Ascension.

[BB]

C’est un petit appartement situé au bord du vieux centre Rennais, à quelque encablures de la gare. C’est un petit appartement pour un jeune coupe de cadre dynamique, mais c’est un palace pour trois étudiants: 105 mètres carré, trois grandes chambres, deux salles de bains, deux toilettes (une salle de bain fait toilette accessoirement), un grand salon avec un arc de voûte qui donne un style très bourgeois et contemporain.
Si vous entrez par la porte de droite, alors s’étend devant vous un long couloir, assez étroit pour ne laissez passer que deux personnes. Empruntez le et vous longerez les vastes chambres de mes compagnons et moi-même. Au fond, un grand cagibi de trois mètres de hauteur pour deux de largeur, vous pouvez y dormir sur plusieurs étages si nous avons trop d‘invités. Rassurez vous, nous avons aménagez la chose pour.
Mais revenons à l’entrée voulez vous. Tournez vous à droite, n’hésitez pas à aller au cabinet si vous avez une envie pressante. Devant vous se trouve aussi la grande salle de bain pour vous laver les mains, rose un peu kitch je sais, avec une baignoire rose également, et un petit balcon pour vous sécher à l’air. Certains disaient qu’il n’y manquait que un pendu et le grand Hitchcock à ses pieds. Allez comprendre pourquoi. Mais tournez vous à gauche plutôt et vous emprunterez le grand salon. Lieu commun de parties de poker toujours accompagnées de cigares (Havana de préférence). Une bonne bouteille de cognac est posée sur la table de salon rouge. Le parquet est vieux et assez glissant pour y danser un twist avec la fille de votre choix. Le jeudi soir cela devient un lieu d’échanges philosophiques sur fond de jazz, un jazz endiablé (celui de Milles Davis). Vous pourriez venir y discuter si vous souhaitez. Cela fait un peu salon de noblesse certes mais vous y en siroterez un merveilleux coteaux du Rousillon élevé en fut de chêne, avec un petit saucisson poivré et des olives Mexicaines entourées de jambon de Parme. Vous pouvez aussi vous y reposer, des piles de bouquins aiguaierons vos journées (Toute la littérature Américaine en allant d’Hemingway en passant par Jacques Kerouac, Jack London, Paul auster... Ou même Dos passos. Mais nous avons aussi tout les grand auteurs Français et même quelques contemporains). Au fond du salon un bar vous rafraîchira à votre convenance Ne faites pas trop attention aux photos, je donne une exposition (en toute modestie).
Comme vous pouvez le remarquer le salon tourne, oui il tourne en escargot pour vous amener à la seconde entrée. A droite un placard, ouvrez la troisième porte, c’est un peu particulier vous verrez. S’y trouve un cabinet improvisé (le fameux cabinet-salle de bain dont je vous parlais). Un vrai panier de basket dirons certains. Encore une fois, allez comprendre pourquoi. Devant vous enfin, la cuisine (aménagée bien sur): une hotte, une grande table, une gazinière, mais surtout, un lave vaisselle. Il fait frai ? Ah oui pardonnez moi, je laisse souvent la fenêtre entre ouverte à cause des oiseaux. Oui ils sont curieux et j’entretient leur pêché. Ils aiment me regarder cuisiner. Il faut dire que le marché est à deux pas. On peut y chercher des produits frais de bon matin. La boulangère en face vous feras un sourire des plus charmeur aussi, profitez en, mais pas trop, elle pourrait vous manger. Oh, mais vous ne manquerez pas de goûter à cette petite blanquette de veau. Nous avons un far au pruneaux aussi spécialement pour vous. Vous verrez vous allez vous plaire ici. Un vrai cocon cet appartement. Et puis il donne exposé sud, sud-est, voir ouest dans certaines pièces. A oui j’oubliais, nous avons l’étage pour nous bien sur, pas de voisins cela est moins embêtant, pour nous comme pour eux. Ceux du dessus ? Oh, ils sont sourds. Le parquet ? Ah oui vieux n’est-ce pas, il témoigne de la belle époque rennaise de la moitié du XXème siècle. Comme l’ascenseur d’ailleurs. Oh ! vous l’entendez monter ce vieil ascenseur ! Assez pour ajuster vos derniers préparatifs afin d’accueillir vos amis. Il est digne des plus belles enquêtes d’Hercule Poirot, c’est une vieille boîte à savon montée sur une poulie grinçante et branlante. Le numéro de SOS a six chiffres.
