Mélissa...
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Daji
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Mélissa...
Poème fraichement écrit. Je sais, vous allez trouver la forme trop scolaire, trop stricte peut-être aussi mais c'est ainsi que j'aime la poésie. J'aime respecter les règles traditionnelles, je ne trouve pas que ça soit un emprisonnement, juste une envie de faire pour le mieux. Et oui, pour moi, un poème a un rythme, une structure, des rimes ou des vers au même nombre de syllabes. C'est un peu réducteur certes mais c'est ainsi.
Après cette parenthèse, voici mon poème :
Mélissa...
Trois années se sont écoulées depuis :
Un très grand nombre de jours et de nuits.
Mais, malgré la course effrénée du temps,
Ma mémoire me rappelle souvent...
Je crois que nous avions alors six ans.
Deux petites filles jouant gaiement.
A cette époque nous nous entendions.
Innocence de l'âge, nous riions.
Les aiguilles de l'horloge ont tourné
Et notre relation s'est dégradée.
Fille unique tu étais énervante,
Moi, désabusée, j'étais impatiente.
Puis le lycée marqua la fin de tout.
Nous ne nous parlions plus. Pourtant, c'est fou
Car lorsque je l'ai appris, j'ai pleuré...
Deux camions fous t'avaient emportée.
La Mélissa, métisse d'Ibiza
Ne te ressemble certainement pas.
Mais, je n'arrive plus à l'écouter
Sans avoir toujours la gorge serrée...
Aujourd'hui, j'ai vingt ans et je conduis.
Mais, quand je double un camion, je frémis...
Sur l'autoroute de ma vie, souvent
J'y pense : tu n'avais pas dix-sept ans...
Après cette parenthèse, voici mon poème :
Mélissa...
Trois années se sont écoulées depuis :
Un très grand nombre de jours et de nuits.
Mais, malgré la course effrénée du temps,
Ma mémoire me rappelle souvent...
Je crois que nous avions alors six ans.
Deux petites filles jouant gaiement.
A cette époque nous nous entendions.
Innocence de l'âge, nous riions.
Les aiguilles de l'horloge ont tourné
Et notre relation s'est dégradée.
Fille unique tu étais énervante,
Moi, désabusée, j'étais impatiente.
Puis le lycée marqua la fin de tout.
Nous ne nous parlions plus. Pourtant, c'est fou
Car lorsque je l'ai appris, j'ai pleuré...
Deux camions fous t'avaient emportée.
La Mélissa, métisse d'Ibiza
Ne te ressemble certainement pas.
Mais, je n'arrive plus à l'écouter
Sans avoir toujours la gorge serrée...
Aujourd'hui, j'ai vingt ans et je conduis.
Mais, quand je double un camion, je frémis...
Sur l'autoroute de ma vie, souvent
J'y pense : tu n'avais pas dix-sept ans...
Daji- Nombre de messages : 10
Age : 36
Date d'inscription : 30/01/2008
Re: Mélissa...
Allez, tu tombes bien avec moi comme premier lecteur ! Moi j'aime bien la pouwézie "traditionnelle" ;-)
Ton texte est bien fait, pour ça, ok
Mais j'ai un petit reproche, je trouve qu'il ne sonne pas vraiment poétique... Boum ! tu tombes de haut ! Désolé
Alors pourquoi je dis ça... sans doute parce que je l'ai lu à haute voix et qu'il a sonné à mon oreille plutôt comme de la prose, malgré les rimes
Des souvenirs égrénés, touchants certes, joliment dits, c'est sûr, mais pas vraiment poétiques au sens où je l'entends moi
Mais c'est un avis perso, comme dirait quelqu'un que je connais bien ;-) et il n'engage que moi
Cela dit, oui, je sens bien que tu aimes la poésie et ses règles, et c'est très bien
(et sans fautes, ce qui fait plaisir !)
