Bordel. Ils décidèrent de se marier pour des raisons de crédibilité: au diable les interrogatoires futurs.
Pierrot fut vite réduit en résidus grisâtres, immolé entouré d'encens: quelle fin très honorable.

Au père Mathieu, les Courjus confièrent leurs justes noces, en repentir.
Après la cérémonie ils embarquèrent au plus vite. Ni les douaniers ni la compagnie aérienne
ne posèrent la moindre question au sujet de l'absence du gamin.

De retour ,aux familles, ils expliquèrent que le gamin fut victime d'une chute malheureuse.
L'effroi qui se lisait dans les regards fut illuminé d'une lueur porteuse d'un fol espoir:

- Vous êtes désormais mariés devant Dieu et la grâce de sa miséricorde vous touchera, hein Marcelle ?
- Voui ve voui ve voui.
- Comme on dit chez nous : enfant pas baptisé meurt dans l'année, hein Yolande ??
- Voui ve voui ve voui.
- Mais vous êtes mariés désormais devant Dieu et la miséricorde de sa grâce vous touchera.
Passons...

La vie reprenait son court, Mai le 68 s'acheva sur la victoire des bleus, la Corée ne se réunifia pas, les brasiers de temples ne s'éteignirent plus. Plus tard les vioques Courjus rendirent l'âme (passèrent l'arme à gauche). Jacqueline abandonna Médecine, Daniel lâcha son poste. Avec l'héritage, ils fondèrent une petite et moyenne entreprise de thermostats frigorifiques. Leur premier gros contrat venait de Corée. Il fallait rebâtir leur nouvelle vie là. Ils s'installèrent non loin d'Itaewoon avec de beaux projets en tête.

....

[Invité]

Cruel comme j'aime ! Belle méchanceté.

[apoutsiak]

Je supporte allègrement immoralité et amoralité dans bien des cas, mais pas dans ce celui-là, d'infanticide par distraction. En fait, à tout réfléchir, il ne s'agit même pas tant de morale que de crédibilité du récit : je n'y crois pas une seconde et cet évènement tombe comme un cheveu sur la soupe aux nouilles du Chien d'Or.

[Invité]

Ben non, ce n'est pas crédible, heureusement ! Moi qui me fiche d'ordinaire de la "profondeur" d'un texte, j'apprécie dans cette fable quelque chose qui me semble aller assez loin, la "condamnation" morale, justement, de la génération '68 qui, après avoir gueulé "CRS-SS", est rentrée gentiment chez elle gagner du fric et consommer comme des grands fous.

Pour moi, ce bref texte fait montre d'un profond pessimisme. J'ai cru y lire : "Les générations traditionnalistes d'après-guerre étaient des abrutis hypocrites, et ceux à qui ils avaient donné le jour, sous leurs allures de vouloir se libérer du carcan du passé, ont en fait reconduit les mêmes schémas en se remplissant les poches au passage ; ils ne valent pas mieux." De ce point de vue, la mort du môme dont ils n'ont d'ailleurs rien à foutre symbolise, pour moi, la manière dont cette génération, qui a donné les fameux "bobos", a sacrifié l'avenir (et les ressources planétaires) pour leur propre jouissance.

La similitude de fond entre les époux criminels et leurs aînés est d'ailleurs indiquée par les deux dialogues en italique qui se répondent ; dans le deuxième, l'assentiment lâche et bête "vouivevouivevoui" est donné par Daniel et Jacqueline qui reprennent ainsi à leur compte toute l'abjection sociale.

En développant ces idées, je me rends compte que j'ai aimé ce texte pour les mêmes raisons qui m'ont fait énormément apprécier une nouvelle de Richard Ford, Le chiot, parue je crois dans le recueil Péchés innombrables, et où un personnage dévoile sa lâcheté foncière simplement en racontant un épisode mineur de sa vie.

pandaworks, vous trouverez peut-être que je lis dans votre texte beaucoup de choses que vous n'avez pas voulu y mettre... C'est mon interprétation en effet, mon "appropriation", si j'ose dire, de ce que vous avez écrit.

