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Les grands baisers de l'histoire-géo

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Les grands baisers de l'histoire-géo Empty Les grands baisers de l'histoire-géo

Message  Invité Sam 9 Fév 2008 - 20:09

Les grands baisers de l'histoire-géo




Au-delà des marais et des maisons dont le sommet est surmonté d'une tourelle qui fait salement penser à un mirador c'est Ningbo. Petite station balnéaire de bord de rivière et de mer: baie d'Hangzhou, six millions d'habitants, en progression régulière. Alain s'y rend en train, deux heures, c'est pas long payé pour échapper à Shanghai, quinze millions, Hangzhou, sept millions et ses collègues aussi : une dizaine de fouille-merde particulièrement incluse dans le millier. Se barrer, juste une journée, souffler, chercher son souffle plutôt. Voir un autre goudron, juste pour la journée comme ça, aller au parc et manger des écrevisses. Sur le sol est écrit à la peinture blanche et en gros : réparations en tous genres 1389562555 massage par jolie fille 1396584858 et comme ça sur des dizaines de kilomètres carrés de rues. Elle sont les balises du monde moderne, pages de pub au pinceau, pas de facture, pas d'intermédiaires, le commerce brut. Qui ne sait pas ne sait pas et Alain s'en fout. Au ciel il fait gris et l'air est marin. Lily vient le chopper à la gare et leurs mains se rejoignent après la vingtième minute, car le ciel, justement lui, le bruit des klaxons et l'odeur des légumes fermentés, ça soude les solitudes par deux sans coups férir. Et puis quoi si les regards désapprouvent, est-ce si neuf ?

Lily récite un Li Yi : certainement “La chanson du Sud du Fleuve

J'ai épousé un marchand de Qu Tang
Qui manque toujours à l'heure du retour
Si j'avais su l'exactitude de la marée,
J'aurais épousé un batelier.


Ces mots choisis cognent déjà très fort dans Alain. Il est là pour ça, pour s'extraire du monde et pour régénérer les “je t'aime”, se dégager du tonnerre du convenu, de l'arrangé, du planifié, du décent, du normal, de l'ennui sec, noyé de la bibine usuelle des week-ends à s'abimer la cornée sur le rebord des goulots. Et merde la raison du plus seul est la plus forte, vive les fleurs, l'eau les jardins, les temples et Du fu, et la main de Lily dans la sienne. Et ça serre fort parce que c'est bon. Sur le rebord du fleuve, après le déjeuner, sur un banc aussi, qui fait oublier que la mer est quelque part là derrière, ils se rapprochent, car c'est la chose qui doit être, et deux moutards en haillons s'approchent, car c'est la chose que l'on voit venir. De piécettes ils veulent monnaie de cuivre. De pièces, ils exigent billets, alors Lily et Alain s'embrassent car c'est la chose la plus seule à faire. De la poésie alanguie de bouches virevolte sans préambule. Les mioches autour ne lâchent pas la scène, ne la quittent pas non plus. Le baiser n'a pas de fin et les petites bouilles s'approchent pour voir. S'approchent si près que le nez de l'un et l'haleine de l'autre touchent à même les joues inclinées. Trente minutes s'écoulent et les chairs ne se sont pas quittées. De refus, de désir. Les gamins toujours au près, l'un d'eux perché sur un genoux d'Alain. Il entend une voix qui dit :“je vends des roses achetez-moi en une !” mais un flot de salive l'empêche de répondre. “Je vends des roses achetez-moi en une !”, “je vends des roses achetez-moi en une !”, “je vends des roses achetez-moi en une !”, “mon frère vend des roses achetez-lui en une” fait le plus petit. C'est comme si les bouches pleuraient à la place des yeux, Alain craque et promet d'acheter le stock entier de ces putains de roses de ces putains de gosses de cette putain de misère, alors ils ne sourient pas mais se crochètent aux chevilles des “grands”. Un moment Alain se dit qu'il est le père des mioches, qu'il est Quai de la Mégisserie et qu'il emmène la bande voir les animaleries et aussi bouffer une crêpe à la Cité, le tout en hiver, mais cela ne marche pas. Lily dit qu'elle est désolée mais ce n'est rien que la vie brute et commerçante, piétonne, piétinée, rurale mais betonnée . Quand même, une pelle qui se roule à quarante-cinq minutes de l'heure c'est un beau souvenir.