Ton texte est bien fait, pour ça, ok
Mais j'ai un petit reproche, je trouve qu'il ne sonne pas vraiment poétique... Boum ! tu tombes de haut ! Désolé
Alors pourquoi je dis ça... sans doute parce que je l'ai lu à haute voix et qu'il a sonné à mon oreille plutôt comme de la prose, malgré les rimes
Des souvenirs égrénés, touchants certes, joliment dits, c'est sûr, mais pas vraiment poétiques au sens où je l'entends moi
Mais c'est un avis perso, comme dirait quelqu'un que je connais bien ;-) et il n'engage que moi
Cela dit, oui, je sens bien que tu aimes la poésie et ses règles, et c'est très bien
(et sans fautes, ce qui fait plaisir !)
Re: Mélissa...
Tu sais, j'ai trouvé la forme trop scolaire, trop stricte peut-être aussi mais c'est ainsi que tu aimes la poésie. Tu aimes respecter les règles traditionnelles, je ne trouve pas que ça soit un emprisonnement, juste une envie de faire pour le mieux. Et oui, pour toi, un poème a un rythme, une structure, des rimes ou des vers au même nombre de syllabes. C'est un peu réducteur certes mais c'est ainsi.
Après cette parenthèse, j'aime ton poème.
(petit clin d'oeil)
Après cette parenthèse, j'aime ton poème.
(petit clin d'oeil)
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Mélissa...
1095 ou 1094. j'aime les choses précises :-)rois années se sont écoulées depuis :
Un très grand nombre de jours et de nuits.
Sinon, ce poème en prose rimée m'interpelle.
J'ai l'impression d'avoir compris l'intention.
Bon c'est tout.
Invité- Invité
Re: Mélissa...
Plutôt d'accord avec le commentaire de Mentor. A la lecture, me semble que tu as un problème de rythme dans ce texte. La ponctuation, par exemple, casse un peu ce rythme parfois, éloigne la rime ...
Tu dis que tu aimes le classicisme, le bon nombre de pieds ... Parfois peut être pourrais tu sacrifier quelques principes pour améliorer ton poème.
Par exemple :
Trois années se sont écoulées depuis :
Un très grand nombre de jours et de nuits.
Mais, malgré la course effrénée du temps,
Ma mémoire me rappelle souvent...
me semble que sans le "Mais", le rythme est meilleur.
Tu dis que tu aimes le classicisme, le bon nombre de pieds ... Parfois peut être pourrais tu sacrifier quelques principes pour améliorer ton poème.
Par exemple :
Trois années se sont écoulées depuis :
Un très grand nombre de jours et de nuits.
Mais, malgré la course effrénée du temps,
Ma mémoire me rappelle souvent...
me semble que sans le "Mais", le rythme est meilleur.
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 48
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: Mélissa...
Un texte qui n'a de poétique que la forme.
Il manque la petite musique. Et puis un peu d'espace dans lequel le lecteur pourrait placer un petit bout de lui et de son imaginaire .
Tout est dit, rien n'est évoqué, suggéré. C'est dommage...
Il manque la petite musique. Et puis un peu d'espace dans lequel le lecteur pourrait placer un petit bout de lui et de son imaginaire .
Tout est dit, rien n'est évoqué, suggéré. C'est dommage...
Re: Mélissa...
C'est une blague non? faire tenir de la prose la plus simple possible dans une structure? J'en suis persuadé. Un blague, un éxo, un pied-de-nez ? Avec l'intro assortie... ai-je raison? :-)
Invité- Invité
Re: Mélissa...
En gros, tu nous dis déjà comment tu vas percevoir les critiques et t'en fiche ou non, quoi... :-)Daji a écrit:Poème fraichement écrit. Je sais, vous allez trouver la forme trop scolaire, trop stricte peut-être aussi mais c'est ainsi que j'aime la poésie. J'aime respecter les règles traditionnelles, je ne trouve pas que ça soit un emprisonnement, juste une envie de faire pour le mieux. Et oui, pour moi, un poème a un rythme, une structure, des rimes ou des vers au même nombre de syllabes. C'est un peu réducteur certes mais c'est ainsi.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Mélissa...
