Totalitarisme du monologue introspectif

[lol47]

1/Meredith et le pornographe

Meredith est une petite fille des anciens guerriers Massais.

Meredith a la peau noire.

NOIRE NOIRE NOIRE

Je l’ébène.Elle danse autour de moi, elle secoue ses longues tresses, me parle de London Heathrow, des sacs de thé qu’elle mettait à même son dos , comme une ânesse qui porte le lourd désir de tous les occidentaux qu’elle a assassinés, éventrés, défroqués.

JE SUIS SON PORNOGRAMME JE SUIS SON PORNOGRAPHE JE L'EBENE

Meredith m’a dit qu’elle avait goûté du sang blanc.

Quand je lave Meredith, le savon glisse entre ses cuisses, je suis un pornographe et tandis que je l’enveloppe, que je l’épouse d’un geste lascif, dans un vagissement de bastringue, je m’imagine déjà récolter le premier prix de sa haine

Meredith, tu diras au bon dieu que la mort est noire.

Meredith salira mes cendres en langue Swahili.Avec sa virginité retrouvée et ses dents blanches.

Meredith, c’est plus que mieux. Je suis son ébène de rêve en mieux.

Meredith, tu diras au bon dieu que la mort était noire et que j'étais ton pornographe.

2/Exercise en rocambole-lolesque

Saigneur,
Plein d'humour.

La nuit,
M'allaite.

Whisky-tango,
Intangible,
Un poulpe géant,
Format mastic.
Sous les pierres angulaires en fenaison, les oranges s'ankylosent.

L'idée tentacule.
Morphine à gerber les fleurs du soleil. Latrines ANNO DOMINI.


Tu : dis-moi !
Ma dimanche!
Ma vivisectrice!
Ma cocaïnette!
Ma suceuse d'encéphale!
Mon essence!
Mon ébranleuse de tour Eiffel!
Erigée, à la pendule, un leurre.
En orifice, office,
Porte cochère nappée de chocolat.

L'instant se tasse et désormais,
Des cactus poussent,
Dans nos gorges,

Et nos bouches sucent, antinomiques,
La jachère...

3/ Concert pour une hirondelle

Un homme est toujours à la recherche de l’hirondelle. Béatrice X me fixe.
J’aime ma Béatrice.

Au sortir des cours de la fac, quand je la ramène dans l’appartement que je lui ai loué, rue Bergère.

Elle sautille, puis éclate de rire, se sert un doigt de Veuve Cliquot. Elle adore le champagne.

Et moi, j’adore les histoires de glaçons.

- Toutou, me dit-elle, tu veux encore que je promène toute nue.

D’un regard, j’approuve l’idée de ma chouchoute.

- Non, pas toute nue.

Elle enfile le corset rouge. Je serre très fort. Ses seins sont une mise en abîme. Un à un , je vernis ses ongles de pieds, puis je la chausse de ballet boots. J’use d’elle comme l’usufruit de mes profanations intimes.

Je lui impose le parcours, salon-salle de bains-cuisine. En avant, en arrière, elle expose son corps sous la lumière des halogènes.

Puis je la shoote. Je la virevolte en musique.

Elle dégaine un fume-cigarette. Elle tire un taf qui envoie des volutes rouges.

Précis de composition et vocalise des postures obscènes.

- Penche-toi.

- Tu veux que je te raconte ma journée ?

Et pendant qu’elle me retrace les faits et gestes du jour-même, je continue de la matraquer.

Elle lâche prise, vient m’embrasser.

- S’il te plaît Toutou…

Ses seins sont si durs.

- Je suis si vieux, chouchoute.

Toujours à l’affût de quitter la vie.

A l’affût de quitter avant d’avoir aimé une hirondelle.

L’ondulation d’une onde, sous tutelle de ton prénom Béatrice X; nous sommes des bohémiens dans la tanière, une fixation érotique de quelques minutes dans l’univers.

Erik Satie. Gnossienne.

Concert pour une hirondelle.

[mentor]

lol47, me semble que tu as une "tendance" aux textes un peu crus, et ce depuis ton arrivée sur VE.
Je n'ai rien contre les textes érotiques lorsqu'ils sont bien tournés
Je ne veux pas non plus jouer les censeurs ou les Seins-ni-touche :-)))
Mais je veux juste te rendre attentif et te rappeler que ce site comporte des inscrits jeunes, très jeunes même pour certains.
Alors juste : fais gaffe pour l'avenir
Je ne commenterai pas ce texte là.

[lol47]

Oui, mais alors ?

Je ne saisis pas vraiment le fond de ta pensée.
Faudrait-il que j'écrive par rapport aux autres, à je ne sais qui ?

Dans ce cas-là, on n'écrit plus rien, on ne lit plus rien.