Dix de plus sont nécessaires pour rejoindre la Place du Peuple, si tant est qu'il y ait une place en Chine qui ne s'appelle pas “Place du Peuple”. Trouver des flics pour décramponner les gamins les phalanges en étau autour des tibias est chose faite. Après le diner, plus tard le café, Alain demande “emmène-moi chez toi s'il te plait”, elle répond “Il n'y a rien chez moi, je ne suis pas d'ici”. Alain répond : “Il n'y a rien plus rien dans moi non plus”. L'appartement est neuf meublé de vide au coté gauche de la gare de triage. Les avertisseurs des trains gueulent à intervalles de 13 minutes. L'air est très dur comme chargé de trucs qui n'ont rien à y faire. L'eau aussi. Se mettre nus c'est ce qui importe car la migraine attaque déjà les yeux à faire perler les larmes d'un soir qui ne se voudrait pas si triste, mais gai et doux. Lent et obstiné, infini. Même pas fiévreux, juste lent et obstiné, dans les draps froissés, loin des vauriens, des millions, des ici et des d'ailleurs avec les sirènes qui ponctuent le temps.
Au matin qui se pointe sur une locomotive, Lily dort d'un œil et Alain se rappelle le poème"de la chanson du fleuve du Sud” (est-ce bien ce titre ?):

J'ai épousé un marchand de Qu Tang
Qui manque toujours à l'heure du retour
Si j'avais su l'exactitude de la marée,
J'aurais épousé un batelier.


,,,,


Dernière édition par mentor le Mer 20 Fév 2008 - 21:41, édité 1 fois

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Message  apoutsiak Sam 9 Fév 2008 - 23:47

C'est normal, pour un Panda, de se sentir bien en Chine, et nous aussi nous sommes du voyage dans cette écriture forte (j'aime, entre autres : L'air est très dur comme chargé de trucs qui n'ont rien à y faire.)

Par contre, et c'est un reproche personnel à beaucoup de textes sur ce forum, s'il y a beaucoup d'ambiance on reste sur sa faim quant à l'originalité des histoires : renversement inattendu, surprise, piège, toutes ces petites choses qui, à mon sens, donnent du piquant aux nouvelles. Pour qu'elles ne soient pas seulement histoire-géo, justement.

Et, on ne le dit jamais assez : relis-toi avant d'appuyer sur le bouton envoyer, il y a de nombreuses fautes.
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Message  Invité Dim 10 Fév 2008 - 2:08

J'avais remarqué la même phrase qu'apoutsiak, comme truc qui a de la gueule... Sinon le texte ne m'a absolument pas touchée.

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Message  Invité Dim 10 Fév 2008 - 4:33

Les grands baisers de l'histoire-géo


Au-delà des marais et des maisons dont le sommet est surmonté d'une tourelle qui fait salement penser à un mirador c'est Ningbo. Petite station balnéaire de bord de rivière et de mer : baie d'Hangzhou, six millions d'habitants, en progression régulière. Alain s'y rend en train, deux heures, ce n'est pas long payé pour échapper à Shanghai, quinze millions, Hangzhou, sept millions et ses collègues aussi : une dizaine de fouille-merde particulièrement incluse dans le millier. Se barrer, juste une journée, souffler, chercher son souffle plutôt. Voir un autre goudron, juste pour la journée comme ça, aller au parc et manger des écrevisses. Sur le sol est écrit à la peinture blanche et en gros : réparations en tout genre 1389562555 - massage par jolie fille 1396584858 et comme ça sur des dizaines de kilomètres carrés de rues. Elles sont les balises du monde moderne, pages de pub au pinceau, pas de facture, pas d'intermédiaires, le commerce brut. Qui ne sait pas ne sait pas et Alain s'en fout. Au ciel, il fait gris et l'air est marin. Lily vient le chopper à la gare et leurs mains se rejoignent après la vingtième minute, car le ciel, justement lui, le bruit des klaxons et l'odeur des légumes fermentés, ça soude les solitudes par deux sans coups férir. Et puis quoi si les regards désapprouvent, est-ce si neuf ?

Lily récite un Li Yi : certainement “La chanson du Sud du Fleuve”

J'ai épousé un marchand de Qu Tang
Qui manque toujours à l'heure du retour
Si j'avais su l'exactitude de la marée,
J'aurais épousé un batelier.