Ceci dit, je n'ai pas trouvé grand chose de poétique à ce texte. très scolaire, très figé, un rythme bien encadré, oui... tout ça tu l'as dit et tu le revendiques, soit. Mais la poésie, j'aime qu'elle me parle et qu'elle me raconte quelque chose, de préférence pas ennuyeux. Pas le cas ici en ce qui me concerne. Je ne m'attarderai pas sur la banalité apparente du propos, on a déjà évoqué ce que serait la poésie si on ne pouvait plus parler d'amour et le faire rimer avec toujours, mais je regrette qu'il n'y ait pas davantage d'émotions, de coeur et de tripes là-dedans, car tu évoques une histoire d'amour et de souffrance, or je ne ressens rien. Encéphalogramme presque plat, je suis vraiment désolée, ceci n'est que mon avis.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Mélissa...
tu sais, je pense qu'en poésie, le "classique" est une bride.
je crois que tu ne devrais pas enfermer des émotions aussi fortes dans des boites à rimes.
lorsque tu as mal, crie.
(ceci est un avis très personnel, n'y vois pas une critique; je n'ai pas les compétences pour)
amicalement.
je crois que tu ne devrais pas enfermer des émotions aussi fortes dans des boites à rimes.
lorsque tu as mal, crie.
(ceci est un avis très personnel, n'y vois pas une critique; je n'ai pas les compétences pour)
amicalement.
Re: Mélissa...
Un mot sur ton introduction : la problématique n'est pas d'écrire de la poésie en forme fixe (ça peut être aussi très contemporain, et la poésie libre a aussi sa place à "l'école").
Mon conseil (ce n'est qu'une réflexion et une suggestion) est de ne pas intervertir les problèmes : écris ce que tu as envie, et tu choisis la forme qui te convient le mieux. La poésie, ce n'est pas écrire en fonction de ce qu'on pense que la poésie doit être. Fais simplement ce que tu as envie, ce dont tu as besoin, ce qui te fait plaisir... Je rajouterais bien : "ce que toi seule pourra écrire" (un conseil que j'ai entendu et qui m'a aidé). Après rime ou pas, vers régulier ou pas, tout ça n'est qu'une question finalement auxiliaire !
(un petit mot quand même pour milo, les "boîtes à rimes" de Baudelaire ou Verlaine sont quand même pas si nazes :-)
* * *
Pour ton texte :
Il y a certes du "pathos", mais l'émotion n'est pas passée pour moi. Je pense que c'est parce que tu écris avec un "recul temporel" : comme si quelqu'un, dans un café te raconte une histoire triste à propos d'un autre que tu ne connais pas.
Ma suggestion est donc d'essayer de nous faire vivre plutôt des choses sur le vif, des instants sensibles. Bizarrement, je trouve que souvent un détail très concret parle plus au lecteur qu'une idée trop générale.
Par exemple : "Deux petites filles jouant gaiement". Si tu dis que vous jouiez à une chose précise (à l'élastique, aux osselets, ...), d'un coup, on voit la scène, on voit les fillettes...
En espérant que ces remarques te soient utiles !
Surtout continue à écrire, et sans complexe ! Au plaisir de te lire une prochaine fois....
Mon conseil (ce n'est qu'une réflexion et une suggestion) est de ne pas intervertir les problèmes : écris ce que tu as envie, et tu choisis la forme qui te convient le mieux. La poésie, ce n'est pas écrire en fonction de ce qu'on pense que la poésie doit être. Fais simplement ce que tu as envie, ce dont tu as besoin, ce qui te fait plaisir... Je rajouterais bien : "ce que toi seule pourra écrire" (un conseil que j'ai entendu et qui m'a aidé). Après rime ou pas, vers régulier ou pas, tout ça n'est qu'une question finalement auxiliaire !
(un petit mot quand même pour milo, les "boîtes à rimes" de Baudelaire ou Verlaine sont quand même pas si nazes :-)
* * *
Pour ton texte :
Il y a certes du "pathos", mais l'émotion n'est pas passée pour moi. Je pense que c'est parce que tu écris avec un "recul temporel" : comme si quelqu'un, dans un café te raconte une histoire triste à propos d'un autre que tu ne connais pas.
Ma suggestion est donc d'essayer de nous faire vivre plutôt des choses sur le vif, des instants sensibles. Bizarrement, je trouve que souvent un détail très concret parle plus au lecteur qu'une idée trop générale.