Mais, d’ailleurs je vous en pris montez, montez !! Mon dieu j’oubliais mon hospitalité, voila que je vous tape la causette depuis 20 bonnes minutes à l’interphone, et je ne vous invite toujours pas. Me pardonnerez vous ? Je vous faisais enviez n’est-ce pas? Si vous prenez l’ascenseur, enfin bien sur que vous le prendrez, peut être vous demanderez vous, à quand remonte ce fichu numéro à six chiffres. Oui le numéro pour le SOS vous vous souvenez ? Enfin, forcément que vous allez vous le demander, il tremble cet ascenseur, et vous serez effrayé, comme tout le monde. D’ailleurs, ses parois sont assez épaisses pour que votre seul poing arrive à les percer, ce n’est pas très rassurant. J’espère ne pas vous effrayer plus en me permettant d’ajouter que les personnes qui l’ont prise ne l’on jamais reprise. Oh mon dieu, mais quel hôte je fais. Je vous parle d’un petit paradis mais j’oublie de vous préciser, que son accession, est une montée aux enfers. Me pardonnerez vous ? Peut importe de toute façon il est trop tard, puisque le vieux mécanisme rouillé ne s’arrêtera qu’au quatrième étage. Inutile de vous dire que pressez le bouton « stop » équivaut à signer son arrêt de mort. Quand au bouton alarme, il ne fonctionne plus. Il faut se résigner, vous êtes coincez. Ah mon dieu, quel diablotin je fais. Quel horrible personnage je suis. Je me souviens de vous et de votre voix suave qui me demandiez gaiement de monter à l’improviste, visitez cet appartement dont je vous narrai les milles délices. Je vous ai vu, parcourir le hall d’entrée en jetant un regard approbateur sur les magnifiques mosaïques qui entourent les boîtes aux lettres. La béatitude n‘est-ce pas ? Cet enchantement vous a presque fait faillir de voir ce bel ascenseur en bois laqué. Vous auriez pu emprunter l’escalier fraîchement ciré et bien plus sécurisé, agréable aussi. Mais bon, ils vous a choisi que voulez vous. D’ailleurs voila que j’entend quelqu‘un monter à pied. Il a compris lui. Mais vous c’est différent, vous souhaitiez goûter au bonheur de la vie, mais pour cela vous allez devoir passer par une ascension vers la mort. Pardonnez moi, mon dieu, pardonnez moi, car il ne savait pas ce qu’il faisait après tout.
Comme disait l’autre, la vie c’est pas comme une tombola avec tout un tas de petits lots bidons à décrocher, et une fois que t’as commencé à miser tu te rends compte que la roue ne s’arrêtera pas de tourner. La mécanique est rouillée mec, elle t’attendait, et te voila pris au piège, elle s’emballe elle s’emballe… Putain, mais quel con tu fais, tout juste 20 ans. Perdre ta jeunesse pour un pauvre appartement. Maintenant te voila embarqué, mais au lieu de t’envoler tu t’enfonces, tu chutes même, tu trembles mon ami et ton corps entier devient fébrile. Tes os déjà ne te soutiennent plus, du moins, moins facilement qu’au tant de ta jeunesse, et tes muscles parlons en, ils semblent prêts à se déchirer. Voila que tes cheveux prennent un tin grisâtre comme ton visage d’ailleurs. Tu es prêt à tomber en syncope mais déjà tu vois… ah tu vois !! Tu vois ces myriades de paysages que tu n’as pas conquis, tu vois ces civilisations endormies dont tu n‘a pas foulé la terre, ces peuples qui pourtant t’accueillaient bras ouvert mais que tu n’as pas rencontré, ces sentiments que tu n’as pas partagé. Et ces femmes je ne t’en parle pas. Toi qui rêvais jeunot de voyages et de connaissances te voila prisonnier dans un petit ascenseur ridicule. Tu croyais le bonheur à portée de main. Mais quel belle naïveté. Maintenant tu vols, tu ne chutes plus, tu vol au dessus du monde mais ceci n’est qu’un songe. Car le temps passe et avec lui, disparaît ta vie.