Ah oui, et c'est vraiment très bien écrit !

[Charles]

Beaucoup de noirceur, oui, du pessimisme, oui peut être, un manière de dénoncer, cracher sur certains comportements ..., surement. Ca fonctionne plutôt bien puisque j'ai ressenti un vrai dégoût pour cet ensemble de personnes. Pas crédible, pas si sûr malheureusement ...

[Invité]

Je veux préciser que je ne condamne bien sûr pas uniformément toutes les personnes qui avaient entre 17 et 25 ans en 1968 ! Les parcours et les individus sont différents... Simplement, comme dit Charles, j'ai cru lire dans ce texte un rejet de certains comportements emblématiques de ce qu'on a appelé la "génération 68".

[Charles]

Je veux préciser que je ne condamne bien sûr pas uniformément toutes les personnes qui avaient entre 17 et 25 ans en 1968 ! Les parcours et les individus sont différents... Simplement, comme dit Charles, j'ai cru lire dans ce texte un rejet de certains comportements emblématiques de ce qu'on a appelé la "génération 68".

bah, suis pas non plus un spécialiste de 68 mais bon, comme pour chaque période, il devait y avoir du bon et du mauvais, y compris parmi ces jeunes ...

Ne pas oublier non plus que dans le texte, la peinture des parents n'est pas non plus très reluisante et ils ne font pas partie de la "génération 68".

[outretemps]

Parfaitement icono plastique. Toutes les religions dans un même sac, et secouez; pas une pour rattraper l'autre, voila le bon combat. Et le môme en brochette, et ces bonnes habitudes qu'on avait alors, valium, théralène pour neutraliser la descendance quand elle empêchait de jouir correctement. Ah le monde à bien changé depuis ces belles histoires.
Comme disait l'autre enfin à peu près: Sur mes souvenirs, (aussi) j'écris ton nom, Liberté.
Bravo, bravo. Monsieur, Champagne!

[outretemps]

[quote="Charles"]

Ne pas oublier non plus que dans le texte, la peinture des parents n'est pas non plus très reluisante et ils ne font pas partie de la "génération 68".

Ce qu'on voulait alors c'était s'éclater, Mais c'était quoi au juste? C'était pas difficile, suffisait de traverser en dehors des clous pour qu'on te traite de voyou. Un chewin gum en classe et t'étais viré!
On allait au lycée chemise blanche cravatte. Rien n'était mixte.
Pour parler aux gonzesses, c'était à l'église qu'il fallait aller, où chez les scouts ou dans le bus.
Partout ailleurs le sexe était séparé.
Je me suis tapé des années entières une ou deux messes par jour (la première à 6 heures du mat. juste pour pouvoir causer aux filles
Y avait pas besoin d' être politisé pour vouloir cracher dans la soupe et vivre autre chose.
Ceux qui se reproduisaient anesthésiaient leurs mômes pour rigoler tranquilles. C'était alors plutôt de 70 à 85 que c'était la mode, le Théralène se prescrivait à la tonne dès qu'un môme emmerdait
Nos parents qu'avaient connu guerre et privation nous jalousaient l'avenir et la pilule et tout le reste. Pour la suite, fallait bien des cadres à la société qu'allait prendre le relais. j'ai jamais voulu en être, je ne pense pas m'être renié.
A postéori, on peut penser (encore que...) qu'on a eu tort, quand on voit où cela a mené.

[bertrand-môgendre]

pandaworks écrit

(extrait)...- Amen ! avaient répondu les voix qu'on aurait décrites comme les premiers symptômes de la tremblante du mouton...

objection votre honneur. Les symptômes favorisant le terrain propice à la tremblante sont bien les "béni-voui-voui" (dois-je insérer des S ?)
L'exercice est agréable et demande une dose de recherche pour vérifier la véracité des propos dont je n'ai pu abuser. Je te fais confiance.
Beaucoup de parenthèses nuisent aux parenthèses.