Par exemple : "Deux petites filles jouant gaiement". Si tu dis que vous jouiez à une chose précise (à l'élastique, aux osselets, ...), d'un coup, on voit la scène, on voit les fillettes...
En espérant que ces remarques te soient utiles !
Surtout continue à écrire, et sans complexe ! Au plaisir de te lire une prochaine fois....
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Mélissa...
Alors, pour mon introduction, ce n'est pas que je m'en fiche, je dis juste que les critiques du style "trop scolaire", que j'ai eu pour d'autres écrits, ne m'intéressent pas car j'en suis consciente et ne souhaite en rien changer cela.
Je vous invite donc, d'une certaine manière à critiquer autre chose. Ce que certains de vous ont fait mais je trouve que les critiques ont parfois été suivies de quelques piques désagréables et inutiles à mon goût. J'accepte on ne peut mieux les critiques quand elles sont constructives et qu'elles ne cherchent pas (volontairement ou non) à blesser...
Loupbleu, j'ai dû mal m'exprimer (ce qui arrive souvent^^), j'écris ainsi car c'est ce que j'aime et que j'aie choisis. Je n'écris pas toujours ainsi, mais je préfère cette forme voilà tout. Ensuite, effectivement, j'avais pensé mettre des faits réels (comme pour votre exemple), j'essaierai de retravailler cet écrit à ce niveau.
Sahkti, vous dites "amour et souffrances", je n'ai pas écrit dans cette optique. Il s'agit juste de la mort d'une personne que je connaissais depuis longtemps. Je n'irai pas jusqu'à dire que j'en souffre puisque nos relations ont fini par être nulles. Je pencherai juste pour de la tristesse ici.
Sinon pour la "blague", non désolée, je fais ce que je peux pour écrire car j'aime ça, si ma manière ne vous convient pas, c'est très bien mais qui êtes vous pour me juger si durement ? Etes-vous écrivain, dans le vrai sens du terme ? critique littéraire ? Je pense qu'en écriture, nous sommes tous plus ou moins du même niveau ici, je ne me permettrais pas de vous prendre de haut, merci de respecter mes écrits, même s'ils ne vous plaisent pas...
Je vous invite donc, d'une certaine manière à critiquer autre chose. Ce que certains de vous ont fait mais je trouve que les critiques ont parfois été suivies de quelques piques désagréables et inutiles à mon goût. J'accepte on ne peut mieux les critiques quand elles sont constructives et qu'elles ne cherchent pas (volontairement ou non) à blesser...
Loupbleu, j'ai dû mal m'exprimer (ce qui arrive souvent^^), j'écris ainsi car c'est ce que j'aime et que j'aie choisis. Je n'écris pas toujours ainsi, mais je préfère cette forme voilà tout. Ensuite, effectivement, j'avais pensé mettre des faits réels (comme pour votre exemple), j'essaierai de retravailler cet écrit à ce niveau.
Sahkti, vous dites "amour et souffrances", je n'ai pas écrit dans cette optique. Il s'agit juste de la mort d'une personne que je connaissais depuis longtemps. Je n'irai pas jusqu'à dire que j'en souffre puisque nos relations ont fini par être nulles. Je pencherai juste pour de la tristesse ici.
Sinon pour la "blague", non désolée, je fais ce que je peux pour écrire car j'aime ça, si ma manière ne vous convient pas, c'est très bien mais qui êtes vous pour me juger si durement ? Etes-vous écrivain, dans le vrai sens du terme ? critique littéraire ? Je pense qu'en écriture, nous sommes tous plus ou moins du même niveau ici, je ne me permettrais pas de vous prendre de haut, merci de respecter mes écrits, même s'ils ne vous plaisent pas...
Daji- Nombre de messages : 10
Age : 36
Date d'inscription : 30/01/2008
Re: Mélissa...
Je ne vous juge pas durement. J'étais persuadé que vous aviez installé une contrainte générale de prose dans une structure versifiée. Absolument rien de rude, ni de méchant, ni de quoi que ce soit qu'y s'en rapproche.
C'est une erreur de ma part je m'en excuse.
Voilà c'est tout , bon courage.
C'est une erreur de ma part je m'en excuse.
Voilà c'est tout , bon courage.