[BB]

Oups, désolé pour les fautes. :S

[Invité]

Euh oui, beaucoup, beaucoup de fautes qui m'ont gâché la lecture... Dommage car l'idée est bonne, le basculement bien amené...

[à tchaoum]

Il y a plein de choses, dont pas mal sont un peu des coquetteries (mais que celui qui n'a jamaitcétéra te jette la première pierre), et effectivement plein de fautes, pas toutes d'orthographe... et je ne pense pas qu'il soit très bon de retrouver à peu de distance :

[...]Me pardonnerez vous ? Je vous faisais enviez [...] une montée aux enfers. Me pardonnerez vous ?

Le tour du propriétaire est peut-être un peu long où certaines parties me semblent à fignoler.
À part ça, il y a bien une idée, mais elle m'arrive confuse.
Cet ascenseur-de-la-mort, c'est une machine à voyager dans le temps ? à vieillir à l'accéléré ? Qui parle ? un des trois occupants étudiants ? Et qui donc l'emprunte, cet ascenseur pour l'échafaud ? un potentiel co-locataire de plus ? Une conquête ? le facteur d'Apoutsiak ?

Rapport aux fautes, certaines sont dites "d'étourderie" et disparaîtraient avec une relecture attentive.
Bienvenue.

[BB]

Toutes les réponses à tes questions sont présentes dans le texte, à condition d'en faire une lecture attentive Encore que j'appel cela de l'extrapolation exagérée.
Il n'y a pas que les fautes qui passent inaperçues, mon profil te fera remarqué que cela n'est pas mon premier message.

[BB]

Ah mince, Mes smiley ont disparu de ma réponse. Bref, toujours est il qu'iil n'y avait aucune agressivité de ma part, je tient à le préciser parce que l'on sait ce que c'est que l'effet forum.
Merci pour les commentaires en tout cas.

[apoutsiak]

Bon, tant pis pour ce qui m'arrivera mais j'appuie sur le bouton de l'ascenseur pour sortir. Y A QUELQU'UN ? OUVREZ-MOI ! JE SUIS ATTAQUÉ PAR LES ORTOGRAFS DE L'AGRAMMATICALE. SORTEZ-MOI DE LÁ !!!!

Blague dans le coin, relis-toi...par pitié, je n'ai pas le courage sous la torture, j'abandonne, mais je promets d'y revenir si tu nous aides à traquer tous les ennemis des FOTEURS DE TROUBLE !

[à tchaoum]

Ah mince, Mes smiley ont disparu de ma réponse.

Pas d'lézard.
Je ne prends pas de travers que tu regimbes un peu, c'est tout à fait légitime et on doit défendre ses écrits comme une chatte ses petits !
Tu auras remarqué que mon commentaire n'étais pas entièrement négatif, j'émettais des réserves, et je posais des questions, auxquelles tu ne réponds pas. Mais j'm'en fous, j'suis pas pressé, et j'attends la suite de tes écrits :-)

[bertrand-môgendre]

quel texte ! Tu ne manques pas d'air dans ton chez toi ? Je comprends à présent ton besoin d'évasion.
De mon côté j'utilise http://bonpatron.com/, pour dégrossir, mais il en toujours quelques unes. Continue.

[Sahkti]

De bleu, les fautes... on n'avait pas dit qu'on verrouillerait les textes trop "fautés" en attendant la correction? (on en a embêté pour moins que ça...)

J'ai aimé la lente description de l'apaprtement, ce temps pris pour poser les objets et les détails, ça crée une tension et un mystère, certes légers, mais présents et bienvenus.
Par contre, je n'ai pas accroché à la fin, ce changement brutal de style trop en constraste avec le début. Pas d'humour, pas de véritable violence, rien qui justifie ce changement si ce n'est peut-être le besoin d'attraper le lecteur, ce qui ne marche pas avec moi, désolée.

[Invité]

Il y a une très bonne intention dans ce texte, un fil conducteur, une réelle envie de nous faire voyager tant dans le temps, le monde, les cultures et le soi-même. C'est super et engagé. Bravo de t'attaquer au complet et pas au facile.
Au niveau de la narration, j'ai noté quelques petites choses.

à quelque encablures de la gare
l'emploi de mesure marine est atypique, mais bon nous sommes en Bretagne.

C’est un petit appartement pour un jeune couple de cadre dynamique, mais c’est un palace pour trois étudiants: 105 mètres carré, trois grandes chambres, deux salles de bains, deux toilettes (une salle de bain fait toilette accessoirement), un grand salon avec un arc de voûte qui donne un style très bourgeois et contemporain.

Houla! un total de 3 toilettes pour 105 mètres carrés, cela ne colle pas à l'image que l'on peu se faire d'un petit appartement pour couple, si dynamique qu'il soit. Mais nous sommes en Bretagne.

n’hésitez pas à aller au cabinet
Troisième fois en 7 lignes que le narrateur nous parle des commodités.
Un sujet d'une importance capitale s'il en est?

Devant vous se trouve aussi la grande salle de bain pour vous laver les mains, rose un peu kitch je sais, avec une baignoire rose également, et un petit balcon pour vous sécher à l’air.

c'est reparti dans le registre frédérinichien du propre contre la merde.

Lieu commun de parties de poker toujours accompagnées de cigares (Havana de préférence). Une bonne bouteille de cognac est posée sur la table de salon rouge.