[Gobu]

Hi Chef !

Tu mélanges allègrement les références aux "événements" avec une histoire sentimentalo-conjugale d'une débilité réjouissante, le tout assaisonné à la sauce de poisson piquante dont tu as le secret. Ebouriffant !

Parfaitement d'accord avec toi : l'armée révolutionnaire de 68 était conduite par des chefs en peau de lapin (qu'à voir d'ailleurs comme la plupart se sont recyclés dans le show-biz ou la politique, ce qui revient strictement au même)

Ceci étant, je déteste encore plus ce tir groupé de la Réaction et des soi-disant progressistes à la mie de pain sur mai 68. On met en valeur les aspects ridicules, voire franchement pervers, de ce bordel géant, pour faire oublier surtout la frousse immense du patronat devant ces millions de travailleurs brusquement en grève, et n'exigeant pas seulement des augementations de salaire (qu'ils obtiendront d'ailleurs) mais surtout plus de dignité, et remettant en cause le principe même du travail salarié. Le reste, la libération sexuelle, l'apologie de la jouissance, la déculpabilisation des comportements déviants, on l'aurait sans doute eu de toutes façons, comme une cerise scintillante sur l'écoeurant gâteau de la société spectaculaire marchande. Jouis, mais crache au bassinet et surtout te mêles plus jamais de gripper la machine !

N'empêche que plus rien n'a été pareil après 68, et la preuve en est que 40 ans après, ceux qui ont eu la frousse et leurs dignes successeurs continuent à trembler de rage en évoquant cette époque. Alors c'est pas moi qui irait cracher dans la soupe, même si elle a vite pris un goût de faisandé !

[Arielle]

Tout le monde en prend pour son grade : notre belle société et ses idéaux révolutionnaires, la famille et les institutions. Un poil d'exotisme et une bonne dose de provocation...savoureux mélange qu'il faudrait être pisse-vinaigre pour ne pas apprécier.
Bien sûr que tu ne les croques pas au petit déj' entre deux cornichons les nouveaux-nés! Tu nous rassures!

[Sahkti]

Panda, je me suis régalée! Merci :-)

Notamment grâce à des petites phrases simples et pourtant si riches, telles "Le personnel d'Air France était en grève depuis 6 mois, par anticipation et pour les 6 prochaines décennies, par solidarité".

Aussi en raison de la cruauté, du réalisme, de la lucidité, de l'humour, de l'ironie... bref, de tous ces éléments qui font la qualité de ton texte que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire. Il y a pas mal de références à l'Histoire et à notre société, à nos travers, le tout habilement glissé dans une histoire grinçante. Extra!

[ninananere]

Je lui trouve un côté très branché parisien à ton texte.

[Numériplume]

Je ne connais pas bien la période de Mai 68 et donc je n’ai pas vue les références que d’autres lecteurs ont soulignées. Cette histoire me rappelle (un fait réel) ce couple de français qui vivait en Corée et dont la femme avait congelé ses bébés dés la naissance. Ils avaient continué à vivre leurs vies comme si rien n’était arrivé.
C’est un texte cruel et très bien écrit.

[Kilis]

Ah Panda, tu me ravis avec ce grand bordel délirant, façon hara kiri bête et et méchant.
Ubuesque dirais-je. J’ai passé un très bon moment.

[Loupbleu]

J'ai reconnu ton côté complètement iconoclaste, voire anarchiste :-)

A la limite, les références en début de texte sur l'époque actuelle me semble de trop, peut-être plus faible que le reste, très savoureux. tes "attaques indirectes" sont plus fortes à mon sens que quand ça devient trop explicite, nominatif.

C'est bien mené. La fin me plait beaucoup ! Réussi.

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