Ces mots choisis cognent déjà très fort dans Alain. Il est là pour ça, pour s'extraire du monde et pour régénérer les “je t'aime”, se dégager du tonnerre, du convenu, de l'arrangé, du planifié, du décent, du normal, de l'ennui sec, noyé de la bibine usuelle des week-ends à s'abimer la cornée sur le rebord des goulots. Et merde la raison du plus seul est la plus forte, vive les fleurs, l'eau, les jardins, les temples et Du fu, et la main de Lily dans la sienne. Et ça serre fort parce que c'est bon. Sur le rebord du fleuve, après le déjeuner, sur un banc aussi, qui fait oublier que la mer est quelque part là-derrière, ils se rapprochent, car c'est la chose qui doit être, et deux moutards en haillons s'approchent, car c'est la chose que l'on voit venir. De piécettes ils veulent monnaie de cuivre. De pièces, ils exigent billets, alors Lily et Alain s'embrassent car c'est la chose la plus seule à faire. De la poésie alanguie de bouches virevolte sans préambule. Les mioches autour ne lâchent pas la scène, ne la quittent pas non plus. Le baiser n'a pas de fin et les petites bouilles s'approchent pour voir. S'approchent si près que le nez de l'un et l'haleine de l'autre touchent à même les joues inclinées. Trente minutes s'écoulent et les chairs ne se sont pas quittées. De refus, de désir. Les gamins toujours auprès, l'un d'eux perché sur un genou d'Alain. Il entend une voix qui dit : “ je vends des roses achetez-moi-en une ! " Mais un flot de salive l'empêche de répondre. “Je vends des roses achetez-moi-en une !”, “je vends des roses achetez-moi-en une !”, “je vends des roses achetez-moi-en une !”, “mon frère vend des roses achetez-lui-en une”, fait le plus petit. C'est comme si les bouches pleuraient à la place des yeux, Alain craque et promet d'acheter le stock entier de ces putains de roses de ces putains de gosses de cette putain de misère, alors ils ne sourient pas mais se crochètent aux chevilles des “grands”. Un moment, Alain se dit qu'il est le père des mioches, qu'il est Quai de la Mégisserie et qu'il emmène la bande voir les animaleries et aussi bouffer une crêpe à la Cité, le tout en hiver mais cela ne marche pas. Lily dit qu'elle est désolée mais ce n'est rien que la vie brute et commerçante, piétonne, piétinée, rurale mais bétonnée. Quand même, une pelle qui se roule à quarante-cinq minutes de l'heure c'est un beau souvenir.

Dix de plus sont nécessaires pour rejoindre la Place du Peuple, si tant est qu'il y ait une place en Chine qui ne s'appelle pas “Place du Peuple”. Trouver des flics pour décramponner les gamins les phalanges en étau autour des tibias est chose faite. Après le dîner, plus tard le café, Alain demande “emmène-moi chez toi s'il te plaît”, elle répond “Il n'y a rien chez moi je ne suis pas d'ici”. Alain répond : “Il n'y a rien plus rien dans moi non plus”. L'appartement est neuf meublé de vide au côté gauche de la gare de triage. Les avertisseurs des trains gueulent à intervalles de 13 minutes. L'air est très dur comme chargé de trucs qui n'ont rien à y faire. L'eau aussi. Se mettre nus c'est ce qui importe car la migraine attaque déjà les yeux à faire perler les larmes d'un soir qui ne se voudrait pas si triste, mais gai et doux. Lent et obstiné, infini. Même pas fiévreux, juste lent et obstiné, dans les draps froissés, loin des vauriens, des millions, des ici et des d'ailleurs avec les sirènes qui ponctuent le temps.
Au matin qui se pointe sur une locomotive, Lily dort d'un œil et Alain se rappelle le poème"de la chanson du fleuve du Sud” (est-ce bien ce titre ?):

J'ai épousé un marchand de Qu Tang
Qui manque toujours à l'heure du retour
Si j'avais su l'exactitude de la marée,
J'aurais épousé un batelier.