Invité- Invité
Re: Mélissa...
Salut Daji, merci pour tes réactions !
Voici quelques explications, car c'est vrai que les commentaires sont souvent un peu rudes sur ce site quand on est pas habitué. Je rappelle quelques points pour faire retomber la tension:
- Le commentaire ne concerne que le texte, pas la "personne" de l'auteur.
- Le commentaire n'engage que celui qui l'écrit, qui donne franchement son goût, son avis, mais il n'engage que lui même et en simple qualité de lecteur.
C'est en effet souvent dur, mais sincère, et c'est très rare de pouvoir recueillir un avis sincère sur un de ses textes...
Je pense qu'il y a quand même quelques éléments constructifs dans ce qui précède. Lis les commentaires non pas comme un jugement, mais comme la réaction d'une personne. Ne prend pas les remarques ou suggestions des uns et des autres comme des recommandations formelles mais comme une source de choses qui peuvent (mais ne doivent pas forcément) te faire envie, t'inspirer...
C'est qu'à la fin, c'est toi qui écris, c'est toi qui trouve ta voie. Ca plaira toujours à certains, à d'autres pas, mais finalement; on écrit pas pour se faire juger.
Sinon, d'une façon générale, n'hésite pas à indiquer comme tu l'as fait (mais plutôt après le texte) le genre de commentaires que tu attends. On fera notre possible...
Voici quelques explications, car c'est vrai que les commentaires sont souvent un peu rudes sur ce site quand on est pas habitué. Je rappelle quelques points pour faire retomber la tension:
- Le commentaire ne concerne que le texte, pas la "personne" de l'auteur.
- Le commentaire n'engage que celui qui l'écrit, qui donne franchement son goût, son avis, mais il n'engage que lui même et en simple qualité de lecteur.
C'est en effet souvent dur, mais sincère, et c'est très rare de pouvoir recueillir un avis sincère sur un de ses textes...
Je pense qu'il y a quand même quelques éléments constructifs dans ce qui précède. Lis les commentaires non pas comme un jugement, mais comme la réaction d'une personne. Ne prend pas les remarques ou suggestions des uns et des autres comme des recommandations formelles mais comme une source de choses qui peuvent (mais ne doivent pas forcément) te faire envie, t'inspirer...
C'est qu'à la fin, c'est toi qui écris, c'est toi qui trouve ta voie. Ca plaira toujours à certains, à d'autres pas, mais finalement; on écrit pas pour se faire juger.
Sinon, d'une façon générale, n'hésite pas à indiquer comme tu l'as fait (mais plutôt après le texte) le genre de commentaires que tu attends. On fera notre possible...
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Mélissa...
Mélissa, ce que tu racontes est très émouvant et je pense que le "classique", comme dit la Vénus, n'est nullement une bride. Seulement, pour qu'un poème soit entendu comme une musique de mots, il faut, à mon sens, un balancement, un rythme, des correspondances éclatantes. A quelques nuances près, ton texte est de la prose, il pourrait être une page de journal, regarde :
Mélissa.
Trois années se sont écoulées depuis. Un très grand nombre de jours et de nuits.
Mais, malgré la course effrénée du temps, ma mémoire me rappelle souvent : je crois que nous avions alors six ans, deux petites filles jouant gaiement. A cette époque nous nous entendions. Innocence de l'âge, nous riions. Les aiguilles de l'horloge ont tourné et notre relation s'est dégradée. Fille unique tu étais énervante, moi, désabusée, j'étais impatiente. Puis le lycée marqua la fin de tout, nous ne nous parlions plus. Pourtant, c'est fou, car lorsque je l'ai appris, j'ai pleuré : deux camions fous t'avaient emportée. La Mélissa, métisse d'Ibiza ne te ressemble certainement pas, mais, je n'arrive plus à l'écouter sans avoir toujours la gorge serrée. Aujourd'hui, j'ai vingt ans et je conduis, mais, quand je double un camion, je frémis. Sur l'autoroute de ma vie, souvent j'y pense : tu n'avais pas dix-sept ans...