Ton commentaire est tendancieux.
Dans le sens ou tu supposes que mes textes sont malsains.

Le seraient-ils donc tant que ça ?
Le malsain se retrouve au travers des yeux de l'autre.

J'écris comme un un peintre Rousseau. Le naif.
Si c'est gênant pour les gens, amen.

Et que les belles pensées s'envolent...

Tartuffe.

[mentor]

Oui, mais alors ?

Je ne saisis pas vraiment le fond de ta pensée.
Faudrait-il que j'écrive par rapport aux autres, à je ne sais qui ?

Dans ce cas-là, on n'écrit plus rien, on ne lit plus rien.

Ton commentaire est tendancieux.
Dans le sens ou tu supposes que mes textes sont malsains.

Le seraient-ils donc tant que ça ?
Le malsain se retrouve au travers des yeux de l'autre.

J'écris comme un un peintre Rousseau. Le naif.
Si c'est gênant pour les gens, amen.

Et que les belles pensées s'envolent...

Tartuffe.

je n'ai pas écrit "malsains"
je ne me crois pas dans une tartufferie
je suis sérieux, trop sans doute
tu écris pour toi, tu écris pour les autres, c'est toi qui vois
je ne te crois pas si naïf que ça
le fond de ma pensée est visible car pas si profond, mais simple à comprendre
Je répète, malgré tout, ce que tu ne veux pas entendre : sur VE sont inscrits des jeunes, et même très jeunes. Il faut que tu en tiennes compte
Ca ne va pas plus loin
on est d'accord ?

[Loupbleu]

Un petit mot de l'admin :
Bien entendu tu as tout à fait le droit d'écrire ce que tu veux !

Ce que veux signifier mentor, en guise de rappel, c'est qu'on ne poste pas de texte pornographique sur ce site. Notamment parce que notre hébergeur ne nous y autorise pas, et aussi à cause du jeune public.

Le texte ci-dessus est à mon sens à ranger dans la catégorie "érotique", et il n'y a pas à mon sens de souci.

Voilà, lol, il n'y a pas de quoi réagir si vivement. Je propose de clore ici l'affaire.

[Yali]

Oui, mais alors ?

Je ne saisis pas vraiment le fond de ta pensée.
Faudrait-il que j'écrive par rapport aux autres, à je ne sais qui ?

Dans ce cas-là, on n'écrit plus rien, on ne lit plus rien.

Ton commentaire est tendancieux.
Dans le sens ou tu supposes que mes textes sont malsains.

Le seraient-ils donc tant que ça ?
Le malsain se retrouve au travers des yeux de l'autre.

J'écris comme un un peintre Rousseau. Le naif.
Si c'est gênant pour les gens, amen.

Et que les belles pensées s'envolent...

Tartuffe.

Dans le genre démago, je crois n'avoir pas lu mieux, ou pire, c'est selon, voire "salon"

[mentor]

Ce que veux signifier mentor, en guise de rappel, c'est qu'on ne poste pas de texte pornographique sur ce site.

si j'avais dit ça comme ça, l'auteur m'aurait rétorqué - à juste raison - que ce texte n'est PAS pornographique
sinon, c'est ça, je tente de sensibiliser car je sens un penchant (d'ailleurs déjà vu et réglé il y a peu) et que je crains un peu l'escalade
sinon, tout baigne ;-)

[Do]

le premier texte m'indiffère, le second m'interpelle et je crois que j'aime bien ce désordre chantant glauque, le troisième j'aime pas du tout. question de goût... et puis quoi qu'on en dise, porno, érotique je m'en tape, juste que ça me répugne et ce, non pour des raisons littéraires. pour moi l'art est haut, et non pas moite d'un sperme stérile qui crie la domination vaine(bien qu'indiscutablement humain). ceci m'est bien sûr tout personnel... il n'est pas là question d'écriture.

[pierre-henri]

le premier texte m'indiffère, le second m'interpelle et je crois que j'aime bien ce désordre chantant glauque, le troisième j'aime pas du tout. question de goût... et puis quoi qu'on en dise, porno, érotique je m'en tape, juste que ça me répugne et ce, non pour des raisons littéraires. pour moi l'art est haut, et non pas moite d'un sperme stérile qui crie la domination vaine(bien qu'indiscutablement humain). ceci m'est bien sûr tout personnel... il n'est pas là question d'écriture.

[pierre-henri]

le premier texte m'indiffère, le second m'interpelle et je crois que j'aime bien ce désordre chantant glauque, le troisième j'aime pas du tout. question de goût... et puis quoi qu'on en dise, porno, érotique je m'en tape, juste que ça me répugne et ce, non pour des raisons littéraires. pour moi l'art est haut, et non pas moite d'un sperme stérile qui crie la domination vaine(bien qu'indiscutablement humain). ceci m'est bien sûr tout personnel... il n'est pas là question d'écriture.