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Message  Arielle Dim 10 Fév 2008 - 8:57

Pandaworks "Trente minutes s'écoulent et les chairs ne se sont pas quittées"

Je comprends la curiosité des gamins... Moi-même, sur le banc d'en face, mine de rien, j'apprécie, montre en main et je m'émerveille ;-)

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Message  Sahkti Lun 11 Fév 2008 - 16:53

Je suis moins séduite par celui-ci qui compte à nouveau ce que j'apprécie moins dans ton écriture, le besoin d'utiliser un vocabulaire chargé, presque trop riche, pour glisser un maximum de mots différents dans un texte, lui donnant ainsi une certaine saveur, certes, mais aussi une impression de lourdeur qui me plaît moins que tes textes poétiques plus épurés.
D'autant plus que dans le cas présent, c'est un véritable tableau qui pourrait s'esquisser sous nos yeux et ce ne serait pas si mal de laisser au lecteur faire un peu de boulot d'imagination :-)
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Message  Krystelle Lun 18 Fév 2008 - 10:25

J'aime la force contradictoire des émotions que tu fais passer dans ce texte. Tu peins une scène, celle du baiser notamment, et derrière les images, il y a un flot de non-dits, d'amertume et d'impuissance. C'est bien fait.
Je crois que j'aurais aimé qu'Alain et Lily ne s'appellent pas, qu'ils ne se nomment pas, qu'ils soient juste deux être, deux âmes anonymes, juste "il" et "elle" pour donner ainsi à leur histoire une portée différente.
C'est bizarre et très personnel comme sentiment, mais parfois, les prénoms, surtout lorsqu'ils sont communs, donnent à l'histoire qu'ils portent une dimension trop terre-à-terre pour qu'elle me transporte vraiment.

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Message  outretemps Lun 18 Fév 2008 - 10:54

Je suis d'accord avec Krystelle, les noms me gènent. Ils typent trop. Les chairs collées aussi.
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Message  Loupbleu Mar 19 Fév 2008 - 22:25

J'aime vraiment beaucoup ce texte !

Je trouve ici, par rapport à d'autres que tu concentres l'histoire, tu gardes le point de vue, et pour moi ça fonctionne à créer les sensations, et in fine l'émotion.

C'est agréable à lire. J'aime bien la façon dont tu mets les choses en suspens. J'ai trouvé que malgré les apparences, il se passe plein de choses dans ce texte :-)

Très réussi à mon avis, particulièrement la façon de faire partager les sensations. Bravo !
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Message  bertrand-môgendre Mer 20 Fév 2008 - 18:54

je suis allé au coeur du texte, puis séduit je suis revenu comme accroché. Tout ne me plait pas mais c'est un tout qui se vide autour d'eux. Apprendre l'histoire- géo dans ces conditions, c'est leur voler un peu d'intimité. Tant mieux.
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Message  silene82 Lun 31 Aoû 2009 - 11:03

J'aime bien ce que tu m'as donné à voir là de ton regard pensif de panda. A coup sûr je n'aurais pas vu les mêmes choses, et pas compris la chanson du batelier. Un joli moment un peu triste, malgré les amoureux. A cause d'eux?
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Message  Invité Lun 31 Aoû 2009 - 11:24

Je ne connaissais pas ce texte, que j'aime parce que je retrouve ta façon détournée de voir le monde et de nous en faire part. Le banal sous ta plume se pimente d'une multitude de détails qui posent l'ambiance et donnent vie au récit, aux personnages. J'aime bien aussi, bizarrement, l'impression d'enfermement que crée la situation que tu décris.

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Message  Gév Lun 31 Aoû 2009 - 16:36

Style lapidaire au début (je sais je l’ai déjà dit sur un autre com, peut-être quelqu’un de plus caler que moi pourrait m’apprendre les nuances ?), comme un dépliant touristique : idéal, je trouve pour planter rapidement un décor : « Petite station balnéaire de bord de rivière et de mer: baie d'Hangzhou, six millions d'habitants, en progression régulière. » (Le correcteur orthographique râle : il n’y a pas de verbe là dedans. Mais non, bête programme, c’est pour ça que c’est juste…).

Style tout court après, chargé peut-être, mais pas plus que ce que tu décris.
J’aime beaucoup des phrases comme : « Voir un autre goudron », « Au ciel il fait gris et l'air est marin. », « ce n'est rien que la vie brute et commerçante, piétonne, piétinée, rurale mais bétonnée », « L'air est très dur comme chargé de trucs qui n'ont rien à y faire. ».

Un texte arraché, qui fait ressentir la moiteur de l’Asie, la pagaille et la survie. Un ailleurs pour l’occidental que je suis, et quelques souvenirs de voyage…
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Message  Invité Mar 1 Sep 2009 - 8:45

Je crois que je viens de comprendre ce qui me fait tellement d'effet dans tes textes, Panda : c'est comme un noyau d'immobilité dans un temps foisonnant qui s'écoule...

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