L'histoire est toujours aussi émouvante, mais elle assume là sa condition de prose. Pour transposer cette émotion dans un poème, à mon sens , il te faudrait penser à y mettre des images plus personnelles, j'essaye sur deux strophes, sans croire pour autant que j'ai fait oeuvre de poète, juste pour te faire sentir quelque chose :
Mélissa
Trois années sont passées
Des nuits, des jours, des jours, des nuits
Et le temps qui s'enfuit
De moi, ne peut te détacher
(...)
Combien de fois les étoiles se sont levées ?
Tu étais mon amie. Un gouffre nous sépare
Soleil, autour de toi tout devait tourner,
Las ! Je rongeais mon frein, sur le tard
L'illustration la plus parlante est pour moi celle-là :
tu écris Les aiguilles de l'horloge ont tourné
Tu as déjà parlé du temps passé (Trois années se sont écoulées depuis :), tu devrais trouver une formule plus inspirée pour appuyer ce fait à nouveau. C'est pour cela que je t'ai proposé :
Combien de fois les étoiles se sont levées ? (plus original que la pendule, le réveil, etc... qui sont du domaine quotidien)
Un gouffre nous sépare : j'ai choisi cette formule ramassée, choc, pour sa concision, sa force, là où Et notre relation s'est dégradée. n'est qu'un constat prosaïque, sans intérêt poétique de mon point de vue.
J'espère que ce petit travail, Mélissa (je répète ton nom, parce que ça me fait voyager) sera ressenti comme constructif. Ouh, suis fatigué, moi, j'vais demander une rétribution aux dirlos de VE !!!
Mélissa.
Trois années se sont écoulées depuis. Un très grand nombre de jours et de nuits.
Mais, malgré la course effrénée du temps, ma mémoire me rappelle souvent : je crois que nous avions alors six ans, deux petites filles jouant gaiement. A cette époque nous nous entendions. Innocence de l'âge, nous riions. Les aiguilles de l'horloge ont tourné et notre relation s'est dégradée. Fille unique tu étais énervante, moi, désabusée, j'étais impatiente. Puis le lycée marqua la fin de tout, nous ne nous parlions plus. Pourtant, c'est fou, car lorsque je l'ai appris, j'ai pleuré : deux camions fous t'avaient emportée. La Mélissa, métisse d'Ibiza ne te ressemble certainement pas, mais, je n'arrive plus à l'écouter sans avoir toujours la gorge serrée. Aujourd'hui, j'ai vingt ans et je conduis, mais, quand je double un camion, je frémis. Sur l'autoroute de ma vie, souvent j'y pense : tu n'avais pas dix-sept ans...
L'histoire est toujours aussi émouvante, mais elle assume là sa condition de prose. Pour transposer cette émotion dans un poème, à mon sens , il te faudrait penser à y mettre des images plus personnelles, j'essaye sur deux strophes, sans croire pour autant que j'ai fait oeuvre de poète, juste pour te faire sentir quelque chose :
Mélissa
Trois années sont passées
Des nuits, des jours, des jours, des nuits
Et le temps qui s'enfuit
De moi, ne peut te détacher
(...)
Combien de fois les étoiles se sont levées ?
Tu étais mon amie. Un gouffre nous sépare
Soleil, autour de toi tout devait tourner,
Las ! Je rongeais mon frein, sur le tard
L'illustration la plus parlante est pour moi celle-là :
tu écris Les aiguilles de l'horloge ont tourné
Tu as déjà parlé du temps passé (Trois années se sont écoulées depuis :), tu devrais trouver une formule plus inspirée pour appuyer ce fait à nouveau. C'est pour cela que je t'ai proposé :
Combien de fois les étoiles se sont levées ? (plus original que la pendule, le réveil, etc... qui sont du domaine quotidien)
Un gouffre nous sépare : j'ai choisi cette formule ramassée, choc, pour sa concision, sa force, là où Et notre relation s'est dégradée. n'est qu'un constat prosaïque, sans intérêt poétique de mon point de vue.
J'espère que ce petit travail, Mélissa (je répète ton nom, parce que ça me fait voyager) sera ressenti comme constructif. Ouh, suis fatigué, moi, j'vais demander une rétribution aux dirlos de VE !!!
Re: Mélissa...
