Par procuration

[Zou]

Tu restes mon dernier prétexte
Mohican de l’aventure
Connais-tu mon texte ?

Sur les planches, tu m’embarques
Sous mes pieds la mer récitée
A vingt mille lieues de Luna Park

Telle une bille, je rebondis
De city à minuit
Passagère de tes non-dits

L’heure est elle encore loin ?
Du temps délavé marine
De la grande scène du un

Deux ou trois c’est soleil
Rayons de velours rouge
Souffle moi la vague vermeille

L’orage, les applaudissements
Tonnerre, ma doublure
Vit mon texte par agrandissement

Petite je roule jusqu’au game over
Recif de nausée surexposée
Nue et les rêves à l’envers

Dans la loge vide, un camélia
Un cercueil capitonné d’illusions
Des épines en prétexte consolent Lucida

Entre deux, les vagues polissent un bis
Un hippo campe et s’en fait l’écho
Trop tard, ta vie s’est barrée à l’entracte
Marre d’attendre le programme, Ulysse.

[apoutsiak]

Dans un poème, j'aime être bercé, entendre une musique, se répondre des échos, mais ici je n'ai rien entendu de tel.

vers longs et pesants :
Vit mon texte par agrandissement, Des épines en prétexte consolent Lucida, Marre d’attendre le programme, Ulysse.

ou faciles
Un hippo campe et s’en fait l’écho

ou malheureux
par la consonnance
Entre deux, les vagues polissent un bis
par les images :
Sous mes pieds la mer récitée

J'ai aimé les trois premiers vers, et Dans la loge vide, un camélia
Un cercueil capitonné d’illusions,

[Sahkti]

Tu restes mon dernier prétexte

Ha mais... mais... :-))))
Bon, pardon, ceci est du private et voilà, Zou me colle le sourire pour ce début de journée!

Sur les planches, tu m’embarques

Et ça ne fait que commencer :-)

[Melenea]

Beaucoup de clins d'oeil dans ce texte, et donc beaucoup de souvenirs et d'images qui viennent...
J'en aime les jeux de mots qui vont et viennent sur ces planches là

Mél

[Invité]

C'est complètement disloqué, personnel, ésotérique-message oui mais, accessible, tour à tour enfantin,adulte, lisible . C'est vachement bien, j'ai envie de dîner avec Luna Park au Soleil.

[Numériplume]

C’est fluide, agréable à lire, les phrases sonnent bien mais ce poème confirme pourquoi je n’aime pas le genre. La profondeur des métaphores est tellement puissante que je n’en comprends pas le sens, l’objet, le sujet. Et je dois le relire à plusieurs fois pour en sortir l’idée principale.

[à tchaoum]

Zou, je te lis en confiance alors que poésie et méfiance sont chez moi traumatiquement liées ;
mais j'aime bien découvrir, y jeter un coup d'oeil comme par dessus un mur de jardin (à la française rimée ou à l'anglaise libre) que je longerais.
J'en tire des étonnements, des jyauraipapensés, des images.
Le quatrain final l'emporte sur tout le reste.
J'te l'dis parce que sinon, j'aurais l'impression de partir comme un voleur.

[Arielle]

La mer est ronde comme le plateau de la roulette où spirale une bille. Le pont du navire où tu n'as pas attaché Ulysse au grand mât n'est autre que les planches où meurent les camélias...Je ne sais pas mais peu importe et tu m'emportes dans ton vertige.

[Krystelle]

J'aime les quelques belles images que tu tisses au fil des vers, même si je trouve l'harmonie d'ensemble un peu fragile dans ce poème-ci.

[bertrand-môgendre]

...Telle une bille, je rebondis...être une bille n'est pas très heureux. Persiste une connotation péjorative.
Est-ce voulu ?

[Zou]

...Telle une bille, je rebondis...être une bille n'est pas très heureux. Persiste une connotation péjorative.
Est-ce voulu ?

Je pense que celà l'était ;-)

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