J'abonde, émotionnellement, dans ton sens. Mais où se trouve la limite du dicible et de l'indicible ? Qui peut dire à partir d'où il y atteinte au bon goût ? L'érotisme, la mort, la violence sont des ressorts humains et littéraires forts.
Une écriture castrée, ce n'est guère enthousiasmant.

[apoutsiak]

Je pense te l'avoir déjà dit en substance, Lolito, tu as une écriture pleine de saveurs, d'épices, mais je trouve que celles-ci restent prisonnières, gelées dans une recherche langagière narcissique. Il me semble te voir bâtir une architecture devant laquelle tu t'émerveilles et mes propres yeux, tout en y découvrant une certaine beauté, se demandent : qui y habite ? Quels coeurs y battent ? Quels drames s'y déroulent ?

[Sahkti]

Va savoir pourquoi, il m'a semblé ressentir dans la partie Meredith une certaine forme de condescendance dans la bouche du narrateur, qui dénonce une situation difficile vécue par Meredith, mais en même temps, il en parle comme de sa chose, sa propriété, relents d'une colonisation qu'il a pourtait l'air de condamner à travers le regard de Meredith.
A part cette remarque, j'ai aimé ton texte, sa structure et son rythme, ça ressemblait à une musique jouée au loin, quelque part...

Pour ce qui est de rocambole, je susi restée sur le côté. Quelques sonorités intéressantes mais un exercice un brin décousu à mes yeux dans lequel l'enchevêtrement des mots ne donne pas forcément quelque chose de réussi.

Concert pour une hirondelle m'a paru terriblement convenu, lu et relu ailleurs tant de fois. Pas de surprise dans le contenu ni dans la forme, dommage.

De manière générale, je trouve qu'il y a une certaine fraîcheur et pas mal de puissance dans ton écriture, dans ton potentiel également, mais tu t'enfermes dans des moules qui ne te servent pas. Que ce soit dans la déstructuration voulue mais non aboutie des textes, dans l'emploi de certains termes plus vifs qui ne sont à mes yeux ni érotiques ni pornos (y a rien de porno ici) mais pâles, dans une volonté d'être percutante à tout prix qui, du coup, t'en fait faire trop et sonner faux certains textes. Avis très perso, bien sûr, qui vaut ce qu'il vaut, mais c'est l'impression que me laissent tes textes.

[lol47]

Merci Sahkti de tes appréciations, et d'une certaine façon, d'une critique
toujours constructive .
Mais je ne m'enferme pas, je crois.
Pour ma part, le mot toujours, précède l'image.

Sur Meredith, aucune condescendance possible. Amour passionnel du noir et du blanc, en écoutant chanter Billie Holliday...

[claire]

Je lis tes textes, surprise d'en voir 3, en enfilade, agréablement surprise; continue à écrire.
Et je ne trouve pas qu'ils soient malsains, tu travailles le corps, la tête et les mots, et les rythmes; ça passe ou/et ça passe pas.
Très rythmé, ton mérédith, il se lit (plutôt) bien.
J'accroche pour l'instant moins au 2ème.
Belle, belle expression "Béatrice X me fixe" (un peu Gainsbar même si tu n'as pas besoin d'être raccroché à une référence) et puis tu mets en scène, dans cette sonate, des histoires de rapports, oui sonate qu'on improvise avec des gestes, des objets, des mots connus; leurs combinaisons sont à créer; c'est ce que tu fais avec ces textes.

[lol47]

Je lis tes textes, surprise d'en voir 3, en enfilade, agréablement surprise; continue à écrire.
Et je ne trouve pas qu'ils soient malsains, tu travailles le corps, la tête et les mots, et les rythmes; ça passe ou/et ça passe pas.
Très rythmé, ton mérédith, il se lit (plutôt) bien.
J'accroche pour l'instant moins au 2ème.
Belle, belle expression "Béatrice X me fixe" (un peu Gainsbar même si tu n'as pas besoin d'être raccroché à une référence) et puis tu mets en scène, dans cette sonate, des histoires de rapports, oui sonate qu'on improvise avec des gestes, des objets, des mots connus; leurs combinaisons sont à créer; c'est ce que tu fais avec ces textes.

Grâce à tes encouragements, car j'ai l'impression parfois que...mais c'est une autre histoire...puis Gainsbarre, c'est plus qu'une référence. De très loin je suis, et je resterai comme un de ses premiers "vrais" admirateurs.

Lol-Sokolov, Neva, ma douce demeure, Vladimir est mort, et tout le reste n'est que littérature...

Hôtel particulier du Père Lachaise. Tiens, c'est un bon titre, ça !

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