Daji lance :
BM relance :Je sais, vous allez trouver la forme trop scolaire, trop stricte peut-être aussi mais c'est ainsi que j'aime la poésie. J'aime respecter les règles traditionnelles, je ne trouve pas que ça soit un emprisonnement, juste une envie de faire pour le mieux. Et oui, pour moi, un poème a un rythme, une structure, des rimes ou des vers au même nombre de syllabes. C'est un peu réducteur certes mais c'est ainsi.
Après cette parenthèse, voici mon poème :
Un conseil : ne te dévalorise jamaisTu sais, j'ai trouvé la forme trop scolaire, trop stricte peut-être aussi mais c'est ainsi que tu aimes la poésie. Tu aimes respecter les règles traditionnelles, je ne trouve pas que ça soit un emprisonnement, juste une envie de faire pour le mieux. Et oui, pour toi, un poème a un rythme, une structure, des rimes ou des vers au même nombre de syllabes. C'est un peu réducteur certes mais c'est ainsi.
Après cette parenthèse, j'aime ton poème.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Mélissa...
De la tristesse, d'accord...
Mais ce texte correspond-il à un besoin? un exutoire? une forme de deuil? aucune souffrance?
Mais ce texte correspond-il à un besoin? un exutoire? une forme de deuil? aucune souffrance?
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Mélissa...
J'ai cru lire que l'auter se fichait des commentaires.
Dont acte.
Dont acte.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Mélissa...
L'auteur ne se fiche en aucun cas des commentaires Oo Sinon je ne serai pas ici ^^ Les commentaires cherchant à m'orienter vers une écriture + "libre" ne m'intéresse pas car ce n'est pas ce que j'ai envie de faire, voilà tout.
Merci apoutsiak pour vos remarques. Je dois avouer que je comprend très mal la prose. Alors pour différencier les deux manières d'écrire, autant dire que je suis totalement nulle ^^ Si vous voulez m'éclairer sur ce point, je suis sûre de pouvoir apprendre beaucoup. Pour votre interprétation, je pense comprendre ce que vous vouliez me montrer.
Merci pour votre conseil bertrand-môgendre, on me le dit souvent, il faudrait que je le suive un jour ^^
Sakhti, je n'ai pas écrit ce texte par besoin. A la rigueur une forme de deuil, puisque j'y pense encore. Je n'écris plus par besoin, la poésie m'a longtemps servi d'exutoire mais ce n'est plus le cas. J'écris uniquement par plaisir et par envie. Donc pour le cri ça risque également d'être difficile... Mais bon, s'il faut redéprimer pour écrire de bons textes, je passe mon tour Je ferai de mon mieux tout en étant bien ^^
Merci encore en tout cas à vous tous d'avoir pris la peine de lire et commenter mon texte.
PS: je prend note Loupbleu, je trouve juste que le tact peut aussi être utile pour commenter, plutôt que "casser".
Merci apoutsiak pour vos remarques. Je dois avouer que je comprend très mal la prose. Alors pour différencier les deux manières d'écrire, autant dire que je suis totalement nulle ^^ Si vous voulez m'éclairer sur ce point, je suis sûre de pouvoir apprendre beaucoup. Pour votre interprétation, je pense comprendre ce que vous vouliez me montrer.
Merci pour votre conseil bertrand-môgendre, on me le dit souvent, il faudrait que je le suive un jour ^^
Sakhti, je n'ai pas écrit ce texte par besoin. A la rigueur une forme de deuil, puisque j'y pense encore. Je n'écris plus par besoin, la poésie m'a longtemps servi d'exutoire mais ce n'est plus le cas. J'écris uniquement par plaisir et par envie. Donc pour le cri ça risque également d'être difficile... Mais bon, s'il faut redéprimer pour écrire de bons textes, je passe mon tour Je ferai de mon mieux tout en étant bien ^^
Merci encore en tout cas à vous tous d'avoir pris la peine de lire et commenter mon texte.
PS: je prend note Loupbleu, je trouve juste que le tact peut aussi être utile pour commenter, plutôt que "casser".
Daji- Nombre de messages : 10
Age : 36
Date d'inscription : 30/01/2008
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