Les étudiants Rennais sont de sacrés bon-vivants, j'en fait la découverte.
poker/cigares/cognac, du vrai nouilleyork sur Belon. En fait je vois mieux une bouteille de chouchen, des clopes roulées et un bout de marocain. je connais bien la Bretagne, va.

un jazz endiablé (celui de Milles Davis)
Mr Davis est plutôt apprécié pour son jazz lascif, sensuel, que pour ses parties endiablée, plus modernistes, absolument pas convenables pour la tranquillité de l'esprit ou la profondeur du débat philosophique.

Cela fait un peu salon de noblesse certes mais vous y en siroterez un merveilleux coteaux du Roussillon élevé en fut de chêne, avec un petit saucisson poivré et des olives Mexicaines entourées de jambon de Parme
C'est n'importe quoi mais j'ai adoré: bravo pour la mise en coexistence du cheap et du précieux, de l'éxotique et du beauf.

toute la littérature Américaine en allant d’Hemingway en passant par Jacques Kerouac,
something goin' wrong here, dude.

Au fond du salon un bar vous rafraîchira à votre convenance
Ce n'est pas le bar lui-même qui rafraichis les gens, mais les boissons que l'on y sert.

S’y trouve un cabinet improvisé (le fameux cabinet-salle de bain dont je vous parlais). Un vrai panier de basket dirons certains. Encore une fois, allez comprendre pourquoi.
Non merci, ces histoires de chiottes commencent à me donner des gargouillements.

Et puis il donne exposé sud, sud-est, voir ouest dans certaines pièces
Pas français. Un appart ne "donne pas " exposé-direction. A reformuler sans doute.

voila que je vous tape la causette depuis 20 bonnes minutes
tu as les meilleurs amis du monde BB. Conserve-les :-)
.................................

Avec 8.5% de ponctuation interrogative, le texte se place dans la catégorie des récits narratifs qui fatiguent.

Résumé de mon avis. Une superbe idée, pleine de sens, mais qui aurait mérité plus de soin dans sa rédaction, pour définir plus clairement ce qui tient de l'absurde (volontaire et parfois bien trouvé) et ce qui tient du non-sens (involontaire et maladroit).
Les oppositions de styles sont brutales, passer de "mec" à "mon dieu marie joseph" par le même narrateur, c'est difficile.
J'ai aimé le paragraphe final dans son contenu pas trop dans son écriture.
En conclusion ce texte, dont l'ortho n'est pas soignée, mérite une refonte pour en faire ressortir le charme. Ce que tu veux nous dire est super, la manière dont c'est écrit, en l'état, ne me séduit pas. Dommage le potentiel est là.


voilà :-)

[BB]

Merci beaucoup pour ces et ce dernier commentaire approfondi et ironique à point (bien que j'aimerais qu'il ne soit pas le dernier). Il ya certainement un bon nombre de maladresses dans ce texte il est vrai. En réalité je n'attache que peut d'importance à la forme. J'aime écrire pour narrer un instant vécu un peu comme le photographe "capture". Mais lorsqu'il s'agit de narrer une petite historiette, exercice pour lequel je ne suis pas très doué, mon esprit déraille dans "les limbes de mon imagination" si je puis dire. Je l'ai écrit pour le pur plaisir d'écrire: de bon matin, au saut du lit, et surtout, après une immersion prolongée dans le droit, sans lire ni écrire qui commençait à se faire longue et "emmerdante" (d'ou la relation avec les toilettes sans doute).
A la base je souhaitais écrire une journée au marché, mais comme j'avais ce matin l'esprit tordu et j'entendais encore ce ***** d'ascenseur, le petit train de mon histoire a encore déraillé comme toujours.
C'est sans doute la raison pour laquelle on y resent un manque de cohérence,puisque l'écriture est un gros "laissé aller" au sens propre.
J'ai bien relu une ou deux fois, mais au grand damne de mes lecteurs je ne suis pas de ceux qui relisent leur texte de façon minutieuse, d'une part parce que je suis un "grand" flémmard, et d'autre part parce que j'ai tendance à oublier la grammaire, l'orthographe et même l'ordinateur, ouisque c'est dire si je regarde le clavier, ou même l'écran et aussi prétentieux que cela puisse paraître j'aime laisser la pensée à son état pur. Donc l'idée prend souvent le pas sur la forme, mais là encore, certains apprécierons justement la forme pour son coté cru et parfois peut travaillé, d'autres non.
Enfin voila, pour la justification inutile, dont tout le monde et moi même se fou éperdument, mais il ya toujours cet orgueil ou je ne sais quoi qui souhaite que l'on se justifie pour tout et pour rien.
Merci en tout cas.

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